Figure 4. Évolution de la virémie.
1 300
18 millions
11 millions
1 million
< 50---------< 50
< 50---------< 50
Copies/106 cellules mononuclées
20/03/2001 18/06/2001 17/09/2001 13/12/2001 2/01/2002 9/01/2002 16/01/2002 17/01/2002 24/01/2002 18/09/2003
6
3 907
1 631
¦Ac anti-CD20 (525 mg/j)
dossier
tmiqu
Le Courrier de la Transplantation - Volume VIII - n
o 2 - avril-mai-juin 2008
66
receveurs de reins. Trois cohortes ont
été constituées, la première regroupant
des donneurs positifs ou négatifs et des
receveurs positifs (cohorte A), la seconde
des donneurs positifs et des receveurs
négatifs (cohorte B), et la troisième
des donneurs et des receveurs négatifs
(cohorte C). Une recherche de virémie
cellulaire HHV-8 a été effectuée tous
les 3 mois pour les cohortes A et B (à
l’hôpital Saint-Louis) ; trois tests sérolo-
giques ont été réalisés pour la cohorte B
(immunouorescence latente et immu-
nouorescence lytique, ELISA orfK8.1).
Les résultats de la séroprévalence HHV-8
par la technique d’immunouorescence
latente ont été classés en fonction des
régions (tableau II).
Le tableau III montre la répartition des
résultats sérologiques des donneurs selon
les deux techniques.
Des événements cliniques sont apparus
chez 4,7 % des 64 transplantés de la
cohorte B : un cas de primo-infection
clinique (1,6 %), avec fièvre élevée,
bicytopénie, syndrome d’activation
macrophagique, détection d’une virémie
dès 6 mois après la greffe, et guérison
sous rituximab ; deux cas de maladie de
Kaposi cutanéo-viscérale (3,1 %), avec
absence de primo-infection clinique,
les virémies étant toujours négatives
dans l’un des cas, et une virémie faible,
13 mois après l’apparition du Kaposi
(figure 4), ayant été constatée dans
l’autre cas.
Aujourd’hui, la maladie de Kaposi est
bien prise en charge, ce qui explique
que, dans cette étude avec suivi de 3 ans,
aucune différence en termes de survie
n’ait été observée entre les cohortes
(figure 5). Il en est de même pour
l’estimation des incidences cumulées
de perte du greffon et de décès sans perte
de greffe (figure 6).
Dans la cohorte B, un transplanté était
considéré séropositif lorsque au moins
deux des trois types de tests utilisés
(immunouorescence latente, lytique
et ELISA) étaient positifs. À 36 mois, le
taux d’incidence cumulée de sérologie
positive ainsi dénie était de 24,8 %.
Un certain nombre de patients ont eu
une séroconversion sans événement
clinique.
Pour évaluer la morbidité de la transmis-
sion du virus HHV-8, une étude rétro-
spective de la cohorte B a été étendue
à tous les receveurs d’organes. Il en
ressort une morbidité très élevée entre
4 et 12 mois après la greffe.
Un essai de phase II non contrôlé multi-
centrique ouvert a étudié la prévention
de la primo-infection clinique HHV-8
et du sarcome de Kaposi transmise
par le greffon par traitement avec le
rituximab de la primo-infection HHV-8.
Les sujets à risque D+/R- ont été inclus
pendant 2 ans, et suivis pendant 2 ans.
Les sérologies HHV-8 de tous les
Tableau II. Séroprévalence HHV-8 par la technique d’immunouorescence latente.
Inter-régions
françaises
Nombre
de donneurs
Donneurs
positifs (%)
Nombre
de receveurs
Receveurs
positifs (%)
IR1 (Nord) 423 0 557 2,7
IR2 (Est) 492 1 531 2,3
IR3 (Centre) 556 1,3 766 2,5
IR4 (Sud) 177 0,6 165 6,1
IR5 (Sud-Ouest) 464 0,9 550 1,8
IR6 (Ouest) 929 1 1 211 1,2
IR7 (Île-de-France) 652 2,1 1 189 6,7
Total 3 693 1,08 4 969 3,24
Cohorte A : 161 transplantés ; cohorte B : 64 transplantés ; cohorte C : 4 744 transplantés.
Tableau III. Répartition des résultats
sérologiques.
Immunouorescence latente
ELISA
orfK8.1
Positif Négatif Total
Positif 13 32 47
Négatif 20 1 818 1 838
Total 33 1 852 1 885
CT N°2 2008.indd 66 30/06/08 18:34:55