A C T U A L I T É Comment prescrire une aide auditive en 2001 chez l’adulte ? Compte rendu de la table ronde pluridisciplinaire organisée à Paris, le 24 mars 2001, lors des Journées nationales des audioprothésistes français ● D. Bouccara* a prise en charge du malentendant est l’illustration de l’importance de la pluridisciplinarité, et cela est particulièrement bien connu pour l’enfant. Le but de cette table ronde était de mettre en évidence l’intérêt de celle-ci chez l’adulte, en confrontant les points de vue des audioprothésistes, des médecins généralistes et des spécialistes ORL, des orthophonistes et des utilisateurs. Comme l’a rappelé Bernard Azema, les besoins potentiels d’utilisation d’une aide auditive dans le cadre de la presbyacousie sont insuffisamment pourvus. Différents éléments sont à prendre en compte. L Besoins potentiels Les études épidémiologiques font état d’une atteinte auditive justifiant un appareillage chez 30 % des personnes âgées de plus de 60 ans. L’augmentation régulière de l’espérance de vie et celle de la population intéressée sont autant de facteurs d’augmentation de ces besoins. Aspects administratifs et réglementaires L’obtention de chaque appareillage audioprothétique est soumise à une prescription médicale avec examens otologique et audiométrique tonal et vocal. La prise en charge financière reste limitée chez l’adulte, contrairement à ce qui est réalisé pour l’enfant. Information des patients Elle va en augmentant, comme en témoigne le succès de différentes campagnes, dont les Journées de l’audition. À côté de cette information large, des critères de qualité, d’efficacité et de contrôle sont nécessaires, dans l’accompagnement de la prescription d’une aide auditive. EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR L’AUDITION John Durrant a rappelé que la presbyacousie se caractérise par un début très lent et insidieux, conduisant à l’installation d’une * Service ORL, hôpital Beaujon (AP-HP), 92110 Clichy. surdité de perception bilatérale et symétrique, sans autre atteinte auditive et avec examen otologique normal. L’atteinte des fréquences aiguës peut apparaître précocement, comme l’ont montré certaines études des hautes fréquences (au-delà de 8 000 Hz) chez des sujets jeunes. Les différents mécanismes impliqués dans la presbyacousie sont endogènes et exogènes. L’effet ototoxique de certains médicaments est bien connu, avec atteinte des cellules ciliées externes et internes. Les effets de l’exposition au bruit sont voisins. Les travaux de Schuknecht ont permis de préciser les atteintes observées lors de la presbyacousie, avec des profils audiométriques correspondants : perte de cellules ciliées, diminution de la population neuronale, altérations de la strie vasculaire, etc. Les atteintes du système nerveux central, associées à ces lésions périphériques, sont aussi à prendre en compte. PERCEPTION DANS LE BRUIT Les résultats des travaux présentés par Christophe Micheyl portent principalement sur la gêne que ressentent les malentendants en situation bruyante. La presbyacousie est caractérisée par une altération de la sélectivité fréquentielle de la cochlée. L’altération de la compréhension est dépendante de la nature du bruit environnant. Les travaux ont évalué l’intelligibilité d’un presbyacousique à qui l’on fait écouter un signal de parole. En ajoutant un bruit blanc, on note une diminution de l’intelligibilité de l’ordre de 20 %. En revanche, si, au lieu d’un bruit blanc, on rajoute un second signal de parole, la baisse de l’intelligibilité peut atteindre 100 %. En effet, l’arrivée simultanée de deux signaux de parole rend difficile l’identification des premiers formants. En outre, la différenciation des sons est plus performante pour les fréquences graves que pour les fréquences aiguës. Une des applications de ces résultats concerne les audioprothèses : plutôt qu’un renforcement spectral, mieux vaut qu’elles effectuent une redistribution des composantes spectrales à travers des filtres auditifs pour réaliser un “tri auditif que la cochlée n’est plus capable de réaliser”. La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 266 - octobre 2001 9 A C T U A L EXPLORATION ET DIAGNOSTIC DE LA PRESBYACOUSIE En commençant son exposé, René Dauman a rappelé que les objectifs de l’exploration du patient presbyacousique ne se limitent pas à la réalisation d’une courbe audiométrique confirmant le diagnostic et conduisant à la prescription d’aides auditives. Elle participe en effet à la mise en œuvre d’une rééducation audiologique. Son but est de réduire les effets de la surdité. En effet, ce qui motive la consultation du patient, c’est l’apparition d’une incapacité et le désavantage qui en résulte au quotidien. Il est alors important pour chaque individu d’évaluer ses forces, ses faiblesses, ses besoins et ses impressions. Cette démarche comporte quatre parties. Appréciation des incapacités et désavantages ressentis C’est le motif même de la consultation. Quelles sont les situations gênantes au quotidien ? Difficultés à comprendre dans une situation bruyante ? Difficultés à suivre un programme télévisé ? Les corollaires, en termes de désavantages, sont le retrait social, l’isolement, la perte de confiance en soi, etc. Cela peut être évalué cliniquement par l’observation du patient, en utilisant des échelles de gêne auditive, des questionnaires ouverts ou fermés et l’interrogatoire des proches. État de la communication Elle est avant tout auditive, appréciée par les tests auditifs : audiométrie tonale, vocale, et évaluation du champ dynamique avec mesure des seuils d’inconfort. Mais elle est aussi visuelle, avec le développement d’une lecture labiale, en particulier pour les phonèmes à composantes aiguës. La correction d’un déficit visuel doit donc être vérifiée. Variables associées Il s’agit d’un ensemble de facteurs plus complexes intervenant sur la communication. Les uns sont extrinsèques : comportement de l’entourage et considération de la société pour les troubles de l’audition. Les autres sont intrinsèques : attitude de l’individu qui dépend en particulier de son éducation et de ses expériences lors de la vie professionnelle, de son attente et de ses motivations et encore de son état d’esprit et de l’attitude de son entourage. État général Sont à prendre en compte : – la présence d’autres troubles auditifs : acouphènes et surtout hyperacousie, qui sera à traiter en premier ; – la mobilité de l’individu : elle peut nécessiter une aide individuelle et des aides environnementales, pour améliorer l’écoute ; – la mobilité des membres supérieurs (tremblement, séquelles d’AVC, etc.). Au terme de ce bilan, il est possible, avant de démarrer l’appareillage et la rééducation, de classer les patients en quatre catégories : – le patient fortement motivé et sans facteur de complication : situation idéale... ; – le patient fortement motivé mais présentant des difficultés personnelles : importance de l’atteinte auditive, aspect de la 10 I T É courbe auditive avec chute brutale, acouphènes dérangeants, etc. ; – le patient désireux de se faire aider, mais hostile à l’un des aspects de la rééducation : prothèses auditives, guidance, etc. ; – le patient déniant le handicap et consultant sous la pression de l’entourage. En pratique, les deux premières catégories regroupent 90 % des patients. Le presbyacousique doit être convaincu de la justesse de la démarche et soutenu par son entourage. TABLE RONDE : “LA PRESCRIPTION ET L’ACCOMPAGNEMENT” Point de vue de l’utilisateur d’aide auditive Le témoignage d’une patiente a permis d’illustrer les difficultés successivement rencontrées. La première est la prise de conscience du handicap que représente la presbyacousie. Après une première phase de déni, au cours de laquelle différentes stratégies d’adaptation sont mises en place, y compris l’utilisation spontanée de la lecture labiale, la réalité de la gêne est concrétisée par les remarques de l’entourage, familial plus que professionnel. Au cours de cette période, la rencontre avec une personne appareillée avec succès est un élément positif. Dans le cas de la patiente venue témoigner, cela l’a conduite à prendre contact avec l’audioprothésiste et l’ORL. Le bilan une fois effectué, le choix de l’appareillage a, comme souvent, été guidé par un compromis entre efficacité et esthétique. L’existence d’un bénéfice important d’emblée a entraîné une utilisation quotidienne et permanente. Il existe cependant une fatigue durant les premiers jours et, dans les situations très bruyantes (rue, magasins, etc.), l’appareil est interrompu. La patiente insiste sur la nécessité d’un dialogue “sans tabou” avec les professionnels consultés : quel sera le coût de l’appareillage ? Comment l’évaluer et l’adapter lors du suivi ? Quand et comment le renouveler ? À ce propos, les informations fournies par certaines publicités paraissent “excessives”. L’adaptation à l’aide auditive est longue, pouvant demander une année. Les modèles numériques représentent un progrès jugé important par la patiente témoignant de son expérience personnelle. Celle-ci souligne enfin qu’elle a noté une sous-information du corps médical vis-à-vis de la presbyacousie : les différents médecins qu’elle a eu l’occasion de rencontrer n’ont pas prêté attention à son atteinte auditive. Point de vue du médecin généraliste F. Ganancia a rappelé le rôle important que joue le médecin généraliste dans la détection de la presbyacousie. C’est souvent l’écoute de la famille, plus que le patient lui même, qui oriente le diagnostic. L’adaptation à la surdité et le développement de la lecture labiale sont effectivement très fréquents. Le bilan clinique puis audiométrique étant effectué en liaison avec l’ORL, le retour vers le généraliste est utile. Il permet en effet de répondre à des questions et préjugés vis-à-vis de l’appareillage souvent mis en avant par les patients : “Cela va aggraver ma surdité, me fatiguer...”. Par ailleurs, il préviendra les risques liés à des médications ototoxiques ou à l’exposition au bruit. Durant le suivi, il encourage le port régulier de l’aide auditive, stimule le soutien par l’entourage, et recherche une anxiété, La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 266 - octobre 2001 voire une dépression associée, qui peut justifier, selon les cas, des traitements spécifiques. Pour conclure, il précise que l’âge ne doit aucunement être une barrière à la prescription d’une aide auditive. Point de vue de l’ORL Comme l’a précisé Jean-Louis Collette, différentes situations sont possibles : patient consultant de lui-même, ou consultant seul en raison de la “pression” de l’entourage, ou enfin patient venant “accompagné de son entourage”. Le point important est l’information fournie au patient. Elle pourrait se résumer en une ou deux phrases : – l’audition est faite pour communiquer, et s’en priver revient à réduire ses possibilités de communication ; – un appareillage audioprothétique est fait pour comprendre plus que pour entendre. Les explications à lui fournir portent sur la presbyacousie, la plasticité cérébrale, l’effet bénéfique de l’appareillage précoce. Il faut souvent dédramatiser : le vieillissement n’est pas une maladie. L’évaluation comporte : – audiométrie tonale : atteinte bilatérale et symétrique prédominant sur les fréquences aiguës. La présence d’un seuil à 2 000 Hz supérieur à 25 dB est la traduction d’une atteinte déjà significative ; – audiométrie vocale : utilisant les listes de Fournier, elle fournit une première idée quant au niveau d’intelligibilité ; – impédancemétrie et étude du réflexe stapédien ; – étude de l’écoute dichotique en cas de suspicion d’atteinte centrale. Ce type de test nécessite du temps et doit donc être effectué selon l’orientation clinique. En fonction des résultats des tests, on retrouve schématiquement quatre situations : 1. L’atteinte auditive est modérée : le seuil à 2 000 Hz est inférieur ou égal à 25 dB. L’appareillage auditif sera à envisager dans plusieurs années : on l’annonce, on anticipe le discours ultérieur. Essayer une prothèse sans la motiver exposerait à un échec. 2. Le patient est motivé : il faut l’encourager en positivant l’amélioration potentielle de la communication avec l’entourage, tout en favorisant l’appareillage bilatéral et son utilisation permanente. Le patient doit être informé du prix des aides auditives. D’une manière générale, il faut appareiller le plus tôt possible sauf dans le cas des surdités brusques et des traumatismes sonores, circonstances dans lesquelles il vaut mieux attendre 6 à 12 mois que l’audition soit stabilisée. Le pronostic exprimé doit être réaliste : l’appareillage permet une amélioration de la compréhension. Le rôle de l’ORL est aussi d’expliquer au patient quels sont les différents modes d’appareillage. Point de vue de l’audioprothésiste Au moment de la première rencontre avec le patient, son niveau d’information est variable, comme l’a d’emblée précisé L. Godinho. Les premiers échanges vont donc porter sur l’explication des principes de l’appareillage audioprothétique, ses objectifs et ses limites, en particulier le caractère incomplet de l’amélioration apportée. Les obstacles à l’appareillage seront identifiés. Ils peuvent être psychologiques : constatation du vieillissement à l’occasion de la mise en évidence de la presbyacousie, avec éventuelle diminution des capacités auditives, voire intellectuelles ; obstacles financiers ; difficulté à mettre en évidence les bénéfices apportés par l’aide auditive. Les modalités de l’essai audioprothétique sont variables en l’absence d’obligation légale. Cela reste le choix de l’audioprothésiste. Le terme de “prêt” paraît dévalorisant et l’attitude de la profession, en accord avec les consommateurs, s’oriente vers un essai en milieu quotidien et payant : achat de coques ou embouts, avec une durée variable, allant de quinze jours à un mois ou un mois et demi. L’audioprothésiste assure régulièrement les réglages, le suivi et l’évaluation des résultats. Point de vue de l’orthophoniste Pour D. Magnier, il est manifeste que la prise en charge orthophonique améliore les résultats subjectifs et objectifs de l’appareillage audioprothétique. La lecture labiale n’apporte en règle générale qu’un tiers des informations fournies par le message oral. Le bilan orthophonique doit donc prendre en compte les besoins professionnels et familiaux de chaque personne. Il est à la fois : – quantitatif : évaluation par différents tests des capacités de perception auditive et visuelle de la parole (audition + lecture labiale, audition seule et lecture labiale seule) ; – qualitatif : évaluation des capacités d’adaptation du patient à ses audioprothèses. 3. Le patient n’est pas décidé : il faut le persuader sans le brusquer. L’information est renouvelée, rappelant l’aspect positif de l’appareillage sur la plasticité cérébrale et faisant intervenir le propre jugement du patient. En résumé, “il est urgent de réfléchir”. La prise en charge précoce permet des propositions d’aménagement de la communication en fonction des locuteurs, de l’environnement, de la visibilité du visage. L’orthophoniste a donc un rôle de rééducation et de guidance vis-à-vis de l’adaptation au déficit, durant une période allant de plusieurs semaines à quelques mois. Pour le patient, il ne s’agit pas d’accepter la surdité, mais de prendre en compte et d’accompagner la réhabilitation de sa surdité. 4. Le patient est hostile à l’appareillage : il faut prendre le temps de le voir seul, l’engager à essayer une aide auditive sans tenir compte des expériences des autres, qui ne sont pas transposables. Il est utile d’insister sur la restauration de la communication. Au cours de la discussion qui a suivi ces interventions, les modalités de prescription de l’aide auditive ont été évoquées. Elle est exceptionnellement effectuée par le médecin généraliste. La consultation ORL est la règle habituelle. S’il n’est pas La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 266 - octobre 2001 11 A C T U A L impossible d’envisager d’autres modalités de prescription que par les seuls médecins ORL, plusieurs points ont été soulignés. Tout d’abord la nécessité d’un niveau de compétence du prescripteur. Par ailleurs, et cela est souligné par les consommateurs qui souhaitent disposer de différentes sources d’informations, l’importance de la prise en charge multidisciplinaire (médecin traitant, ORL, audioprothésiste, etc.). Enfin, il est possible, en fonction du type d’atteinte auditive, de différencier deux niveaux de prescription : appareillage standard et appareillage plus complexe. Lors de cette journée, Bruno Frachet a présenté l’Institut français d’informations sur l’audition (IFIA). Il s’agit d’une structure multiprofessionnelle ayant de nombreux contacts et projets, parmi lesquels le projet AUDITION 2000, qui comporte trois aspects : une étude du statut auditif de la population française, un volet audition et génétique et, enfin, des études centrées sur les modifications biologiques et leur lien avec l’audition. ✁ I T É Les aspects réglementaires liés à l’aide auditive ont été précisés par le Dr de Penanster, représentant le ministère de la Santé. Différentes structures sont impliquées : commission d’évaluation mesurant le service rendu par les produits et comité économique des produits de santé réalisant l’étude tarifaire aboutissant à l’inscription d’un TIPS pour un produit. Les TIPS ont été modifiés, les décrets d’application étant en cours de parution, et cela devrait ouvrir de nouvelles voies dans la prise en charge des aides auditives. La prise en charge des essais audioprothétiques soulève des problèmes : matériel utilisé ? temps passé ? Pour les nouvelles technologies, comme les prothèses implantées d’oreille moyenne, le recul est encore trop court. Elles intéressent une population ciblée, à définir, et l’amélioration du service rendu par rapport aux prothèses conventionnelles est à apprécier par une commission d’évaluation. Cette évaluation pourrait conduire, comme c’est le cas dans certains pays, à différencier des indications esthétiques et médicales, avec des niveaux de prise en charge différents. ■ À DÉCOUPER OU À PHOTOCOPIER Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules. ❏ Collectivité : ....................................................... à l’attention de .............................................................. ❏ Particulier ou étudiant Dr, M., Mme, Mlle : ....................................................... Prénom : ..................................................................... Pratique : ❏ hospitalière ❏ libérale ❏ autre ...................... Adresse : ..................................................................... ................................................................................... TA R I F 2 0 0 1 FRANCE / DOM-TOM / EUROPE ÉTRANGER (autre qu’EUROPE) ❏ 580 F collectivités (88,42 €) ❏ 460 F particuliers (70,12 €) ❏ 290 F étudiants (44,21 €) ❏ 700 F collectivités ❏ 580 F particuliers ❏ 410 F étudiants Pays : .......................................................................... Tél. : ........................................................................... (105 $) (75 $) joindre la photocopie de la carte POUR RECEVOIR LA RELIURE ❏ 70 F avec un abonnement ou un réabonnement ❏ 140 F par reliure supplémentaire (franco de port et d’emballage) (10,67 €, 13 $) (21,34 €, 26 $) MODE DE PAIEMENT Code postal : ................................................................. Ville : ........................................................................... (127 $) ❏ Par carte Visa N° ou Eurocard Mastercard Date d’expiration Signature : ❏ Par virement bancaire à réception de facture (réservé aux collectivités) oui ❏ non ❏ oui ❏ non ❏ Merci de joindre votre dernière étiquette-adresse en cas de réabonnement, changement d’adresse ou demande de renseignements. ❏ Par chèque (à établir à l’ordre de La Lettre d’ORL) EDIMARK - 62-64, rue Jean-Jaurès - 92800 Puteaux Tél. : 01 41 45 80 00 - Fax : 01 41 45 80 25 - E-mail : [email protected] Votre abonnement prendra effet dans un délai de 3 à 6 semaines à réception de votre ordre. Un justificatif de votre règlement vous sera adressé quelques semaines après son enregistrement. 1 ABONNEMENT = 26 REVUES “ON LINE” LORL 266 Avez-vous une adresse E-mail : Sinon, êtes-vous intéressé(e) par une adresse E-mail :