Epaule Biomécanique -

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Biomécanique
-
Analyse des mouvements
Epaule
Psychomotricité
-2ème année
François Drumel
Anatomie osseuse (1)
Vue ant
Vue post
Anatomie osseuse (2)
TS
TS
TM
AO
D
D
PP
LPB
SSP
SSP
Do
P Rh
LPT
SS
PR
GD
LPT
ISP
GR
VE
G Rh
PR
P
D
SSP
ISP
TI D
CB +B
SS
D
TM
OH
GR
CB
D
Do
BA
BA
VI
HSR
T
BA
B
Anatomie osseuse (3)
Clavicule (droite)
Post Ext Int Ant Vue sup
Ant Ext Int Post T
C
Vue inf
Sillon sous clavier
Tubercules conoïde et trapézoïde
Empreinte costo-claviculaire
Anatomie osseuse (4)
Post Ext Trapèze
Int SCM
Ant Deltoïde
Deltoïde
Ant Ext Grand pectoral
Grand pectoral
T trapézoïde
C conoïde
CC costo clav
Int T
Post C
CC
Sous clavier
Sterno-hyoïdien
Anatomie capsulo-ligamentaire (1)
La capsule articulaire est relativement lâche. Elle prend son origine sur le bord de la cavité glénoïde- laissant le bourrelet
glénoïdien à l’intérieur de l'articulation- et s’insère au col anatomique de l’humérus, le long de la limite entre le cartilage
articulaire et de l'os.
Un grand repli synovial, le récessus axillaire, permet une bonne mobilité de l'articulation. Plusieurs ligaments relativement faibles renforcent la capsule: ce sont les ligaments gléno-huméral supérieur, moyen et
inférieur et le ligament coraco-huméral.
CHL
cp
SG
MG
AB
Ligt coraco-huméral
Processus coracoïde
Ligt gléno-huméral supérieur
Ligt gléno-huméral moyen
Ligt gléno-huméral inférieur
hh
Tête humérale
SSC Sous scapulaire
ltt
Longue portion du triceps
Anatomie capsulo-ligamentaire (2)
Vue ant Ligt coraco huméral (2 faiscx)
Ligts gléno-huméraux
• Sup
• Moy
• Inf
+- confondus dans la capsule
Capsule articulaire
Système ligamentaire antérieur > système ligamentaire postérieur
Vue post Zones de faiblesse de la capsule articulaire:
Foramen de Weitbrecht ou foramen ovale: triangle à base latérale entre LGH sup et LGH moy
Foramen de Rouvière ou foramen sous coracoïdien: entre le LGH moy et le LGH inf
Ces zones plus fragiles peuvent laisser passer la tête humérale en cas de luxations
Anatomie capsulo-ligamentaire (3)
Ligament acromio-coracoïdien
T
Ligament acromio-claviculaire
C
Ligaments coraco-claviculaires
• Ligt conoïde
• Ligament trapézoïde
Ligament coracoïdien (intrinsèque)
Ligament transverse de l’humérus
Capsule articulaire
Tendon sus épineux
Tendon sous scapulaire
LPB
Anatomie ab-articulaire
Bourse sous deltoïdienne
Bourse sous acromiale
+- fusionnées
Anatomie articulaire (1)
Bourse sous deltoïdienne
Bourse subscapulaire
Communication avec cavité articulaire
Ligament acromio-coracoïdien
Ligament coraco-huméral
Mb synoviale
(coupée)
LGH sup
LGH moy
LGH inf
Tendon sus épineux
Tendon sous épineux
Tendon petit rond
Vue lat
Adhèrent tous les trois à la capsule
Anatomie articulaire (2)
Bourse sous deltoïdienne
Cartilage articulaire
Sus épineux
Bourrelet glénoïdien
Coupe frontale
Vue ant
Mb synoviale
Récessus axillaire
prolongeant la cavité articulaire
Anatomie articulaire (3)
Vue antérieure épaule gauche
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Anatomie musculaire (1)
Trapèze • Supérieur
• Moyen • Inférieur
Deltoïde
Petit rhomboïde
Grand rhomboïde
Sus épineux
Sous épineux
Petit rond
Grand rond
Grand dorsal
Vue post
Triceps brachial
Anatomie musculaire (2)
Trapèze supérieur
Sterno-cléïdo-mastoïdien
Omo hyoïdien Grand pectoral
Deltoïde
Biceps brachial
Grand dorsal
Grand dentelé (serratus
anterior)
Grand oblique (oblique externe)
Vue ant
Anatomie musculaire (3)
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Anatomie musculaire (4)
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Anatomie musculaire (5)
Coiffe des rotateurs
Sus épineux
Sous épineux
Petit rond
Sous scapulaire
(LPB)
Vue sup
Anatomie musculaire (6)
Épaule gauche, vue postéro-supérieure
(SSP) supraspinatus =sus épineux
(ISP) infraspinatus =sous épineux
(SS) épine omoplate
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Anatomie musculaire (7)
Sous scapulaire
Sous épineux
LPB
Ligt transverse
Vue ant
Anatomie musculaire (8)
Vue post
Anatomie musculaire (9)
Petit pectoral
Fascia sous clavier
Fascia du petit pectoral
Fascia du grand pectoral
Fascia du grand dentelé
...
...
Vue ant
Anatomie topographique
Trapèze supérieur
Omo hyoïdien
Sous clavier
Petit pectoral
Grand pectoral
Sus épineux
Sous épineux
Sous scapulaire
Petit rond
Grand rond Grand dorsal
Coupe sagittale
Vue lat
Anatomie musculaire (11)
Biceps brachial
Brachial antérieur
Coraco-brachial
Vue ant
Anatomie musculaire (12)
Triceps brachial
• LPT
• VI
• VE
Triangle des ronds
Sous épineux
Petit rond
Grand rond
Vue post
Mouvements de l épaule (1)
Flexion-Extension
(flexion = antépulsion ou antéflexion
ds certaines nomenclatures)
Adduction + extension
Adduction + flexion
Mouvements de l épaule (2)
Abduction Mouvements de l épaule (3)
Rotation interne
Rotation externe
Antépulsion du ME
Rétropulsion du ME
Mouvements de l épaule (4)
Adduction horizontale
Abduction horizontale
Paradoxe de Codman
Concept propre aux articulations à 3DDL
Tout mouvement se produisant dans un système à deux axes induit
automatiquement une composante dans le troisème degré de liberté
(troisième axe).
Exemple: abduction totale + extension totale induisent une rotation
interne automatique
Exploration fonctionnelle de l épaule
Complexe articulaire de l épaule
1. 
2. 
3. 
4. 
5. 
Gléno-humérale
Sous deltoïdienne
Omo-thoracique
• 
• 
Omo-serratique
Serrato-thoracique
Acromio-claviculaire
Sterno-costo-claviculaire
Articulation gléno-humérale (1)
Surfaces articulaires
• Tête humérale: 1/3 de sphère plein.
Col anatomique (45° % horizontale), col chirurgical (horizontal).
Trochin, trochiter (insertions musculaires)
Orientée « Ht-int-arr»
• Cavité glénoïde: plus petite, concave verticalement et transversalement.
Orientée « Ht-ext-avt »
• Bourrelet glénoïdien: fibrocartilage annulaire, triangulaire en coupe.
Inséré sur le pourtour de la cavité glénoïde. Augmente la concavité de la cavité glénoïde et rétablit la congruence.
Enarthrose
Encapuchonnement nul, contrairement à la coxo-fémorale.
Rapport « mobilité/stabilité » élevé Centres de courbures
Centres instantanés de rotations de la tête humérale
Rôle du bourrelet glénoïdien
Augmentation du contact « gléno-huméral »
La surface du bourrelet diminue avec l âge, pas celle de la cavité glénoïde
D après Hertz H., Die bedeutung des limbus glenoidalis für die stabilität die schultergelenks. Wien Klin Wochenschr Suppl 152: 1-23, 1984
Épaule gauche vue latérale
(gl) bourrelet glénoïdien
(gf) cavité glénoïde
(ltb) longue portion du biceps
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Rôle des ligaments gléno-huméraux
Limitation de l abduction: LGH inf & moy
Limitation de l adduction: discutable pour LGH Sup Limitation de la rotation externe ... pour les 3
Rôle du ligament coraco-huméral
Flexion
Limitée par faisc post
Extension
Limitée par faisc ant +++, faisc post +
Rotation externe
Limitée par les deux faisceaux
Extension
Flexion
Ligament impliqué dans la capsulite rétractile
Neutre
Rôle de la capsule articulaire
Vue sup
Épaule droite
.
Vue ant
Épaule droite
.
Déterminer les mouvements limités par telle ou telle partie de la capsule...
Articulation sous deltoïdienne
1. 
Doit être envisagée comme un « plan de glissement » entre:
Extrémité sup de l'humérus + tendons supérieurs de la coiffe (sus épineux surtout)
2. 
Face profonde du deltoïde
La bourse séreuse joue un rôle important de protection du sus épineux lors de l’abduction (voir conflit antéro-supérieur , ou conflit sous acromial)
Articulation omo-thoracique (1)
Rôles de l’omoplate
• Biomécaniquement et anatomiquement liée à la fonction de l épaule et
donc aux mouvements du bras.
• Mouvement scapulaire synchrone du mouvement huméral, permettant
de garder un centre instantané de rotation gléno-humérale plus ou
moins stable dans toute l amplitude au cours des différents
mouvements.
• Fournit un mouvement de rotation autour de la cage thoracique.
• Retarde l apparition des conflits sous acromiaux de par l élévation de
l acromion (« sonnettes ») pendant l abduction et la flexion.
• Lien entre les parties distales et proximales du corps afin de transférer
des forces importantes depuis le dos, le tronc et les jambes jusqu à
certains points comme les bras, les mains D après Di Giacomo G., Pouliart N., Costantini A., De Vita A., 2008 Articulation omo-thoracique (2)
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Articulation omo-thoracique (3)
L omoplate est anatomiquement et biomécaniquement impliquée dans la fonction de l épaule et les mouvements du bras Vue post
Vue sup
Plan scapulaire: 30° par rapport plan frontal
Plan de glissement , interposition du sous scapulaire (1) et du grand dentelé (2)
Espaces omo-serratique et serrato-thoracique
Siège des mouvements de rotation et translation de l omoplate
Articulation omo-thoracique (4)
Plan scapulaire
Articulation omo-thoracique (5)
Translations latéro-médiales
Translations crânio-caudales
Rotations (mouvements de sonnette)
• Sonnette externe, rotation anti-horlogique
• Sonnette interne, rotation horlogique
Ces types de mouvements paraissent en réalité indissociables.. Articulation omo-thoracique (6)
- Muscles
Vue sup
Adduction
Rhomboïdes
Trapèze moyen
Angulaire Abduction
Grand dentelé
Petit pectoral Articulation omo-thoracique (7)
- Muscles
Rôle du grand dentelé
Fibres supérieures: appliquent le bord interne de l omoplate contre le thorax
Cfr. Scapula alata
Fibres inférieures: sonnette externe, rôle important pendant l abduction et la flexion Si atteinte du nerf long thoracique → paralysie du grand dentelé
Csqs: scapula alata et rythme scapulo-huméral perturbé pdt abduction.
Muscle important !!
Vue lat
Articulation omo-thoracique (8)
- Muscles abaisseurs du moignon de l épaule
Petit pectoral Sous clavier
Ils s opposent au trapèze supérieur, et à l angulaire de l omoplate
Vue ant
Articulation omo-thoracique (9)
- Muscles rotateurs de l omoplate
Sonnette interne
Angulaire de l omoplate
Rhomboïde Sonnette externe
Grand dentelé
Trapèze supérieur
Trapèze moyen Trapèze inférieur
Articulation omo-thoracique (10)
Déplacement latéral de la scapula
Articulation sterno-costo-claviculaire (1)
Articulation par emboîtement réciproque, ou articulation « en selle ».
Surfaces à double courbure mais en sens inverse (torique négative) Rapports entre clavicule et sternum
rétroposition
Axe d élévation-
abaissement
abaissement
élévation
Axe d anté-rétroposition
antéposition
Articulation sterno-costo-claviculaire (2)
Présence d un ménisque intra-articulaire
Cohésion grâce au système ligamentaire
Antépulsion: 10cm
Rétropulsion: 3cm
Élévation: 10cm
Abaissement: 3cm
Muscle sous clavier: abaisseur de la clavicule si 1ère côte considérée comme fixe,ou
élévateur de la première côte si clavicule fixe
Il referme la pince costo-claviculaire (cfr.∑ thoracic outlet)
!! 2DDL !!
Le mouvement de rotation axiale n est permis que par le « jeu » articulaire , la laxité ligamentaire
Articulation sterno-costo-claviculaire (3)
Mouvements de la clavicule
Anté-rétroposition
Vue sup
Élévation-abaissement
Vue ant
Articulation acromio-claviculaire
Arthrodie mettant en rapport acromion et facette externe de la clavicule
Mouvements: glissements de faible amplitude des facettes en regard
Cohésion capsulo-ligamentaire.
Rôle important des ligaments conoïde et trapézoïde.
Entorses fréquentes...
Rôles du deltoïde (1) Point de percée de l’axe d’ABD/ADD
Toutes les fibres ne font pas l’abduction, au contraire
Rôles du deltoïde (2)
A : Axe purement sagittal
• Mouvement d’abduction dans un
plan purement frontal
B : Axe « dévié »
• Mouvement d’abduction dans un
plan scapulaire
Facteurs de coaptation musculaire dans la gléno-humérale
1. Coiffe des rotateurs
Rôle primordial assuré activement en soutien aux ligaments.
Rôle proprioceptif +++
La fonction biomécanique de la coiffe des rotateurs est de maximiser la cinématique de coaptation de
l énarthrose plutôt que de générer les mouvements et la force des mouvements de rotation. On a prouvé récemment que la coiffe des rotateurs ne fournit que 18% de la force totale lors de l élévation
antérieure du bras
Facteurs de coaptation musculaire dans la gléno-humérale
2. Muscles du bras
Muscles suspenseurs de la tête humérale.
Luttent contre la pesanteur et empêchent les (sub)-luxations inférieures de la tête (ex: hémiplégies, paralysies,...)
Deltoïde, coraco-brachial, biceps (CPB, LPB), triceps (LPT), gd pectoral
Rôle de la coiffe, du sus épineux et du deltoïde
La coiffe (Rm) s oppose à la composante luxante du deltoïde (Dr)
Elle coapte activement la tête humérale dans la glène. Le sus épineux (E) coapte lui aussi la tête humérale dans la glène en empêchant la
composante luxante du deltoïde de faire sortir la tête de son logement.
Il agit en synergie avec les autres muscles de la coiffe.
Il n existe pas dans le corps humain de contraction musculaire isolée ...
Contributions du deltoïde et du sus épineux dans l’abduction (1)
.....Importance des autres muscles de la coiffe pour permettre au deltoïde et au sus épineux de jouer leur rôle d’abducteurs !!!
Contributions du deltoïde et du sus épineux dans l’abduction (2)
Pourcentage de force
abductrice (%)
Absence du deltoïde: diminution uniforme de la force d’abduction indépendante de la position du bras
Le travail du deltoïde est donc omniprésent !
Absence du sus-épineux: permet une force normale d’abduction au début puis une baisse marquée pour les élévations supérieures à 30°
Le supra-épineux est donc prédominant après 30 degrés d abduction (correction de la composante subluxante deltoïdienne)
Son bras de levier ne fait d ailleurs qu augmenter au-delà de 10° d abduction
Absence de sus épineux : difficultés à lever le bras au-delà de 30° d abduction
Synergie « deltoïde-sous épineux »
Mouvement d’abduction
Factor C = Compression sur la glène
(Assimilable à la force générée)
Facteur C = 10, signifie que la
compression vaut 10 fois le poids du
membre supérieur
Force dépressive du sous épineux
Force du deltoïde
Force de compression globale
Rupture de la coiffe des rotateurs
La rupture de coiffe engendre une ascension de la tête humérale sous la traction du deltoïde
Muscles abducteurs de l épaule
Action synergique du:
Deltoïde moyen(1) : moteur pur de l’abduction
Sus épineux (2) : coaptation gléno-humérale et correction
de la composante subluxante du deltoïde.
Trapèze supérieur (3): sonnette externe omoplate
Grand dentelé (4): idem
Vue post
Rotateurs de l épaule
1. 
2. 
3. 
4. 
5. 
6. 
Gd dorsal
Gd rond
Ss scapulaire
Gd pectoral
Pt rond
Sous épineux
5
6
RI
RE
Vue sup
Épaule droite
Notion de rapport « RI/RE » (ex:nageurs,...)
Epaule droite vue supérieure
In Atlas of functional shoulder anatomy, Springer editions 2008
Les trois temps de l abduction
Rq: cette division schématique doit être prise avec nuances, il existe en réalité une implication permanente dans toute l’amplitude des différentes sous articulations du
complexe articulaire entier de l’épaule ...
Mise en jeu musculaire successive:
1. 
Deltoïde moyen
Sus épineux
Mvt gléno-huméral +++
Jusqu’à 90° puis butée « gléne-trochiter »
2. 
Trapèze Grand dentelé
Mvt omo-thoracique +++
(sonnette externe)
3. 
Débordement dans le rachis
Inclinaison opposée si unilat
Hyperlordose si bilat
Mvt rachis +++
Les trois temps de la flexion
Rq: idem que pour l abduction,... Implication permanente ...
Mise en jeu musculaire successive:
1. 
Deltoïde antérieur
Coraco brachial
Grand pectoral (faisc clav)
Mvt gléno-huméral +++
2. 
Trapèze Grand dentelé
Mvt omo-thoracique +++
3. 
Débordement dans le rachis
Inclinaison opposée si unilat
Hyperlordose si bilat
Mvt rachis +++
1
2
3
Adducteurs, extenseurs, rétropulseurs
Adducteurs de la G-H
Grand rond (1) Grand dorsal (2)
Grand pectoral (3)
Adducteurs
de l O-T
Grand et petit rhomboïde (4)
Rétropulseurs de l omo-thoracique
Trapèze moyen
Rhomboïdes
Extenseurs de la gléno humérale
Gd dorsal
Gd rond
Sous épineux
Deltoïde post
Stabilité de l épaule (1)
Notions de stabilité et de proprioception
La stabilité d’une articulation émane de plusieurs mécanismes incluant :
-la géométrie articulaire (os),
-les éléments de contrôle statiques (structures capsulo-ligamentaires), -les stabilisateurs dynamiques (muscles), -les forces intra-articulaires.
L’articulation huméro-ulnaire est un exemple typique d’articulation dans laquelle le mouvement est limité par la
manière dont les os se rencontrent en fin de mouvement (butées osseuses). Les mouvements du genou par contre sont essentiellement limités par les ligaments, alors que la mobilité de l’épaule est
quant à elle, contrôlée par les muscles.
Une grande majorité d’articulations combine de manière différente ces trois mécanismes.
Suivant comment la mobilité est controlée, différents types de mécanorécepteurs autour de l’articulation fournissent les
renseignements sur la position des os et de l’articulation (kinesthésie).
Les récepteurs présents dans les muscles sont particulièrement importants dans une articulation essentiellement guidée
par les muscles, de même que dans une articulation contrôlée par des ligaments les terminaisons nerveuses présentes
dans ceux-ci jouent un rôle important.
Stabilité de l épaule (2)
Les structures capsulo-ligamentaires fournissent non seulement un moyen de contention articulaire contre la
subluxation mais également un feedback sensoriel vital régulant l’activation musculaire involontaire indispensable à la
stabilité (contrôle neuromusculaire).
La proprioception nécessite donc le rôle synergique des stabilisateurs statiques et dynamiques requis pour la stabilité
fonctionnelle de l’épaule.
Des déficits proprioceptifs issus de dés-afférenciations de mécanorecepteurs périphériques ont été reportés chez des
patients présentant différentes pathologies d’épaule. De même que la récupération de déficits proprioceptifs sont aussi
rapportés et mis en relation avec le recouvrement de la fonction de l’épaule.
Innervation de l’épaule (1).
L’épaule est l’exemple même d’une articulation contrôlée, stabilisée, sécurisée par les muscles.
L’ensemble « cavité glénoïde – bourrelet » est relativement petit, couvrant entre un quart et un tiers de la surface de la
tête humérale.
Pour garder la tête de l'humérus en contact étroit avec la cavité glénoïde, un certain nombre de muscles se « mêlent » à la
capsule (coiffe des rotateurs).
Ces quatre muscles sont donc solidement connectés à la capsule articulaire. Innervation sensitive :
-partie postérieure de la capsule : nerf supra scapulaire (1 figb)
-partie antérieure: nerfs thoracique antérieur (1a), sous-scapulaire (2a) et axillaire (3a)
Innervation motrice : Sous-scapulaire → n. sous scapulaire (C6-C7)
Supra et infra-épineux → n. suprascapulaire (C4-C6)
Petit rond → n. axillaire (C5-C6)
Deltoïde → n axillaire
Grand dorsal → n. thoraco-dorsal
Biceps brachial → n. musculo-cutané
Triceps brachial → n. radial
Grand pectoral → n. pectoraux
Grand rond → n. thoraco-dorsal.
Tous les nerfs innervant la capsule articulaire et ces différents muscles sont impliqués dans
l’approvisionnement des informations concernant la position de l’articulation !
Proprioception de l épaule (1)
Quels récepteurs retrouve-t-on ? Et où?
Corpuscules de Pacini : partie antérieure de la capsule, recessus axillaire
Organes tendineux de Golgi : là où les muscles de la coiffe s’accolent à la capsule articulaire.
Etude sur dauphins (l’épaule ne devant pas être une articulation portante) Proprioception de l épaule (2)
•  Terminaisons nerveuses sensitives présentes dans les muscles:
–  Nocicepteurs musculaires
–  Mécanorécepteurs musculaires:
•  Fuseaux neuro-musculaire (très nombreux dans les muscles « posturaux »)
•  Organes tendineux de Golgi (presque uniquement dans les jonctions muscle-tendon)
Fuseaux neuro-musculaires
Organes de Golgi
Proprioception de l épaule (3)
• 
Terminaisons nerveuses sensitives présentes dans la capsule :
– 
– 
– 
– 
Terminaisons nerveuses libres
Nocicepteurs
Corpuscules de Ruffini : conçus pour « surveiller l’état d’étirement du tissu »
Corpuscules de Pacini : répondent aux stimulations vibratoires (200-300Hz)
Corpuscules de Ruffini
Corpuscules de Paccini
Proprioception de l épaule (4)
Vision actuelle : les structures articulaires du corps agissent comme des « chambres sensorielles », relayant des
informations proprioceptives entre différentes voies neurologiques spécifiques dans le SNP et le SNC. Ces voies
neurologiques transportent les informations sensorimotrices nécessaires, modulant la fonction musculaire. Les ligaments
et les muscles environnants ces articulations, y compris, jouent ce rôle sensoriel. Les tissus péri-articulaires, qu ils soient
actifs ou passifs, contribuent ainsi significativement à la stabilité et à la coordination. Cet équilibre est obtenu par le
travail musculaire et est partiellement contrôlé par un feedback (rétro-action) neuromusculaire.
Cette réaction nécessite l apport d informations afférentes depuis des éléments nerveux localisés dans des muscles, des
tendons, et autres structures péri-articulaires.
Ex : informations issues d une articulation (afférences) pour contrôler un geste donné.
On parle de système sensori-moteur.
Ce terme décrit l intégration centrale à la fois sensorielle et motrice ainsi que les éléments de traitement d information
impliqués dans le maintien de l homéostasie articulaire durant le mouvement.
Il inclut l intégration centrale des afférences et des efférences, impliquée dans le maintien de la stabilité articulaire et de
la coordination des chaînes cinétiques musculaires.
Les sytèmes vestibulaire et visuel jouent également un rôle important.
Le terme de proprioception a été adopté en référence aux informations proprioceptives résultant des propriocepteurs
présents dans le « champs proprioceptif ». Ce champs étant défini comme la partie du corps « détectée à partir de
l environnement » par les cellules de surface, qui contient des récepteurs spécialement adaptés pour les changements
apparaissant à l intérieur de l organisme indépendamment du « champs intéroceptif ». En comparaison à la proprioception, le terme somatosensoriel est plus global et inclut l ensemble des infos mécaniques,
thermiques et douloureuses venant de la périphérie.
L appréciation consciente des informations somato-sensorielles mène aux sensations de douleur, de température, de
toucher, de pression .. et aux sensations conscientes proprioceptives !
La proprioception est ainsi une des composantes de la somatosensation.
Proprioception de l épaule (5)
Dans l épaule, certains auteurs parlent d un arc-réflexe basé sur les mécanorécepteurs aidant au contrôle dynamique de
l articulation, ceux-ci se situent dans les endroits appropriés pour détecter les charges et tensions trop importantes aux
extrémités du mouvement. Cet arc réflexe confirme la synergie entre les ligaments (structures passives) et les muscles
(structures actives). La stabilité articulaire n est donc pas le résultat des rôles indépendants du système passif (ligaments) et du système
actif (muscles) mais bel et bien le résultat d une action synergique entre les deux systèmes .
Exemple : geste d élévation antérieure-abduction-rotation externe.
Mise en tension de la capsule antérieure et des ligaments gléno-huméraux (riches en mécanorécepteurs) → Etirement = stimulation des mécanorécepteurs → Afférence → Arc réflexe → Efférence= contraction des muscles long
biceps, infra- et supra-épineux (rarement les premiers à initier un mvt) → Augmentation de force musculaire de ceux-ci →
Augmente la stabilité articulaire → Protège l articulation.
Importance capitale de cette synergie !
Important de préserver la capsule articulaire autant que possible (chirurgie ?)
La bourse sous-acromiale reçoit les stimuli nociceptifs et proprioceptifs et pourrait jouer un rôle dans la régulation des mouvements de l épaule. Les mouvements de l épaule sont l expression d une chaîne cinétique, activée du proximal vers le distal, montrant un rythme scapulo-huméral modulé par une activité proprioceptive fine.
En théorie, toute atteinte d une ou plusieurs structures responsables du contrôle ou de la transmission d infos proprioceptives peut, en altérant la cinématique articulaire, produire des lésions ou atteintes des tissus mous sous-acromiaux et de l articulation de l épaule.
Ces structures responsables sont l articulation, la capsule, la bourse sous acromiale, les ligaments et enfin et surtout les muscles.
Proprioception de l épaule (6)
La stabilité de l articulation gléno-humérale, qui pourrait être définie comme étant le contrôle de la
trajectoire du centre instantané de rotation de l humérus dans une plage spécifique de l amplitude totale
de mvt, est plus dynamique que statique.
Dans une plage d amplitude moyenne, la trajectoire du CIR est minime, voire nulle (énarthrose vraie).
Dans les fins d amplitude, apparaissent des translations de 4 à 10 mm de ce CIR dans des directions
antéro-postérieures et cranio-caudales.
La stabilité gléno-humérale en plage moyenne est le résultat de :
-la conformation en énarthrose (concavité/convexité) améliorée par le labrum, -le phénomène pression intra-articulaire négative, et -le couple de forces des muscles de la coiffe pour coapter la tête dans la glène. Clarke et al. ont démontré que la capsule et les ligaments gléno-huméraux sont réellement adhérents et
fusionnés avec certaines portions de la coiffe des rotateurs. Donc, la tension créée dans la coiffe des
rotateurs durant leur activité musculaire affecte directement la tension et l orientation des fibres
capsulaires et peut influencer l activation des mécanorécepteurs afférents (contrôle dynamique de
l instabilité).
Proprioception de l épaule (7)
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