Environnement commercial Japon Juin 2014

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SECRÉTARIAT À L’ACCÈS AUX MARCHÉS
Rapport d’analyse mondiale
Environnement commercial
Japon
Juin 2014
SOMMAIRE
•
•
•
•
TABLE DES MATIÈRES
L’économie japonaise a montré des signes de ralentissement, mais a
poursuivi son redressement en 2012 avec une croissance réelle de
1,4 % et un produit intérieur brut (PIB) total de 4,85 billions de $ US
(Euromonitor, 2014).
On s’attend à ce que les initiatives gouvernementales pour stimuler
l’économie permettent de stabiliser l’inflation et de promouvoir une
croissance modeste, mais positive du PIB au cours de la période de
prévision de 2013 à 2017.
Les ventes totales au détail d’aliments au Japon étaient évaluées à
529,3 milliards de $ US en 2012, et on s’attend à ce qu’elles
diminuent, passant à 469,9 milliards de $ US en 2018, étant donné
que les consommateurs sont de plus en plus attentifs au coût et que la
concurrence quant au prix au détail continue d’augmenter (Planet
Retail, 2014).
Le secteur des dépanneurs continue d’être particulièrement important
dans le marché de détail au Japon en raison des restrictions imposées
sur les détaillants à grande échelle et de la préférence des
consommateurs pour les établissements locaux et accessibles lorsqu’il
s’agit d’effectuer des achats fréquents et d’obtenir d’autres services
quotidiens (Planet Retail, 2014).
•
L’industrie de la restauration est évaluée à environ 256 milliards de $
US en 2013, et, tandis qu’on s’attend à ce que le secteur connaisse
une baisse de ses ventes au cours de la période de prévision allant
jusqu’à 2018, des occasions de croissance continues existent car un
nombre croissant de personnes âgées et de ménages d’une personne
recherchent des produits sains et pratiques (Euromonitor, 2014).
•
Selon le Groupe de la Banque mondiale, le Japon se classe 27 parmi
189 pays au chapitre de la facilité de faire des affaires au pays (2013).
e
Sommaire ........................................1
Vue d’ensemble du pays .................2
Commerce .......................................2
Marché de détail ..............................3
Industrie de la restauration ..............5
Faire des affaires au Japon .............6
Tarifs et réglementation ..................8
Difficultés liées au marché ..............8
Débouchés commerciaux ................9
Ressources .....................................9
Pour obtenir des renseignements
complets sur le marché japonais,
veuillez vous reporter à la série
complète de rapports de l’analyse
mondiale :
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•
Aperçu du marché
Environnement commercial
Profil des consommateurs
VUE D’ENSEMBLE DU PAYS
Le Japon est la troisième économie en importance au monde, après celle de la Chine et des États-Unis.
Le pays connaît un redressement lent, mais continu après la crise économique mondiale de 2009, qui l’a
touché particulièrement durement, comme le séisme, le tsunami et l’explosion de la centrale nucléaire qui
ont frappé l’est du Japon en 2011. Conjointement avec une population vieillissante, une déflation
continue, une faible confiance des consommateurs et un endettement élevé du gouvernement, cette
situation a étouffé la croissance réelle du PIB, qui s’élevait à seulement 1,4 % en 2012 (Euromonitor,
2014).
Le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe a lancé plusieurs politiques de stimulation monétaire et
budgétaire afin de retrouver la stabilité et d’encourager la croissance tout en ouvrant l’économie du pays.
Le plan d'action comprend trois secteurs clés d’intervention, à savoir les dépenses publiques, une
réforme structurelle pour lutter contre la déflation et la réduction des taux d’intérêt pour renforcer les
exportations (IGD, 2013; Euromonitor, 2014). La croissance de l’économie a commencé à se stabiliser, et
on s’attend à ce qu’elle demeure lente, mais plus durable au cours de la période de prévision allant à
2017, moment où le PIB atteindra 5,3 billions de $ US et où le taux d’inflation sera demeuré stable au
cours des cinq années précédentes (Euromonitor, 2014).
Cependant, les perspectives économiques du Japon demeurent relativement incertaines, puisque les
efforts visant à relancer les dépenses des consommateurs au sein d’une population toujours attentive au
coût seront probablement touchés par deux augmentations d’impôt à venir. Ayant pour objectif d’aider à
réduire le déficit budgétaire du gouvernement, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) du pays devrait
augmenter, passant de 5 à 8 %, en avril 2014, et de passer ensuite à 10 % en octobre 2015
(Euromonitor, 2014; Planet Retail, 2014).
Aperçu historique de l’économie du Japon
Indicateur
PIB total
Unité
Millions de $
US*
2008
2009
2010
2011
2012
5 135 497,7 4 827 386,9 4 942 613,8 4 829 151,3 4 854 422,6
Croissance réelle
du PIB
%
-1
-5,5
4,7
-0,5
1,4
Inflation
%
1,4
-1,3
-0,7
-0,3
0
Exportations
millions $ US
782 048,6
580 946,1
769 875,4
822 572,6
798 633,3
Importations
millions $ US
762 590,2
552 188,2
694 151,4
855 007,0
886 051,0
Source : Euromonitor, 2014.
*Remarque : Valeurs actuelles selon le taux d’échange fixe en vigueur en 2013
COMMERCE
Le Japon a conclu des accords de libre-échange avec plusieurs pays dans le monde, notamment la
Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande, l’Inde, le Mexique, le Chili et la Suisse. Il n’a pas conclu d’accords
préférentiels de libre-échange avec d’autres importants fournisseurs agricoles (p. ex. les États-Unis, l’UE
ou l’Australie), bien qu’il mène présentement des négociations avec les trois pays. Un Accord de
partenariat économique Canada-Japon (APECJ) permettrait aux exportateurs canadiens d’avoir de
nouvelles possibilités d’accès aux marchés japonais. Le Japon fait également partie du Partenariat
transpacifique (PTP), accord de libre-échange comprenant de nombreux pays côtiers du Pacifique, y
compris le Canada et les États-Unis. Le Canada et le Japon considèrent que le travail effectué en
commun dans le cadre du PTP pour accroître la coopération de la région de l’Asie-Pacifique et la
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coopération bilatérale dans le cadre de l’APECJ sont des efforts qui se renforcent mutuellement.
L’augmentation des efforts visant à libéraliser les échanges de marchandises et de services avec le
Japon, en parallèle des négociations actuelles en vue de conclure un APECJ, portera au maximum la
capacité des entreprises canadiennes de tirer pleinement avantage de la vaste gamme des débouchés
qu’offre le marché du Japon.
Selon le Global Trade Atlas, le Japon est présentement un importateur net de produits agroalimentaires
et de produits de la mer, et ses principaux fournisseurs comprennent les États-Unis (détenant une part de
22 % de ce marché en 2012), la Chine (13 %) et le Canada (6 %). En 2012, le déficit commercial total du
Japon en ce qui a trait aux produits agroalimentaires et aux produits de la mer s’élevait à 78,6 milliards
de $ CA, les importations se chiffrant à 83,7 milliards $ CA et les exportations, à 5,1 milliards de $ CA.
Les exportations canadiennes de produits agroalimentaires et de produits de la mer au Japon ont totalisé
4,2 milliards de $ CA en 2012. Les céréales et les oléagineux, la viande, le poisson et les produits de la
mer ont été les produits les plus exportés. Le Canada a affiché un important excédent au titre du
commerce des produits agroalimentaires et des produits de la mer avec le Japon, étant donné que les
importations canadiennes du Japon sont relativement négligeables, s’élevant à 56,2 millions de $ CA en
2012 (Statistique Canada, 2014).
MARCHÉ DE DÉTAIL
Le Japon a un marché de détail bien établi, mais il est hautement fragmenté et a été touché très
durement par le faible rendement économique du pays au cours des dernières années. En raison de cela
et de l’existence de consommateurs préoccupés par le coût, de prix fonciers élevés et d’un cadre
réglementaire qui restreint l’expansion des grands magasins à succursales, le marché de détail du Japon
est devenu extrêmement compétitif, les petits magasins à succursales et les exploitants locaux étant les
joueurs clés (Planet Retail, 2014).
Selon Planet Retail, le secteur du détail du Japon (produits alimentaires et non alimentaires) totalisait
1,7 billion de $ US en 2012, mais a connu une baisse estimée de 17 % en 2013, et on s’attend à ce que
ses ventes baissent de nouveau en 2014 (de 2,4 %). Au cours de la période de prévision allant de 2014 à
2018, dans un contexte où l’économie continue de se redresser, la valeur des ventes totales du secteur
commencera à gagner du terrain, avec un TCAC de 2,7 %, pour atteindre 1,5 billion de $ US.
Le secteur du détail alimentaire représentait des ventes de 529,3 milliards de $ US en 2012, soit juste un
peu moins de 31 % de la valeur totale du secteur du détail. On s’attend également à ce que les ventes
alimentaires chutent sur 12 mois en 2013 et 2014 (de 17 % et 2,7 % respectivement), mais on prévoit
ensuite un lent redressement, mais à un taux plus faible que celui de l’ensemble du secteur du détail. On
s’attend à ce que le secteur du détail alimentaire s’établisse à 26,2 milliards de $ US d’ici 2018 (Planet
Retail, 2014).
Ventes au détail au Japon de 2000 à 2018
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Milliards de $ US
11,800.0
800,0
1,600.0
1 600,0
11,400.0
400,0
11,200.0
200,0
1,000.0
1 000,0
800.0
800,0
600.0
600,0
400.0
400,0
200.0
200,0
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2018
VentesRetail
au détail
d’aliments
Food
Format
Sales
Ventes
au détail
totalesSales
Total
Retail
Format
Source : Planet Retail, 2014.
Le créneau des dépanneurs
La modification de la loi sur l’urbanisme, de la loi sur l’emplacement des grands magasins de détail et de
la loi de 2007 sur la revitalisation des centres urbains a imposé des limites quant au nombre de nouveaux
magasins et d’autres édifices commerciaux de plus de 10 000 mètres carrés d’espace de vente (IGD,
2013). Les nouvelles ouvertures de magasins ont été restreintes aux centres urbains du pays,
compliquant d’autant l’expansion des grands exploitants dans le pays. Selon Planet Retail, de nombreux
exploitants se sont alors tournés vers les établissements à petite échelle afin d’élargir rapidement leur
réseau au Japon en faisant appel à un modèle dont les dépanneurs font de plus en plus partie intégrante.
Il existe des commerces de proximité au coin de presque chaque rue des principales villes et les
principaux centres urbains, ce qui offre aux consommateurs un service 24 heures sur 24 et de nouvelles
gammes de produits. Les dépanneurs sont une avenue idéale pour l’innovation en raison d’un taux de
rotation élevé des produits (le magasin moyen tient environ 3 500 produits) et d’une grande réceptivité
des consommateurs à l’égard de nouveaux produits (IGD, 2013). Ce format convient aussi parfaitement
au style de vie des Japonais, qui privilégient de petits achats fréquents dans des commerces locaux,
plutôt qu’un arrêt dans un seul grand magasin de détail une fois par semaine. Dans un contexte où les
exploitants de ce créneau continuent de se faire concurrence, bon nombre d’entre eux ont commencé à
offrir des services comme ceux de la poste, de paiements de factures, d’achats de billets, ou,
simplement, d’accès à Internet au moyen de terminaux en magasin. Ces services additionnels, qui
accroissent l’élément de commodité de ce créneau, créent ainsi des magasins multiservices répondant
aux besoins ménagers des consommateurs, et ont permis de renforcer le rôle des dépanneurs comme
élément essentiel de la collectivité (Planet Retail, 2014).
Principales entreprises faisant le commerce au détail de produits d’épicerie
Au chapitre des ventes de produits d’épicerie, AEON, la plus grande chaîne d’hypermarchés au pays,
était le premier détaillant en 2013 grâce à des ventes de 65,4 milliards de $ US, soit 14 % du marché
total. L’expansion d’AEON, largement attribuable à l’acquisition d’autres hypermarchés rivaux et à
l’ouverture de nouveaux magasins, lui donne accès à un plus grand bassin de population. Seven-Eleven
Japan était le deuxième exploitant en importance du pays grâce à des ventes de produits d’épicerie
totalisant 45,2 milliards de $ US, mais occupait le premier rang pour ce qui est du nombre de points de
vente, à savoir plus de 17 000, en 2013. L’entreprise a réussi à élargir de façon continue son réseau de
magasins, principalement dans le créneau des dépanneurs. La combinaison de produits et de services
innovateurs offerts par l’entreprise continue de gagner la faveur de consommateurs japonais, tout en
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distinguant sa marque de celle des concurrents dans le marché. Planet Retail prévoit que le
regroupement des divers formats de détaillants deviendra une tendance de plus en plus importante au
Japon, permettant ainsi aux principales chaînes de gagner davantage de parts de marché (2014).
Le secteur du détail est très fragmenté au Japon, les cinq principales entreprises détenant ensemble des
parts de marché de 34,4 %, comme le montre le tableau ci-dessous, ce qui donne à penser que de
nouveaux acteurs pourraient entrer dans ce marché. Cependant, même s’il n’y a aucune restriction
juridique empêchant l’entrée de détaillants étrangers au Japon, les consommateurs, l’infrastructure du
secteur et les pratiques commerciales ont montré un parti pris ardent pour les entreprises du pays. Selon
Planet Retail, les entreprises internationales doivent posséder un avantage distinct sur leurs concurrents
japonais afin de connaître du succès au pays, comme l’a prouvé le retrait de Carrefour (France) et Tesco
(Royaume-Uni) du marché.
Cinq principaux détaillants de produits d’épicerie au Japon — Prévisions de 2013
Entreprise
Nombre de
points de
vente
AEON
Seven & I
LAWSON
FamilyMart
UNY
11 663
17 023
11 417
10 707
8 035
Espace total
de vente
(pieds carrés)
Espace de
vente moyen
(pieds carrés)
148 869 209
60 358 832
14 598 467
12 711 995
28 236 396
12 764
3 546
1 279
1 187
3 514
Ventes de
produits
d’épicerie
(millions $
US)
65 360,7
45 246,3
17 807,8
16 694,4
15 227,6
Part totale du
marché des
produits
d’épicerie (%)
14
9,7
3,8
3,6
3,3
Source : Planet Retail, 2014.
INDUSTRIE DE LA RESTAURATION
L’industrie de la restauration du Japon est de taille importante, les ventes ayant atteint 260 milliards de $
US en 2012. Malgré la diminution de la taille de la population, ce secteur continuera d’offrir des
perspectives de rentabilité dans des segments comme ceux de la restauration rapide et des cafétérias
libre-service. En outre, des changements continus de la structure générale de la population offriront à
certains membres des possibilités. Les Japonais étant de plus en plus nombreux à prendre leur retraite,
la demande en cafés où ils pourront rencontrer leurs amis augmentera. Un nombre croissant de
consommateurs âgés entraînera une plus grande demande pour des produits sains, biologiques et bons
pour la santé dans les établissements de restauration. Enfin, le nombre de monoménages croîtra, ce qui
fera augmenter la demande globale en aliments préparés (Euromonitor, 2013).
Selon Euromonitor, la croissance prévue du nombre d’établissements de restauration rapide illustre
l’occasion qui s’offre aux entreprises étrangères d’exporter leurs produits vers le Japon et
d’approvisionner ce segment de l’industrie. Les produits dont le segment a besoin seront difficiles à
obtenir au Japon, ce qui offre un avantage aux entreprises étrangères. De plus, une restructuration
touche actuellement l’industrie de la restauration japonaise. Les grandes chaînes de restaurants
occupent de plus en plus de place sur le marché. Elles contraignent les entreprises indépendantes et les
grossistes à quitter le marché en procédant à l’intégration verticale des chaînes d’approvisionnement et
en achetant leurs produits directement auprès des producteurs. En éliminant ainsi les intermédiaires,
elles peuvent réduire leurs coûts et maximiser leurs profits.
Prévisions relatives aux divers segments du secteur de la restauration — Taille des marchés en
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millions de $ US – Prix actuels — Taux de change fixes (2012)
TCAC %
2013-2017
Catégories
2013E
2014
2015
2016
2017
Restauration commerciale
Restaurants à service complet
Cafés et bars
Restaurants-minute
Établissements de livraison à
domicile ou de commande de
plats à emporter
Cafétérias libre-service
Stands et comptoirs
alimentaires
Pizzérias*
256 292,2
117 559,4
58 681
50 636,7
254 128,8
116 357
57 329,8
51 427,6
253 121,3
115 893
56 216,1
52 210,7
251 692,4
115 166,7
55 156,2
52 884,4
249 674,4
114 084,8
54 079,5
53 407,2
-0,7 %
-0,7 %
-2 %
1,3 %
26 452,1
25 995,9
25 718,8
25 351,9
24 958,4
-1,4 %
2 706
2 762,3
2 825,2
2 874,2
2 884,4
1,6 %
257
256,3
257,5
258,9
260
0,3 %
1 918,4
1 948,4
1 986,4
2 021,4
2 053,5
1,7 %
Source : Euromonitor International, 2013
E : Estimation fondée sur les données portant sur une partie de l’année
*Remarque : La catégorie « pizzérias » combine trois sous-secteurs : les pizzérias-minute, les pizzérias à service complet et les
pizzérias qui n’offrent que la livraison à domicile ou des pizzas à emporter. Ces trois sous-secteurs des pizzérias sont également
inclus dans les secteurs des restaurants-minute, des restaurants à service complet et des établissements de livraison à domicile ou
de commandes de plats à emporter.
FAIRE DES AFFAIRES AU JAPON
Le rapport de la Banque mondiale « Doing Business » (2013) établit le nombre de procédures et la durée
nécessaire pour qu’une entreprise puisse lancer des activités. Les éléments de comparaison varient : de
l’inscription d’une entreprise à l’obtention de l’électricité, en passant par la facilité à payer les impôts.
e
Dans son dernier rapport datant de 2013, le Japon se classait 27 parmi 189 pays, en baisse de quatre
rangs par rapport à l’année précédente. La baisse au classement était attribuable à la difficulté d’obtenir
des permis de construction et au temps et au nombre de procédures requis pour procéder à l’inscription
d’une entreprise, qui sont près du double de ceux de la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de
coopération et de développement économiques). Malgré la baisse de son classement général, le Japon
e
s’est classé premier au chapitre du règlement de l’insolvabilité et est solidement en 16 place en ce qui
concerne la protection des investisseurs.
L’emplacement et la taille du Japon font en sorte qu’il est difficile d’exporter ou d’importer un conteneur.
Cependant, les taux qu’impose le pays sont meilleurs que ceux de la moyenne des pays de l’OCDE. Par
exemple, 10 jours, trois documents et 970 $ US sont nécessaires pour importer un conteneur au Japon,
comparativement à 11 jours, cinq documents et 1 090 $ US dans d’autres pays de l’OCDE (Groupe de la
Banque mondiale, 2013).
Selon le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales difficultés auxquelles font face les
entreprises au Japon est l’impôt élevé sur les entreprises, qui totalise 49,7 % des profits commerciaux. Il
s’agit d’une proportion beaucoup plus élevée que le taux d’imposition à Taïwan (35 %) et en Corée du
Sud (27,9 %). De plus, il semble que le paiement des impôts requiert 14 versements et un investissement
de temps annuel de 330 heures, ce qui crée un fardeau important qui décourage les entrepreneurs de
faire des affaires au pays (Groupe de la Banque mondiale, 2013).
Faire des affaires au Japon — Rang établi par le Groupe de la Banque mondiale en 2013-2014
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Général
Création d’entreprise
Obtention de permis de construire
Raccordement à l’électricité
Transfert de propriété
Obtention de prêts
Protection des investisseurs
Paiement des taxes et impôts
Commerce transfrontalier
Exécution des contrats
Règlement de l’insolvabilité
Rang en
2014
27
120
91
26
Rang en
2013
23
113
73
26
-4
-7
-18
Aucun changement
66
28
16
140
23
36
64
24
16
133
24
36
-2
-4
Aucun changement
-7
+1
Aucun changement
1
1
Aucun changement
Variation
Source : Doing Business, Groupe de la Banque mondiale, 2014.
Changement positif = Plus grande facilité à faire des affaires.
Changement négatif = Plus grande difficulté à faire des affaires.
En plus de franchir ces diverses étapes, il est également important de comprendre les différences
culturelles entre les pratiques commerciales des pays occidentaux et du Japon. Une compréhension
adéquate de l’étiquette des réunions d’affaires peut renforcer et permettre de conclure un marché. Les
premières rencontres avec les partenaires japonais sont généralement considérées comme simplement
une première étape visant à créer un lien, plutôt qu’une occasion de prendre immédiatement des
décisions d’affaires. Cependant, même ces premières réunions ont tendance à être plutôt officielles
(Service des délégués commerciaux du Canada, 2014).
Le port d’un complet est toujours de mise dans les réunions, et le fait de formuler un « non » catégorique,
même en cas de désaccord, est perçu comme trop direct et négatif. Il est essentiel de demeurer poli,
respectueux et agréable (Service des délégués commerciaux du Canada, 2014). En outre, on accorde
une grande importance à la disposition des sièges; en conséquence, les participants devraient s’attendre
à être dirigés par l’hôte vers une place appropriée. Si un cadeau est reçu de la part de l’hôte, il est
important de ne pas le déballer jusqu’à ce que vous ayez quitté le lieu de la réunion, et le fait d’apporter
un cadeau à l’intention de l’hôte, comme un article ou un souvenir représentant le pays d’origine de
l’invité, constitue également une bonne pratique d'affaires (Japan-Guide.com, 2014).
Les Japonais accordent une grande valeur aux relations d’affaires à long terme; il est donc crucial
d’accepter les invitations aux événements sociaux et d’assurer un suivi adéquat après les réunions. Les
sorties de groupe sont une excellente façon d’établir des liens avec les partenaires japonais de façon
moins officielle et de favoriser une position au sein d’un groupe élargi. Enfin, les longs délais de réponse
ou les longues périodes sans aucune communication peuvent être perçus comme un manque d’intérêt à
approfondir le lien d’affaires — les efforts sur le plan de la communication peuvent faire la différence
entre une entente conclue ou non (Service des délégués commerciaux du Canada, 2014).
TARIFS ET RÉGLEMENTATION
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Étant donné que le Canada n’a pas conclu d’accord de libre-échange avec le Japon, des tarifs
s’appliquent sur certains produits. Une liste des annexes relativement aux tarifs imposés au Japon en
er
date du 1 janvier 2014 figure sur le site suivant :
•
http://www.customs.go.jp/english/tariff/2014_1/index.htm (en anglais seulement)
Le 25 mars 2012, le Canada et le Japon ont annoncé le lancement de négociations visant un Accord de
partenariat économique Canada-Japon (APECJ) complet et de haut niveau. À ce jour, on a tenu quatre
rondes de négociations, la dernière s’étant déroulée du 12 au 14 novembre 2013 à Ottawa. Les
intervenants de l’industrie agricole au pays appuient largement un accord potentiel de libre-échange avec
le Japon, et le commerce agricole canado-japonais est grandement complémentaire et profite aux deux
pays.
En outre, la participation du Japon au PTP renforcerait davantage la solide relation du Canada et du
Japon dans le commerce et l’investissement. L’ajout de la troisième grande économie mondiale et d’un
joueur clé de la région de l’Asie-Pacifique permettra encore plus au PTP d’aider à augmenter les
exportations canadiennes dans toute région de l’Asie-Pacifique, qui évolue rapidement. Il viendrait aussi
compléter les négociations bilatérales du Canada avec le Japon pour en venir à un accord de partenariat
économique.
Il est crucial pour la conduite des affaires visant des exportations au Japon de procéder à l’étiquetage
adéquat des produits et de respecter la réglementation. Les liens suivants fournissent des
renseignements détaillés sur la réglementation et la façon de concevoir les étiquettes de produits pour
veiller à ce que toute l’information requise soit incluse :
•
Commission de la salubrité des aliments du Japon
http://www.fsc.go.jp/english/topics/fsc_journal_e1.html (en anglais seulement)
•
Étiquetage des aliments et normes agricoles du Japon (NAJ)
http://www.maff.go.jp/e/jas/index.html (en anglais seulement)
•
Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être
http://www.mhlw.go.jp/english/topics/foodsafety/index.html (en anglais seulement)
•
Agence de la consommation, gouvernement du Japon
http://www.caa.go.jp/en/ (en anglais seulement)
•
Guide sur la réglementation encadrant l’importation des produits agricoles et de la mer du Japan
External Trade Organization (JETRO)
http://www.jetro.go.jp/en/reports/regulations/pdf/agri2009e.pdf (en anglais seulement)
DIFFICULTÉS RELATIVES AU MARCHÉ
•
•
•
L’économie du Japon continue de se redresser depuis le séisme de mars 2011, qui a interrompu
de nombreuses chaînes d’approvisionnement régionales. L’économie croît, mais lentement.
La diminution de la taille de la population et l’augmentation de l’âge moyen des consommateurs
japonais auront des effets lents sur la population en âge de travailler, imposant ainsi un fardeau
fiscal à un plus petit nombre de membres de la population active (Euromonitor, 2014).
Les taxes de vente augmenteront, passant de 5 à 8 % en avril 2014 et à 10 % en 2015, ce qui
aura une incidence sur le revenu disponible, et les consommateurs devront ainsi classer par
priorité les produits et les activités qu’ils veulent privilégier.
Page | 8
•
•
Il existe une différence culturelle importante entre le Japon et l’Amérique du Nord en ce qui a trait
à la conduite des affaires. Une étiquette inappropriée, des mauvaises interprétations ou des
malentendus peuvent mener à des marchés imprécis ou marqués par la confusion.
Le commerce équitable est tenu en haute estime au Japon. C’est pourquoi le pays s’est doté de
restrictions antidumping visant les détaillants, supervisées par la Commission du commerce
équitable du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie. Selon ces restrictions, les
détaillants ne peuvent vendre des produits en deçà du coût de production que pour une raison
légitime, par exemple s’il s’agit de biens périssables, qui perdent leur valeur et qualité après peu
de temps; de biens saisonniers, qui n’ont pas été vendus après la saison des ventes; et de biens
endommagés, qui ne peuvent être vendus aux prix réguliers (Planet Retail, 2014).
DÉBOUCHÉS COMMERCIAUX
•
•
•
•
Malgré un resserrement de l’économie, un grand pourcentage de consommateurs japonais
raffinés tente toujours d’acheter des biens et des articles de luxe.
Dans l’ensemble, le Japon se classe parmi les 30 principaux pays où il est facile de faire des
affaires et dispose de fortes institutions permettant de protéger ses investisseurs.
Une restructuration touche l’industrie japonaise, ce qui permet aux entreprises d'effectuer des
achats directement auprès des producteurs. Ce changement crée pour les exportateurs des
occasions de faire des affaires directement avec les détaillants et les exploitants de la
restauration commerciale, ce qui réduit les coûts associés aux intermédiaires. De plus, cela
permet de mieux contrôler la façon dont les produits sont distribués et les marchés vers lesquels
ils sont dirigés (p. ex. ciblage de certains secteurs) et offre la possibilité de réaliser des profits
plus élevés.
Le Japon demeure à l’avant-garde de l’innovation dans les produits alimentaires ainsi que l’un
des importateurs nets les plus importants de produits agroalimentaires et de fruits de mer du
monde.
RESSOURCES
Service des délégués commerciaux du Canada (2014). Conseils aux voyageurs d’affaires — Japon.
Page consultée le 6 février 2014 : [http://www.tradecommissioner.gc.ca/eng/document.jsp?did=12476]
Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) du Canada (2013).
Accord de partenariat économique Canada-Japon. Page consultée le 6 février 2014 :
[http://www.international.gc.ca/trade-agreements-accords-commerciaux/agr-acc/japan-japon/index.asp
x?lang=eng].
Euromonitor International (2013).
- Foodservice in Japan
- Why the Trans-Pacific Partnership is More Than Just a Trade Deal
Euromonitor International (2014).
- Business Environment: Japan
- Country Pulse: Japan
Global Trade Atlas (2014). Trade data.
IGD Retail Analysis (2013). Country Presentation: Japan.
Japan-Guide.com (2014). Etiquette – Doing Business in Japan. Page consultée le 6 février 2014 :
[http://www.japan-guide.com/e/e2195.html] (en anglais seulement)
Planet Retail (2014).
- Country Report: Japan.
- Retail Market Data.
Statistique Canada (2014). Données sur le commerce.
Groupe de la Banque mondiale (2013). Doing Business 2014 – Economy Profile: Japan.
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Environnement commercial : Japon
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représentée par le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (2014).
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