Définitions Une épidémie est la propagation d'une maladie par contagion ou sans phénomène de contagion qui touche un grand nombre de personnes dans une région bien définie. Ou lors de l'augmentation d'une maladie à un endroit ou elle se trouvait déjà de façon endémique (de façon constante ou périodique) Une pandémie est la contagion d'une maladie qui s'étend à la quasi-totalité d'une population au niveau d'un continent ou plusieurs continents, voire dans certains cas à l'échelle de la planète. Une endémie désigne la présence habituelle d'une maladie dans une région déterminée. Une épizootie est un terme décrivant une épidémie frappant, dans une région plus ou moins vaste, une espèce animale dans son ensemble. Virologie 2 virus au cœur de l’actualité Ebola et la Grippe Filoviridae 2 membres dans la famille : Marburg ==> 1 sous-type Ebola ==> 4 sous-types : EBOV-Zaire EBOV-Soudan EBOV-Reston- Philippine EBOV-Côte d’Ivoire Structure • Aspect pléiomorphe • Long filament allant jusqu’à 14µm de long et 80 nm de diamètre Génome - ARN négatif simple brin monocathénaire (≈19kb) - Organisation génomique proche des Rhabdovirus et Paramyxovirus (ARN-) Filoviridae Clinique •Fièvre hémorragique, céphalées, arthralgie, myalgie, diarrhée, toux sêche, conjonctivite et prostration, atteinte nerveuse (prostration…) • Mortalité de 2 à 10 jours •Il existe quelques rares cas d'infection asymptomatique •Les formes cliniques et les taux de mortalité ==> fonction des sous-types • EBOV-Z et EBOV-S ==> Formes fulminantes les plus fréquentes un taux de mortalité de 50% à 90% Filoviridae Clinique • Filovirus font peur: - Pronostic le plus souvent défavorable - Pas de vaccination - Source initiale de contamination non connue - Transmission par matériel médical ===> Les patients sont mis en quarantaine et attente des survivants Filoviridae Marburg Filoviridae MARBURG VIRUS 1967 •Virus isolé pour la première fois à Marburg (Allemagne), chez 1 technicien de laboratoire travaillant sur des singes verts importés d’Ouganda. • Même virus retrouvés chez les singes provenant du même envoi et exportés à Francfort (Allemagne) et Belgrade (Yougoslavie). • 25 cas de Marburg détectés dont 7 mortels • 6 cas secondaires non mortels (Médecins et infirmières => piqûre accidentelle) MARBURG VIRUS Filoviridae 1975 • Johannesbourg (Afrique du Sud) 1 cas mortel de Marburg ===> sur 1 voyageur rentrant du Zimbabwe (ayant couché à la belle étoile). • Sa compagne de voyage et l’infirmière atteints par le virus survivront. 1980 et 1987 • Localisé dans les deux cas à l’ouest du Kenya (grotte de Kitum) pour les 2 cas 1 dénominateur commun: -Visite de la grotte de Kitum - Contact avec des chauve-souris • Déjection de nombreux animaux dans la grotte : ==> de la chauve souris à l’éléphant Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de MARV Distribution: -Afrique du Sud, de l’Ouest et Centrale Epidémiologie : - Quelques cas ==> Les contacts entre les hôtes terminaux (singes, hommes) et le réservoir naturel de MAR sont rares - Dénominateur commun aux 2 cas identifiés (1980&1987) ==> La visite de la grotte de Kitum Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de MARV 1988… : Travaux dans la grotte de Kitum •Présence déjections nombreuses espèces animaux sauvages •Essais infection naturelle (babouins en cage dans la grotte) ==> Essais négatifs •Recherche virus dans nombreux prélèvements ==> Négatif •Sérologie: humains vivant à proximité de la grotte ==> MARV-séronégatifs Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de MARV Hypothèse1 •Espèce rare solitaire certainement peu chassée par l’homme •Animal source doit être un habitant “transitoire” de la grotte (autres cas MARV nonexposés à la grotte) • Espèce peu en contact avec l’humain • Similitudes avec certains Paramyxo- et Rhabdovirus (Génome, réplication, épidémiologie, distribution...) • MAR 1975, 1980 et 1987 séjours dans lieu infesté de chauve-souris Recherche sur la chauve-souris (Virémie et Sérologie) ==> Nombreux prélèvements : résultats négatifs à ce jour Problèmes potentiels liés aux résultats négatifs: •Réaction immunes chez la chauve-souris absentes ou transitoires •Test d’immuno-détection trop peu sensible •Virus pourrait être localisé spécifiquement dans certains tissus non explorés (cf Mapuera virus -paramyxovirus- : présent uniquement dans les glandes salivaires Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de MARV Hypothèse 2 •cas de MARV 1975 : présence de piqûres d’insectes nonhématophage sur le patient •rôle d’un arthropode non-hématophage dans la transmission de MARV? ==> recherche MARV sur araignée prélevée sur le site ==> négatif Hypothèse 3 •rôle des rongeurs sauvages dans la transmission du virus, car transmission possible MARV sur des animaux de laboratoire Filoviridae 1998 Filoviridae 1998-2000 • Première flambée de grande ampleur naturelle 149 cas dont 123 mortels (83%) • République du Congo => mine d’or de Durba • Contamination directe => peu de transmission secondaire • 7 souches virales différentes pendant les 2 ans 2004-2005 • Angola (province d’Uige) => 399 cas identifiés dont 335 fatals, •75% des cas rapportés touchaient des enfants de < 5 ans. Evolution lente à partir du cas initial ==> Transmission essentiellement par contact avec les fluides organiques, ==> Surtout transmission parentérale par réutilisation d’aiguilles et de seringues pour plusieurs patients. Filoviridae Ebola Filoviridae EBOLA VIRUS 1976 -Epidémie de fièvre hémorragique au Soudan et au Zaïre => EBOV-S -284 soudan, 318 au Zaire cas répertoriés EBOV-Z -430 morts (80% de mortalité au Zaïre et 53% de mortalité au Soudan) 1977 -1 cas diagnostiqué au Zaïre situé à 325km du foyer originel de 1976 1979 -Soudan même localisation qu’en 1976 EBOV-S 34 cas 22 morts 65% de mortalité 1989 - Episode de Reston (USA)=> EBOV-R - Isolement d’une nouvelle souche Ebola sur des singes originaires des Philippines et mis en quarantaine avant envois dans laboratoire de recherche. - Souche qui décime les singes mais semble moins infectieuse pour l’humain puisque plusieurs employés ont été infectés ==>pas de cas mortel. Filoviridae EBOLA VIRUS 1994 - Mise en évidence du 4ème sous-type Ebola chez une éthologiste suisse travaillant sur des chimpanzés en Côte d’Ivoire => EBOV-CI 1995 - Epidémie d’Ebola au Zaïre à nouveau EBOV-Z - 315 cas cliniques identifiés 80% de mortalité 1996 - Gabon 50 cas 50% de mortalité EBOV-Z (cuisine d’un chimpanzé mort) 1996 - 1997 - Gabon 60 cas 75% de mortalité EBOV-Z (contact avec des primates non humains morts 2000 - 425 cas dont 224 morts en Ouganda, EBOV-S 2002 - 143 cas à l’ouest de la République du Congo dans les districts de Mbomo et de Kelle health dont 129 morts. EBOV-Z 2003 - 35 cas 29 mortels, même région dans le district de Mbomo. EBOV-Z 2004 - Soudan 17 cas dont 7 mortels EBOV-S Filoviridae 1976 Soudan Ebola-S 284 1976 Zaïre (DRC) Ebola-Z 318 1977 Zaïre (DRC) Ebola-Z 1 1979 Soudan Ebola-S 34 1994 Gabon Ebola-Z 52 1994 Côte d'Ivoire Ebola-Côte d'Ivoire 1 1995 Liberia Ebola-Côte d'Ivoire 1 1995 RDC (ancien Zaïre) Ebola-Z 315 1996 (jan.-avril) Gabon Ebola-Z 37 1996-1997 (juil.-jan.) Gabon Ebola-Z 60 1996 Afrique du Sud Ebola-Z 1* 2000-2001 Ouganda Ebola-S 425 2001-2002 Gabon Ebola-Z 65 2001-02 République du Congo Ebola-Z 59 2002-03 République du Congo Ebola-Z 143 2003 République du Congo Ebola-Z 35 2004 Soudan Ebola-S 17 Total 1 848 151 280 1 22 31 0 0 250 21 45 1 224 53 44 128 29 7 1 287 Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Distribution: Zaire, Soudan, Côte d’Ivoire, Philippines. Pathogénicité: • Virulence souches africaines > Virulence souches asiatiques • Souches asiatiques réellement originaires d’Asie ou importation de singes? Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Epidémiologie : • Séroprévalence: •En Centre Afrique dans certaines régions plus de 30% séropositifs EBOLA •Chez homme et singes (Babouin, mandrills et chimpanzees- Leroy, JID- 2004) • Etude épidémiologique: •Augmentation de la prévalence chez les chasseurs ==> Contacts directs avec réservoir ? Grands singes ? •Pour les cas récents ==> Epidémie humaine toujours précédée par épizootie chez les grands singes. Grands Singes et Homme ===> hôtes terminaux EBO-Z Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Hypothèses •Identiques aux hypothèses formulées pour MARV •Contacts rares avec espèce réservoir rare: arthropodes, chauve-souris, rongeurs. •Beaucoup de spéculations en cours d’évaluation ==> Aujourd’hui réservoir (source) du MARV et de EBOV Toujours inconnu? Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Hypothèses •Identiques aux hypothèses formulées pour MARV • Particularités pour EBOV : • Il existe pour EBOV des séropositifs humains et singes. Existence de souche apathogène? ==> mutation devient pathogène EBOV retrouvé chez Babouins et Mandrills ==> •sans pathologie (réservoir ?) (pas de cas humains dans les territoire du nord lieu de vie de ces singes) •souche circulante depuis longtemps •Epidémie précédée par une épizootie mais ≠ animaux (grands singes, gazelles…) ==> différentes souches d’EBOV possible? Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Hypothèses •Apport des études climatologiques et épidémiologiques récentes -Climatologie et satellites ==> Nouvelles pistes pour le début de l’épidémie ==> • Réservoir serait résidant des savanes : point de départ des épizooties •A l’orée des forêts équatoriales •Dans les savanes se transformant en forêt •Dans les forêts déboisées se reconstituant • Apparition des épizootie et des épidémies à la période des pluies. • Importance des points d’eau Nouvelles pistes pour identifier le réservoir Lisière des forêts équatoriales Proche des points d’eau A la période des pluies ==> contact entre hommes ou grands singes et le réservoir? Des rongeurs de savane sont positifs EBOV par RT-PCR => Controversé car pas de séroconversion de ces petits rongeurs Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Hypothèses actuelles • Retour à la chauve souris - Chauves-souris frugivores et insectivores séropositives dans ces régions d’épidémie. - Réplication de EBOV-Z dans ces chauves-souris : forte virémie sans pathologie - Hypothèse pour EBOV-S et MARV, cas index à partir d’une grange à coton Filoviridae Spéculations épidémiologiques sur l’écologie de EBOV Hypothèses actuelles • Réservoir primates non humains - EBOV circulant chez les singes sans pathologie - Transmission pathologie chez les gorilles, chimpanzées et homme… - MARV retrouvé aussi chez ces singes (séropositifs) -Surveillance des primates non-humains: car pour 5 des épidémies d’Ebola toujours forte mortalité chez les grands singes avant l’épidémie humaine •Nouvelle hypothèse commune EBOV et MARV: -Un filovirus de plante identifié récemment ==> Transmission ??? Influenzae La grippe Humaine/ La grippe Aviaire ? Influenzae ORTHOMYXOVIRIDAE Virus de la Grippe - Influenza Virus Structure - Particules sphériques de 100 à 200 nm de diamètre - Glycoprotéine de surface H (Hemagglutimine) et N (Neuraminidase) enchassées dans membrane lipidique ==>reconnaissance des récepteurs cellulaires (entrée dans la ¢) - 2 autres protéines de membrane (protéine M1 et M2) - la NP (Nucléoprotéine) entourant les fragments d’ARN -Le génome : ARN de polarité négative fragmenté (8 ou7 fragments = Type A et B ou type C) - Segment 4 => H; Segment 6 => N - PA, pB1 et pB2 impliquée dans la réplication de l’ARNSegment Protéine 1 PB2 Sous unité de la polymérase, Activités d’addition de la coiffe et d’endonucléase 2 PB1 Sous unité cataclytique de la polymérase 3 PA Sous unité de la polymérase active pour la synthèse de l’ARN viral 4 HA Hémagglutinine : attachement au récepteur cellulaire et fusion membranaire 5 NP Nucléocapside : liaison à l’ARN viral pour constituer un complexe ribonucléoprotéique (RNP) 6 NA Neuraminidase : hydrolyse du récepteur lors du bourgeonnement de la particule virale 7 M1 Protéine de matrice M2 Canal à ions NS1 Protéine non structurale 1, inhibitrice de la réponse en interféron 8 NS2 ou NEP Rôle(s) biologique(s) Protéine non structurale 2, impliquée dans l’exportation extranucléaire des complexes RNP Influenzae Diversité • Génique : - Homme confronté à H1, H2 et H3, et N1, N2 et N8. - Chez les oiseaux aquatiques sauvages : H1 à H15 et N1 à N9. • Espèces et tropisme : - Oiseau hôte naturel - Oiseaux marins, oiseaux sauvages (canard) et domestiques (poulet, canard) -Les sous-types H5 et H7 => Maladie aigue multi-tropisme (respiratoire, digestif et nerveux) -Autres sous-types => Infection pulmonaire asymptomatique. - Mammifères marins, cheval, porc, chien, chat et homme => Tropisme pulmonaire Influenzae Types et sous-types •Types A, B ou C - Définis d’après la séquence de la NP (peu variable) - 8 ou 7 fragments d’ARN génomiques ==> 8 : A et B; 7 : C - Pouvoir pathogène ==> A > B > C - Grippe sévère ==> Type A • Sous-types - Surtout pour A (le plus pathogène) où ils sont plus nombreux - En fonction de H et de N : H1N1, H2N2, H3N1 ... Influenzae Bases moléculaires de la diversité Influenzae Variabilité des sous types • Variabilité antigénique de H et de N •Liée ==> à la structure du génome (fragmenté) ==> à la réplication du virus •Les différents fragments sont libérés dans le cytoplasme, • Répliqués dans le noyau, • Assemblage final des particules par bourgeonnements des membranes de la ¢ hôte •3 types de variabilité : •Recombinaison •Glissement antigénique •Réassortiment génétique Variabilité Influenzae Glissement •Mutations continuelles de l’ARNg dues à l’ARN polymérase ARN dépendante (taux de mutations 1/106 ==>1000 X plus que RNA polymérase DNA dépendante). •Génome de la grippe varie d’environ 1%/an •mutations non létales sont conservées dans le temps ==> 5 ans ≈ 5% Virion /Population Mutations Silencieuses Pas d’effet sur le virion Mutations Létales Perte du virion Mutations Bénéfiques Avantage du virion / la population Influenzae Variabilité Glissement •Glissement antigénique ==> quand les mutations entraînent des changement dans la séquence d’aa de H au niveau des régions antigéniques ==> échappement au système immunitaire (nécessité de surveiller et de reformuler régulièrement le vaccin ). Variabilité Influenzae Réassortiment génétique : • Peut avoir lieu si une cellule est infectée par 2 virus du même type et de sous-type différents H1N1 H2N2 • Les fragments génomiques étant +/- indépendants • 4 possibilités de génomes réassortis pour H et N H1N2 H2N1 H1N1 H2N2 •Si le réassortiment concerne une des 2 protéines de surface antigéniques H ou N ==> altération du sous-type ==> Nouveaux sous-types potentiels (important pour A plus de sous-type = plus de possibilités ) Influenzae La grippe Humaine/ La grippe Aviaire ? Influenzae Influenza Humain Influenza Aviaire Spécificité d’Hôte des virus de grippe Reconnaissance du Récepteur • H reconnaît spécifiquement ==> Oligosaccharides sialylés à leur extrémité terminale avec des acides syaliques de type H5 et H7 inféodés aviaire =>Neu5Acα2.3 Gal (aviaire) H1 et H3 inféodés à l’homme => Neu5Acα2.6 Gal (humain) (acides N-acétylneuraminiques terminaux liés par des liaisons glycosidiques en α2,3 à du galactose) Influenzae Influenza Humain Influenza Aviaire Spécificité d’Hôte des virus de grippe Réplication dans la cellule Les protéines du complexe de réplication • 6 autres gènes (1, 2, 3, 5, 7, 8) plus efficaces dans ¢ humaines ou aviaires • Virus « humanisé » : réplication plus efficace chez l’homme • Virus « avianisé » : réplication plus efficace chez l’oiseau Influenzae Les Pandémies de grippe Influenzae Epidémiologie humaine • 4 grandes pandémies depuis 1918 ==> apparition de nouveaux sous types réassortants : H1N1, H2N2 & H3N2 • Grippe espagnole ==> plus de 50 millions de morts • 2 sous-types circulent depuis 1977 ==> vaccin actuel H3N2 + H1N1 + Type B 1918 1910 1920 asiatique H2N2 1968 Grippe espagnole H1N1 1930 1940 1957 1950 1960 Hong-Kong H3N2 russe H1N1 1977 1970 1980 1990 2000 Influenzae 1173 - 1174 1200 - 1500 1510 1557 1580 1600 - 1699 1729 - 1733 1761 - 1762 1781 - 1782 1788 - 1790 1799 - 1802 1830 - 1833 1847 - 1848 1857 - 1858 1889 - 1891 1900 1918 - 1920 1946 - 1948 1957 - 1958 1968 - 1969 1977 - 1978 En Europe. Première description d'une épidémie de grippe. 7 épidémies documentées Afrique, Europe. Originaire d'Afrique Europe, Japon Origine inconnue. plus de 8000 décès à Rome.Nbreux villages d Europe, Afrique, Amérique du Nord. Origine asiatique 5 à 8 épidémies Europe, Amérique, Russie. Originaire de Russie. Europe, Amérique du Nord. Origine inconnue. Europe, Chine, Inde, Amérique du Nord, Russie. Origine Russie ou Chine. Europe, Amérique du Nord. Origine inconnue. Reliée à 1781-1782 Europe, Chine, Brésil, Russie. Originaire de Russie ou de Chine. Europe, Chine, Russie,Inde, Amérique du Nord.Originaire de Chine. Europe, Russie, Originaire d'Asie ou de Russie. Europe, Amérique. Originaire de Panama. Monde entier. Originaire de Russie. H2N8 Europe, Amérique, Australie. Origine inconnue. H3N8 Monde entier. Originaire des USA. H1N1 Monde entier.Originaire d'Australie ou de Chine. H1N1 Monde entier. Originaire de Chine. H2N2 Monde entier.Originaire de Chine. H3N2 Monde entier. Originaire de Russie. H1N1 Influenzae Grippe Espagnole • A l’origine aux USA ==> Premiers décès dans les prisons américaines en 1918 ==> Soldats américains importent la grippe en Europe (Premiers cas Européens : les ports de débarquements des Américains sur l’Atlantique ==> 2 vagues Bordeaux et Brest ==> Dissémination en Europe en 2 à 3 mois ==> durant la guerre ==> Dissémination sur tous les continents en 5 à 6 mois Influenzae Vecteurs • Dispersion sur la planète très rapide : Influenza aviaire => Oiseaux migrateurs, vent, humains, etc. Influenza humain => Vent, Déplacements des humains (bateaux, avions, etc). • Exemple : grippe Asiatique de 1957 ==> Origine : province du Yutan en Chine Fév. 1957 ==> Mars 1958 à Hong-Kong, Avril 58 Taiwan, Japon ==> Hiver 58 à 59 : Tous les continents atteints => 1 million de morts (patients jeunes et âgés) C.W. Potter, Journal of Applied Microbiology, 2001 Influenzae/Pandémie Comment ce sont installées les pandémies de grippe? Influenzae/Pandémie 8 gènes type A ==> ==> H et N : entrée dans la cellule hôte 6 autres gènes efficaces pour répliquer le virus dans une espèce animale précise Notion de Virus « humanisé » • Pandémie ==> 1- Réplication efficace chez l’homme 2- Transmission d’homme à homme 4:H 6:N Influenzae/Pandémie Passage du poulet à l’homme ==> Epidémie immédiate possible ==> Sinon adaptation nécessaire avant épidémie Adaptation ==> Par réassortant lors de coinfection avec un sous-type humanisé dans une espèce animale ou l’homme ==> Par adaptation progressive par mutagenèse chez le poulet ou autr Influenzae/Pandémies A l’origine ==> Virus aviaire Réservoir ==> Canards et Oiseaux aquatiques Enquêtes épidémiologiques rétrospectives •IXXème siécle ==> •Depuis leXXème siécle ==> Séro-archéologie Sérologie et clonage de prélèvements humains et animaux (Pour 1918 : Patients morts de grippe au cours d’une expédition dans le Grand Nord et prisonniers des glaces). Influenzae/Pandémie Virus Humanisé et pandémies de grippe Réassortant Glissement Espagnole 1918 H1N1 H Asiatique 1957 H2N2 Hong-Kong 1968 H3N2 6 5 N 8? 3 2 Russe 1972 H1N1 Influenzae Pourquoi parle t’on du porc ? Influenzae Porc = Creuset •A l’origine ===> virus aviaire • Les sous-types “humains” sont retrouvés chez toutes les autres espèces animales •Théorie du porc en tant que Creuset pour le réassortiment potentiel des fragments d’ARN ==> Le porc possède les récepteurs aux virus aviaires et humains =>¢ trachéales Influenza Aviaire Influenza Humain Influenza Humain Influenzae Porc = Creuset •Exemple : grippe Hong-Kong (1968) ==> montré par phylogénie et séquençage des 8 fragments ==> forte présence de H3N2 « humanisé » chez les porcs •Pourquoi le Moyen Orient (Chine et Sud-Est Asiatique) ? • Région à risque car élevage des canards et des porcs en étroite promiscuité avec l’homme • Densité de population humaine élevée, favorise “l’adaptation” du nouveau sous-type à l’homme • Surveillance permanente des régions à risque ==> éviter le départ d’une nouvelle pandémie Influenzae Pourquoi cette peur? Influenzae De l’absence de certitudes De l’effondrement des dogmes Influenzae Porc creuset = possible mais pas nécessaire Influenzae 3 sous-types aviaires ont été transmis à l’homme directement : H5N1 (virus 100% aviaire) isolé chez des hommes à Hong-Kong en 1997 •(18 malades dont 6 décès) : potentielle nouvelle pandémie humaine ==> enrayée immédiatement (patients en quarantaine et abattage systématique de tous les poulets et canards de la région). ==>Permis d’éviter un potentiel réassortant entre H5N1( 8 gènes aviaire) et un virus humain se répliquant très efficacement chez l’homme (autres gènes que H et N). H9N2 (virus 100% aviaire) isolé chez 2 fillettes à Hong-Kong en 1999 : •Virus identique à virus de caille, retrouvé aussi chez le porc. •Ce virus déjà décrit en Chine en 1998 n’avait pas entraînait d’épidémie, H7N7 (virus 100% aviaire) Printemps 2003 : •Pays Bas (28 Millions) Belgique (3 Millions) poulets morts ou abattus • 89 cas humains filière avicole (conjonctivites et grippe) : dont 1 mort Influenzae 3 Sous-types ==> •Transmission poulet ==> homme uniquement •Pas ou peu de passage d’homme à homme. Semblaient se répliquer difficilement chez l’homme ==> Possibilité d’adaptation limitée par glissement génique En absence de réassortant avec des virus “humains” ==> pas d’épidémie,juste franchissement de barrière d’espèces Influenzae Infectieux pour l’homme par glissement possible => Pas que réassortant H1N1 1918 H1N1 • Exhumation en 2000 => des corps de 7 hommes Expédition grand Nord congelés dans le permafrost => Séquençage du génome complet de H1N1 1918 • Séquence => fond génétique plutôt aviaire => présence des mutations facilitant la réplication chez l’homme => mutations dans H permettant de reconnaître le récepteur humain => potentiellement acquises par glissement ≠ des épisodes ultérieurs (Asiatique et Hong kong) => réassortants Influenzae H5N1 Epizootie ==> Epidémie ? H5N1 H5N1 Suite… : Février 2003 Hong-Kong •2 cas de contamination humaine dont 1 mort •300000 poulets abattus ou morts et décontamination des parcs animaliers 2003 ==> 2005 •10 pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est touchés, Août 05 Russie, Mongolie, Kazakhstan •Plus importante épizootie de grippe aviaire connue (plus de 150 millions de poulets morts ou abattus) • Cas humains depuis 2003 : Vietnam (41/91), Thaïlande (13/19), Cambodge (4/4), Indonésie (4/7) Chine (?/?) • Passage chez le chat, les oiseaux d’ornement, le porc, le tigre… • Un cas de transmission humain/humain suspecté (Février 05 Vietnam) H5N1 H5N1 => oiseaux migrateurs ==> Roumanie, Croatie => Importation d’oiseaux Clandestine : Aigles en Belgique… Légale : Perroquet Angleterre On pensait tout contrôler mais ==> Afrique beaucoup plus difficile ==> Crainte de réassortants avec virus grippal humain Influenzae Conclusion Pandémie = Apparition d’un nouveau sous-type humain absent des vaccins Richard J. Webby and Robert G. Webster, Science 2003 •Grandes pandémies : sous-types => H1N1, H2N2, H3N2. •Depuis 1997 : Franchissement de la barrière d’espèces : pas de pandémie H5N1, H9N2, H7N7 => pas de transmission homme à homme Influenzae Conclusion • Pandémies jusqu’alors évitée : - Surveillance des zones à risque - Abattage systématique des poulets - Quarantaine des patients - Vaccination du personnel des filières avicoles touchées par l’influenza aviaire Limiter le risque De réassortants avec une souche humaine =>Réassortiment génétique D’évolution vers une « humanisation » progressive des gènes par glissement => Adaptation progressive par mutagenèses successives Influenzae Conclusion Cas de Hong Kong (1997, 1999 et 2004) : - Sous-types 100% aviaires (8 gènes aviaires) H5N1, H7N7, H9N2 ==> passage directement à l’homme Théorie porc = creuset : • Le porc ne serait pas un passage obligé • Le porc espèce “creuset” ou espèce comme l’homme ou les oiseaux domestiques? H1N1 (en 1918 et 1977) H3N2 en 1968 : Peut être seulement le reflet chez le porc de l’existence du sous-type viral présent également chez l’homme. ==> Pas de preuve du passage obligé par le porc pour une pandémie ==> en 2003 H7N7 chez le porc et passage direct… Influenzae Conclusion •Virus humain Homme ==> Retour permanent chez les oiseaux domestiques ? Hôtes intermédiaires •Réassortiment probable également chez les oiseaux domestiques (poulets oies...) en contact avec les hommes et les oiseaux sauvages. •Réassortiment chez l’homme, également possible. Creuset => poulet, porc et homme… Réservoir