첸
Au début des symptômes, si l’enfant a
plus de douze ans, on peut proposer un
triptan par voie pernasale ; avant cet
âge, l’emploi hors AMM est possible dès
30 kg environ.
첸
Les antiémétiques de la classe des sé-
trons peuvent être utilisés, par voie ora-
le au début de la crise, ou par voie intra-
veineuse.
첸
Un accès de SVC peut entraîner une
déshydratation nécessitant une hospita-
lisation. Une expansion volémique au
sérum physiologique peut être nécessai-
re, suivie d’une hydratation intravei-
neuse. Pour certains experts, l’hydrata-
tion intraveineuse doit être réalisée
avec du sérum glucosé 10 % enrichi en
potassium, la supplémentation glucosée
visant à faire céder la cétose de jeûne,
car elle entretient les vomissements.
L’alimentation orale doit être autorisée.
첸
Les anti-inflammatoires non stéroï-
diens (AINS) peuvent être utilisés lors
de la phase prodromale, après s’être as-
suré de leur efficacité pour chaque pa-
tient ; cependant on sait que le contexte
de déshydratation est un facteur de
risque de complication rénale.
첸
En cas de douleur épigastrique, d’hé-
matémèse secondaire ou d’utilisation
d’AINS, certains associent un inhibiteur
de la pompe à protons.
첸
Dans l’ensemble les traitements vi-
sant à interrompre la crise sont peu effi-
caces voire totalement inutiles. Chez un
patient hospitalisé ne présentant pas
d’amélioration malgré les traitements
sus-cités, on peut recourir à une séda-
tion par benzodiazépine.
TRAITEMENT DE FOND
La maîtrise des facteurs déclenchants
est essentielle quand elle est possible.
La tenue d’un agenda des crises permet
d’identifier ces facteurs, qui sont spéci-
fiques de chaque patient.
La psychothérapie comportementale,
les thérapies psychocorporelles comme
la relaxation, la sophrologie ou l’hypno-
se médicale peuvent être d’une grande
aide, idéalement dans le cadre multidis-
ciplinaire d’une consultation douleur.
Ces traitements, dont l’efficacité a fait
Médecine
& enfance
septembre 2012
page 276
l’objet de nombreuses études, sont re-
commandés en première intention dans
la migraine de l’enfant [10, 11].
Un rythme de vie régulier est conseillé,
notamment quant au sommeil et à l’ali-
mentation. La recherche des signes
d’anxiété et de dépression, l’écoute des
facteurs de stress, des soucis, des
conflits, des difficultés de vie, au sein de
la famille, de l’école, du réseau amical
permettent de resituer le symptôme au
sein de l’environnement, selon le modè-
le biopsychosocial ; dans ce cadre, si le
besoin s’en fait sentir, une psychothéra-
pie pourra être proposée et acceptée.
La NASPGHAN recommande le recours
à un traitement de fond médicamen-
teux uniquement après échec des me-
sures non médicamenteuses, si le SVC
est invalidant, avec des crises fré-
quentes (plus d’une crise tous les deux
mois).
L’indication d’un traitement prophylac-
tique doit être évaluée selon les facteurs
de risque individuels et l’âge de l’enfant.
Il est recommandé de commencer par la
dose la plus faible, puis d’augmenter
progressivement la posologie jusqu’à la
posologie recommandée. L’efficacité ou
l’échec du traitement prophylactique se-
ront évalués après la survenue de deux
crises sous traitement à dose optimale,
sous réserve d’une bonne observance.
Le SVC ayant une faible prévalence
dans la population générale, les études
portent sur un faible effectif de patients.
De plus, la majorité des études ne sont
pas contrôlées contre placebo, les résul-
tats sont alors biaisés par l’effet placebo
et l’évolution naturelle favorable (voir
[3] et [12-14])… Cela explique l’absence
de consensus thérapeutique.
De nombreux traitements prophylac-
tiques ont été proposés. Parmi les anti-
migraineux, on peut citer la flunarizine,
l’amitriptyline, le propranolol, le pizoti-
fène, ainsi que la cyproheptadine (anti-
histaminique), le phénobarbital, le val-
proate et la clonidine (voir tableau). Les
recommandations de l’Afssaps de 2009
ont précisé les modalités de ces traite-
ments médicamenteux, qui dans l’en-
semble ne sont efficaces que dans 30 à
50 % des cas [15].
Récemment, un traitement visant à res-
taurer les anomalies supposées du fonc-
tionnement mitochondrial (L-carnitine,
coenzyme Q) a été proposé avec un cer-
tain succès [16].
En pratique, les équipes spécialisées
sont souvent confrontées à l’échec des
thérapeutiques médicamenteuses, au-
tant pour traiter que pour prévenir les
crises. La réassurance est primordiale :
l’évolution naturelle est favorable dans
la majorité des cas.
Traitements prophylactiques les plus fréquemment utilisés
Amitriptyline Propranolol Flunarizine Pizotifène
Nom
commercial Laroxyl®Avlocardyl®Sibélium®Sanmigran®
Mode Antidépresseur Bêtabloquant Antimigraineux Antimigraineux
d’action (tricyclique, (action sur les (tricyclique)
inhibiteur canaux cellulaires
non sélectif de calciques,
la recapture de activité
la monoamine) antihistaminique)
AMM > 6 ans Pas d’AMM > 10 ans > 12 ans
pour l’énurésie pédiatrique
Contre-
indication Asthme
Effets Effets Asthénie, Prise de poids, Prise de poids,
secondaires anticholinergiques, bradycardie somnolence somnolence
sédation, et sensations et sensations
somnolence vertigineuses, vertigineuses
et sensations plus rarement :
vertigineuses, syndrome
troubles du rythme extrapyramidal,
cardiaque, syndrome
prise de poids, dépressif
bouche sèche
Posologie 0,25 à 1 mg/kg/j 0,25 à 3 mg/kg/j 5 mg/j 1 mg/j
(augmentation très progressive pour éviter les effets indésirables)
Etudes cliniques [12] [13] [12] [14]
pédiatriques
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