29, rue de Lisbonne, 75008 Paris
Tél. : +33 (0)1 53 23 05 40
Fax : +33 (0)1 47 23 79 01
www.institut-entreprise.fr
DES RÉFORMES STRUCTURELLES D’AMPLEUR
Cette politique de consolidation budgétaire s’est accompagnée d’une série de réformes structurelles,
visant à renforcer la compétitivité de l’économie espagnole.
• L’encadrement des dépenses locales a été renforcé, an de mieux partager l’eort de maîtrise des
dépenses entre les différentes administrations. Cette réforme est particulièrement audacieuse
dans un pays fortement décentralisé.
• Les gouvernements successifs ont également réformé le fonctionnement du marché du travail,
afin de le rendre plus ecient. Cette réforme est aujourd’hui saluée par l’OCDE.
• Le système de retraites, dont la soutenabilité à long terme était menacée, a également été réformé
en 2011, via notamment le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite et l’augmentation de la
durée de cotisation. Les principaux paramètres du régime seront désormais actualisés tous les
cinq ans en fonction des gains d’espérance de vie. Cette réforme a trouvé son prolongement dans
l’adoption n 2013 d’une loi destinée à garantir l’équité intergénérationnelle et l’équilibre nancier
des caisses de retraite, qui prévoit la suppression de l’indexation des pensions sur l’ination à partir
de 2014.
• Enfin, différentes réformes ont été menées dans le domaine de la concurrence, dans le secteur
financier et dans le secteur éducatif.
CONDITIONS POLITIQUES DES RÉFORMES
Les principales réformes structurelles ont pu être adoptées en s’appuyant sur la demande d’équité et de
transparence des citoyens, sur la légitimité politique conférée par l’élection du nouveau gouverne-
ment ou grâce à une alliance entre grands partis.
• Le relatif consensus sur le projet de réforme des retraites en Espagne peut s’expliquer par la
régularité et la transparence du débat sur l’avenir du système de retraite.
• La réforme du cadre budgétaire espagnol a bénéficié du soutien des deux principaux partis et
s’est appuyée sur la forte demande de transparence des citoyens.
• La réforme du marché du travail a provoqué une plus vive opposition, mais a pu être adoptée
dans les 100 premiers jours de mandat du nouveau gouvernement de Mariano Rajoy.
S’il a pu bénécier de l’aaiblissement du principal parti d’opposition, le gouvernement de Mariano Rajoy
se heurte toutefois désormais à de fortes oppositions dans certaines communautés autonomes et à une
perte de confiance d’une partie des citoyens, qui s’illustre notamment par la montée en puissance du
parti Podemos.
DES SIGNES DE FRAGILITÉ QUI PERSISTENT, ET RENDENT LA POURSUITE
DE L’EFFORT NÉCESSAIRE
Malgré le retour de la croissance, la situation économique de ce pays demeure fragile. Le taux de
chômage y demeure particulièrement élevé, même s’il est en forte baisse.
Par ailleurs, le rééquilibrage du modèle de croissance n’est pas achevé : si l’Espagne affiche en 2013 –
pour la première fois depuis 1986 – un excédent de son solde courant, il lui faudra plusieurs années
pour résorber les décits accumulés sur sa balance courante avant la crise.
Enfin, le déficit public reste élevé (7,1 % du PIB fin 2013, 5,5 % du PIB prévu pour 2014), de même que
la dette publique qui atteindra près de 100 % du PIB n 2014.
29, rue de Lisbonne, 75008 Paris
Tél. : +33 (0)1 53 23 05 40
Fax : +33 (0)1 47 23 79 01
www.institut-entreprise.fr