Mise au point Mélanome : du gène à la clinique Melanoma: from gene to clinic V. Descamps (Service de dermatologie, hôpital Bichat-Claude-Bernard, Paris) L e mélanome est une tumeur à potentiel agressif important. Son incidence continue de progresser. Nous ne disposions jusqu’à présent que de peu de traitements médicaux efficaces au stade métastatique. L’actualité du mélanome est heureusement très riche. L’année dernière, l’immunothérapie du mélanome était à l’honneur avec la publication des résultats enthousiasmants concernant l’ipilimumab, un anti-CTLA4 (Cytotoxic T-Lymphocyte-associated Antigen 4), dans le mélanome métastatique ; cet espoir était toutefois pondéré par la mauvaise tolérance et l’efficacité très inconstante de ce nouveau traitement. Aujourd’hui, la biologie même du mélanome est mieux comprise. Dorénavant, il faudrait en fait non plus parler du mélanome mais des mélanomes. La classification actuelle, qui repose sur une base clinique et histologique, distingue 4 formes : le mélanome à extension superficielle ou SSM pour superficial spreading melanoma, le mélanome de Dubreuilh ou lentigo maligna pour les Anglo-Saxons, le mélanome nodulaire et le mélanome acral lentigineux. Jusqu’à ces dernières années, aucun de ces sous-types de mélanome ne bénéficiait de traitements spécifiques. Les progrès récents obtenus dans l’étude moléculaire du mélanome et des gènes associés au développement des mélanomes permettent aujourd'hui de définir une nouvelle classification dans laquelle, en plus des données histologiques, apparaîtront les données moléculaires. La diversité de ces signatures moléculaires est sans doute la raison pour laquelle un traitement unique ne peut être efficace sur la totalité des mélanomes ni même sur l’ensemble d’un sous-type. Aussi, outre l’intérêt physiopathologique, cette nouvelle classification, en rendant possible l'avènement de thérapies ciblées, permettra au clinicien de proposer des traitements à la carte (1). Les anti-CTLA4 remettent à l’honneur l’immunothérapie du mélanome Le CTLA4 est un élément important de la tolérance immunitaire. Ainsi, alors que, il y a plusieurs années, cette molécule avait été utilisée dans le traitement du lupus pour contrôler l’auto-immunité, les anticorps anti-CTLA4 sont désormais proposés dans le traitement du mélanome pour, au contraire, stimuler la réponse immunitaire de l’hôte. Un fait non encore rapporté au cours du mélanome métastatique a été récemment publié dans le New England Journal : une augmentation de la survie globale (2). Initialement, cette étude devait évaluer l'augmentation, grâce à un anti-CLA4, de l'efficacité d’une vaccination peptidique par la glycoprotéine 100 (gp100). Elle a randomisé 676 patients atteints de mélanome métastatique ou de stade III non opérables en 3 groupes : ipilimumab seul, ­ipilimumab et gp100, gp100 seul. Il n’y avait pas de bras avec une chimiothérapie de référence telle que la dacarbazine. La survie globale médiane a été de 10 mois dans les 2 groupes avec ­ipilimumab contre 6 mois dans le groupe gp100 seul. Toutefois, le traitement par ipilimumab a été associé à des manifestations d’auto-immunité (éruption cutanée, fièvre, diarrhée par colite, thyroïdite, etc.) avec, pour 10 à 15 % des patients, un effet secondaire de grade 3 ou 4. De plus, seuls quelques patients (10 % dans le groupe ipilimumab seul) ont été répondeurs, avec parfois des réponses durables. La diversité de ces réponses amène à s’interroger sur l’hétérogénéité du mélanome. Vers une classification moléculaire du mélanome Différentes signatures moléculaires ont été individualisées et leur prévalence est précisée dans le tableau. Les gènes intéressés sont soit des oncogènes (BRAF, NRAS ou AKT3), soit des gènes suppresseurs de tumeur (CDKN2A, PTEN, APAF1, TP53), Tableau. Anomalies génétiques et fréquence. Mélanomes cutanés Oncogènes BRAF (mutation 50 à 70 %) NRAS (mutation 15 à 30 %) AKT3 (surexpression) Gènes suppresseurs de tumeur CDKN2A (délétion ou mutation 30 à 70 %) PTEN (délétion ou mutation 5 à 20 % ) APAF1 (40 %) TP53 (10 %) Autres CCND1 (amplification 6 à 44 %) MITF (amplification 10 à 16 %) Mélanomes uvéaux Oncogènes GNAQ (mutation 46 %) GNA11 (mutation 35 %) Images en Dermatologie • Vol. IV • n° 2 • mars-avril 2011 43 Mise au point soit d’autres gènes CCND1, MITF. Plus récemment, les gènes GNAQ et GNA11 ont été impliqués pour les mélanomes uvéaux. La diversité de ces gènes témoigne bien de l’hétérogénéité des mélanomes. Ces découvertes ouvrent la voie vers une nouvelle classification moléculaire des mélanomes en association avec la classification clinico-histologique (3-6). Un élément majeur dans cette nouvelle conception des mélanomes a été la découverte du rôle de BRAF, dont une mutation est mise en évidence dans près de 60 % des lignées cellulaires de mélanomes et des cultures primaires de mélanomes. Une nouvelle classification en 4 types a été proposée par l'équipe de Bastian : ▶▶ mélanomes développés sur une peau non exposée de façon chronique au soleil ; ▶▶ mélanomes développés sur une peau insolée exposée de façon chronique ; ▶▶ mélanomes muqueux ; ▶▶ mélanomes acraux. Le premier groupe est associé à des mutations activatrices de BRAF et à une augmentation de la fréquence de mutations de NRAS. Les 3 autres groupes ne sont généralement pas associés à des mutations de BRAF et de NRAS mais ils ont un nombre plus élevé de copies de CDK4 (Cyclin-Dependent Kinase 4) ou de CCND1 (Cyclin D1) qui agissent en aval de la voie MAPK (Mitogen-Activated Protein Kinase) et qui présentent des mutations de KIT (figure 1). Vers de nouvelles thérapeutiques BRAF est un membre de la famille des sérine/thréonine kinases RAF (Rapidly Accelerated Fibrosarcoma). Il appartient à la voie MAPK, tout comme RAS (RAt Sarcoma), RAF, MEK et ERK (figure 1). Cette voie MAPK est en aval des récepteurs tyrosine kinases, des récepteurs de cytokines ou des récepteurs associés à des protéines G, dont l’activation aboutit à la prolifération, à la différenciation et à la survie cellulaire (7). RAF, MEK et ERK sont des protéines cytoplasmiques. Normalement, pour le mélanocyte, cette voie est activée de façon transitoire par des facteurs de croissance tels que le stem cell factor ou le fibroblast growth factor. En cancérologie, la présence de mutations activatrices NRAS est un phénomène très fréquemment mis en évidence. Cette mutation n’est toutefois retrouvée que chez 15 à 30 % des mélanomes (sur une leucine Gln61Leu) [8]. La mutation mise en évidence le plus fréquemment pour les mélanomes concerne BRAF ; elle est retrouvée chez 50 à 70 % 44 Images en Dermatologie • Vol. IV • n° 2 • mars-avril 2011 Growth factors KIT RTK FLT3 Membrane cellulaire PDGF VEGF RAS + PTEN PI3K RAF Cytoplasme AKT1 IκB MAP2K1/2 MKP1 MAPK1/3 mTOR NFκB GPCR α β γ GEFT RAC RHO PAK ROCK LIMK MLC Translation Transcription Noyau (CDK 4, CCND1, BCL2) Survival, proliferation, metastasis, neoangiogenesis Figure 1. Voie de signalisation MAPK. AKT1 : proteine kinase B ; ERK : extracellular-signal-regulated kinase ; FLT3 : fmqrelated tyrosine kinase 3 ; GEFT : RAC/CDC42 exchange factor ; GPCR : G proteincoupled receptor ; LIMK : LIM domain kinase ; MAPK : mitogen-activated protein kinase ; MEK : MAPK/ERK kinase ; MKP1 : MAPK phosphatase 1 ; MLC : myosin light chain ; mTOR : mechanistic target of rapamycin ; PAK : p21 protein (CDC42/RAC)activated kinase ; PDGF : platelet-derived growth factor ; PI3K : phosphoinositide 3 kinase ; PTEN : phosphatase and tensin homologue ; RAC : RAS-related C3 botulinum toxin substrate ; RAF : rapidly accelerated fibrosarcoma ; RAS : rat sarcoma ; RHO : RAS homologue ; ROCK : Rho-associated, coiled-ooil containing protein kinase ; RTK : receptor tyrosine kinase ; VEGF : vascular endothelial growth factor. des mélanomes. Dans plus de 90 % des cas, cette mutation, appelée BRAF V600E, est localisée à Val600Glu et entraîne la substitution d’une valine pour un acide glutamique. Ces découvertes ont ouvert la voie à l’utilisation d’inhibiteurs plus ou moins spécifiques de cette voie MAPK. Inhibition de RAF dans les mélanomes avec mutation de BRAF Le sorafénib administré par voie orale est le premier inhibiteur à avoir été utilisé, car il est connu pour être un inhibiteur de BRAF et de RAF1. Il présente toutefois des activités plus larges dirigées contre le VEGFR-2 et 3 (Vascular Endothelial Growth Factor Receptor), la tyrosine kinase FLT3, le récepteur c-kit et le PDGFR (Platelet-Derived Growth Factor Receptor). Après des premiers essais prometteurs, les études randomisées menées sur cette molécule, même en association avec des chimiothérapies (carboplatine et paclitaxel), n’ont pas confirmé son efficacité (9). Depuis, de nombreuses molécules plus ciblées ont été évaluées dans des études de phase ­I/­II, soit en monothérapie, soit en association avec des chimiothérapies. Mise au point Un des inhibiteurs les plus prometteurs est le PLX4032 ou RO5185426 (10). Cet inhibiteur de RAF administré par voie orale a une grande sélectivité pour les kinases RAF, dont BRAF V600E. La majorité des patients inclus dans la première étude de phase I étaient métastatiques au stade M1c. Une réponse globale de 60 % a été observée avec une efficacité rapide et parfois spectaculaire. Le délai de progression a été de 8,5 mois, ce qui est important pour des patients déjà en échec thérapeutique. Le taux de réponse pour les patients atteints de mélanome avec mutation de BRAF qui avaient reçu les doses supérieures (étude de progression de doses) était de 70 %. Les effets secondaires de grade 3 étaient : asthénie, arthralgies, rash cutané, photosensibilité et élévation des phosphatases alcalines. Un effet secondaire étonnant était l’apparition, chez 20 % des patients, de kérato-acanthomes, voire de carcinomes épidermoïdes. Dans l’étude BRIM2 de phase 2, qui a porté sur 132 patients atteints de mélanome avec mutation de BRAF, une réponse de 52 % a été observée. Les résultats d’une étude de phase III comparant le RO5185426 à la dacarbazine chez ce même type de patients non encore traités ne sont pas encore publiés. Alors que le taux de réponse est important, il faut souligner le faible nombre de réponses complètes. De plus, une résistance secondaire apparaît généralement au cours du temps. Mais certains mélanomes sont complètement réfractaires d’emblée à ce traitement et témoignent d’une résistance primaire. La résistance secondaire serait due à une activation paradoxale de RAF1 (figure 2) par RAS conduisant à l’activation de la voie MAPK. Des inhibiteurs de MEK sont en cours d’évaluation (11, 12). Membrane cellulaire RAS RAS RAF1 RAS RAS RAF1 BRAF BRAF MAP2K1/2 Cytoplasme MAPK1/3 Inhibition de BRAF MAP2K1/2 MAPK1/3 Figure 2. Mécanisme de résistance aux anti-BRAF. comparé AZD6244 avec du témozolomide a été négatif avec 11 % de réponse. Mais 5 des 6 patients répondeurs ont présenté une mutation de BRAF, ce qui suggère l’intérêt de ces inhibiteurs chez les patients atteints de mélanomes avec mutation de BRAF ayant échappé aux inhibiteurs de BRAF (13). Une étude est en cours avec un autre inhibiteur de MEK, GSK1120212, chez des patients préalablement traités par des inhibiteurs de BRAF. Perspectives thérapeutiques dans les mélanomes avec des mutations de KIT KIT est un récepteur transmembranaire de type tyrosine kinase dont le ligand est le stem cell factor. Il active les voies MAPK, PI3K/Akt1 et JAK/STAT. Cette mutation est observée pour les mélanomes des muqueuses, les mélanomes acraux et les mélanomes survenant sur une peau exposée au soleil de façon chronique, avec une fréquence respective de 21, 11 et 17 % (14). L’imatinib est un candidat intéressant pour les mélanomes avec des mutations de KIT. Des vitiligos sont en effet observés chez des patients traités par imatinib pour une leucémie myéloïde chronique. Trois études réalisées avec l'imatinib chez des patients non sélectionnés pour la présence de mutations de KIT ont été un échec : une seule réponse a été obtenue pour les 65 patients qui avaient participé à ces études ­(15-17). Toutefois, le patient répondeur avait une réponse quasi complète et présentait un mélanome acral avec une mutation de KIT. L’imatinib est connu pour induire une réponse chez 80 % des patients atteints de tumeurs stromales gastro-intestinales, qui sont associées, dans 90 % des cas, à des mutations de KIT. Plusieurs publications récentes rapportent des cas cliniques de réponse avec l’imatinib et d’autres inhibiteurs de KIT (sunitinib, dasatinib, etc.) [18]. Trois études de phase II sont actuellement menées chez les patients avec mutations de KIT. Sur les 12 premiers patients et l’évaluation intermédiaire, 2 ont développé une réponse complète, 2 une réponse partielle et 6 une maladie stable. La présence de mutations des exons 11 et 13 serait un facteur prédictif de bonne réponse. Des résistances primaires et secondaires sont possibles. Des études en cours comparent le nilotinib avec la dacarbazine chez des patients atteints de mélanome métastatique inopérable avec mutations de KIT. Inhibition de MEK dans les mélanomes avec mutation de BRAF Perspectives thérapeutiques des mélanomes avec mutations GNAQ et GNA11 AZD6244 est un inhibiteur de MEK 1 et 2 (aussi appelés MAP2K1 et MAP2K2). Cet inhibiteur a une action plus large sur d’autres kinases (EGFR, ERB2, MAPK1). Un essai ayant Ces mutations ont été identifiées pour les mélanomes de l’uvée ­(19-21). Ces mélanomes, contrairement aux mélanomes cutanés, n’ont pas de mutations de BRAF et de RAS. Images en Dermatologie • Vol. IV • n° 2 • mars-avril 2011 45 Mise au point Ainsi, des mutations activatrices de la guanine nucleotide binding protein (G protein) Q sont observées chez 40 à 50 % des mélanomes choroïdiens. Les mutations du codon 209 bloquent cette protéine dans une forme activée qui stimule de façon continue la voie MAPK avec phosphorylation de ERK. Parmi les patients avec mélanome de l’uvée sans mutations de type GNAQ, 50 % présentaient une mutation GNA11. Vingt-cinq pour cent des mélanomes de l’uvée ont ainsi une mutation GNA11. Ces deux mutations GNAQ et GNA11 sont exclusives l’une de l’autre. Alors que les lignées avec GNAQ wild-type sont résistantes à un inhibiteur de MEK, AZD6244, les lignées GNAQ mutées sont sensibles. Une étude contrôlée évaluant l’AZD6244 contre témozolomide est en cours. Des perspectives nouvelles : vers des combinaisons de traitement “à la carte” Les traitements médicaux par les chimiothérapies classiques utilisées de façon uniforme quelle que soit la nature du mélanome restent très décevants dans la prise en charge des mélanomes métastatiques. La nouvelle classification moléculaire des mélanomes a permis d’identifier la voie MAPK comme une cible majeure avec la mise en jeu de différents effecteurs. Nous disposons dès à présent d’inhibiteurs de ces effecteurs, mais il est évident qu’ils seront à l’avenir de plus en plus nombreux et spécifiques. Il apparaît dès lors important, dans la prise en charge des mélanomes de mauvais pronostic, de pouvoir classer ces mélanomes sur le plan moléculaire afin de proposer, le cas échéant, une thérapeutique ciblée, et ce dès aujourd’hui. La cascade d’activation de la voie MAPK est toutefois fort complexe, comme l’illustrent des activations paradoxales lors de l’emploi d’inhibiteur de BRAF V600E passant par l’activation de RAF1 favorisée par la présence de mutation de NRAS. Une “cartographie” complète est donc nécessaire pour à la fois juger au mieux des résultats et définir à l’avenir les combinaisons d’inhibiteurs de la voie MAPK. En outre, ces traitements ne sont pas sans risque : le développement, par exemple, de kérato-acanthomes et de carcinomes épidermoïdes avec le RO5185426 témoigne de l’activation compensatrice de BRAF non muté dans des cellules normales à l’origine d’un signal de prolifération. Il est certain que nous sommes au début de l’utilisation de ces inhibiteurs spécifiques des voies de signalisation. Cette stratégie thérapeutique ne doit pas faire oublier les récents progrès rapportés dans le mélanome avec la modulation de la réponse immunitaire par les anti-CTLA4 (ipilimumab). Les combinaisons d’inhibiteurs spécifiques des voies de signalisation, d'immunomodulateurs et de chimiothérapies sont nombreuses. Celles-ci devront être évaluées en prenant en 46 Images en Dermatologie • Vol. IV • n° 2 • mars-avril 2011 compte de la “carte génétique” des mélanomes pour pouvoir proposer un traitement adapté à chaque type de mélanome. Beaucoup d’avancées et d’espoir s’annoncent pour les années à venir. 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