
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 2 - février 2013
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5e réunion annuelle du groupe Diabetes & Cardiovascular Disease  
de l’European Association for the Study of Diabetes
Le SAS pourrait lui-même être impliqué dans la pathophy-
siologie du syndrome métabolique. Il est probable que 
l’hypoxie répétée au niveau du tissu adipeux conduise 
à une réponse inflammatoire augmentée, à un stress 
oxydant, avec une activation du système nerveux sym-
pathique et des modifications des adipocytokines. Enfin, 
l’axe hypothalamohypophysaire corticotrope est proba-
blement modifié par les réveils nocturnes et la fragmen-
tation du sommeil (ISP5. Wilding J., Liverpool, Angleterre).
Utiliser de nouveaux outils
Marqueurs biologiques
Dans une étude cas-témoins réalisée chez des diabé-
tiques de type 2, les niveaux de LDL oxydées étaient 
plus élevés en cas de coronaropathie (OP3. Rajkovic N., 
Belgrade, Serbie). La fibuline 1 est une protéine de 
la matrice extracellulaire (Cangemi C. et al. Clin Chem 
2011:1556) dont la concentration au niveau de la paroi 
artérielle et dans le sérum des diabétiques est augmen-
tée. Des taux augmentés sont également associés à la 
rigidité artérielle et à une surmortalité (OP4. Rasmussen 
L.M., Esberg, Danemark). 
Échographie-doppler cardiaque  
transthoracique
La vélocité du flux coronaire peut maintenant être 
étudiée par doppler transthoracique, à l’état basal 
et après une épreuve physiologique stimulant le sys-
tème sympathique, le test au froid. Les altérations 
du flux après test au froid sont associées à l’ischémie 
myocardique silencieuse (ISP6. Cosson E., Bondy) et 
à la neuropathie autonome cardiaque (P20. Nguyen 
M.T., Bondy). La faisabilité est d’environ 60 %, et cet 
examen qui explore directement la microcirculation 
coronaire n’est utilisable que pour des études phy-
siopathologiques. L’échographie peut actuellement 
évaluer les phénomènes de torsion au niveau du 
ventricule gauche. La torsion est augmentée chez les 
diabétiques de type 2. La neuropathie autonome car-
diaque, les anomalies de la microcirculation – mais pas 
le métabolisme énergétique mitochondrial – semblent 
impliquées dans son développement (OP11. Kuehl M., 
Birmingham, Angleterre). La dysfonction diastolique a 
été retrouvée particulièrement souvent (57,2 %) chez 
des diabétiques de type 2 dont les pressions artérielles 
étaient contrôlées et indemnes de valvulopathie ou 
de coronaropathie connue. Les déterminants en sont 
l’âge et la rétinopathie. La dysfonction systolique est 
moins fréquente (26 %) et associée dans 2/3 des cas 
à la dysfonction diastolique. Ses déterminants sont 
le sexe masculin, l’indice de masse corporelle et la 
pression artérielle systolique (OP12. Decker-Bellaton 
A., Bron). Dans une étude épidémiologique italienne 
prospective (DYDA) incluant des diabétiques de type 2 
de plus de 45 ans sans cardiopathie connue (Giorda 
C.B. et al. Eur J Cardiovasc Prev Rehabil 2011:415), les 
prévalences des dysfonctions ventriculaires droite et 
gauche étaient respectivement de 63,9 et 66,5 % ! Sur 
un suivi de 2 ans, 16 % des patients avec dysfonction 
ventriculaire gauche meurent ou sont hospitalisés, 
essentiellement pour des raisons non cardiovasculaires 
(ISP25. Giorda C., Turin, Italie).
Imagerie moléculaire (ISP26. Rouzet F., Paris)
La tomographie par émission de positons (PET) permet 
de visualiser et de quantifier des processus biologiques 
sur le plan moléculaire et cellulaire (revue dans Sinusas 
A.J. et al. Circ Cardiovasc Imaging 2008;1:244). Son emploi 
est encore limité, mais quelques études sont maintenant 
disponibles à plus grande échelle, et on entrevoit une 
utilisation afin de personnaliser les soins aux patients 
suivant leur métabolisme. Par exemple, l’évaluation 
de la réserve coronaire par PET, en intégrant à la fois 
la dynamique des fluides au niveau des artères épicar-
diques et de la microcirculation, est un marqueur de 
mortalité cardiaque, indépendant des facteurs de risque 
cardiovasculaire (Murthy V.L. et al. Circulation 2011:2215). 
L’étude du flux myocardique au repos et lors d’un stress 
vasomoteur permet d’évaluer les altérations précoces de 
la microcirculation, et pourrait identifier les patients les 
plus à risque (Schindler T.H. et al. JACC Cardiovasc Imaging 
2010:623). Enfin, l’activité métabolique au niveau de la 
plaque d’athérosclérose peut être évaluée par PET en 
utilisant comme marqueur le 18-fluorodésoxyglucose 
(Fayad Z.A. et al. Lancet 2011:1547). L’utilisation à grande 
échelle n’est pas encore possible en raison du coût de 
la méthode et des conséquences de l’irradiation qui 
doivent limiter cette exploration à certains patients dans 
des indications précises. Enfin, l’étude de l’innervation 
sympathique cardiaque grâce à la méta-iodo-benzyl-
guanidine marquée à l’iode 123 (Jacobson J. et al. Am Coll 
Cardiol 2010:2212) pourrait permettre la sélection des 
patients insuffisants cardiaques pouvant bénéficier 
d’un défibrillateur implanté.
Améliorer encore les traitements
Comment lutter contre le risque résiduel, chez des patients 
bien contrôlés pour leurs facteurs de risque ? En plus d’être 
éventuellement plus incisifs, il faut bien sûr lutter contre 
l’inertie thérapeutique, favoriser la compliance de nos 
patients. Des points spécifiques ont également été déve-
loppés en termes de thérapeutique.