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La libre circulation est une valeur fondamentale de l'Union européenne
La libre circulation des travailleurs, des personnes et des services sont des valeurs
fondamentales de l'Union européenne. C'est ce qui permet aux citoyens
britanniques, tchèques ou suédois de voyager, vivre et travailler où ils le souhaitent
dans l'Union. Cette ouverture a contribué à la croissance économique, et à la
richesse et à la diversité de nos sociétés. L'histoire nous le montre clairement: ce
n'est pas en créant des barrières maintenant et en essayant de restreindre le
marché intérieur que nous nous protégerons de la crise. Eriger des barrières ne
créera pas un seul emploi.
La réponse sociale à la crise
Nous comprenons les inquiétudes des Européens en ce moment – anxieux sur ce
que l'avenir leur réserve, redoutant de perdre leur travail et de ne pas en retrouver
un. Nous sommes à l'écoute et nous agissons. Le plan de relance économique
européen – et les plans de relance de chaque pays – ont pour but précisément de
limiter l'impact de la crise sur l'économie réelle, et sur les emplois en particulier.
Nous n'avons pas le droit de laisser la crise s'abattre sur les plus vulnérables.
C'est d'abord à chaque Etat membre de soutenir ses citoyens mais la Commission
utilisera aussi tous les leviers à sa disposition pour montrer sa solidarité et pour
aider ceux qui perdent leur emploi à en retrouver un au plus vite. En particulier,
nous utiliserons toutes les possibilités que nous donnent le Fonds européen
d'ajustement à la globalisation et le Fonds social européen.
Le bon équilibre entre la protection des travailleurs et les libertés
économiques
L'Europe est un marché intérieur qui fonctionne, source de croissance et d'emplois,
qui nous permet de financer les systèmes sociaux auxquels les Européens sont
attachés. Mais l'Europe repose aussi sur des valeurs profondes de justice sociale
essentielles au fonctionnement de sociétés ouvertes et inclusives. Il faut toujours
trouver le bon équilibre entre les libertés économiques et la protection des
travailleurs.
Plus précisément sur la directive relative aux travailleurs détachés: nous sommes
très conscients des débats vifs sur suscite ce sujet. La directive est un instrument
essentiel pour assurer l'équilibre entre la protection des travailleurs et les libertés
économiques et pour éviter toute concurrence déloyale. Les problèmes survenus
dans son application doivent d'abord être abordés dans le cadre d'une meilleure
coopération entre les Etats membres et d'un contrôle plus efficace des conditions de
travail.
A ce stade, la Commission ne voit pas le besoin de préparer une proposition
législative. Mais nous restons vigilants et nous avons lancé une série de projets et
d'études pour mieux comprendre l'impact de la directive sur le terrain, et les
conséquences des arrêts de la cour européenne. Les partenaires sociaux
européens ont accepté de mener une analyse conjointe sur l'impact de la mobilité
des travailleurs en Europe, y compris sur les aspects juridiques. Sur la base de
cette analyse, nous serons mieux à même de considérer si une révision est
nécessaire. La Commission se tient toujours prête à étudier et à développer les
mesures nécessaires pour accompagner un monde en changement.