donc S3(X) = X2+ [2]3et R3(X) = 0. Comme R3(X) est le polynˆome nul, l’algorithme
s’arrˆete. Donc le nombre d’´etapes est 2. Le dernier reste non-nul est R2(X) = [2]3. Pour
le rendre unitaire, on le multiplie par [2]3, et on obtient le polynˆome [1]3. Donc le pgcd
de P(X) et Q(X) est le polynˆome constant [1]3(c’est-`a-dire les polynˆomes sont premiers
entre eux).
β) On a P(X) = X3+[3]5X+ [1]5et Q(X) = X2+[4]5X+ [2]5. On effectue la division
euclidienne de P(X) par Q(X):
X3+ [3]5X+ [1]5= (X2+ [4]5X+ [2]5)·(X+ [1]5) + ([2]5X+ [4]5),
donc S1(X) = X+ [1]5et R1(X) = [2]5X= [4]5. Comme R1(X) n’est pas nul, on effectue
la division euclidienne de Q(X) par R1(X):
X2+ [4]5X+ [2]5= ([2]5X+ [4]5)·([3]5X+ [1]5) + [3]5,
donc S2(X) = [3]5X+ [1]5et R2(X) = [3]5. Comme R2(X) n’est pas nul, on effectue la
division euclidienne de R1(X) par R2(X):
[2]5X+ [4]5= [3]5·([4]5X+ [3]5)+0,
donc S3(X) = [4]5X+[3]5et R3(X) = 0. Comme R3(X) est le polynˆome nul, l’algorithme
s’arrˆete. Donce le nombre d’´etapes est 2. Le dernier reste non-nul est R2(X) = [3]5. Pour
le rendre unitaire, on le multiplie par [2]5, ot on obtient le polynˆome [1]5. Donc le pgcd
de P(X) et Q(X) est le polynˆome constant [1]5(c’est-`a-dire les polynˆomes sont premiers
entre eux).
Exercice 3
a) Pour tout N∈N, on note par P(N) la proposition d´efinie par:
Si P(X)et Q(X)sont deux polynˆomes non-nuls pour lesquels l’algorithme a N´etapes,
alors il existe une relation de B´ezout entre P(X)et Q(X).
Montrons que la proposition P(N) est vraie pour tout N∈N. Pour cela, raisonnons par
r´ecurrence sur N.
Initialisation de la r´ecurrence: Soient P(X) et Q(X) deux polynˆomes non-nuls pour
lesquels l’algorithme d’Euclide a 0 ´etape. Alors Q(X) divise P(X), donc pgcd(P(X), Q(X)) =
Q(X). On obtient alors une relation de B´ezout entre P(X) et Q(X) en ´ecrivant
0·P(X)+1·Q(X) = Q(X) = pgcd(P(X), Q(X)).
Ainsi, la proposition P(0) est vraie.
Pas de r´ecurrence: Soit N∈N,N≥1.
Hypoth`ese de r´ecurrence: On suppose que la proposition P(N−1) est vraie.
Montrons que la proposition P(N) est vraie. Soient P(X) et Q(X) deux polynˆomes non-
nuls pour lesquels l’algorithme d’Euclide a N´etapes. On effectue la division euclidienne
de P(X) par Q(X): il existe S(X), R(X)∈K[X] tels que P(X) = Q(X)·S(X) + R(X),
et ou bien R(X) = 0 ou bien deg(R(X)) <deg(Q(X)). Puisque N≥1, on a R(X)6= 0.
Alors pgcd(Q(X), R(X)) = pgcd(P(X), Q(X)) (par l’exercice pr´ec´edent) et l’algorithme
d’Euclide pour Q(X) et R(X) a N−1 ´etapes. Par hypoth`ese de r´ecurrence, il existe
A(X), B(X)∈K[X] tels que A(X)Q(X) + B(X)R(X) = pgcd(Q(X), R(X)). On a:
pgcd(P(X), Q(X)) = pgcd(Q(X), R(X)) = A(X)Q(X) + B(X)R(X) =
2