gorie 4) suggèrent fortement la malignité, même s’ils peuvent être observés sur des
foyers de pneumonie organisée ou des granulomes à plasmocytes (3).
Le contenu du nodule
Un signe du bronchogramme aérien ou la présence de petites clartés ayant l’aspect
de petites bulles (pseudocavitations) au sein d’un nodule est observé de façon plus
fréquente dans les lésions malignes (30 %) que dans les nodules bénins (5 %) (12,
13). En cas de nodule malin, ce signe est fortement suggestif d’un adénocarcinome,
d’un cancer bronchiolo-alvéolaire ou d’un lymphome (11, 14).
Bien que l’excavation soit plus fréquente dans les lésions malignes que dans les
lésions bénignes, ce signe ne permet pas une différenciation significative. Les lésions
cavitaires bénignes ont plus souvent des contours bien nets et réguliers et des parois
fines, tandis que les nodules malins typiquement ont des parois épaisses et irrégu-
lières. Un important recouvrement entre les épaisseurs des lésions bénignes et
malignes empêche ce signe d’être utilisé de façon fiable pour différencier un nodule
excavé bénin d’une lésion cavitaire maligne (15).
La présence et la distribution des calcifications au sein du nodule sont toujours
importantes à considérer (fig. 2). Six types différents de calcifications ont été
décrits : calcifications diffuses de type solide (type 1), calcifications rondes,
centrales, en cible (type 2), calcifications lamellaires et concentriques (type 3), calci-
fications « en pop-corn » (type 4), calcifications excentriques (type 5) et calcifica-
tions dispersées (type 6). Seules les quatre premières peuvent être considérées
comme bénignes (3). Les calcifications diffuses de type solide sont souvent des
granulomes calcifiés, les calcifications centrales et les calcifications lamellaires
concentriques sont caractéristiques de tuberculome. Les calcifications « en pop-
corn » sont caractéristiques de calcifications de type chondroïde et sont observées
au cours de l’hamartochondrome. Une imprégnation calcique diffuse ne nécessite
pas de surveillance radiologique. Elle suffit à elle seule pour affirmer définitivement
la bénignité, exceptée chez un patient connu pour avoir des antécédents d’ostéo-
sarcome ou de chondrosarcome, car les métastases pulmonaires peuvent, dans ce
cas, être entièrement calcifiées. Les autres types bénins de calcifications nécessitent
au moins une surveillance radiographique pendant deux ans pour affirmer le
diagnostic de bénignité. Une petite calcification centrale est insuffisante pour affir-
mer la bénignité si le nodule est plus large que 2 cm de diamètre et/ou a des
contours spiculés, car, dans ce cas, la probabilité d’un cancer reste très élevée. Enfin,
les calcifications de type excentrique ou dispersé sont hautement suggestives de
lésions malignes. Elles peuvent être vues dans environ 6 % des cancers du poumon
(3) (fig. 3).
La présence d’amas graisseux au sein d’un nodule pulmonaire dont la densité
mesure entre -40 et -120 UH est un indicateur fiable d’hamartochondrome. Les
amas graisseux sont vus dans environ 50 % des hamartochondromes et ils sont
mieux visualisés sur des coupes fines (16). La présence de graisse dans un nodule
est suffisante pour affirmer la bénignité. Une surveillance radiographique est toute-
fois recommandée.
Conduite à tenir devant un nodule pulmonaire de découverte fortuite 35