L’Etat et les SES C. Rodrigues 1 Formation continue 2012 Point 1 // Les programmes de SES et le thème de l’Etat C. Rodrigues 2 Formation continue 2012 Une évolution significative des nouveaux programmes de SES // ① Une approche scientifique du monde social ; ② Une identification explicite des trois disciplines savantes de référence : la science économique, la sociologie, la science politique ; ③ Un croisement des disciplines scientifiques ; C. Rodrigues 3 Formation continue 2012 L'organisation du programme 2012 de SES en Terminale Economie approfondie : Enseignement spécifique ("tronc commun") 1) Economie et démographie 2) Entreprises et politiques de la concurrence 3) Instabilité financière et régulation Première partie : science économique 1. Croissance, fluctuations et crises 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne 3. Economie du développement durable Deuxième partie : sociologie 4. Classes, stratification et mobilité sociale 5. Intégration, conflits et changement social Sciences sociales et politiques : 1) Le système politique démocratique 2) La participation politique 3) L'ordre politique européen Troisième partie : regards croisés 6. Justice sociale et inégalités 7. Travail, emploi, chômage C. Rodrigues 4 Formation continue 2012 ENSEIGNEMENT SPÉCIFIQUE La place de l’Etat dans le programme de Terminale en SES Croissance potentielle, politiques macro-économiques (conjoncturelles, structurelles), Union économique et monétaire, Etat-membre, euro. Politique climatique (réglementation, taxation, marchés de quotas et d’émission) - Etat et justice sociale (politiques sociales, Etat-Providence, politique éducative) - Politique de l’emploi C. Rodrigues 5 Formation continue 2012 ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ 1 ECONOMIE APPROFONDIE -Les politiques de la concurrence ; -L’Etat face à la régulation financière L’Etat dans le programme de Terminale en SES ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ 2 SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES -Le système politique démocratique ; -La participation politique ; -L’ordre politique européen (principe de subsidiarité, gouvernance multi-niveau, citoyenneté européenne) C. Rodrigues 6 Formation continue 2012 Point 2 // L’Etat et l’Union européenne C. Rodrigues 7 Formation continue 2012 Philippe Aghion Professeur d’Economie à l’Université de Harvard Bibliographie sélective : Repenser l’Etat (avec A. Roulet) Seuil, 2011 « Paradoxe : alors que la crise financière a remis radicalement en cause la toute puissance des marchés, les citoyens n’ont jamais eu aussi peu confiance en l’Etat. A peine conjuré l’effondrement bancaire de 2008, on a vu divers gouvernements européens, ainsi que le Congrés américain, prôner un Etat minimal, seul moyen – d’après eux – de retourner à l’équilibre budgétaire ». C. Rodrigues 8 Formation continue 2012 Point 2 // L’Etat et l’Union européenne 1. Un « regard » des économistes sur l’Etat : les politiques économiques C. Rodrigues 9 Formation continue 2012 Qu’est ce que la politique économique ? // • Une distinction initiale : science économique et politique économique • Un thème de recherche singulier : la politique économique « Produire une analyse scientifique en se donnant pour objet d’étude les processus de décision politique en matière économique dans les régimes démocratiques » (A. Benassy-Quéré). C. Rodrigues 10 Formation continue 2012 « Politique keynésienne » / « politique libérale » : une distinction contestable • L’articulation entre la courte et la longue période est ambiguë ; • La distinction entre « politique de stabilisation » et « politique d’allocation » implique de distinguer la croissance économique effective de la croissance économique potentielle. C. Rodrigues 11 Formation continue 2012 Croissance économique effective, croissance économique potentielle • • • Selon Sébastien Doisy (2002), La croissance potentielle peut être définie comme « la croissance maximale compatible avec une inflation stable ». Reformulation élargie : elle correspond à la croissance économique non inflationniste de long terme qui résulte d’une utilisation efficiente des facteurs de production (travail, capital, savoir, etc.) compte tenu du contexte (institutions, système de valeurs, etc.). Le calcul de cette croissance potentielle est soumis à un vif débat méthodologique. La croissance potentielle peut être surévaluée ou sous-évaluée en fonction des paramètres retenus. Le plus souvent on prend en compte : • Le taux de croissance de la population active ; • Le taux d’emploi ; • Le taux de chômage incompressible qui dépend du NAWRU et/ou du NAIRU ; • Le taux de croissance de la productivité. ➠ NAWRU : non accelerating wage rate of unemployment ➠ NAIRU : non accelerating inflation rate of unemployment C. Rodrigues 12 Formation continue 2012 Les origines de la distinction entre croissance effective et potentielle : A. Okun et W. Heller • A. Okun et W. Heller : de l’équilibre budgétaire à l’équilibre économique global • Comparer la croissance potentielle et la croissance effective : le gap d’Okun • Les politiques économiques conjoncturelles sont efficaces en cas de gap d’Okun (politiques de stabilisation conjoncturelles) C. Rodrigues 13 Formation continue 2012 Les origines de la distinction entre croissance effective et potentielle : A. Okun et W. Heller ① Un cas d’école de politique de stabilisation : l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de Phillips-Lipsey ; C. Rodrigues 14 Formation continue 2012 La courbe de Phillips-Lipsey Taux d’inflation Taux de chômage 0 U0 C. Rodrigues 15 Formation continue 2012 Les origines de la distinction entre croissance effective et potentielle : A. Okun et W. Heller ① Un cas d’école de politique de stabilisation : l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de Phillips-Lipsey ; ② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la vivacité de la croissance américaine durant les années 1960 ? C. Rodrigues 16 Formation continue 2012 Milton Friedman (1912-2006) • Économiste américain. Il fut l’un des économistes les plus influents du XXème siècle. Prix Nobel en 1976. Représentant principal de l’École de Chicago en économie (connue aussi sous l’expression « école monétariste »). • Bibliographie sélective : • « A theory of the consumption function », 1957. C. Rodrigues 17 Formation continue 2012 L’interprétation de la courbe de Phillips-Lipsey par M. Friedman Taux de variation de w ou Taux d’inflation (%) Taux de chômage 0 NAWRU ou NAIRU C. Rodrigues 18 Formation continue 2012 Les origines de la distinction entre croissance effective et potentielle : A. Okun et W. Heller ① Un cas d’école de politique de stabilisation : l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de Phillips-Lipsey ; ② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la vivacité de la croissance américaine durant les années 1960 ? ③ Une radicalisation de la critique de Friedman : la révolution des anticipations rationnelles C. Rodrigues 19 Formation continue 2012 Robert Barro (né en 1944) • Économiste américain (Université de Harvard). • Il est l’un des représentants (avec R. Lucas et D. Gordon notamment) de la Nouvelle École Classique (NEC). • Bibliographie sélective : • « Are government bonds net wealth ? » Journal of political economy, 1974. C. Rodrigues 20 Formation continue 2012 La révolution des anticipations rationnelles : quelle portée heuristique ? a) L’Etat ne peut plus conduire des politiques économiques discrétionnaires. Dès lors que les agents adoptent des « comportements ricardiens », les politiques de stabilisation deviennent inefficaces ; b) l’Etat garde sa légitimité et son efficacité à long terme pour stimuler la croissance potentielle ; c) en cas de gap d’Okun, les monétaristes et les nouveaux classiques supposent que les ajustements de prix relatifs permettent un retour à l’équilibre (postulat de efficience du marché à court terme). ➠ « noyau dur » au sens de I. Lakatos de la théorie néolassique (heuristique négative !!). C. Rodrigues 21 Formation continue 2012 Les origines de la distinction entre croissance effective et potentielle : A. Okun et W. Heller ① Un cas d’école de politique de stabilisation : l’arbitrage inflation / chômage et la courbe de Phillips-Lipsey ; ② Le débat Friedman / Heller : comment expliquer la vivacité de la croissance américaine durant les années 1960 ? ③ Une radicalisation de la critique de Friedman : la révolution des anticipations rationnelles ④ L’efficacité des politiques conjoncturelles stabilisation : quelle corroboration empirique ? C. Rodrigues 22 de Formation continue 2012 Ecart du PIB effectif par rapport au PIB potentiel aux ÉtatsUnis 1960-2004 Source : Benassy-Quéré, Politique économique. De Boeck, 2008 C. Rodrigues 23 Formation continue 2012 Ecart du PIB effectif par rapport au PIB potentiel en France 1960-2004 Source : Benassy-Quéré, Politique économique. De Boeck, 2008 C. Rodrigues 24 Formation continue 2012 Point 2 // L’Etat et l’Union européenne 1. Un « regard » des économistes sur l’Etat : les politiques économiques 2. La crise de la dette publique en Europe : une remise en cause de l’intervention de l’Etat ? C. Rodrigues 25 Formation continue 2012 Un préalable essentiel : de quoi parle-t-on ? 1. Agent en capacité de financement, agent en besoin de financement 2. Endettement public, endettement privé En 2007, la dette brute privée est de 196 % en France, 200 % en Allemagne (autour de 60 % pour les dettes brutes publiques) ! 3. Dette publique et déficit public 4. Dette publique et service de la dette C. Rodrigues En France au 4ème trimestre 2011 la dette s’établit à 1700 milliards d’euros (plus de 85 % du PIB) En France en 2011, le service de la dette s’établit à 150 milliards d’euros, soit 30 % du budget annuel de l’Etat (3ème poste de dépense publique) 26 Formation continue 2012 Niveau de la dette publique et perte d’efficacité de l’Etat : quelles relations ? ① La crise de la dette en Europe : quelles manifestations ? ② Comment expliquer la crise de la dette publique ? C. Rodrigues 27 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Documents 1a – 1d 1a 1b 1c C. Rodrigues 1d 28 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Documents 2a – 2c 2b 2a 2c C. Rodrigues 29 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Documents 3a, 3b 3a 3b Source : A. Benassy-Quéré et alii. Politique économique. De Boeck, 2008. C. Rodrigues 30 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Documents 4a – 4d C. Rodrigues 4a 4b 4c 4d 31 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Document 5 C. Rodrigues 32 Formation continue 2012 La crise de la dette : principales manifestations // Documents 6a et 6b 6a 6b Taux d’intérêt apparent sur la dette publique (France) Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60795 C. Rodrigues 33 Formation continue 2012 0 -1 22 20 La crise de la dette :-2principales 18 00 02 04 06 08 10// 12 Document 90 92 7 94 manifestations stream, NATIXIS 96 98 Sources : Datast ream, NATIXIS 96 98 00 02 04 0 Tableau 1 Pourcentage de la dette Publique détenue par les non-résidents (2011) Etats-Unis Royaume-Uni Allemagne France Espagne Italie Grèce Portugal Japon 53,9 31 65 67 55 50 79 86,5 5,3 Sources : FoF, BOJ, NATIXIS Source : P. Artus, 23 mars 2012 : cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63146 C. Rodrigues Comme les épargnants ont un « home bias » (une préférence domestiques) et que de34 plus les non-résidents doivent support Formation continue 2012 change s’ils investissent dans la dette publique du pays, le fina La crise de la dette : principales manifestations // Document 8 ➠ En ne considérant que les 4 grands marchés financiers (USA, zone euro, Japon et UK), le marché de la dette publique mondial pèse près de 21 900 milliards € mi-2011 (25900 milliards d’euros si on ajoute les emprunts de court terme). A titre de comparaison, la capitalisation boursière des 4 grandes zones économiques est proche de 22 200 milliards € mi-2011. ➠ Au niveau de ces marchés, il faut distinguer entre marché domestique et marché internationaux. Ainsi, seule 9 % de la dette japonaise est détenue par des étrangers tandis que 45 % de la dette publique des Etats-Unis et 30 % de celle de la zone euro sont en possession d’investisseurs étrangers. C. Rodrigues 35 Source : www.gecodia.fr Formation continue 2012 Comment expliquer la crise de la dette publique ? ① Des facteurs macroéconomiques mondiaux ② Des facteurs macroéconomiques européens C. Rodrigues 36 Formation continue 2012 Des facteurs macroéconomiques mondiaux // Une explosion de l’endettement privé consécutif à : ① a. la globalisation financière et les carences de sa régulation mondiale ; b. une hausse mondiale des liquidités du fait des politiques monétaires accommodantes durant les années 1990 et 2000 et du fait de la faiblesse de la croissance potentielle mondiale ; c. des déséquilibres de plus en plus creusés dans les balances des paiements (Chine, pays exportateurs de pétrole, Japon, Allemagne : excédents avec entrée de devises ; Etats-Unis, autres pays de l’UE : déficits avec sorties de devises). La crise de la dette publique en Europe est une conséquence de la crise de 2008 : ② a. l’endettement public s’est substitué à l’endettement privé (en 2007, le déficit budgétaire de la moyenne des pays de l’OCDE était inférieur à 1,5 % de leur PIB). b. Les finances publiques se dégradent à partir de 2008 en raison : 1) du soutien public au secteur bancaire, 2) de la baisse des recettes fiscales induites par la chute de l’activité ; 3) du fait des politiques de soutien à l’activité qui ont été mises en œuvre dans tous les pays de l’OCDE. C. Rodrigues 37 Formation continue 2012 Des facteurs macroéconomiques européens // ① les théories de l’économie géographique enseignent que les rendements d’échelle externes s’amplifient lorsque des territoires sont mis en concurrence : creusement des écarts dans les performances macroéconomiques des pays membres à partir du début des années 2000 (moins du fait du passage à l’euro que du fait de l’élargissement en 2004 au PECO). Le processus d’élargissement de l’Union a été préféré à celui d’approfondissement dans l’intégration des économies ; ② La hausse de l’endettement privé (Espagne, Irlande, Italie,... plus que la Grèce) découle de la politique monétaire trop accommodante pour les pays les moins productifs (Espagne, Italie, Grèce) dès lors que l’inflation n’est pas homogène sur la zone (choc asymétrique alors que la politique monétaire est une politique de zone) ; ③ Une faiblesse chronique de la croissance potentielle en Europe qui a conduit à une hausse structurelle de l’endettement public ; ④ Des politiques économiques non-coordonnées et pro-cycliques (point suivant) conduisant à un dysfonctionnement important de la gouvernance de la zone euro. C. Rodrigues 38 Formation continue 2012 Point 2 // L’Etat et l’Union européenne 1. Un « regard » des économistes sur l’Etat : les politiques économiques 2. La crise de la dette publique en Europe : une remise en cause de l’intervention de l’Etat ? 3. Les dysfonctionnements institutionnels de la zone euro C. Rodrigues 39 Formation continue 2012 Les dysfonctionnements institutionnels de la zone euro // • La crise actuelle de l’Etat : un paradoxe entre légitimité et efficacité • Les évènements de l’année 2011 ont conduit à renforcer ce paradoxe : • Démission du gouvernement Papandréou en novembre 2011 (après l’annonce des « erreurs » dans les comptes publics grecs à l’automne 2009) ; • Démission du gouvernement S. Berlusconi (novembre 2011) et constitution du gouvernement de M. Monti en Italie ; • Elections anticipées et victoire du PP en Espagne en novembre 2011 (M. Rajoy). C. Rodrigues 40 Formation continue 2012 Les dysfonctionnements institutionnels de la zone euro // Faut-il réduire le gap d’Okun puis le déficit public ou le déficit public puis le gap d’Okun ? 1. a. Consensus sur l’existence d’un gap d’Okun b. La hausse récente de l’endettement public n’est pas imputable à une politique brusquement dépensière c. le débat scientifique est ouvert s’agissant de l’ordre séquentiel dans lequel les politiques économiques doivent être conduites 2. ➠ C. Rodrigues Comment expliquer que la gouvernance européenne ne retienne que l’objectif de « discipline budgétaire » ? a. Lorsque les politiques de stabilisation sont pro-cycliques, elles creusent le gap d’Okun et affaiblissent la croissance potentielle b. Les politiques économiques structurelles constituent un déterminant essentiel de la croissance potentielle Comment expliquer que le « jeu institutionnel » au sein de la zone euro conduise à adopter des règles de gouvernance contraires aux enseignements scientifiques ? 41 Formation continue 2012 Comment expliquer que la gouvernance européenne ne retienne que l’objectif de « discipline budgétaire » ? // • 2 axes de réflexion : ① Wallace Oates et John Nash : fédéralisme et théorie des jeux ② Michel Aglietta et Patrick Artus : quelle place accorder à la BCE ? C. Rodrigues 42 Formation continue 2012 Wallace Oates • Professeur à l’Université du Maryland (Etats-Unis) • Bibliographie sélective : • « An essay on fiscal federalism », journal of economics litterature, sept. 1999. • Site Internet : • http://econweb.umd.edu/~ oates/index.htm C. Rodrigues 43 Formation continue 2012 Le modèle de Oates : un « fédéralisme tempéré » // Externalités positives / économies d’échelle Homogénéité des préférences C. Rodrigues Faibles Fortes Fortes ? Politique centralisée Faibles Politique décentralisée ? 44 Formation continue 2012 John Nash (né en 1928), prix Nobel d’économie en 1994 // • Mathématicien américain qui a prolongé la théorie des jeux en montrant que dans certaines structures de jeux, il existe au moins une solution à laquelle on peut s’attendre rationnellement (que l’on nomme aujourd’hui un équilibre de Nash). Il publie un article interne à l’université de Princeton aux États-Unis en 1950 avant de remettre sa thèse de Doctorat la même année sous le titre « Non cooperatives games » (seulement 27 pages !). C. Rodrigues 45 Formation continue 2012 Théorie des jeux et choix stratégiques : un cas d’équilibre de « basse pression » (trappe de Nash) // Joueur B Joueur A Rouge Noir Rouge 2;2 0;3 Noir 3;0 1;1 Equilibre de Nash : combinaison de stratégies telle que la stratégie de chaque joueur correspond à un choix optimal (c'est-à-dire que le joueur ne peut obtenir un gain supplémentaire en changeant unilatéralement de stratégie), étant donné les stratégies choisies par les autres joueurs. Formulation schématique : l’équilibre Nash correspond au principe d’absence de regret. Il implique qu’aucun joueur ne regrette de jouer comme il l’a fait étant donné la manière dont les autres joueurs ont joué. C. Rodrigues 46 Formation continue 2012 Les rendements d’échelle externes creusent les écarts entre les territoires // Source : P. Artus. Flash économie n°235, 28 mars 2012, Natixis C. Rodrigues 47 Formation continue 2012 Les rendements d’échelle externes creusent les écarts entre les territoires // Source : P. Artus, Flash Economie, Natixis, n°268, 12 avril 2012 C. Rodrigues 48 Formation continue 2012 Un retour à l’équilibre des comptes publics des Etats… à marche forcée ! // Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis C. Rodrigues 49 Formation continue 2012 L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas suivre // Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis C. Rodrigues 50 Formation continue 2012 L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas suivre // Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis C. Rodrigues 51 Formation continue 2012 L’Allemagne : un « modèle »… à ne pas suivre // Source : P. Artus. Flash économie n°274, 13 avril 2012, Natixis C. Rodrigues 52 Formation continue 2012 Michel Aglietta Professeur d’Economie à l’Université de Paris X, conseiller scientifique du CEPII Bibliographie sélective : -La crise, les voies de sorties (2010) -Les hedges funds : entrepreneurs ou requis de la finance ? (2011) - Zone euro : éclatement ou fédération, Michalon 2012. C. Rodrigues 53 Formation continue 2012 M. Aglietta // « Le lien entre l’Etat et la Banque centrale, l’institution investie du pouvoir d’émettre la monnaie, est donc intime. L’Etat déclare la monnaie légale. L’Etat garantit le capital de la Banque centrale. En contrepartie, la Banque centrale est le prêteur en dernier ressort de l’Etat. C’est indispensable en raison de l’indépendance intime entre risque souverain et risque bancaire». C. Rodrigues 54 Formation continue 2012 La BCE et la fonction de prêteur en dernier ressort // C. Rodrigues 55 Formation continue 2012 Source : P. Artus, 02 mars 2012 : cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63146 C. Rodrigues 56 Formation continue 2012 Patrick Artus • Professeur à l’école Polytechnique, professeur associé à l’Université de Paris I, Sorbonne. • Directeur de la Recherche et des études économiques de Natixis • Publications principales : La France sans ses usines (avec Marie-Paule Virard), Broché, 2011. Globalisation, le pire est à venir (avec MariePaule Virard), La Découverte, 2008. Les incendiaires : les banques centrales dépassées par la globalisation, Édition Perrin, 2007. Politique économique de droite, politique économique de gauche, Le cercle des Économistes, Édition Perrin, 2006. Le capitalisme est en train de s’autodétruire (avec Marie-Paule Virard), La Découverte, 2005. C. Rodrigues 57 Formation continue 2012 P. Artus / Le financement monétaire de la dette publique : une « fausse bonne idée » // • Le financement monétaire de la dette : 1. n’a pas d’impact sur l’inflation mais il peut en avoir sur la hausse des prix d’actifs (réels tels que l’immobilier ou financiers) en alimentant la spéculation ; 2. Peut créer un biais entre la baisse du taux d’intérêt à long terme et la productivité marginale du capital conduisant à financer des investissements peu efficaces ; 3. Peut générer un aléa moral majeur. La fonction de PDR est un instrument de politique monétaire essentiel pour la prévention et la gestion des crises systémiques, mais elle n’est pas adaptée au financement public à long terme. C. Rodrigues 58 Formation continue 2012 Le financement monétaire de la dette publique : une « fausse bonne idée » // C. Rodrigues 59 Formation continue 2012 En guise de conclusion : l’Etat et la place de l’Europe dans le monde // C. Rodrigues 60 Formation continue 2012 2 0 0,0 -5 0,0 -0,5 En guise de conclusion : l’Etat et la place de l’Europe dans le monde // -0,5 Sources : Dat ast ream, Census, NATIXIS -10 -1,0 -1,0 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 Graphique 2 Graphique 5a Productivité par tête (100 en 1998:1) PIB volum e (GA en %) 20 140 15 Zo ne euro Canada Suède Etats-Unis Ro yaume-Uni Etats-Unis Ro yaume-Uni France Italie A llemagne 130 10 Graphique 5b PIB volum e (100 en 1970:1) 20 140 15 350 300 130 10 250 5 350 Etats-Unis Ro yaume-Uni France Italie A llemagne 300 250 5 120 0 120 0 -5 110 -5 110 -10 -10 200 200 150 150 100 100 Sources : Dat astream, NATIXIS Sources : Datast ream, NATIXIS 100 100 -15 -15 98 70 99 73 00 76 01 79 02 82 03 85 04 88 05 91 069407 9708000903100611091212 Sources : Datast ream, NATIXIS 50 50 70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00 03 06 09 12 Tableau 1 Une dégradation qui Ce qui précède montre les dégradations diverses de la situation économique oissance moyenne annuelle (GA en %) peut être cachée structurelle : Source : P. Artus, Natixis, Flash économie n°103, février 2012 Etats-Unis Canada Royaume-Uni Suède 2,38 0,90 1,45 1,58 - aux Etats-Unis : dette publique depuis la fin des années 1970, déficit extérieur depuis le début des années 1990, désindustrialisation depuis la fin des années 1970 ; Formation continue 2012 61 - au Royaume-Uni : dette publique depuis la fin des années 1970, déficit C. Rodrigues En guise de conclusion : l’Etat et la place de l’Europe dans le monde // Source : P. Artus, Natixis, Flash économie n°181, mars 2012 C. Rodrigues 62 Formation continue 2012 En guise de conclusion : l’Etat et la place de l’Europe dans le monde // C. Rodrigues 63 Formation continue 2012 En guise de conclusion : l’Etat et la place de l’Europe dans le monde // C. Rodrigues 64 Formation continue 2012