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Vélocité : La vélocité moyenne normale du flux aortique se situe à 1,5 m/sec maximum et
devient pathologique au-delà de 2,5 m/sec.
Quand la SA est sévère et le volume éjecté normal, le ∆P est généralement supérieur à 40
mmHg. Cependant, si le volume éjecté est faible, une SA sévère peut être présente avec un
gradient et une vélocité faible. Certains patients porteurs de SA sévère restent
asymptomatiques, tandis que d’autres avec une SA modérée développent des symptômes.
Ainsi, la surface valvulaire ou le gradient de pression ne sont pas les seuls indicateurs de
l’attitude thérapeutique à suivre. Celle-ci est avant tout déterminée par la présence ou non
de symptômes [3].
Symptomatologie
La triade symptomatique de la SA se compose de l’intolérance à l’effort (dyspnée), la
syncope et l’angor. Dès l’apparition d’un symptôme, la survie moyenne sans intervention
chirurgicale diminue. On estime ainsi une survie de 5 ans en cas d’angor, 3 ans si syncope et
2 ans en présence d’une insuffisance cardiaque. Notons qu’une SA sévère peut rester
asymptomatique durant une longue période [29]. La vitesse d’installation et de progression
de la SA est extrêmement variable d’un sujet à l’autre et dépend de multiples facteurs.
Ainsi, on décrit une diminution de la surface valvulaire d’environ 0,1 cm² en moyenne par
année, allant dans certains cas jusque 0,3 cm² par année ou au contraire, ne progressant pas
pendant une durée de 3 à 9 ans. Les complications majeures de la SA symptomatique sont la
mort subite et l’insuffisance cardiaque.
Traitements
Les thérapeutiques existantes sont le remplacement valvulaire aortique chirurgical,
l’implantation percutanée de valve aortique, la valvuloplastie au ballon et le traitement
médical.
Le remplacement valvulaire aortique chirurgical
Le RVA par une prothèse mécanique ou biologique (hétérogreffe ou allogreffe) nécessite
une AG et l’ouverture de la cage thoracique par sternotomie. Un arrêt cardiaque est induit
par cardioplégie tandis que la circulation sanguine et l’oxygénation sont assurées par une
circulation extracorporelle. L’AG, l’acte chirurgical et la circulation extracorporelle peuvent
entraîner des troubles sévères des fonctions vitales (rénales, hépatiques, cérébrales,
cardiaques et pulmonaires), ce qui explique que certains patients présentant des
comorbidités sévères soient réfutés pour cette technique.