PAO

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L’Etat et les SES
C. Rodrigues
1
Formation continue 2012
Point 1 // Les programmes de
SES et le thème de l’Etat
C. Rodrigues
2
Formation continue 2012
Une évolution significative des nouveaux
programmes de SES //
① Une approche scientifique du monde social ;
② Une identification explicite des trois disciplines
savantes de référence : la science économique, la
sociologie, la science politique ;
③ Un croisement des disciplines scientifiques ;
C. Rodrigues
3
Formation continue 2012
L'organisation du programme 2012 de SES en Terminale
Economie
approfondie :
Enseignement spécifique ("tronc
commun")
1)
Economie
et
démographie
2)
Entreprises
et
politiques
de
la
concurrence
3) Instabilité financière
et régulation
Première partie : science économique
1. Croissance, fluctuations et crises
2. Mondialisation, finance internationale
et intégration européenne
3. Economie du développement durable
Deuxième partie : sociologie
4. Classes, stratification et mobilité
sociale
5. Intégration, conflits et changement
social
Sciences sociales et
politiques :
1) Le système politique
démocratique
2) La participation
politique
3) L'ordre politique
européen
Troisième partie : regards croisés
6. Justice sociale et inégalités
7. Travail, emploi, chômage
C. Rodrigues
4
Formation continue 2012
ENSEIGNEMENT
SPÉCIFIQUE
La place de l’Etat dans le
programme de Terminale en
SES
Croissance
potentielle,
politiques
macro-économiques
(conjoncturelles,
structurelles),
Union économique et monétaire,
Etat-membre, euro.
Politique
climatique
(réglementation,
taxation,
marchés de quotas et d’émission)
- Etat et justice sociale (politiques
sociales,
Etat-Providence,
politique éducative)
- Politique de l’emploi
C. Rodrigues
5
Formation continue 2012
ENSEIGNEMENT DE
SPÉCIALITÉ 1
ECONOMIE APPROFONDIE
-Les politiques de la concurrence ;
-L’Etat face à la régulation financière
L’Etat dans le
programme de
Terminale en SES
ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ 2
SCIENCES SOCIALES ET
POLITIQUES
-Le système politique démocratique ;
-La participation politique ;
-L’ordre politique européen (principe de
subsidiarité, gouvernance multi-niveau,
citoyenneté européenne)
C. Rodrigues
6
Formation continue 2012
Point 2 // L’Etat et l’Union
européenne
C. Rodrigues
7
Formation continue 2012
Philippe Aghion
Professeur d’Economie à
l’Université de Harvard
Bibliographie sélective :
Repenser l’Etat (avec A. Roulet)
Seuil, 2011
« Paradoxe : alors que la crise
financière a remis radicalement en
cause la toute puissance des
marchés, les citoyens n’ont jamais
eu aussi peu confiance en l’Etat. A
peine
conjuré
l’effondrement
bancaire de 2008, on a vu divers
gouvernements européens, ainsi
que le Congrés américain, prôner
un Etat minimal, seul moyen –
d’après eux – de retourner à
l’équilibre budgétaire ».
C. Rodrigues
8
Formation continue 2012
Point 2 // L’Etat et l’Union
européenne
1. Un « regard » des économistes sur l’Etat :
les politiques économiques
C. Rodrigues
9
Formation continue 2012
Qu’est ce que la politique économique ? //
• Une distinction initiale : science économique et politique
économique
• Un thème de recherche singulier : la politique économique
« Produire une analyse scientifique en se donnant pour objet d’étude
les processus de décision politique en matière économique dans les
régimes démocratiques » (A. Benassy-Quéré).
C. Rodrigues
10
Formation continue 2012
« Politique keynésienne » / « politique
libérale » : une distinction contestable
• L’articulation entre la courte et la longue période est
ambiguë ;
• La distinction entre « politique de stabilisation » et
« politique d’allocation » implique de distinguer la
croissance économique effective de la croissance
économique potentielle.
C. Rodrigues
11
Formation continue 2012
Croissance économique effective, croissance
économique potentielle
•
•
•
Selon Sébastien Doisy (2002), La croissance potentielle peut être définie comme « la
croissance maximale compatible avec une inflation stable ».
Reformulation élargie : elle correspond à la croissance économique non inflationniste
de long terme qui résulte d’une utilisation efficiente des facteurs de production (travail,
capital, savoir, etc.) compte tenu du contexte (institutions, système de valeurs, etc.).
Le calcul de cette croissance potentielle est soumis à un vif débat méthodologique. La
croissance potentielle peut être surévaluée ou sous-évaluée en fonction des paramètres
retenus. Le plus souvent on prend en compte :
• Le taux de croissance de la population active ;
• Le taux d’emploi ;
• Le taux de chômage incompressible qui dépend du NAWRU et/ou du NAIRU ;
• Le taux de croissance de la productivité.
➠ NAWRU : non accelerating wage rate of unemployment
➠ NAIRU : non accelerating inflation rate of unemployment
C. Rodrigues
12
Formation continue 2012
Les origines de la distinction entre croissance
effective et potentielle : A. Okun et W. Heller
• A. Okun et W. Heller : de l’équilibre budgétaire à
l’équilibre économique global
• Comparer la croissance potentielle et la croissance
effective : le gap d’Okun
• Les politiques économiques conjoncturelles sont
efficaces en cas de gap d’Okun (politiques de
stabilisation conjoncturelles)
C. Rodrigues
13
Formation continue 2012
Les origines de la distinction entre croissance
effective et potentielle : A. Okun et W. Heller
① Un cas d’école de politique de stabilisation :
l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de
Phillips-Lipsey
;
C. Rodrigues
14
Formation continue 2012
La courbe de Phillips-Lipsey
Taux d’inflation
Taux de chômage
0
U0
C. Rodrigues
15
Formation continue 2012
Les origines de la distinction entre croissance
effective et potentielle : A. Okun et W. Heller
① Un cas d’école de politique de stabilisation :
l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de
Phillips-Lipsey ;
② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la
vivacité de la croissance américaine durant les
années 1960 ?
C. Rodrigues
16
Formation continue 2012
Milton Friedman (1912-2006)
• Économiste américain. Il fut
l’un des économistes les plus
influents du XXème siècle.
Prix
Nobel
en
1976.
Représentant principal de
l’École de Chicago en
économie (connue aussi sous
l’expression
«
école
monétariste »).
• Bibliographie sélective :
• « A theory of the consumption
function », 1957.
C. Rodrigues
17
Formation continue 2012
L’interprétation de la courbe de Phillips-Lipsey par M.
Friedman
Taux de variation de w
ou
Taux d’inflation
(%)
Taux de chômage
0
NAWRU
ou
NAIRU
C. Rodrigues
18
Formation continue 2012
Les origines de la distinction entre croissance
effective et potentielle : A. Okun et W. Heller
① Un cas d’école de politique de stabilisation :
l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de
Phillips-Lipsey ;
② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la
vivacité de la croissance américaine durant les
années 1960 ?
③ Une radicalisation de la critique de Friedman : la
révolution des anticipations rationnelles
C. Rodrigues
19
Formation continue 2012
Robert Barro (né en 1944)
• Économiste
américain
(Université de Harvard).
• Il est l’un des représentants
(avec R. Lucas et D. Gordon
notamment) de la Nouvelle
École Classique (NEC).
• Bibliographie sélective :
• « Are government bonds net
wealth ? » Journal of political
economy, 1974.
C. Rodrigues
20
Formation continue 2012
La révolution des anticipations rationnelles :
quelle portée heuristique ?
a) L’Etat ne peut plus conduire des politiques économiques
discrétionnaires. Dès lors que les agents adoptent des
« comportements ricardiens », les politiques de stabilisation
deviennent inefficaces ;
b) l’Etat garde sa légitimité et son efficacité à long terme pour
stimuler la croissance potentielle ;
c) en cas de gap d’Okun, les monétaristes et les nouveaux
classiques supposent que les ajustements de prix relatifs
permettent un retour à l’équilibre (postulat de efficience du
marché à court terme).
➠ « noyau dur » au sens de I. Lakatos de la théorie néolassique
(heuristique négative !!).
C. Rodrigues
21
Formation continue 2012
Les origines de la distinction entre croissance
effective et potentielle : A. Okun et W. Heller
① Un cas d’école de politique de stabilisation :
l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de
Phillips-Lipsey ;
② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la
vivacité de la croissance américaine durant les
années 1960 ?
③ Une radicalisation de la critique de Friedman : la
révolution des anticipations rationnelles
④ L’efficacité des politiques conjoncturelles
stabilisation : quelle corroboration empirique ?
C. Rodrigues
22
de
Formation continue 2012
Ecart du PIB effectif par rapport au PIB potentiel aux ÉtatsUnis 1960-2004
Source : Benassy-Quéré,
Politique économique. De Boeck, 2008
C. Rodrigues
23
Formation continue 2012
Ecart du PIB effectif par rapport au PIB potentiel en France
1960-2004
Source : Benassy-Quéré,
Politique économique. De Boeck, 2008
C. Rodrigues
24
Formation continue 2012
Point 2 // L’Etat et l’Union
européenne
1. Un « regard » des économistes sur l’Etat : les
politiques économiques
2. La crise de la dette publique en Europe : une
remise en cause de l’intervention de l’Etat ?
C. Rodrigues
25
Formation continue 2012
Un préalable essentiel : de quoi parle-t-on ?
1. Agent en capacité de financement, agent en besoin de
financement
2. Endettement public, endettement privé

En 2007, la dette brute privée est de 196 % en France, 200
% en Allemagne (autour de 60 % pour les dettes brutes
publiques) !
3. Dette publique et déficit public
4. Dette publique et service de la dette


C. Rodrigues
En France au 4ème trimestre 2011 la dette s’établit à 1700
milliards d’euros (plus de 85 % du PIB)
En France en 2011, le service de la dette s’établit à 150
milliards d’euros, soit 30 % du budget annuel de l’Etat (3ème
poste de dépense publique)
26
Formation continue 2012
Niveau de la dette publique et perte
d’efficacité de l’Etat : quelles relations ?
① La crise de la dette en Europe : quelles
manifestations ?
② Comment expliquer la crise de la dette publique ?
C. Rodrigues
27
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Documents 1a – 1d
1a
1b
1c
C. Rodrigues
1d
28
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Documents 2a – 2c
2b
2a
2c
C. Rodrigues
29
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Documents 3a, 3b
3a
3b
Source : A. Benassy-Quéré et alii. Politique économique. De Boeck, 2008.
C. Rodrigues
30
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Documents 4a – 4d
C. Rodrigues
4a
4b
4c
4d
31
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Document 5
C. Rodrigues
32
Formation continue 2012
La crise de la dette : principales
manifestations // Documents 6a et 6b
6a
6b
Taux d’intérêt apparent sur la dette publique
(France)
Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60795
C. Rodrigues
33
Formation continue 2012
0
-1
22
20
La crise de la dette :-2principales
18
00 02 04 06 08 10//
12 Document
90 92 7
94
manifestations
stream, NATIXIS
96
98
Sources : Datast ream, NATIXIS
96
98
00
02
04
0
Tableau 1
Pourcentage de la dette Publique
détenue par les non-résidents (2011)
Etats-Unis
Royaume-Uni
Allemagne
France
Espagne
Italie
Grèce
Portugal
Japon
53,9
31
65
67
55
50
79
86,5
5,3
Sources : FoF, BOJ, NATIXIS
Source : P. Artus, 23 mars 2012 : cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63146
C. Rodrigues
Comme les épargnants ont un « home bias » (une préférence
domestiques) et que de34 plus les non-résidents doivent
support
Formation continue 2012
change s’ils investissent dans la dette publique du pays, le fina
La crise de la dette : principales
manifestations // Document 8
➠ En ne considérant que les 4 grands
marchés financiers (USA, zone euro, Japon
et UK), le marché de la dette publique
mondial pèse près de 21 900 milliards €
mi-2011 (25900 milliards d’euros si on ajoute
les emprunts de court terme). A titre de
comparaison, la capitalisation boursière des
4 grandes zones économiques est proche de
22
200
milliards
€
mi-2011.
➠ Au niveau de ces marchés, il faut
distinguer entre marché domestique et
marché internationaux. Ainsi, seule 9 % de
la dette japonaise est détenue par des
étrangers tandis que 45 % de la dette
publique des Etats-Unis et 30 % de celle
de la zone euro sont en possession
d’investisseurs
étrangers.
C. Rodrigues
35
Source : www.gecodia.fr
Formation continue 2012
Comment expliquer la crise de la dette
publique ?
① Des facteurs macroéconomiques mondiaux
② Des facteurs macroéconomiques européens
C. Rodrigues
36
Formation continue 2012
Des facteurs macroéconomiques
mondiaux //
Une explosion de l’endettement privé consécutif à :
①
a.
la globalisation financière et les carences de sa régulation mondiale ;
b.
une hausse mondiale des liquidités du fait des politiques monétaires
accommodantes durant les années 1990 et 2000 et du fait de la faiblesse de la
croissance potentielle mondiale ;
c.
des déséquilibres de plus en plus creusés dans les balances des paiements (Chine,
pays exportateurs de pétrole, Japon, Allemagne : excédents avec entrée de devises ;
Etats-Unis, autres pays de l’UE : déficits avec sorties de devises).
La crise de la dette publique en Europe est une conséquence de la crise de 2008 :
②
a.
l’endettement public s’est substitué à l’endettement privé (en 2007, le déficit
budgétaire de la moyenne des pays de l’OCDE était inférieur à 1,5 % de leur PIB).
b.
Les finances publiques se dégradent à partir de 2008 en raison : 1) du soutien public
au secteur bancaire, 2) de la baisse des recettes fiscales induites par la chute de
l’activité ; 3) du fait des politiques de soutien à l’activité qui ont été mises en œuvre
dans tous les pays de l’OCDE.
C. Rodrigues
37
Formation continue 2012
Des facteurs macroéconomiques
européens //
①
les théories de l’économie géographique enseignent que les rendements d’échelle
externes s’amplifient lorsque des territoires sont mis en concurrence : creusement
des écarts dans les performances macroéconomiques des pays membres à partir
du début des années 2000 (moins du fait du passage à l’euro que du fait de
l’élargissement en 2004 au PECO). Le processus d’élargissement de l’Union a été
préféré à celui d’approfondissement dans l’intégration des économies ;
②
La hausse de l’endettement privé (Espagne, Irlande, Italie,... plus que la Grèce)
découle de la politique monétaire trop accommodante pour les pays les moins
productifs (Espagne, Italie, Grèce) dès lors que l’inflation n’est pas homogène sur
la zone (choc asymétrique alors que la politique monétaire est une politique de
zone) ;
③
Une faiblesse chronique de la croissance potentielle en Europe qui a conduit à
une hausse structurelle de l’endettement public ;
④
Des politiques économiques non-coordonnées et pro-cycliques (point suivant)
conduisant à un dysfonctionnement important de la gouvernance de la zone
euro.
C. Rodrigues
38
Formation continue 2012
Point 2 // L’Etat et l’Union
européenne
1. Un « regard » des économistes sur l’Etat : les
politiques économiques
2. La crise de la dette publique en Europe : une
remise en cause de l’intervention de l’Etat ?
3. Les dysfonctionnements institutionnels de la
zone euro
C. Rodrigues
39
Formation continue 2012
Les dysfonctionnements institutionnels
de la zone euro //
• La crise actuelle de l’Etat : un paradoxe entre légitimité et
efficacité
• Les évènements de l’année 2011 ont conduit à renforcer ce
paradoxe :
• Démission du gouvernement Papandréou en novembre 2011
(après l’annonce des « erreurs » dans les comptes publics grecs
à l’automne 2009) ;
• Démission du gouvernement S. Berlusconi (novembre 2011)
et constitution du gouvernement de M. Monti en Italie ;
• Elections anticipées et victoire du PP en Espagne en
novembre 2011 (M. Rajoy).
C. Rodrigues
40
Formation continue 2012
Les dysfonctionnements institutionnels
de la zone euro //
Faut-il réduire le gap d’Okun puis le déficit public ou le déficit public puis le gap
d’Okun ?
1.
a.
Consensus sur l’existence d’un gap d’Okun
b.
La hausse récente de l’endettement public n’est pas imputable à une politique
brusquement dépensière
c.
le débat scientifique est ouvert s’agissant de l’ordre séquentiel dans lequel les
politiques économiques doivent être conduites
2.
➠
C. Rodrigues
Comment expliquer que la gouvernance européenne ne retienne que l’objectif de
« discipline budgétaire » ?
a.
Lorsque les politiques de stabilisation sont pro-cycliques, elles creusent le gap
d’Okun et affaiblissent la croissance potentielle
b.
Les politiques économiques structurelles constituent un déterminant essentiel de
la croissance potentielle
Comment expliquer que le « jeu institutionnel » au sein de la zone euro conduise
à adopter des règles de gouvernance contraires aux enseignements scientifiques ?
41
Formation continue 2012
Comment expliquer que la gouvernance européenne ne
retienne que l’objectif de « discipline budgétaire » ? //
• 2 axes de réflexion :
① Wallace Oates et John Nash : fédéralisme et théorie
des jeux
② Michel Aglietta et Patrick Artus : quelle place
accorder à la BCE ?
C. Rodrigues
42
Formation continue 2012
Wallace Oates
• Professeur à l’Université du
Maryland (Etats-Unis)
• Bibliographie sélective :
• « An essay on fiscal
federalism », journal of
economics litterature, sept.
1999.
• Site Internet :
• http://econweb.umd.edu/~
oates/index.htm
C. Rodrigues
43
Formation continue 2012
Le modèle de Oates : un « fédéralisme
tempéré » //
Externalités positives /
économies d’échelle
Homogénéité
des
préférences
C. Rodrigues
Faibles
Fortes
Fortes
?
Politique
centralisée
Faibles
Politique
décentralisée
?
44
Formation continue 2012
John Nash (né en 1928), prix Nobel d’économie
en 1994 //
• Mathématicien américain qui a prolongé
la théorie des jeux en montrant que dans
certaines structures de jeux, il existe au
moins une solution à laquelle on peut
s’attendre rationnellement (que l’on
nomme aujourd’hui un équilibre de
Nash).
 Il publie un article interne à l’université
de Princeton aux États-Unis en 1950
avant de remettre sa thèse de Doctorat la
même année sous le titre « Non
cooperatives games » (seulement 27 pages
!).
C. Rodrigues
45
Formation continue 2012
Théorie des jeux et choix stratégiques : un cas
d’équilibre de « basse pression » (trappe de Nash) //
Joueur B
Joueur A
Rouge
Noir
Rouge
2;2
0;3
Noir
3;0
1;1
Equilibre de Nash : combinaison de stratégies telle que la stratégie de chaque
joueur correspond à un choix optimal (c'est-à-dire que le joueur ne peut obtenir un
gain supplémentaire en changeant unilatéralement de stratégie), étant donné les
stratégies choisies par les autres joueurs.
Formulation schématique : l’équilibre Nash correspond au principe d’absence de
regret. Il implique qu’aucun joueur ne regrette de jouer comme il l’a fait étant
donné la manière dont les autres joueurs ont joué.
C. Rodrigues
46
Formation continue 2012
Les rendements d’échelle externes creusent
les écarts entre les territoires //
Source : P. Artus. Flash économie n°235, 28 mars 2012, Natixis
C. Rodrigues
47
Formation continue 2012
Les rendements d’échelle externes creusent
les écarts entre les territoires //
Source : P. Artus, Flash Economie, Natixis, n°268, 12 avril 2012
C. Rodrigues
48
Formation continue 2012
Un retour à l’équilibre des comptes publics
des Etats… à marche forcée ! //
Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis
C. Rodrigues
49
Formation continue 2012
L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas
suivre //
Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis
C. Rodrigues
50
Formation continue 2012
L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas
suivre //
Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis
C. Rodrigues
51
Formation continue 2012
L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas
suivre //
Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis
C. Rodrigues
52
Formation continue 2012
Michel Aglietta
Professeur d’Economie à
l’Université de Paris X, conseiller
scientifique du CEPII
Bibliographie sélective :
-La crise, les voies de sorties (2010)
-Les hedges funds : entrepreneurs ou
requis de la finance ? (2011)
- Zone euro : éclatement ou
fédération, Michalon 2012.
C. Rodrigues
53
Formation continue 2012
M. Aglietta //

« Le lien entre l’Etat et la Banque centrale,
l’institution investie du pouvoir d’émettre
la monnaie, est donc intime. L’Etat déclare
la monnaie légale. L’Etat garantit le
capital de la Banque centrale.

En contrepartie, la Banque centrale est le
prêteur en dernier ressort de l’Etat. C’est
indispensable en raison de l’indépendance
intime entre risque souverain et risque
bancaire».
C. Rodrigues
54
Formation continue 2012
La BCE et la fonction de prêteur en
dernier ressort //
C. Rodrigues
55
Formation continue 2012
Source : P. Artus, 02 mars 2012 : cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63146
C. Rodrigues
56
Formation continue 2012
Patrick Artus
•
Professeur
à
l’école
Polytechnique,
professeur associé à l’Université de Paris I,
Sorbonne.
•
Directeur de la Recherche et des études
économiques de Natixis
•
Publications principales :

La France sans ses usines (avec Marie-Paule
Virard), Broché, 2011.

Globalisation, le pire est à venir (avec MariePaule Virard), La Découverte, 2008.

Les incendiaires : les banques centrales dépassées
par la globalisation, Édition Perrin, 2007.

Politique économique de droite, politique
économique de gauche, Le cercle des
Économistes, Édition Perrin, 2006.

Le capitalisme est en train de s’autodétruire (avec
Marie-Paule Virard), La Découverte, 2005.
C. Rodrigues
57
Formation continue 2012
P. Artus / Le financement monétaire de la
dette publique : une « fausse bonne idée » //
• Le financement monétaire de la dette :
1. n’a pas d’impact sur l’inflation mais il peut en avoir sur la
hausse des prix d’actifs (réels tels que l’immobilier ou
financiers) en alimentant la spéculation ;
2. Peut créer un biais entre la baisse du taux d’intérêt à long
terme et la productivité marginale du capital conduisant à
financer des investissements peu efficaces ;
3. Peut générer un aléa moral majeur.
 La fonction de PDR est un instrument de politique monétaire
essentiel pour la prévention et la gestion des crises systémiques,
mais elle n’est pas adaptée au financement public à long terme.
C. Rodrigues
58
Formation continue 2012
Le financement monétaire de la dette
publique : une « fausse bonne idée » //
C. Rodrigues
59
Formation continue 2012
En guise de conclusion : l’Etat et la place
de l’Europe dans le monde //
C. Rodrigues
60
Formation continue 2012
2
0
0,0
-5
0,0
-0,5
En guise de conclusion : l’Etat et la place
de l’Europe dans le monde //
-0,5
Sources : Dat ast ream, Census, NATIXIS
-10
-1,0
-1,0
98
00
02
04
06
08
10
12
14
16
18
20
Graphique 2
Graphique 5a
Productivité par tête (100 en 1998:1)
PIB volum e (GA en %)
20
140
15
Zo ne euro
Canada
Suède
Etats-Unis
Ro
yaume-Uni
Etats-Unis
Ro yaume-Uni
France
Italie
A llemagne
130
10
Graphique 5b
PIB volum e (100 en 1970:1)
20
140
15
350
300
130
10
250
5
350
Etats-Unis
Ro yaume-Uni
France
Italie
A llemagne
300
250
5
120
0
120
0
-5
110
-5
110
-10
-10
200
200
150
150
100
100
Sources : Dat astream, NATIXIS Sources : Datast ream, NATIXIS
100
100
-15
-15
98
70 99
73 00
76 01
79 02
82 03
85 04
88 05
91 069407
9708000903100611091212
Sources : Datast ream, NATIXIS
50
50
70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00 03 06 09 12
Tableau 1 Une dégradation qui
Ce qui précède montre les dégradations diverses de la situation économique
oissance moyenne
annuelle
(GA
en
%)
peut être cachée
structurelle :
Source : P. Artus, Natixis, Flash économie n°103, février 2012
Etats-Unis Canada Royaume-Uni Suède
2,38
0,90
1,45
1,58
-
aux Etats-Unis : dette publique depuis la fin des années 1970, déficit
extérieur depuis le début des années 1990, désindustrialisation depuis la fin
des années 1970 ;
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-
au Royaume-Uni : dette publique depuis la fin des années 1970, déficit
C. Rodrigues
En guise de conclusion : l’Etat et la place
de l’Europe dans le monde //
Source : P. Artus, Natixis, Flash économie n°181, mars 2012
C. Rodrigues
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En guise de conclusion : l’Etat et la place
de l’Europe dans le monde //
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En guise de conclusion : l’Etat et la place
de l’Europe dans le monde //
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