Université Joseph Fourier. Master 1 Physique TD de mécanique quantique, Frédéric Faure. ◦5 TD n Le spin 1/2 Références : [1] chap. IV. [2] chap. 4. 1 Algèbre du spin Par dénition, les opérateurs de spin Sbx , Sby , Sbz sont les générateurs des rotations du spin, x, y, z respectivement. (Rappel : cela signie exemple par i angle θ autour de l'axe y est : R̂y (θ) = exp − θ Ŝy ). ~ autour des axes rotation d'un que l'opérateur de 1. Montrer que exp (iα~σ .~u) = (cos α) Iˆ + i (sin α) (~σ .~u) où ~u ∈ R3 , k~uk = 1, α ∈ R et ~σ = (σx , σy , σz ) 1 sont les matrices de Pauli . Aide : développer l'exponentielle par sa série de Taylor. Application : écrire la matrice de R̂y (θ) dans la base |+z i, |−z i et |−θ i = R̂y (θ) |−z i. et déduire l'expression des vecteurs |+θ i = R̂y (θ) |+z i |+z i, |−z i, donner l'expression de l'opérateur de spin Sbθ = R̂y (θ) Ŝz R̂y (θ)−1 . A quel axe correspond t-il ? Montrer que les vecteurs |+θ i, |−θ i sont des vecteurs propres de Ŝθ et donner les valeurs propres. 2. Dans la base 2 Mesure du spin. Délocalisation et recombinaison d'une particule On considère un dispositif expérimental où un faisceau de particules de spin 1/2 (des neutrons par exemple) entre selon l'axe l'état de spin y. On suppose que chaque particule est préparée dans |+z i. z θ A z D |+ z> y B E x 0 1 0 −i 1 0 , σy = , σz = . On vérie que σk2 = 1 1 0 i 0 0 −1 pour tout k = x, y, z , et σx σy = −σx σy = iσz (de même σy σz = −σz σy = iσx ,σz σx = −σx σz = iσy ). 1. Les matrices de Pauli sont σx = 1 1. Ce faisceau polarisé entre dans un appareil de Stern-Gerlach tourné de l'angle de l'axe y, θ autour (voir gure), et qui a donc pour eet de décomposer l'état de spin |+θ i, |−θ i. par rapport à 2 états notés détecteur (A et B sur la gure), qui comptent respectivement Quelle est la probabilité PA (respect. |+z i Sur chacun des faisceaux sortants, on met un PB ) de N+θ et N−θ particules. détecter une particule en A (respect. B) ? Après plusieurs mesures, la mécanique quantique prédit quelle valeur pour le rapport N+θ /N−θ ? 2. On enlève les détecteurs A et B précédents, et les deux faisceaux sont recombinés en un seul faisceau avant de pénétrer à nouveau dans un appareil de Stern-Gerlach z (voir PD , PE D gure). A la sortie, on place deux détecteurs probabilités de détecter les particules en D et E respectivement. 3. On place un absorbeur en A. Calculer θ = π/2. PD et PE . et E. orienté selon Calculer les Considérer en particulier le cas Discuter l'aspect paradoxal du résultat. (Voir article Contrafactualité sur wikipedia). 3 (option) Représentation d'un état de spin sur la sphère de Riemann Cette représentation a pour but de montrer la relation entre l'état de spin 1/2 dans l'espace quantique (C (x, y, z) ∈ 2 de dimension deux complexe), et sa représentation dans l'espace ordinaire R3 (de dimension 3 réel). 1. Soit un état de spin 1/2 quelconque noté : |ψi = a|+z i + b|−z i avec a, b ∈ C. Pourquoi peut-on dire que l'état physique de |ψi est caractérisé seulement z = a/b ? par le nombre complexe bx |ψ> <ψ|S hψ|ψi ,sy b |ψ> <ψ|S <ψ|Sz |ψ> y = hψ|ψi ,s z = hψ|ψi dans cet 3 état, et les exprimer en fonction de z . On note ~ s = (sx , sy , sz ) ∈ R , et on montrera que k~ sk = ~2 , donc que ~s est sur une sphère de rayon ~/2, appelée 1 2 espace projectif de C2 ). (ou sphère de Riemann, ou P = P C −iϕ , où (s, θ, ϕ) sont les coordonnées sphéInversement montrer que z = cotg (θ/2) e 3 riques du vecteur ~ s = (sx , sy , sz ) ∈ R . 2 du point ~ Montrer que z est la coordonnée stéréographique s = (sx , sy , sz ) sur la 2. Calculer les valeurs moyennes sx = b sphère de Bloch 3. 4. sphère. Références [1] C. Cohen-Tannoudji, B. Diu, and F. Laloe. Mécanique quantique. [2] F. Faure. Cours de Mécanique quantique pour Master M1 de physique. http ://www- fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/enseignement. [3] J. Leys, E. Ghys, and A. Alvarez. Dimension. Videos. http ://www.dimensions-math.org. 2. Si M est un point sur la sphère, On place le plan complexe C, sous la sphère, tangent au pôle sud. On considère la droite passant par le pôle nord et M . Elle intersecte C au point z . On dit alors que z ∈ C est la coordonnée stéréographique du point M . Voir lm1 de [3]. 2