Médecine & enfance Le syndrome des vomissements cycliques : un équivalent migraineux mal connu LES JEUDIS DE BICÊTRE C. Freihuber, pédiatrie générale, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre E. Fournier-Charrière, centre d’études et de traitement de la douleur, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre Le syndrome des vomissements cycliques (SVC), antérieurement appelé syndrome des vomissements acétonémiques, est connu de longue date [1]. Chaque service de pédiatrie générale connaît au moins un enfant hospitalisé régulièrement pour des accès de vomissements impressionnants mais restant idiopathiques. Le SVC est un équivalent migraineux, décrit dans la seconde classification des migraines de l’International Headache Society [2]. Encore mal connu des pédiatres, son diagnostic est souvent posé avec retard (deux ans en moyenne). Le suivi au long cours de ces enfants est primordial : d’une part pour s’assurer de l’absence de pathologie sous-jacente, d’autre part pour tenter de prévenir les accès. CRITÈRES DIAGNOSTIQUES Les critères ont été fixés par les neurologues et les gastroentérologues [2, 3]. L’International Headache Society, dans la classification ICHD-II, décrit les syndromes périodiques de l’enfant considérés comme des précurseurs migraineux [2]. Ce sont : le SVC, la migraine abdominale et le vertige paroxystique bénin. Les critères diagnostiques du SVC selon l’ICHD-II sont : 첸 au moins cinq accès répondant aux critères qui suivent ; 첸 accès épisodiques, stéréotypés pour un patient donné, de nausées et de vomissements intenses durant de une heure à cinq jours ; 첸 vomissements pendant les accès survenant au moins quatre fois par heure pendant au moins une heure ; 첸 patient asymptomatique entre les accès ; 첸 accès ne pouvant être attribués à une autre pathologie. PHYSIOPATHOLOGIE Rubrique dirigée par T.A. Tran, service de pédiatrie générale hématologie et rhumatologie pédiatriques, L. Chevret, service de réanimation néonatale et pédiatrique, néonatologie, et S. Rouget, service de médecine de l’adolescent CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre La physiopathologie du SVC reste inconnue à ce jour. Les principales hypothèses se portent vers une anomalie mitochondriale, une canalopathie d’origine génétique, une dysfonction du système nerveux autonome. septembre 2012 page 274 DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS Le SVC, évoqué devant la symptomatologie typique, est affirmé si les autres hypothèses diagnostiques sont éliminées, soit qu’aucun argument ne porte à les rechercher, soit que les examens appropriés les aient écartées. Devant des vomissements répétés et violents, on peut évoquer selon les signes associés : 첸 une hypertension intracrânienne ; 첸 une occlusion intestinale intermittente : malrotation, hernie interne, adhérences postchirurgicales, syndrome de la pince mésentérique, obstacle… ; 첸 une maladie métabolique touchant l’oxydation des acides gras, le cycle de l’urée, les acides aminés ou la chaîne respiratoire (mutations de l’ADN mitochondrial) ; 첸 une allergie alimentaire ; 첸 exceptionnellement, un syndrome de Münchhausen (prise volontaire de toxique) ou un syndrome de Münchhausen par procuration (toxique administré ou allégation des symptômes par la mère). Ces étiologies rares seront recherchées si les vomissements s’accompagnent de signes évocateurs (voir l’algorithme). Quand l’enfant est hospitalisé régulière- Médecine & enfance Examens complémentaires diagnostiques chez l’enfant de plus de deux ans (algorithme adapté d’après la conférence de consensus de la NASPGHN, publiée en 2008 [3]) Accès de vomissements répétés non typiques de vomissements cycliques Recherche des facteurs favorisants, examen clinique complet Si signes de déshydratation : ionogramme sanguin, urée, créatinine Radiographie d’abdomen sans préparation (à la recherche d’une occlusion, urgence chirurgicale) Vomissements bilieux et/ou sanglants ? Douleur abdominale violente ? Abdomen « chirurgical » ? Examen neurologique anormal Fond d’œil Imagerie cérébrale 첸 Lors d’une crise : – amylasémie – lipasémie – bilan hépatique 첸 Au décours de la crise : – échographie abdominale – transit œsogastroduodénal – fibroscopie digestive ment, la plupart des investigations citées sont réalisées, par prudence extrême. Les explorations diagnostiques, métaboliques, n’ont d’intérêt que si elles sont réalisées au cours d’une crise. Il est utile de les réaliser une fois au cours d’un accès, il est inutile de les répéter. On pourra remettre à la famille une ordonnance d’examens à faire, ou bien congeler des échantillons de sang et d’urine prélevés au cours de la crise pour faire pratiquer ensuite les examens adaptés. Bien souvent le diagnostic de SVC est méconnu et les vomissements attribués rapidement à une cause « psychologique », dans une interprétation simplificatrice de l’absence d’étiologie retrouvée. Cette vision réductrice conduit à proposer le recours au psychothérapeute comme « la » solution, en pratiquant une dichotomie radicale entre soma et psyché… Dans ces conditions vécues comme un rejet, les familles n’adhèrent pas au traitement. La reconnaissance de la maladie migraineuse est essentielle pour élaborer un projet thérapeutique, qui tiendra compte bien sûr du contexte psychoaffectif. En pratique un praticien expérimenté reconnaît facilement le syndrome des vomissements cycliques sur l’allure clinique typique de la crise. ÉPIDÉMIOLOGIE La prévalence du SVC dans la population pédiatrique est estimée entre 0,04 Accès favorisés par le jeûne, les repas riches en protides, les infections intercurrentes 첸 Lors d’un accès, avant réhydratation intraveineuse : – glycémie, lactates, pyruvates, acides gras libres, ammoniémie, bilan hépatique, chromatographie des acides aminés sanguins – cétonurie, chromatographie des acides organiques et orotiques urinaires 첸 A discuter : carnitine plasmatique, acylcarnitine et 1,9 % selon les études, dont 60 % de filles. On retrouve des antécédents familiaux de migraine dans plus de 67 % des cas [4]. Une série portant sur 41 enfants irlandais retrouve un âge médian de 4 ans (0,5 à 14 ans) pour le début de la maladie et de 7,4 ans (1,8 à 15 ans) pour le diagnostic [5] . Ces statistiques soulignent la problématique du retard diagnostique dans la prise en charge. Néanmoins, la NASPGHAN (North American Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition) considère que le diagnostic ne peut être posé avant l’âge de deux ans, car les causes métaboliques et chirurgicales prédominent auparavant [3]. DESCRIPTION DES ACCÈS L’identification de la symptomatologie stéréotypée de chaque accès est un argument fort pour le diagnostic. Chaque accès évolue en quatre phases [4] : 첸 phase prodromale (inconstamment retrouvée) : de durée brève (une heure), sensation de malaise, nausée, pâleur, apathie, voire léthargie ; 첸 phase émétique : médiane de 6 vomissements par heure, clairs puis rapidement bilieux, avec anorexie, hypersalivation, douleur abdominale, pâleur, apathie, voire léthargie, irritabilité, céphalée, phono- et photophobie, tachycardie, hypertension artérielle, sueurs, fièvre ; 첸 phase de récupération : d’une durée septembre 2012 page 275 de 6 heures, souvent accompagnée de sommeil ; 첸 phase intercritique : asymptomatique. Les accès sont favorisés par le stress, les émotions inhabituelles, le manque de sommeil, les infections. L’état de l’enfant, qui est secoué par les spasmes des tentatives de vomissements incoercibles, est souvent impressionnant. En moyenne, les accès durent deux jours (deux heures à dix jours) et surviennent quatre à douze fois par an [6], entraînant vingt absences scolaires par an [7]. L’aggravation progressive ou le changement de la symptomatologie sont des signes d’alerte devant faire reprendre l’enquête étiologique [3]. Le SVC est un diagnostic souvent méconnu, comme en témoigne le retard diagnostique initial. De plus, une étude américaine a montré que 80 % des urgentistes ne reconnaissaient pas comme tel un accès de SVC, pour des patients dont le diagnostic avait pourtant été établi auparavant [8]. ÉVOLUTION Les accès disparaissent à l’âge médian de dix ans. A l’âge adulte, un tiers des SVC persistent [4] . Selon les études, 35 % à 75 % des patients développent des céphalées migraineuses [4, 9]. Un âge précoce de début du SVC et la présence de céphalées concomitantes des accès sont des facteurs de risque d’évolution vers une migraine [9]. On note que l’épilepsie est dix fois plus fréquente chez les patients présentant un SVC que dans la population générale [4] ; cette association ouvre des pistes quant aux hypothèses physiopathologiques (notamment canalopathie et maladie mitochondriale). TRAITEMENT DE LA CRISE Nous présentons ici les recommandations de la NASPGHAN [3]. Le traitement doit débuter dès les premiers symptômes. La réassurance, l’installation au calme et dans la pénombre contribuent au confort. Médecine & enfance Traitements prophylactiques les plus fréquemment utilisés Amitriptyline Propranolol Flunarizine Pizotifène Laroxyl® Avlocardyl® Sibélium® Sanmigran® Mode d’action Antidépresseur (tricyclique, inhibiteur non sélectif de la recapture de la monoamine) Bêtabloquant Antimigraineux (action sur les canaux cellulaires calciques, activité antihistaminique) Antimigraineux (tricyclique) AMM > 6 ans pour l’énurésie Pas d’AMM pédiatrique > 10 ans > 12 ans Nom commercial 첸 Au début des symptômes, si l’enfant a plus de douze ans, on peut proposer un triptan par voie pernasale ; avant cet âge, l’emploi hors AMM est possible dès 30 kg environ. 첸 Les antiémétiques de la classe des sétrons peuvent être utilisés, par voie orale au début de la crise, ou par voie intraveineuse. 첸 Un accès de SVC peut entraîner une déshydratation nécessitant une hospitalisation. Une expansion volémique au sérum physiologique peut être nécessaire, suivie d’une hydratation intraveineuse. Pour certains experts, l’hydratation intraveineuse doit être réalisée avec du sérum glucosé 10 % enrichi en potassium, la supplémentation glucosée visant à faire céder la cétose de jeûne, car elle entretient les vomissements. L’alimentation orale doit être autorisée. 첸 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être utilisés lors de la phase prodromale, après s’être assuré de leur efficacité pour chaque patient ; cependant on sait que le contexte de déshydratation est un facteur de risque de complication rénale. 첸 En cas de douleur épigastrique, d’hématémèse secondaire ou d’utilisation d’AINS, certains associent un inhibiteur de la pompe à protons. 첸 Dans l’ensemble les traitements visant à interrompre la crise sont peu efficaces voire totalement inutiles. Chez un patient hospitalisé ne présentant pas d’amélioration malgré les traitements sus-cités, on peut recourir à une sédation par benzodiazépine. TRAITEMENT DE FOND La maîtrise des facteurs déclenchants est essentielle quand elle est possible. La tenue d’un agenda des crises permet d’identifier ces facteurs, qui sont spécifiques de chaque patient. La psychothérapie comportementale, les thérapies psychocorporelles comme la relaxation, la sophrologie ou l’hypnose médicale peuvent être d’une grande aide, idéalement dans le cadre multidisciplinaire d’une consultation douleur. Ces traitements, dont l’efficacité a fait Contreindication Asthme Effets secondaires Effets anticholinergiques, sédation, somnolence et sensations vertigineuses, troubles du rythme cardiaque, prise de poids, bouche sèche Asthénie, bradycardie Prise de poids, somnolence et sensations vertigineuses, plus rarement : syndrome extrapyramidal, syndrome dépressif Prise de poids, somnolence et sensations vertigineuses Posologie 0,25 à 1 mg/kg/j 0,25 à 3 mg/kg/j 5 mg/j 1 mg/j (augmentation très progressive pour éviter les effets indésirables) Etudes cliniques pédiatriques [12] [13] [12] l’objet de nombreuses études, sont recommandés en première intention dans la migraine de l’enfant [10, 11]. Un rythme de vie régulier est conseillé, notamment quant au sommeil et à l’alimentation. La recherche des signes d’anxiété et de dépression, l’écoute des facteurs de stress, des soucis, des conflits, des difficultés de vie, au sein de la famille, de l’école, du réseau amical permettent de resituer le symptôme au sein de l’environnement, selon le modèle biopsychosocial ; dans ce cadre, si le besoin s’en fait sentir, une psychothérapie pourra être proposée et acceptée. La NASPGHAN recommande le recours à un traitement de fond médicamenteux uniquement après échec des mesures non médicamenteuses, si le SVC est invalidant, avec des crises fréquentes (plus d’une crise tous les deux mois). L’indication d’un traitement prophylactique doit être évaluée selon les facteurs de risque individuels et l’âge de l’enfant. Il est recommandé de commencer par la dose la plus faible, puis d’augmenter progressivement la posologie jusqu’à la posologie recommandée. L’efficacité ou l’échec du traitement prophylactique seront évalués après la survenue de deux crises sous traitement à dose optimale, sous réserve d’une bonne observance. septembre 2012 page 276 [14] Le SVC ayant une faible prévalence dans la population générale, les études portent sur un faible effectif de patients. De plus, la majorité des études ne sont pas contrôlées contre placebo, les résultats sont alors biaisés par l’effet placebo et l’évolution naturelle favorable (voir [3] et [12-14])… Cela explique l’absence de consensus thérapeutique. De nombreux traitements prophylactiques ont été proposés. Parmi les antimigraineux, on peut citer la flunarizine, l’amitriptyline, le propranolol, le pizotifène, ainsi que la cyproheptadine (antihistaminique), le phénobarbital, le valproate et la clonidine (voir tableau). Les recommandations de l’Afssaps de 2009 ont précisé les modalités de ces traitements médicamenteux, qui dans l’ensemble ne sont efficaces que dans 30 à 50 % des cas [15]. Récemment, un traitement visant à restaurer les anomalies supposées du fonctionnement mitochondrial (L-carnitine, coenzyme Q) a été proposé avec un certain succès [16]. En pratique, les équipes spécialisées sont souvent confrontées à l’échec des thérapeutiques médicamenteuses, autant pour traiter que pour prévenir les crises. La réassurance est primordiale : l’évolution naturelle est favorable dans la majorité des cas. Médecine & enfance CONCLUSION Le syndrome des vomissements cycliques reste trop souvent méconnu. Son retentissement est variable, selon la sévérité, la durée et la fréquence des accès. Son traitement est difficile, mais l’évolution naturelle est favorable : les accès disparaissent généralement vers l’âge de dix ans, pouvant laisser place à d’autres formes de migraine. Le suivi des enfants est nécessaire, pour s’assurer de l’absence de pathologie sous-jacente, pour mettre en place un traitement préventif au long cours et Références [1] GEE S. : « On fitful or recurrent vomiting », Saint Bartholomew’s Hospital Reports, 1882 ; 18 : 1-6. [2] Classification ICHD-II, 2003, http://ihs-classification.org/en. [3] LI B.U., LEFEVRE F., CHELIMSKY G.G., BOLES R.G., NELSON S.P. et al., NASPGHAN : « North American Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition consensus statement on the diagnosis and management of cyclic vomiting syndrome », J. Pediatr. Gastroenterol. Nutr., 2008 ; 47 : 379-93 (http://www.naspghan.org). [4] CUVELLIER J.C., LEPINE A. : « Les syndromes périodiques de l’enfance », Rev. Neurol., 2010 ; 166 : 574-83. [5] FITZPATRICK E., BOURKE B., DRUMM B., ROWLAND M. : « The incidence of cyclic vomiting syndrome in children : population-based study », Am. J. Gastroenterol., 2008 ; 103 : 991-6. [6] YANG H.R. : « Recent concepts on cyclic vomiting syndrome in children », J. Neurogastroenterol. Motil., 2010 ; 16 : 139-47. Résumé Le syndrome des vomissements cycliques (SVC) est un équivalent migraineux mal connu. Le diagnostic de SVC repose sur les critères de l’International Headache Society, en l’absence d’arguments en faveur d’une autre pathologie. Le SVC concerne jusqu’à 2 % de la population pédiatrique, débutant à l’âge médian de deux ans. Les accès de vomissements surviennent quatre à douze fois par an et durent en moyenne deux jours. A l’âge adulte, un tiers des SVC persistent, et plus d’un tiers des patients développent une migraine. Le traitement des crises comporte réhydratation, antiémétiques et antimigraineux. Le traitement de fond, destiné à diminuer la fréquence des crises, peut associer thérapie psychocorporelle, essentielle, et traitement médicamenteux au sein d’un projet thérapeutique global. Mots clés Vomissements cycliques, migraine, syndrome périodique de l’enfance. pour prendre en charge les conséquences psychologiques et scolaires. Les recherches actuelles sur la physiopathologie de la migraine permettront sans doute à l’avenir de mieux comprendre le lien entre les différents équivalents migraineux et d’ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. 첸 [7] LI BU., BALINT J.P. : « Cyclic vomiting syndrome : evolution in our understanding of a brain-gut disorder », Adv Pediatr., 2000 ; 47 : 117-60. [8] VENKATESAN T., TARBELL S., ADAMS K., MCKANRY J., BARRIBEAU T. et al. : « A survey of emergency department use in patients with cyclic vomiting syndrome », BMC Emerg. Med., 2010, 10 : 4. [9] LIN Y., NI Y.H., WENG W.C., LEE W.T. : « Cyclic vomiting syndrome and migraine in children », J. Formos. Med. Assoc., 2011 ; 110 : 382-7. [10] ANAES : « Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’adulte et l’enfant. Aspects cliniques et économiques. Recommandations pour la pratique clinique », 2003 ; www.anaes.fr. [11] PALERMO T.M., ECCLESTON C., LEWANDOWSKI A.S., WILLIAMS A.C., MORLEY S. : « Randomized controlled trials of psychological therapies for management of chronic pain in children and adolescents : an updated meta-analytic review », Pain, 2010 ; 148 : 387-97. [12] HAGHIGHAT M., RAFIE S.M., DEHGHANI S.M., FALLAHI G.H., NEJABAT M. : « Cyclic vomiting syndrome in children : experience with 181 cases from southern Iran », World J. Gastroenterol., 2007 ; 13 : 1833-6. [13] ANDERSEN J.M., SUGERMAN K.S., LOCKHART J.R., WEINBERG W.A. : « Effective prophylactic therapy for cyclic vomiting syndrome in children using amitriptyline or cyproheptadine », Pediatrics, 1997 ; 100 : 977-81. [14] KOTHARE S.V. : « Efficacy of flunarizine in the prophylaxis of cyclical vomiting syndrome and abdominal migraine », Eur. J. Paediatr. Neurol., 2005 ; 9 : 23-6. [15] AFSSAPS : « Recommandations de bonne pratique : Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant », juin 2009 ; www.afssaps.fr. [16] BOLES R.G. : « High degree of efficacy in the treatment of cyclic vomiting syndrome with combined co-enzyme Q10, Lcarnitine and amitriptyline, a case series », BMC Neurol., 2011 ; 11 : 102. BÉNINS s, coliques, onstipation septembre 2012 page 277