Dossier : obésité Chirurgie de l’obésité morbide A. Gancel* ✎ L'obésité est une maladie dont les conséquences étaient encore, il y a peu de temps, sous-estimées. Son caractère rebelle expliquait également la désaffection du corps soignant à son égard. Les progrès actuellement enregistrés dans la compréhension de la physiopathogénie et l'arrivée de nouvelles molécules laissent entrevoir une lueur d'espoir pour une prise en charge médicale plus efficace et la prévention des complications. Toutefois, encore aujourd'hui, nous restons ous ne reviendrons pas, ici, sur tous les N moyens mis à notre disposition pour la prise en charge de l’obésité. Force est de constater que ces moyens étant souvent mal déployés et mal expliqués, les résultats escomptés vont fréquemment à l'encontre de ceux recherchés. Les régimes “yoyo” aboutissent souvent à la constitution d’obésités morbides au caractère rebelle ou d’obésités sévères associées à des complications préoccupantes. Les techniques chirurgicales ayant beaucoup progressé ces dernières années, elles peuvent désormais s'inscrire dans l’arsenal thérapeutique à proposer. Trois interventions sont actuellement pratiquées en France. Deux consistent à réduire le contenu gastrique, la troisième associe à cette réduction un montage assurant une malabsorption. * Service de médecine interne, CHU de Rouen. démunis devant des obésités importantes dont on sait qu'elles sont grevées d'un risque de morbi-mortalité important, ce qui a conduit à envisager des solutions plus agressives telles que le recours à la chirurgie bariatrique. Vantées par les médias, les nouvelles techniques comme le gastric banding exercent une fascination d’ordre magique sur nos patients obèses. Nous tenterons de situer quelle place la chirurgie bariatrique peut avoir dans la prise en charge de l'obésité. Figure 1. Gastric banding. Interventions de réduction gastrique Gastric banding D’introduction récente – et admise depuis peu par la FDA –, l’intervention consiste à réduire la partie haute de l’estomac à une petite poche de 15 ml au maximum, à l’aide d’un anneau modulable, dont les plus employés sont le lapband ou l'anneau suédois (SAGB). Reliés par un cathéter à un boîtier sous-cutané, ces anneaux peuvent être gonflés ou dégonflés selon les besoins, réglant ainsi la vidange de la poche. Avantage certain, et qui a contribué à l'engouement pour cette technique, le gastric banding est réalisé par cœlioscopie. La petite poche gastrique, lors des repas, est vite remplie et les signaux de satiété, souvent absents chez ces patients obèses, sont volontiers rétablis, expliquant les pertes de poids obtenues (figures 1 et 2). Figure 2. Contrôle radiologique après la pose d’un anneau gastrique. Gastroplastie verticale calibrée ou intervention de Mason La gastroplastie verticale calibrée consiste à réaliser une poche gastrique également de petite taille (entre 15 et 20 ml) à l’aide d’un 69 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume VI, n° 2, mars-avril 2002 Dossier : obésité agrafage vertical de la partie haute de l’estomac. L’orifice de sortie de cette poche est obtenue soit par un bandage, soit par un anneau Silastic. Cette intervention, au caractère définitif, peut actuellement être réalisée sous cœlioscopie (figure 3). niveau de la petite courbure. Une anse intestinale en Y est anastomosée à la poche et reliée au grêle proximal. Les secrétions bilio-pancréatiques sont donc acheminées selon un trajet normal (figure 4). Autres interventions de chirurgie bariatrique Elles ne sont que rarement réalisées en France. Indications Figure 3. Gastroplastie verticale calibrée. Court-circuit gastrique Le court circuit gastrique associe à la fois une intervention de réduction gastrique et un montage intestinal, assurant une malabsorption. La poche gastrique est obtenue le plus souvent par un agrafage vertical au Les indications de la chirurgie bariatrique sont, dans l’ensemble, bien codifiées avec un consensus professionnel (ANAES 2000, 1 : 6). Cette chirurgie est réservée à des patients ayant une obésité morbide supérieure ou égale à 40, ou à des patients ayant une obésité sévère, définie par un index de masse corporelle supérieur à 35 et associée à des comorbidités sévères ou pouvant mettre en jeu le pronostic vital. L’intervention chirurgicale ne doit être envisagée qu’après une évaluation sérieuse, ayant permis d’éliminer les causes secondaires de l’obésité, telles que les causes endocriniennes. Les patients doivent avoir suivi une diététique avec contrôle médical, et ce au minimum un an avec la notion d’échec, le plus souvent renouvelé. L’obésité doit être stable ou en progression depuis plus de 5 ans, sans doute le caractère le plus difficile à préciser ou à faire admettre. Contre-indications Figure 4. Court-circuit gastrique ou by-pass. Elles sont en fait peu nombreuses. On retiendra certaines pathologies psychiatriques comme les psychoses ou des perturbations graves du comportement alimentaire, les dépressions sévères, les conduites addictives avérées. Le reflux gastro-œsophagien ou les hernies hiatales importantes sont, pour certains, une limitation à la mise en place d’un anneau. Les comportements boulimiques modérés ne portant pas que sur les sucres ne parais- sent pas être une contre-indication à la chirurgie bariatrique, contrairement à ce qui avait été mentionné initialement. Un âge avancé, pour certains jusqu’à 70 ans, ne contre-indiquerait pas l’intervention (15). En revanche, il paraît peu raisonnable d’envisager une intervention avant l’âge de 18 ans, sauf exception. Bilan préopératoire Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire (5). L’indication opératoire ne sera retenue qu’après l’accord des différents intervenants : sont donc souhaités un avis psychiatrique ou psychologique, une enquête nutritionnelle, un avis endocrinologique et, bien entendu, un avis chirurgical qui sera à même de préciser l’acte chirurgical le plus souhaitable. Dans notre pratique, une hospitalisation de 24 heures est programmée et sont pratiqués un bilan métabolique, endocrinien, une fibroscopie gastrique, une recherche de syndrome d’apnée du sommeil par un interrogatoire et l’étude de la saturation d’oxygène nocturne complétée, selon les résultats, par une évaluation plus poussée, une consultation psychiatrique, une enquête nutritionnelle, un avis chirurgical… Au terme de ce bilan, l’indication opératoire est retenue ou non, avec une évaluation au mieux des comorbidités et leur traitement si nécessaire comme, par exemple, l’appareillage d’un syndrome d’apnées du sommeil avant intervention. Résultats Sur la perte de poids Dans l’ensemble, les résultats sur la perte de poids sont assez spectaculaires, même s’ils ne sont pas toujours à la hauteur des espérances de nos patients. Il faut cependant préciser d’emblée qu’ils peuvent être très variables d’un sujet à l’autre, sans que l’explication en soit parfaitement claire (2). 70 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume VI, n° 2, mars-avril 2002 Dossier : obésité Tableau I. Évolution du poids après chirurgie (d’après Karlson, 1998). Chirurgie n = 487 IMC départ – hommes – femmes Témoins n = 487 40,8 (40,1-41,5) 38,7 (38-39,5) 42,3 (41,9-42,7) 40,7 (40,1-41,2) IMC à 2 ans – hommes 31,5 (30,7-32,3) 38,5 (37,6-39,3) – femmes 32,5 (32,0-33) 40,3 (39,7-40,9) En termes de réduction pondérale, le courtcircuit gastrique donne les meilleurs résultats (3). La gastroplastie calibrée donne de meilleurs résultats à court terme que l’anneau gastrique mais, après 2 ans les diffé- 130 120 110 100 (21). Citons encore l’amélioration de la fonction cardiaque, la stabilisation des lésions rhumatismales dégénératives et, résultat important, l’amélioration de la sensation de bien-être (14). Cet aspect, souvent difficile à appréhender, est volontiers évoqué par nos patients et ce en dépit de contraintes alimentaires ou d’effets secondaires digestifs tels que douleurs ou vomissements (figures 6 et 7). 90 80 70 -1 0 1 R 2 3 4 5 6 7 8 Intervention Année Témoins Gastroplastie verticale calibrée Gastric banding Court circuit gastrique Figure 5. Évolution de la perte pondérale selon le type d’intervention chirurgicale. Extrait de Sjöström, Hypertension 2000 ; 36 : 20-2. Réduction des comorbidités La perte de poids permet une diminution des comorbidités (19, 22). L’intolérance aux hydrates de carbone mais surtout le diabète voient leurs fréquences diminuées (7, 17). Quel que soit l’âge, les patients sous insuline ont une diminution importante de leur besoin en insuline. Les antidiabétiques oraux sont également réduits, voire supprimés. Par ailleurs, la mortalité des diabétiques de type 2 ayant subi un bypass gastrique est trois fois moindre qu’un groupe de patients non opérés (12). Le syndrome d’apnéess du sommeil est également amélioré, ainsi que l’hypoventilation associée à l’obésité. Les anomalies lipidiques se normalisent le plus souvent (20). En revanche, pour l’hypertension, les résultats sont d’interprétation plus délicate. Les premières années, l’amélioration est nette mais, après quelques années, les chiffres tensionnels rejoignent ceux des patients non opérés Pression artérielle systolique 150 145 140 135 Témoins Patients opérés 70 -1 Pression artérielle diastolique Évolution du poids après chirurgie La perte de poids est, en moyenne, supérieure à 30 kg en douze mois (30,7 ± 14 à 25 kg en 4 ans) (14). Il est important de signaler que 20 % des patients ne perdent pas de poids, le plus souvent par le non respect des règles hygiéno-diététiques, parfois à cause de mauvaises indications ou à des complications de la chirurgie ayant rendu le procédé inefficace. Après deux ans, il est fréquent de constater une reprise de poids, qui reste le plus souvent modeste et, à huit ans, les résultats sont dans l’ensemble satisfaisants. Encore une fois, soulignons que le succès de la réduction pondérale est le fait d’une réduction des ingestats et il n’est pas rare que la ration calorique nécessite d’être inférieure à 800 calories (tableau I). rences entre les deux techniques paraissent s’estomper (figure 5). Poids (kg) L’étude suédoise Swedish Obese Subjects (SOS) est certainement une étude des plus démonstratives pour étayer ce fait. Plusieurs études, à partir de la large cohorte incluse depuis 1987, ont fait l’objet de publications (9-10, 14, 19-21). Toutes chirurgies confondues, les résultats de la chirurgie sont supérieurs à ceux d’un régime et se maintiennent, même si après un an ou deux, il est assez fréquent d’assister à une reprise de poids. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 90 88 86 84 Témoins 82 Patients opérés -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Année Figure 6. Évolution des chiffres tensionnels en fonction du temps. Extrait de Sjöström, Hypertension 2000 ; 36 : 20-5. Évolution des complications après chirurgie bariatrique (tableau II) La chirurgie bariatrique n’empêche pas le déroulement d’une grossesse et améliore même la fertilité des patientes. Bien entendu, le suivi de ces grossesses nécessite une surveillance attentive, car une malnutrition 71 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume VI, n° 2, mars-avril 2002 Dossier : obésité 35 DIABETE HYPERTENSION 30 25,8 26,4 25 Pourcentage 18,5 20 15 9,9 10 4,7 3,2 3,6 5 0,0 0 p: 2 ans 0,0012 8 ans 0,0001 Témoins 2 ans 0,032 8 ans 0,91 Patients opérés Figure 7. Évolution du diabète et de l’hypertension artérielle à 2 ans et 8 ans. pourrait avoir un effet délétère sur le déroulement de la grossesse. Tableau II. Adapté de Greenway. Endocrinol Metab Clin North Am 1996 ; 25 : 1005. Complications Incidence préopératoire (%) Évolution favorable > 2 ans postopératoire (%) Diabète/ Intolérance HC 34 85 HTA 26 66 HyperTG/HDL bas 40 85 Apnéess du sommeil H F 22 1 40 40 Syndrome d’hypoventilation 12 76 Perte d’emploi 62 35 Complications de la chirurgie bariatrique Complications du gastric banding (2, 11, 13, 16) ◗ Mortalité La mortalité postopératoire est très faible et estimée à 0,07 %. ◗ Complications Le pourcentage de complications varie beaucoup d’une étude à l’autre et se situe autour de 10 %. – Complications peropératoires Des plaies du foie ont été observées, le plus souvent liées à des difficultés d’exposition du champ opératoire par de gros foies gauches. Des perforations gastriques, des plaies de rate, des conversions en laparotomie constituent des complications qui restent peu fréquentes. – Complications postopératoires précoces Elles sont, le plus souvent, liées à un problème soulevé par le boîtier sous-cutané (malposition, infection). Les migrations de l’anneau sont rares. Des réinterventions pour hémorragie ou perforation gastrique restent exceptionnelles. – Complications tardives La dilatation de la poche gastrique représente la complication la plus fréquente. Toutefois, cette complication est actuellement nettement moindre avec la réduction de cette poche à une taille de 15 ml. On peut lui rapprocher le slipping ou glissement de l’anneau qui se traduit par des douleurs abdominales, des vomissements ou des manifestations de reflux qui peuvent se rencontrer, même tardivement. Ces complications, fonction également de l’expérience de l’opérateur, varient de 1,3 % à 13,1 % et nécessitent une réintervention. Des érosions gastriques et des reflux gastroœsophagiens s’observent également. En revanche, les déficits nutritionnels restent tout à fait exceptionnels. Complications de la gastroplastie verticale calibrée Lorsqu’elle est réalisée par laparotomie, les complications postopératoires précoces sont plus fréquentes en rapport avec des complications pariétales. Les complications tardives sont volontiers le fait d’un lâchage des agrafes ou d’une ulcération au niveau de l’orifice de la poche. Complications du court-circuit gastrique Techniquement plus difficile, le court-circuit gastrique comporte cependant moins de complications postopératoires que la gastroplastie verticale calibrée (27 % versus 14 %) (3). Plus spécifiques sont cependant les complications nutritionnelles avec la survenue fréquente d’un dumping syndrome pouvant aller jusqu’à 70 % des cas. Un suivi 72 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume VI, n° 2, mars-avril 2002 Dossier : obésité nutritionnel est également nécessaire, car il existe des carences en vitamine B12, en folates et en fer. Conclusion La chirurgie bariatrique, avec des indications bien “pesées”, constitue une prise en charge adaptée des obésités morbides ou des obésités sévères associées à des comorbidités. Les bénéfices de la perte de poids, même s’ils s’amoindrissent, se maintiennent dans le temps avec des reculs de plus de 10 ans. C’est par le biais d’une réduction de l’apport calorique, et peut-être en partie par la restitution de signaux de satiété, qu’elle fonctionne. Il devient donc vraisemblable que les progrès de la pharmacologie permettent d’obtenir, dans un avenir proche, des résultats analogues avec des complications moindres. Il ne faut pas, en effet, oublier que cette chirurgie n’est pas dénuée de risques et qu’elle est parfois inefficace. Les indications doivent donc être fixées par une équipe pluridisciplinaire. Les résultats seront d’autant plus satisfaisants qu’un suivi nutritionnel sera assuré. Références 1. Balsiger B, Luque-de Leon E, Sarr M. Surgical treatment of obesity : who is an appropriate candidate ? Mayo Clin Proc 1997 ; 72 : 551-8. 2. Belachew M, Legrand MJ, Vincent V et al. Laparoscopic adjustable gastric banding. World J Surg 1998 ; 22 : 955-63. 3. Brolin R, Robertson l, Kenler H, Cody R. Weight loss and dietary intake after vertical banded gastroplasty and Roux-en-Y gastric bypass. Ann Surg 1994 ; 220 ; 782S-90S. 4. Calle E, Thun M, Petrelli J et al. Bodymass index and mortality in a prospective cohort of US adults. N Engl J Med 1999 ; 345 : 1097-105. 5. Chirurgie de l’obésité morbide de l’adulte. ANAES, mai 2000. 6. Cynthia K, Buffington P. Surgical management of obesity NAASO 2000 Annual Meeting. Diabetes and Endocrinology Conference Summaries 2001 Medscape, Inc. 7. Dixon J, O’Brien P. 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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays. © octobre 1997 - Medica-Press International - groupe ALJAC Imprimé en France - Differdange S.A. - 95100 Sannois - Dépôt légal à parution 73 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume VI, n° 2, mars-avril 2002