Gène MMR LocusN. mutations(%)

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CANCER COLO-RECTAL
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•
Second cancer le plus fréquent.
Âge moyen 70 ans.
Plus de 36 000 nouveaux cas par an
50-60% de survie à 5 ans.
Au stade II: 34% de récurrences.
La chimiothérapie est prescrite dans 90 %
des cas
Cancérogenèse
6,5%: les trois mutations
38,7% une seule de ces mutations
27,1% APC et P53
61,3% P53 (chrom17)
Biologie moléculaire et anatomie
pathologique
• Tout cancer est une maladie génétique
– 30 000 gènes
– Dans une tumeur, il y a 100 mutations
• 15 sont des mutations « meneuses » qui
concernent l’initiation, la progression et la survie
de la tumeur
• 80 sont des mutations « accompagnantes », reflet
de l’instabilité génique, sans impact thérapeutique,
sans sens causal.
Biologie moléculaire et anatomie
pathologique
• Cancers sporadiques : dus à des altérations somatiques, qui
s’accumulent avec le vieillissement.
Cancers héréditaires
HNPCC
5%
PAF
1%
Autres CCR
familiaux
9%
CCR
sporadiques
MSI-H
15%
Autres CCR
sporadiques
70%
Cancers sporadiques
• Cancers héréditaires précoces (5%; 1 personne
sur 400) dus à des altérations constitutionnelles auxquelles s’ajoutent des altérations
somatiques.
Mécanismes de cancérogenèse
colorectale
• Instabilité chromosomique:
– perte allélique avec inactivation de gènes
suppresseurs de tumeurs :
• gène APC
• gène MYH
• Instabilité génétique:
– due à l’inactivation des gènes de réparation
de l’ADN
Biologie moléculaire et anatomie
pathologique
• Proto-oncogènes: Mutations activatrices
– Avec cascade de transduction du signal
– EGFR, RAS, PI3K
• Gènes suppresseurs de tumeur agissant
au point de contrôle du cycle cellulaire:
APC,P53
• Gènes réparateurs de l’ADN : MMR et MYH
Gènes suppresseurs de tumeur
• Gène APC (chromosome 5q21), très grand gène : 8,5kb
mRNA et 312-kD de protéine. Nombreux sites d’interaction
prot éine/protéine: béta-caténine, EB1, axin. Exon 15++, 10%
de la partie codante (90% des mutations) dominant,
pénétrance variable
• Gène P53 (chromosome 17), facteur de transcription,
contrôlant le cycle cellulaire, en se liant à des séquences de
nombreux gènes.
Gènes réparateurs de l’ADN
• Système MMR
– MLH1 3p21.3, MSH2 2p22-p21, MSH6 2p16, PMS2 7p22
•
autosomale dominante, et augmente de façon importante la prédisposition au cancer du colon. Si la
mutation est présente chez un homme, il a un risque de 70% à 80% de développer un cancer
colorectal avant 70 ans. Si la mutation est présente chez une femme, elle a un risque de 30 à 40% de
développer un cancer colorectal, et de 30 à 40% de développer un cancer de l'endomètre, avant 70
ans. Ces personnes ont également un risque de développer d'autres cancers en relation avec le
syndrome HNPCC, mais avec une fréquence très inférieure. Il est donc essentiel de savoir que ce
n'est pas parce qu'on porte une mutation associée au syndrome HNPCC qu'on développera avec
certitude un cancer au cours de sa vie.
• Gène MYH (chromosome 1) chez les patients avec une
polypose classique ou atténuée (>ou=20) ou/et un âge
précoce de cancer colo-rectal sans polypes. Récessif: donc
mutation bi-allélique (gène d’excision de base, réparation des
altérations de l’AND par oxydation) en Y165C and G382D
•
•
Wang L, Baudhuin LM, Boardman LA, Steenblock KJ, Petersen GM, Halling KC, French AJ, Johnson RA, Burgart LJ, Rabe K, Lindor NM, Thibodeau SN
SO Gastroenterology. 2004;127(1):9.
Cancers MSI-H
• Caractérisés par une instabilité génétique
/séquences répétées de microsatellites de
l’ADN
• 3 femmes pour 2 hommes
• Pronostic meilleur
• Plus sensibles à la chimiothérapie.
• Localisation colique droite
• Adénocarcinome mucineux de haut grade
avec infiltrat lymphocytaire péritumorale.
Critères d’Amsterdam : recherche
d’un phénotype MSI
• 2 patients atteints unis par un lien de parenté au
premier degré sur deux générations, un cancer
avant l’âge de 50 ans.
• Un patient avec un cancer colo-rectal avant 40
ans et /ou un antécédent de cancer du colon ou
de l’endomètre.
• Cancer de phénotype MSI avant 60 ans.
• Cancer de phénotype MSI avec antécédents
familial.
LES CANCERS MSI
HNPCC héréditaire
Syndrome de Lynch
Cas sporadiques
COLON
COLON
Occurrence tardive
Occurence précoce
Mutation constitutionelle
Des gènes MMR
hMLH1, hMSH2,
hMSH6, or hPMS2
ESTOMAC
ESTOMAC
Altération somatique
d’un gène MMR
ENDOMETRE
ENDOMETRE
Ovaire, pancréas, intestin grêle,
rein, cerveau, ...
Méthylation
épigénétique
du promoteur
de hMLH1
Les cancers MSI
15% des cancers colo-rectaux
dus à une instabilité du génome des microsatellites
(séquences répétés d’ADN)/perte de la capacité
de réparation des mésappariements de l’ADN
- par mutation des gènes de réparation (formes
génétiques héréditaires)
- par altération somatique d’un gène de réparation :
les plus fréquents.
Æ prolifération tumorale
• Les cancers colo-rectaux de phénotype
MSI sont en général dus à une perte
d’expression du gène hMLH1 liée à une
hyperméthylation du promoteur du gène.
La méthylation dans l’ADN
normal
• Fonctions de la méthylation
de l’ADN chez les mammifères
– Silence transcriptionnel du gène
– Compaction de la chromatine
– Stabilité du génome
– Suppression des
recombinaisons homologues
– Défense du génome
– Inactivation du chromosome X
(femmes)
L’hyperméthylation pathologique
Les allèles hyper méthylés sont clivés
Répartition des gènes MMR
et mutations (formes héréditaires)
•
•
•
•
•
•
•
Gène MMR
MSH2
MLH1
PMS1
PMS2
MSH6
MLH3
LocusN.
2p21
3p21-23
2q31-33
7q22
2p21
14q24.3
mutations(%)
(38%)
(49%)
(0.3%)
(2%)
(9%)
(2%)
Conséquences
• Héréditaires ou dus à une
hyperméthylation :
– la conséquence est une instabilité des
séquences de micro-satellites
Les séquences micro-satellites
• Une séquence microsatellite = répétition (au moins une
trentaine de fois) en tandem de 2 à 5 nucléotides.
• Ces séquences peuplent le génome. = motif à deux
paires de bases: CA.
• Fréquence= un tous les 30 à 50 kilobases.
• Le polymorphismes des marqueurs microsatellites=50
allèles est fonction du nombre de répétition du motif
nucléotidique.
• La majorité = localisée dans des régions non codantes
de l’ADN et chez les individus normaux, très
polymorphes / variation importante d’un individu à un
autre du nombre de répétitions qui les composent.
La fidélité de la replication de l’ADN détermine la stabilité du génome:
1) L’ADN polymérase assure la complémentarité des bases
durant la polymérisation nucléotidique.
2) Les erreurs de l’ADN polymérase sont corrigées /son activité
exonucléasique/édition
3)Système post-replicatif de réparation des mésappariements. Ou MMR.
L’ADN polymérase et son activité exonucléolytique de correction
1 . L’ADN polymérase incorpore un nucléotide selon la sélection de base par complémentarité.
2. Le nucléotide entre et une liaison se forme.
3 . L’enzyme avance d’un nucléotide .
4 . Un mauvais appariement entraîne le retrait du nucléotide et l’enzyme recule de 1 pb (tiré de Lewin,
1999).
Les erreurs post-replication sont corrigés par le système MMR
UNE CIBLE DES ERREURS DE REPLICATIONS:
les séquences microsatellites
Certains de ces microsatellites sont contenus dans des séquences
codantes de gènes cibles de l’instabilité des cancers avec altération du
système MMR.: gène TGF beta, gène du récepteur de l’IGFIIR, hMSH3 et
hMSH6, BAX(proapoptotique)…..
•
Instabilité= additions et pertes de bases= augmentation ou
raccourcissement de la séquence.
Proto-oncogènes: transduction du signal
• Gène KRAS, (chromosome 12),
activité GTPase perdue entraine
une prolifération cellulaire incontrôlée.
• Gène BRAF,
(chromosome 7) protéine kinase
KRAS
FONTIONNEMENT DES VOIES DE SIGNALISATION
RECEPTEURS à activité Tyrosine Kinase =
récepteurs de facteurs de croissance
ACTIVATION = phosphorylation/déphosphorylation=
dénominateur commun de la transduction du signal
COMMUTATEUR = petites protéines G…dont RAS
• Le pathologiste joue un rôle clé
• Intervient dans les conditions de fixation
du prélèvement qui doivent être optimales
• Intervient dans le conditionnement du
prélèvement pour le génotypage
APPLICATIONS PRATIQUES
• Prise en charge des formes héréditaires
• Marqueurs pronostiques
• Criblage thérapeutique et criblage des
patients
Macroscopie
Techniques de préservation
tissulaire
• La congélation
– actuellement des tissu-thèques se mettent en
place dans tous les laboratoires d’anatomie
pathologique: histoenzymologie, biologie
moléculaire.
• La fixation
– doit être aussi précoce que possible
– et fixer le tissu dans un état aussi proche que
possible de celui qu’il avait in vivo.
– Elle préserve le tissu de la nécrose.
Bases morphologiques de
l’extraction
Particularités de l’extraction de l’ADN
à partir de blocs de paraffine
Des blocs de tissus sélectionnés,
2 coupes de 10µm température ambiante, mises dans un
micro-tube de 2 ml.
Extraction de l’ADN tumoral
Anomalies du système de
réparation des erreurs de
réplication de l’ADN
(système MMR, pour mismatch repair).
• Gènes MMR étudiés pour le cancer du
colon :
– MSH2, MLH1, PMS1, PMS2, hMSH6
Etude immunohistochimique
• Défaut d’expression des protéines du
système MMR:
– MLH1
– MSH2
– MSH6
• Sensibilité moins bonne
• Spécificité excellente
ETUDE
IMMUNOHISTOCHIMIQUE
• Les protéines nucléaires des gènes impliqués dans la
réparation des mésappariements de l’ADN comme
hMLH1, hMSH2 peuvent être étudiées par
immunohistochimie.
hMSH2
hMLH1
hMLH1: une absence
d’immunomarquage par les cellules
tumorales signifie une altération du
gène correspondant
RESULTATS
hMLH1
hMSH2
Tissu normal
positif
positif
Tumeur
négatif
positif
ÆPerte de l’expression de la protéine hMLH1
par les cellules tumorales
Le résultat oriente vers l’existence d’une instabilité
de microsatellites.
ALTERATION DU GENE hMLH1
1) Il s’agit d’un adénocarcinome du colon avec
instabilité des microsatellites dû à une
altération du gène hMLH1.
2) Donc il peut s’agir d’une forme héréditaire ou
sporadique
3) Les arguments en faveur d’une forme
sporadique sont :
- occurrence tardive
- survenue chez la femme
- atteinte du côlon droit
Technique pentaplex avec résolution en fluorescence, analyse de fragment /séquence:
BAT25, BAT26, NR21, NR24 et NR27
PRONOSTIC / TRAITEMENT
des adénocarcinomes avec
instabilité des microsatellites
• Pronostic meilleur
• ce cancer serait plus sensible à la
chimiothérapie : irinotecan/5FU/leucovorin
Identification des mutations
• Discrimination allélique
Amplification allèle spécifique
• Séquençage
– Classique
– Microséquençage
• Pyrosequencing
• Snap-shop
Génotypage
Principe
Mésappariement
Appariement parfait
Température
Faible
Moyenne
Forte
Génotypage: la courbe de fusion
Echantillons
Groupage par rapport
aux témoins standards
Homozygote
Allèle 1
Hétérozygote
allèle 1+2
Témoins
calcul
Homozygote
allèle 2
Difference plot of the p.Gly12Ser (GGT>AGT) or c.34G>A mutation; the patient sample was
one of the four KRAS mutations not initially detected by direct nucleotide sequencing (table
1).
Ma E S K et al. J Clin Pathol 2009;62:886-891
©2009 by BMJ Publishing Group Ltd and Association of Clinical Pathologists
Comparison between direct nucleotide sequencing and
HRM analysis in the detection of KRAS exon 2 mutations
Direct sequencing
positive
Direct sequencing
negative
HRM positive
57
4
HRM negative
1
38
Analysis of
discrepant results
(n = 5)
Direct sequencing HRM
Sequencing of HRM
product
Negative
Mutant positive
c.34G>T
Negative
Mutant positive
c.35G>T
Negative
Mutant positive
c.38G>A
Negative
Mutant positive
c.34G>A
c.25G>A
Negative*
Not applicable
*Sample categorised into the wild-type group after HRM analysis,
but manual review identified difference in curve shape between the wild-type allele and the sample (fig 2).
HRM, high-resolution melting.
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