MPSI 2 : Exercices 28 2 Matrices (2)
Corrig´e des exercices
Q1 Si Aest inversible, il suffit d’´ecrire
AB =A(BA)A−1
Q2 Dans la base canonique, la matrice de φest Apuisque φ(1) = 1 et ∀k≥1, φ(Xk) = kXk−1+Xk. En consid´erant
la base de Taylor, t=1,X, X2
2! ,...,Xn
n!, la matrice de φdans cette base est B. Les deux matrices Aet B
repr´esentent le mˆeme endomorphisme dans deux bases diff´erentes, elles sont semblables.
Q3 a) Soit E=Rnet e= (e1, . . . ,en) la base canonique. Alors ∃!u∈L(E) tq Mate(u) = P. On a ∀i∈[1,n],
u(ei) = en−i+1 et u2(ei) = eiet donc P2=I. Par cons´equent, P∈GLn(R) et P−1=P.
b) Puisque P=Pn
k=1 Ek,n−k+1,
P AP =X
1≤i,j,k,l≤n
aij Ek,n−k+1Eij En−l+1,l =X
i,j,k,l
δn+1−k,iδj,n+1−lEk,l =X
k,l
an+1−k,n+1−lEkl
La matrice P AP s’obtient en faisant deux sym´etries de Apar rapport aux deux diagonales.
c) Puisque P−1=P,P AP −1est une matrice triangulaire sup´erieure lorsque Aest une matrice triangulaire
inf´erieure.
Q4 Consid´erons l’espace vectoriel E=Knmuni de sa base canonique.
a. Une condition n´ecessaire est que les matrices aient mˆeme trace. Donc si p=qet k6=l, (ou bien p6=qet
k=l), les deux matrices ne sont pas semblables.
b. Montrons que deux matrices Epp et Eqq (p6=q) sont semblables. Soit ul’unique endomorphisme de E
tel que Mate(u) = Epp. Consid´erons la base e0obtenue en permutant les deux vecteurs epet eq. Dans
la base e0, la matrice de uest Eqq . Par cons´equent, les deux matrices Epp et Eqq repr´esentent le mˆeme
endomorphisme dans deux bases diff´erentes : elles sont semblables. Compl´ement : ´ecrivez la matrice de
passage de la base evers la base e0, et son inverse.
c. Soient quatre indices (p,q)∈[[1,n]]2avec p6=qet (k,l)∈[[1,n]]2avec k6=l. Notons ul’unique endomor-
phisme ayant pour matrice Epq dans la base e. Consid´erons la base e0obtenue en ´echangeant les vecteurs
eq↔elet ep↔ek. Alors la matrice de l’endomorphise udans la base e0est la matrice Ekl (faire un
dessin et v´erifier ce r´esultat mˆeme lorsque p=qou k=l). Donc les matrices Epq et Ekl sont semblables.
Pouvez-vous ´ecrire la matrice de passage Pe→e0correspondante? Quel est son inverse?
Q5 Soit E=R2et e= (e1,e2) la base canonique de E. Il existe un unique endomorphisme ude Eayant Acomme
matrice dans la base e. Puisque A2=I,u2= id et donc uest une sym´etrie vectorielle. Comme An’est pas
scalaire, u6= id et u6=−id. Par cons´equent, aucun des noyaux n’est r´eduit au vecteur nul. Ce sont des droites
vectorielles car on sait que
E= Ker(u−id) ⊕Ker(u+ id)
Consid´erons f16= 0 un vecteur de Ker(u−id) et f26= 0 un vecteur de Ker(u+ id). D’apr`es le th´eor`eme sur les
bases adapt´ees `a une somme directe, f= (f1,f2) est une base de E. Dans cette base,
D=Matf(u) = 1 0
0−1
De la mˆeme fa¸con, il existe un unique endomorphisme vayant B=0 1
1 0comme matrice dans la base
canonique. Comme B2= id, le mˆeme raisonnement montre que vest une sym´etrie vectorielle et permet de
construire une base gdans laquelle Matg(v) = D.
Par cons´equent, puisque Aet Dsont semblables et que Bet Dsont semblables, on en d´eduit que Aet Bsont
semblables.
Q6 Si f2= 0, Im f⊂Ker f. D’apr`es le th´eor`eme du rang,
dim Im f+ dim Ker f= 3
Comme dim Im f≤dim Ker f, il vient que 3 ≤2 dim Ker fet donc que dim Ker f≥2. Comme fn’est pas
l’endomorphisme nul, dim Ker f= 2 et dim Im f= 1. Donc il existe un vecteur e1∈Enon-nul tel que
Im f= Vect(e1). On compl`ete en une base (e1,e3) de Ker fque l’on compl`ete ensuite en une base (e1,e2,e3) de
E. Comme f(e2)∈Im f, il existe λ∈Rtel que f(e2) = λe1. Mais λn’est pas nul (sinon f= 0) ; on pose alors
ε2=1
λe2. La matrice de fdans la base e= (e1,ε2,e3) est de la forme souhait´ee. La r´eciproque est ´evidente.
Q7