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KINESITHERAPIE ACTIVE DE L’EPAULE
INTRODUCTION
L’analyse du comportement moteur du membre supérieur est très complexe.
Activité d’accélération, de décélération, de soutien, d’ajustement de longueur
sont le plus souvent intriquées.
Nous sommes en présence d’activités sélectives et la notion d’adresse devient
primordiale et prépondérante sur la notion de force.
Néanmoins tous les gestes du membre supérieur ne sont pas d’origine volontaire,
la notion de connaissance antérieure de l’objet, le stockage d’un grand nombre
d’informations proprioceptives permet l’analyse anticipée du geste à accomplir et
joue un rôle important dans le comportement habile de l’extrémité supérieure.
L’architecture du membre supérieur, les facultés préhensibles de la main ont
modelé au cours des ages les outils et les armes de l’homme.
Il est donc important de comprendre et de connaître le comportement moteur et
cinésiologique de l’extrémité supérieure si on désire reprogrammer le geste
utilitaire :
o Nourriture
o Habillement
o Propreté
Et si on désire réentraîner le geste sportif ou professionnel.
PHYSIOLOGIE de l’EPAULE
Le bras et l’articulation scapulo-humérale sont suspendus au rachis cervical, à
l’arti omo-thoracique, aux arti acromio-claviculaire et sterno-costo-claviculaire.
La réédducation de l’épaule doit donc envisager l’ensemble de cette chaine
articulaire et musculaire.
La kinésithérapie active de l’épaule doit tenir compte de quatre aspects
fondamentaux :
Etat de détérioration des diverses structures articulaires et
periarticualires ( sénéscence, traumatismes…)
Caractéristiques pathomécaniques des differentes articulations ( mobilité,
limitation)
Existence de réactions inflammatoires ou dystrophiques ( degré de
sévérité)
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Existence d’une insuffisance fonctionnelle ( degré de sévérité), force,
fatigabilité, précision, vitesse, coordination, amplitude.
A RETENIR
Pour ses activités, le mmbre supérieur a besoin d’un système stable : le scapulum
D’un système mobile : bras,avant-bras, poignet, main.
Chacun de ces systèmes est constitué de maillons cinétiques osseux constituant
une chaine cinétique et de muscles stabilisateurs, activateurs ou freinateurs.
Le mouvement constitue l’activité la plus évidente du membre supérieur.
L’épaule permet l’amplitude du mouvement, et la précision
Le coude permet le réglage de la longueur du membre supérieur,
Le poignet et l’avant bras permet l’abord des objets,
La main et les doigts permettent la saisie et la manipulation.
La liberté de l’articulation scapulo-humérale dépend des états de tension ou de
détente du système capsulo-ligamentaire.
Les adhérences, les rétractions, les symphyses réduisent les amplitudes
articulaires, la rééducation devra impérativement s’adresser à ces structures
rétractées ou adhésives.
Récupérer la force musculaire est un élément fondamental, mais cette
rééducation n’est efficace que si la congruence articulaire est correcte.
L’harmonie biomécanique est un élément primordiale à la bonne fonction de
l’articulation.
Nous avons donc trois aspects :
Articulaire
Capsulo-ligamentaire
Musculaire
Ils sont toujours intriqués lors de la rééducation.
On ajoutera aussi une attention non négligeable aux conditions neurovégétatives,
aux conditions de trophicité des tissus, et aux conditions vasculaires.
KINESITHERAPIE ACTIVE
Les muscles de l’épaule assurent deux types de fonction :
Les uns stabilisent la tête humérale sur sa plate forme d’appui qu’est la cavité
glénoïde,
Les autres mobilisent le levier huméral.
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La fonction ne peut être harmonieuse que si la stabilité articulaire persiste
malgré la présence de forces mobilisatrices.
L’objectif de la rééducation active est de restituer, en priorité une qualité
fonctionnelle, plus que le rendement.
On a en décomposant les actions musculaires de muscles comme le deltoide, le
coraco brachial, court biceps, long chef du triceps, une action subluxante de
l’articulation.
Ainsi ces constatations fixent les règles à suivre pour tonifier les muscles de
l’épaule.
Interdiction de muscler l’épaule en partant de la position basse du bras.
Nécessité de travailler en position de zénith.
On obtient ainsi une tonification des muscles stabilisateurs ( coiffe) sans risque
de détérioration des insertions musculaires.
VOIES DE PASSAGE
Il en existe 3, décrites par SOHIER.
La voie postérieure
Elle correspond au mouvement de mise de main derrière le dos.
Les cadrans qui permettent d’évaluer sa fonctionnalité sont :
o Main poche
o Main sacrum
o Main lombes
o Main omoplate.
Elle associe retropulsion, adduction et rotation interne.
La limitation du mouvement est due à la mise en tension des tendons des muscles
sous-épineux, sus-épineux et petit rond.
Cette voie permet de mettre en évidence des lésions de ces muscles, cette voie
est utilisée en rééducation pour bilanter le patient et mettre en évidence des
algies tendineuses.(long biceps)
Cette voie est nécessaire à l’habillage ( enfiler une veste)
La voie antérieure
Elle assure l’élévation du bras jusqu’au zénith ( cueillette)
Elle associe une abduction en légère rotation interne, puis une antépulsion
élévation avec réduction progressive de la rotation interne.
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La rotation interne associée à l’abduction permet de placer la tubérosité en
avant du bec acromial et donc d’éviter la butée.
Cette voie permet d’objectiver la présence d’une butée pathologique, d’un conflit
en coincement acromio tubérositaire.
La rééducation de cette voie antérieure s’effectue précocement.
La voie postéro-latérale
Elle permet de faire passer la grosse tubérosité derrière le bec acromial.
Elle nécessite une rotation externe suffisante et ne peut donc pas ou peu être
utilisée à un stade précoce de rééducation.
Elle est peu utilisée car elle impose une congruence articulaire parfaite pour ne
pas écraser les tissus musculaires.
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