FRANCE STRATÉGIE 3 AVRIL 2017
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AVANT-PROPOS
Fruit de la concertation entre l’État et les partenaires sociaux, la mise en place du
Réseau Emplois Compétences en 2015 répondait à plusieurs objectifs : créer un
espace de dialogue et d’échanges entre les acteurs de l’observation et de la
prospective sur les domaines de l’emploi et des compétences, renforcer l’expertise
collective et enfin favoriser l’appropriation des travaux par les décideurs publics et
économiques.
En tant que présidents successifs du REC au sein de France Stratégie, nous avons
insisté sur la nécessité d’une production pragmatique, répondant aux besoins
opérationnels des acteurs de l’emploi, de la formation et de l’orientation
professionnelle et permettant des débouchés concrets. Les évolutions du contexte
réglementaire et contractuel appelaient de telles approches.
Les réformes du marché du travail initiées par la loi sur la formation professionnelle
du 5 mars 2014 puis la loi Travail du 8 août 2016 ont introduit de nouveaux droits
individualisés pour l’ensemble des actifs. Le compte personnel d’activité (CPA), le
compte personnel de formation (CPF) et le conseil en évolution professionnelle
(CEP) représentent de formidables opportunités de sécuriser les parcours
professionnels individuels, qui supposent en regard un effort d’information et de
pédagogie pour s’assurer que tous les actifs, en particulier les plus fragiles,
s’approprieront ces outils.
Le compte personnel d’activité, dernier des outils mis en place en janvier 2017,
permet à chaque individu de formaliser son profil professionnel, en déclarant ses
compétences, afin d’accéder à sa galaxie des métiers, c’est-à-dire des métiers où il
pourrait transférer et exercer les compétences qu’il détient.
Ces nouvelles approches soulèvent nombre de questions légitimes pour les acteurs :
comment l’individu, le recruteur en entreprise, le formateur, le conseiller en insertion
professionnelle… repèrent-ils et formalisent-ils les compétences transférables et
transversales pour mieux sécuriser les parcours individuels ? Comment les
valorisent-ils ? Quels sont les outils que l’on peut mobiliser pour y parvenir ?