Maîtrise de l`énergie Activité, Emplois et Métiers

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Chapitre I
Maîtrise de l’énergie
Activité, Emplois et Métiers
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre I
11
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
La Maîtrise de l’énergie consiste à éviter
tout surplus de consommation d’énergie
par des changements de pratiques, de comportements ou la mise en place de procédés
techniques. Elle concerne tant les particuliers
que les organisations, les collectivités et les
entreprises.
-- - + ++
La MDE participe de la révolution culturelle
qu’il est indispensable de mettre en place
en même temps que les EnR. Elle en est le
pendant. En effet, selon les professionnels,
la MDE peut-être considérée comme
la recherche de l’économie maximum de
l’énergie existante. À la différence de la
Forte probabilité de déploiement
maîtrise de la consommation d’énergie,
elle englobe la conception des bâtiments
et produits jusqu’à leur démolition et leur
recyclage. Dans la logique du développement durable, elle doit être située en
amont des ENR.
a. État des lieux
Actuellement des nombreuses solutions
sont à l’étude et de nouveaux matériaux
sont mis sur le marché. Aucune technologie n’a pris le pas sur une autre. À La
Réunion, les principaux acteurs sont
l’ARER, l’ADEME et la DRIRE, qui chacun à leur niveau mènent des actions
d’information, de sensibilisation ou de
formation à destination des collectivités locales et des services de l’État, des
entreprises et des particuliers.
b. Facteurs d’évolution, impacts et contraintes
b.1. Facteurs
• Politique et environnemental : développement de politiques en faveur de la
MDE
Au niveau national, le Grenelle de
l’environnement prévoit de construire
des Bâtiments à Basse Consommation
d’énergie (BBC), dès 2010 pour les bâtiments publics et les bâtiments tertiaires
et dès 2012 pour les logements, un grand
chantier de rénovation thermique des
bâtiments existants, et un grand plan
de formation pour les professionnels
du bâtiment… Au niveau local, notons
la réglementation thermique à venir et
la généralisation possible du référentiel
PERENE (–20% de consommation d’énergie
qu’un bâtiment traditionnel) sont des
outils cadres indispensables.
• Technologique : accélération de l’innovation
L’intensité de la recherche et développement dans le domaine de la MDE
génère des innovations dans les produits
et techniques de production (composants
du bâtiment matières premières utilisées,
« recyclabilité », impact sanitaire, cycle
de vie…). Le Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment (CSTB) note que
les technologies existantes sur le marché,
permettent de construire des bâtiments
qui ne rejettent pas de gaz à effet de serre
pendant toute leur phase d’exploitation.
Donc, si les technologies existent, elles
doivent aussi être diffusées au-delà des
frontières. Par exemple, des systèmes de
ventilation double flux avec échangeur
adapté à la rénovation sont largement
diffusés en Allemagne, mais pas en France.
La recherche et développement est par
conséquent intimement liée à la capacité
des entreprises à transférer (benchmarker)
et à adapter les technologies au marché
local.
d’état en simultané) : mise en place de
guichets uniques, rassemblant tous les
corps d’état et qui soient en mesure de
dresser le bilan énergétique complet d’un
bâtiment. Les entreprises devront donc se
structurer pour répondre à ces problématiques.
De nouvelles activités apparaissent :
- Conseil énergétique en rénovation
d’habitat : possède une vision transversale de la maîtrise de l’énergie dans les
bâtiments, assure l’AMO, est le référent
réglementaire, intervient dans la gestion
des intervenants pour le compte de maître
d’ouvrage
• Un manque certain de visibilité
Au contraire des EnR, voyantes de par
leurs installations (panneaux PV, Chauffeeau, éoliennes…), la MDE est pénalisée
par son manque de visibilité.
b.2. Impacts de la MDE
• Une mutation organisationnelle des entreprises : de la spécialisation à la transversalité.
Actuellement, l’activité du bâtiment est
organisée en « corps d’état » indépendants. La mise en place de la MDE nécessitera des entreprises multicompétentes
(maîtrise et intervention de plusieurs corps
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> Chapitre I
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
> b.2. Impacts de la MDE (suite)
publics ou privés (institutionnels ou
particuliers)
- Bureau d’étude en diagnostic énergétique : réalise diagnostics, recommandations, montages de dossiers de financement…
• De nouvelles compétences pour les
salariés
Les métiers vont évoluer et s’approprier
des compétences nouvelles du fait des
nouveaux produits. Les professionnels
devront à la fois :
• Maîtriser de nouvelles techniques d’installation, notamment dans le bâtiment
• Posséder une connaissance générale sur
la MDE
par l’ADEME, si les particuliers sont favorables à cette évolution, le milieu professionnel est plus frileux car la MDE nécessitera
de construire en changeant les habitudes
de travail.
• De résultat : Les démarches MDE sont
aujourd’hui incitatrices mais la réglementation thermique devrait imposer des
réductions de toutes les consommations
d’énergie.
• Financières : En général, les coûts de
matériaux et de la conception sont plus
élevés pour des bâtiments MDE. Dans le
même temps, La Réunion a des besoins
en logements sociaux, aux budgets de
construction moindres au m². Construire
des logements sociaux à basse consommation d’énergie pourrait dès lors sembler
difficile. Pourtant ce n’est pas le cas, puisque si un Bâtiment à Basse Consommation
(BBC) a un coût global supérieur d’environ
6 à 7% par rapport à un bâtiment traditionnel, soit un investissement d’environ
120 à 140/m² de plus avec une durée de
vie de 80 ans, par comparaison, la mise
en œuvre d’un dispositif EnR représente
un investissement d’environ 1000€/m² sur
20 ans.
b.3. Les contraintes
• Réglementaires : L’introduction de
nouveaux matériels et matériaux, de techniques innovantes pose des problèmes
de reconnaissance en termes de normes
et donc d’assurances, ce qui freine leur
déploiement. De plus, certaines normes
nationales ne sont pas applicables localement.
Par ailleurs, il y a peu de laboratoires
d’analyse pour étudier et formuler des avis
techniques sur ces matériaux ou pour leur
certification. Ce problème est accentué
par la taille critique du marché local.
• D’opinion : D’après un sondage effectué
c. Les potentiels à 5 ans : INDISPENSABLES et COMPLÉMENTAIRES
Ce domaine va nécessiter la conception, la
prise en compte dans les projets, l’installation, la maintenance et le recyclage de
nouveaux matériaux. Ainsi, 5 grands axes
d’intervention ont été identifiés :
• Les nouveaux bâtiments et les rénovations 40% de l’énergie d’un bâtiment est consommée pour sa construction. Les bâtiments et
les pratiques de leurs occupants, génèrent
une consommation importante d’énergie
électrique. À titre d’exemple, la consommation énergétique des établissements de
santé de l’île est supérieure à la consommation de ses industries. Afin de réduire au
maximum la consommation énergétique
des locaux, leur construction et leur rénovation vont être impactés par :
- de nouvelles façons de concevoir des
projets immobiliers : approvisionnement,
installation, maintenance et recyclage des
matériaux, raisonnement en coût énergétique global ;
- de nouveaux matériaux ;
- les technologies de l’information et de la
communication (gestion informatisée des
consommations dans les bâtiments : bâtiments intelligents) ;
- l’intégration des EnR…
Par ailleurs, la réglementation thermique
qui pourrait être applicable fin 2008/début
2009, viendra par son caractère d’obligation
accélérer la modification qualitative des
métiers du bâtiment de façon conséquente. Des compétences complémentaires et
nouvelles devront se greffer sur des métiers
traditionnels.
Déploiement très probable à horizon de 5
ans : modification des normes et matériaux,
en impliquant de la remise à niveau pour la
grande majorité des métiers du bâtiment.
• Ingénierie de la ville et des déplacements
La vie et la ville de nos sociétés modernes
ont été principalement bâties dans la logique économique « meilleur rapport qualité/
prix ». La logique MDE doit aujourd’hui être
mise en équation avec la logique économique. Cette prise en compte va nécessiter de
repenser :
- la ville : conception de bâtiments, de quartiers et voire de villes dans une logique forte
d’adéquation avec leur environnement
immédiat.
- les modalités de déplacement des
hommes : Que ce soit à titre de loisir ou
pour aller travailler, les « pourquoi se
déplacer ? », « pour quoi faire ? » et « comment le faire ? » sont des questions qui se
poseront afin de résoudre les problèmes liés
notamment à la consommation d’énergie. En
effet, les transports représentent 75% de la
consommation énergétique de l’île (Schéma
ARER). Les transports propres ne se limitent donc pas aux véhicules, à leur vente
ou leur maintenance, mais l’ingénierie des
déplacements doit être prise en compte au
niveau de l’urbanisme et aménagement du
territoire (inter modalité entre les types de
véhicule, plan de déplacement d’entreprise,
plan de déplacement urbain…). L’urbanisme
doit permettre de « rationaliser » les déplacements. Par exemple, dans les pays d’Eu-
rope du nord, le rapprochement des lieux
de villégiature et des commerces a permis,
de minimiser les déplacements mais aussi de
rationaliser la dépense d’énergie qui utilisée
en journée dans les grands centres commerciaux est transférée le soir dans les habitations environnantes.
- Déploiement très probable à horizon de 5
ans : activités liées à la conception et à la
mise en place des cadres de déplacement.
• De citoyen vers les « éco citoyens »
Changer les comportements passe entre
autre par la connaissance : information,
sensibilisation et formation, tant à un niveau individuel que collectif. Il est indispensable, pour que les « bons comportements »
apparaissent, qu’il y ait la création d’une
conscience collective connotée positivement. La sensibilisation a plusieurs conditions de réussite : la multiplication des
informations, afin de valoriser les pratiques
et outils existants, auprès des publics divers
(école, entreprise, collectivité, etc.), doit
être accompagnée des moyens techniques
qui permettent leur mise en pratique. Par
ailleurs, plus tôt les bons comportements
sont inculqués, meilleurs sont les résultats.
C’est entre autre une des missions de l’ARER
qui dispense formations et informations
auprès de divers publics.
Déploiement très probable à horizon de
5 ans : accroissement des activités liées à
la sensibilisation et à la mise en place des
cadres de déplacement.
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> Chapitre I
13
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
d. Les emplois, les métiers et l’offre de formation à La Réunion
d.1. L’emploi actuel
Actuellement, selon l’ADEME (2006),
il y a environ 50 emplois directement
impliqués dans ce domaine et notamment à l’ARER, à l’ADEME, sur des
activités de sensibilisation, de formation,
d’accompagnement des porteurs de
projets et de coordination de la
recherche et développement ; mais aussi
au sein de quelques entreprises. Par
exemple, la mise en place des Plans de
Déplacement Entreprise (PDE) concerne
des entreprises comme La Poste, la
CINOR et deux bureaux d’études qui
les accompagnent. Par ailleurs, l’ARER
mobilise différents intervenants dans
ses formations.
Ex emple
: l’association « les petits
débrouillards ».
La quantification des emplois actuels est
extrêmement difficile dans la mesure
où la MDE concerne tous les emplois et
tous les métiers et qu’elle a pour nature
d’être transversale.
d.2. Évolution de l’emploi et des métiers à horizon 2015
À dires d’experts, l’ensemble de la
chaîne de valeur du secteur est susceptible
d’être impactée : de la commande à la
réalisation en passant par la conception,
le choix des matériaux, aux processus
de pose, etc. Cette modification des
compétences nécessitera un important
volet de formation.
d.3. Les nouveaux métiers : Impact quantitatif et qualitatif
L’apparition dans la chaîne de valeur
de nouvelles activités et de nouvelles
expertises va entraîner un besoin quantitatif en emploi. Ce besoin nécessitera
de mettre en œuvre de nouveaux programmes de formation.
Plusieurs nouveaux métiers directement
liés à la MDE ont été identifiés. Ils ont
été distingués par secteur d’activité
(voir tableau ci-après).
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> Chapitre I
Métiers
Niveau et type de formation de base
Compétences attendues/Activités et offr
Compétence : expertise technique de la
Chef de projets
Niveau III à I
technique ou
bâtiment
Activité : Coordination partenariale et a
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type « licence profess
option : énergies renouvelables) sont ad
Compétences : connaissance approfond
Sensibilisation
Formation
Formateur MDE et EnR
Niveau III à I
technique ou
bâtiment
Activité : Formation à la MDE auprès de
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type « licence profess
option : énergies renouvelables) sont ad
Compétences : connaissance des « actio
Animateur/
« médiateur énergie »
Niveau IV à III
Activité : Sensibilisation du grand publ
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type BTS Bâtiment ou
Compétences : connaissance des « actio
Activité : Sensibilisation des salariés da
Animateur MDE
Niveau IV à III
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type BTS Bâtiment ou
La Réunion.
Compétences : méthodologie Qualité
Activité : conception et vérification de
Responsable de Service QE MDE
Niveau III à II
L’offre de formation à La Réunion :
L’IUT de Saint Pierre propose une Licenc
formation
Compétences : thermodynamique, bâti
Industrie
et bâtiments de santé
Auditeur/conseiller en énergétique
Niveau IV à III
Bâtiment ou électricité
Activité : réalisation de bilan énergétiq
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type « licence profess
option : énergies renouvelables) sont a
Compétences : expertise technique et t
Conseiller en optimisation
énergétique/
Homme énergie/
Consultant en « mégawatt »
Niveau III à I
Thermodynamique, énergétique ou
Bâtiment
Activité : Pour les bâtiments en cours d
cité, gestion déchets… Dans les bâtimen
gie, cogénération…) aux différents stad
consécutive à l’intervention d’un « hom
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type « licence profess
option : énergies renouvelables) sont ad
Agent d’exploitation des bâtiments
Compétences : connaissance des princip
direction
Conseiller en mobilité :
Niveau III à II
Activité : Conseille sur les moyens de dim
d’Entreprises (PDE) ou administrations.
(PDU)…
L’offre de formation à La Réunion :
Il n’existe pas de formation de ce type à
Bâtiment tertiaire
Transports
Gestionnaire de flux
Niveau III à II
Gestion de flux
Compétences : gestion des flux + maîtr
Activité : Intervient sur les flux d’énerg
Selon les professionnels, il y aurait 50 em
L’offre de formation à La Réunion :
Les formations de type « licence profess
option : énergies renouvelables) sont a
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> Chapitre I
15
re de formation correspondante
a MDE + méthodologie de projet
aide au développement des projets
sionnelle » ouvertes à l’IUT (Licence Professionnelle Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables) et au CNAM (Licence STI, Parcours : énergie –
daptées à l’exercice de ce métier
die des outils et principes de la MDE + pédagogie
e divers publics
sionnelle » ouvertes à l’IUT (Licence Professionnelle Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables) et au CNAM (Licence STI, Parcours : énergie –
daptées à l’exercice de ce métier
ons » à mettre en œuvre dans la logique MDE + pédagogie + relationnel
lic et des publics spécifiques
u DUT énergétique, thermodynamique… peuvent correspondre à ce métier. Elles sont présentes à La Réunion.
ons » à mettre en œuvre dans la logique MDE + relationnel + communication
ans les entreprises
u DUT énergétique, thermodynamique… et les licences professionnelles de l’IUT et du CNAM peuvent correspondre à ce métier. Elles sont présentes à
la mise en œuvre d’un système de management de la consommation énergétique
ce pro « Qualité hygiène sécurité environnement ». Afin de les rendre polyvalent, un module « optimisation énergétique » pourrait compléter la
iment, méthode, respect du cahier des charges, utilisation d’appareils de mesure…
que et proposition d’amélioration, conseil, élaboration de tableaux de bord.
sionnelle » ouvertes à l’IUT (Licence Professionnelle Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables) et au CNAM (Licence STI, Parcours : énergie –
adaptées à l’exercice de ce métier
technologie MDE, connaissances financières et juridiques approfondies.
de réalisation, il assure une fonction de « maître d’œuvre consommation » : accompagne le chantier sur le suivi des consommations en eau, électrints existants, il propose, conçoit et met en œuvre des solutions d’optimisation énergétique (suivi de consommation, suivi de facturation, achat d’énerdes de vie d’un bâtiment (commande, conception, exploitation, maintenance de haut niveau). Selon les acteurs du domaine, l’économie d’énergie
mme énergie » pourrait raisonnablement atteindre 15 à 20%.
sionnelle » ouvertes à l’IUT (Licence Professionnelle Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables) et au CNAM (Licence STI, Parcours : énergie –
daptées à l’exercice de ce métier
pes de la MDE + méthodologie d’étude + animation (relationnel fort) + négociation partenariale avec pouvoirs publics et
minuer l’énergie consommée lors des déplacements. Étudie les impacts humains et organisationnels de la mise en œuvre de Plans de Déplacement
Anime le dialogue avec les acteurs concernés et la définition finale. Peut intervenir sur les transports scolaires (PDS), l’aménagement des quartiers
à La Réunion. Cette formation d’environ 1 semaine existe en métropole.
rise des principes MDE
gie, les transports, la logistique… afin d’optimiser les échanges et de minimiser les coûts énergétiques imputables.
mplois possibles sur ce métier à La Réunion d’ici 5 ans.
sionnelle » ouvertes à l’IUT (Licence Professionnelle Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables) et au CNAM (Licence STI, Parcours : énergie –
adaptées à l’exercice de ce métier
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Chapitre II
Maîtrise de l’énergie
Propositions pour renforcer
l’offre de formation
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> Chapitre II
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La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
Les métiers en mutation
La très grande majorité des impacts de la
MDE sera liée à la « mutation » de compétences professionnelles d’un métier exercé
de façon traditionnelle, vers un métier :
• dont la culture évolue en intégrant la
« logique MDE » ;
• qui pratique de nouvelles technologies,
de nouveaux matériaux et donc de nouvelles techniques de travail.
Le tableau ci-dessous propose pour
chaque secteur d’activité, un panorama
des principaux métiers et des compétences
complémentaires nécessaires à la mise en
œuvre de la MDE, pour les salariés en exercice (formations modulaires) et l’adaptation des formations qualifiantes. Chaque
secteur d’activité a été découpé selon ses
grandes fonctions.
a. Le bâtiment
Il est indispensable que les sensibilisations et formations prennent en compte les thématiques MDE et l’Aménagement Durable en Milieu
Tropical (ADMT).
Formation initiale
Les étapes
métiers
Spécialité et niveau
Formation continue
à La Réunion
Élu des collectivités,
Directions d’urbanisme et
d’aménagement
• Connaissance de la MDE et ADMT
• Environnement juridique de la MDE
• MDE est économique : surcoût de départ lissé par le retour
sur investissement à court terme
• La réalité du coût de la construction
Commanditaire privé
Maître d’ouvrage
Commande
Chargé d’opération
construction
Master urbanisme ou
aménagement du territoire…
oui
Juriste
• Expertise et veille sur le cadre juridique et les évolutions
législatives qui entourent la MDE et les EnR
Diplôme d’État, Master
Ingénieur du BTP
• Connaissance approfondie des techniques de réalisation
des habitats bioclimatiques
• Ecoconstruction : adaptation des constructions et des
matériaux aux spécificités climatiques micro-régionales
• Principes de conception des écoquartiers (bâtiments,
voies de circulation, transports)
• Eco-urbaniste : coordination des projets d’aménagement
en logique MDE
• Principes et conception de PDU
Archi : oui
Architecte, urbaniste,
constructeur, maîtrise d’œuvre
Conception
Économiste de la construction
BTS/DUT
Licence Pro
Ingénieur
BTP : non
oui
oui
• Problématiques techniques de la MDE et ADMT
• Analyse de cycle de vie des matériaux intégrant :
fabrication, transport, application, élimination…
• Prévision coût/bénéfice énergétique : prise en compte de
l’évolution des coûts et gains de l’énergie dans celui des
matériaux et du projet global
oui
• Montages financiers : intégration des problématiques
MDE, HQE, HPE dans les taux d’endettement et les
montages financiers…
oui
• Méthodologie de planification, d’organisation et de
suivi opérationnel du chantier en logique MDE : prise en
compte de problématiques telles que : approvisionnement
en matériaux, contrôle du chantier, gestion des déchets (tri
sélectif, gestion de l’eau, des huiles usagées, du bruit…)
oui
oui
oui
• Méthodologie de planification en logique MDE et ADMT :
approvisionnement en matériaux
En bâtiment, Génie Civil
Ingénieur financier
Conducteur travaux second
œuvre
Master Finance, banque, DECF
BTS/DUT
Licence Pro
En bâtiment / Génie Civil
Logisticien/approvisionnement
Mise en
œuvre
et
suivi
Chef de chantier second œuvre
BTS Transport/DUT Logistique
CQPM logistique (niveau II)
BTS/DUT,
Bac Pro (+ expérience)
En Bâtiment
Contrôleur de chantier second
œuvre
• Connaissance et approfondissement MDE et ADMT
• Environnement juridique de la MDE
• Démonstration des avantages financiers de la MDE dans
la réalisation des bâtiments
• Montages financiers des dossiers MDE
• Problématiques techniques de la MDE et ADMT
• Sensibilisation à la construction de bâtiments adaptés,
puis passer à l’approfondissement technique (voir ci-après)
Constructeur
Juriste spécialisé
Modules de formations/sensibilisation
MDE à apporter
BTS/DUT
Licence Pro Bâtiment
oui
(pas de
formation
continue)
non
• Méthodologie de planification, d’organisation et de
suivi opérationnel du chantier en logique MDE : prise en
compte de problématiques telles que : approvisionnement
en matériaux, contrôle du chantier, gestion des déchets (tri
sélectif, gestion de l’eau, des huiles usagées, du bruit…)
• Connaissance de la MDE et ADMT
• Vérification de l’atteinte des objectifs QEB (Qualité
Environnementale des Bâtiments) ou HQE des bâtiments
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> Chapitre II
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
Les étapes
Formation initiale
Formation continue
métiers
Spécialité et niveau
Modules de formations/sensibilisation
MDE à apporter
Couvreur
Couvreur
(niveau V)
Ouvrier de l’étanchéité et de
l’isolation
Opérateurs
du
Second
œuvre
à La Réunion
oui
(Peu
d’effectifs)
CAP isolation thermique et
acoustique
non
Plateforme du bâtiment
oui
Monteur plaquiste
agencement
Niveau V
Poseur fermeture
menuiserie
CAP pose de
menuiseries Niveau
V et IV
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Techniques de pose des nouveaux matériaux
• Réglementation
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Techniques de pose de divers matériaux d’isolation
• Intérieure et isolation extérieure
• Connaissance des caractéristiques et performances des
différents matériaux
• Réglementation…
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Pose de nouveaux matériaux de menuiserie
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Pose de nouveaux matériaux de menuiserie
Électricien du BTP
Électricien du bâtiment
(Niveau V et IV)
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Pose de modules PV de différentes natures
• Multiplexage des bâtiments pour la GTC
• Connaissance des réglementations
• Fonction conseil auprès des entreprises et des particuliers
Climaticien
Froid et climatisation
(Niveau V et IV)
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Technique de pose des différents produits
• Connaissance des réglementations
• Fonction conseil auprès des entreprises et des particuliers
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Mise en place d’une double tuyauterie et citernes :
recyclage des eaux grises, récupération eaux de pluies…
• VRD : traitement des eaux
• Connaissance des réglementations en vigueur
• Fonction conseil aux entreprises et particuliers
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Connaissance des caractéristiques et performances des
différents matériaux : pouvoirs isolants, produits
bioclimatiques…
• Réglementation…
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Connaissance des caractéristiques et performances des
différents matériaux : pouvoirs isolants, produits
bioclimatiques…
• Réglementation…
oui
• Sensibilisation forte à la MDE et ADMT
• Technique de pose et connaissance des nouveaux
produits (peinture PV, bio, sans produits polluants…)
et de leurs performances (isolant, acoustique…)
• Réglementation
• Fonction conseil auprès des entreprises et des particuliers
Plombier/VRD
Poseur de revêtements rigides
(carreleur…)
Poseur de revêtements souples
Peintre en bâtiment
En résumé
Toutes les fonctions et tous les niveaux de
formation
La MDE modifie qualitativement l’ensemble des fonctions et métiers du BTP. Ce
besoin en compétences complémentaires,
en formation initiale ou continue, touche
tous les niveaux de formation (niveau V
à I) et toutes les fonctions (du décideur à
l’utilisateur).
Certaines fonctions souffrent d’un
manque de professionnels.
• Conception, suivi et montage d’opérations : besoin d’ingénieurs
• Suivi des travaux : conducteurs de tra-
Niveau V et IV
Niveau V
Niveau V et IV
Niveau V
vaux, chef de chantier de second œuvre. Ils
n’ont pas la compétence second œuvre et
des besoins en compétences existent à ce
niveau, tout autant que sur les nouveaux
matériaux et nouvelles technologies liées
à la MDE. Les entreprises réunionnaises
n’ont généralement pas ces compétences
en interne du fait de leur taille et de celle
du marché. Pourtant, c’est à ce niveau que
s’applique le mieux le concept de MDE :
isolation, matériaux « intelligents »…
• Contrôle des chantiers : Au sein des
bureaux d’études, les chargés d’études
manquent régulièrement d’expérience
de terrain, ne permettant pas un suivi
opérationnel réellement efficace (repé-
rage de malfaçons, de dimensionnements
incorrects, de matériaux inappropriés…).
Un besoin en outils structurants : Établir
un cadre de référence local.
Cette activité implique la mise en place
d’activités de :
• laboratoire : tester les matériaux et
produits, afin d’établir les « normes locales » de résistances aux conditions d’utilisation, aux conditions climatiques, établir les
cycles de vie des produits, les besoins en
compétences relèvent des domaines tels
que mesures physiques, chimie, acoustique, thermodynamique… de niveau III à I,
dans un faible volume.
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> Chapitre II
19
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
• Assurance : travail à l’ingénierie de
modalités d’assurances pour permettre le
déploiement des produits
• Contrôle sécurité : Contrôle sur le chantier
dans le respect des normes d’installation et
d’utilisation des produits.
sera impulsée par les décideurs. Cela
nécessite de les impliquer, sensibiliser et
former prioritairement. Les décisions prises
impliqueront la mobilisation de compétences
MDE en cascade tout le long de la chaîne de
valeur.
En l’absence de ce travail au niveau local,
c’est le cadre de référence national qui
s’applique.
• Former les opérateurs à plusieurs procédés
et produits
Au niveau de la fonction opérateur, si une
culture générale liée à la connaissance
des principes de la MDE doit constituer
une culture de base, chaque métier est
impacté par les nouveaux produits, leurs
Du point de vue de la formation • Mobiliser prioritairement les décideurs
L’accélération du déploiement de la MDE
caractéristiques, modalités d’installation
et d’entretien. Les besoins en formation
dépendent donc des technologies. Les
professionnels indiquent que généralement,
l’arrivée d’un nouveau produit/procédé
sur le marché et son déploiement dans
les entreprises, se fait par le biais d’une
formation réalisée par le fabricant. Ils ajoutent
que si l’entreprise est liée exclusivement
à un seul fournisseur, il y a un risque
(un seul produit/procédé par entreprise)
« déqualification ». Les formations dispensées
dans le cadre de la MDE devront donc être
« multi-technologies ».
b. L’industrie
Les fonctions « commande », « conception » et « suivi du process » industriel, logistique et aspects comptables » sont impactés par
la MDE comme dans le BTP.
Formation initiale
Les étapes
Commande
métiers
Spécialité et niveau
Formation continue
à La Réunion
• Connaissance du concept MDE
• Environnement juridique de la MDE
• Conséquences économiques de la MDE :
investissement et retour sur investissement
Chef d’entreprise,
Administrateur
Actionnaires
Électrotechnicien
de maintenance
des équipements
de production
Installeur et maintenicien
des installations en froid
industriel
Auditeur/superviseur en
énergétique
Support
Modules de formations/sensibilisation
MDE à apporter
Électrotechnique,
électromécanique
(niveau III)
Oui
• Sensibilisation forte à la MDE
• Optimisation du réglage et de la maintenance des
installations de production en prenant en compte
le facteur énergétique
Froid industriel et climatisation (Niveau IV et III)
Oui
• Sensibilisation forte à la MDE
• Optimisation du réglage et de la maintenance
des installations frigorifiques prenant en compte le
facteur énergétique
Niveau III
Électrotechnique,
Thermodynamique
Compétences : thermodynamique, méthode,
respect du cahier des charges, utilisation
d’appareils de mesure ou de capteurs lui
permettant suivi et régulation de la performance
énergétique des installations.
Activité : réalisation de bilan énergétique et
proposition d’amélioration, conseil, tableau de
bord
Animateur MDE
Niveau IV à II
Compétences : connaissance des « actions » à
mettre en œuvre dans la logique MDE + relationnel
+ communication
Activité : Sensibilisation des salariés dans les
entreprises
Compétences : méthodologie Qualité
Responsable de Service QE
MDE
Niveau III à II
Activité : conception et vérification de la mise
en œuvre d’un système de management de la
consommation énergétique
Nouvelles fonctions (mentionnées au point 4.2.1)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
20
> Chapitre II
La Maîtrise De l’Énergie (MDE)
En résumé
Domaine très sensible à la hausse du coût
de l’énergie
Le domaine industriel est actuellement
le plus sensible à la hausse du coût de
l’énergie et notamment l’Industrie AgroAlimentaire (IAA). En effet, il est utilisateur de technologie de refroidissement
(climatisation, réfrigération, conditionnement d’air…), tout comme le secteur
de la pêche dans lequel la réfrigération
en chambres froides, sur le bateau et sur
les quais), puis tout au long de la chaîne
du froid.
Des besoins quantitatifs en superviseur
énergie et un profil complété par une
licence professionnelle
Dans le tableau (p.19), les rôles d’auditeur et d’animateur ont été dissociés. À
La Réunion, nos industries étant de tailles
limitées, il est probable qu’ils soient
regroupés au sein d’un seul et même
emploi. Les besoins quantitatifs pour-
raient être significatifs. En effet, La
Réunion compte près de 600 entreprises
de plus de 50 personnes au 31/12/2005
(Source : INSEE, TER 2007/2008) et 24 collectivités. Celles qui consomment à minima
6 GWh par an, pourraient rentabiliser
l’intégration d’un auditeur/superviseur
énergétique. Une Licence Pro « Process
industriel et MDE » portant sur tous
les domaines des processus industriels
(moteurs, froid industriel, thermique)
pourrait compléter cette offre.
c. Les transports
Formation initiale
Les étapes
métiers
Commande
Chef d’entreprise,
Administrateur,
Actionnaires,
Élus,
Service AOT (Autorité
Organisatrice de
Transports) des communes
et départements
Conception/
études
Conseiller en mobilité
Conducteur transport en
commun
Conducteur de véhicule
poids lourds
Opérateur
Conducteur de véhicule
de tourisme (taxiteur,
livreur…)
Moniteurs Auto-école
Zoom
Sur le métier de Conseiller en mobilité :
rationaliser ses modes de déplacement
Au sein d’une Autorité Organisatrice
des Transports Urbains (AOTU) :
• Rôle : accompagner les collectivités,
décideurs et usagers dans la définition
et la mise en œuvre des politiques de
déplacement.
Spécialité et niveau
Formation continue
Modules de formations/sensibilisation
MDE à apporter
à La Réunion
• Connaissance du concept MDE
• Réglementation et obligations liées au rôle et à la
mise en place d’une cellule mobilité
• Connaissances approfondies des concepts et des
principes de mise en place des Plans de Déplacement Urbain (PDU) et Plan de Déplacement Scolaire
(PDS)
Niveau III
Non
Permis
oui
Permis et FIMO, FCOS
oui
Permis B et licence
oui
B.E.P.E.C.A.S.E.R
oui
• Animation de la démarche avec les décideurs et
personnels des structures concernées
• aspect multimodal et l'aspect interdisciplinaire
des déplacements.
• législation en vigueur
• méthode d'approche des problèmes de
déplacement
• techniques de résolution de problèmes de
déplacement
• calcul de coûts
• mise en œuvre des mesures décidées
• évaluation des effets constatés
• suivi de la situation
• Intégration de la conduite économique dans les
pratiques
• Intégration de la conduite économique dans
les programmes de formations à destinations des
apprentis conducteurs
• Objectifs : rationaliser les modes de
déplacement pour limiter la consommation d’énergie qui y est associée.
• Descriptif du poste
- optimise l’usage des transports
alternatifs à la voiture individuelle, apporte des informations et de
méthodes permettant aux usagers
ciblés (particuliers, entreprises…) de
rationaliser leurs choix en matière
de déplacements du fait des données socio-économiques et environnementales. Il vise à la mise en place
et à la pérennisation des Plans de
Déplacement Entreprise (PDE)
- Négocie, anime les réflexions et
concertations dans le cadre de
l’élaboration des Plans de déplacement Urbain (PDU) ou scolaires
(PDS)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre II
21
d. De nouveaux métiers à la frontière de la maîtrise de l’énergie et
des énergies renouvelables : de nouvelles formations ?
Les métiers traditionnels ont été recensés au travers les filières les concernant. Toutefois, de nouveaux métiers liés aux EnR
voient le jour.
Installation de la MDE et des EnR : consolidation d’une filière de formation spécifique. Il est nécessaire de former des professionnels
capables d’intervenir sur tous les chantiers MDE et EnR, quelle que soit la technologie mise en place (éolien, photovoltaïque, solaire
thermique…). Du fait des différentes technologies, de leurs contraintes et spécificités et en réponse aux besoins de polyvalence des
entreprises du secteur, de telles formations pourraient concerner plusieurs corps de métiers et plusieurs niveaux :
Métiers
Conducteur de travaux
second œuvre MDE et
EnR
Niveau et type de
formation de base
Niveau III à I
technique ou
bâtiment
Compétences MDE et EnR à adjoindre
et l’offre de formation réunionnaise correspondante
Compétences MDE et EnR : En plus des compétences traditionnelles attendues :
- Expertise technique des installations du second œuvre, des technologies MDE et EnR.
- Gestion de chantier dans une logique MDE
- Contrôle de l’Atteinte des objectifs MDE des bâtiments
L’offre de formation à La Réunion :
Pas d’offre de formation sur ce métier (ingénieur BTP)
Chef de chantier
second œuvre MDE et
EnR
Niveau IV à III
Technique ou
bâtiment
Compétences MDE et EnR :
- Connaissance approfondie des outils et principes de la MDE et des EnR,
- Gestion de chantier,
- Management des hommes,
- Lecture de plan,
- Informatique
- Contrôle qualité
L’offre de formation à La Réunion :
Il n’existe pas à La Réunion de formation « chef de chantier second œuvre. Si elle devait
être ouverte, le complément MDE et EnR seraient importants à prendre en compte.
Technicien EnR
Niveau IV à III
Technique
Compétences MDE et EnR : sur la base d’une formation technique (électricité/électrotechniques…) :
- Connaissances générales des principes EnR
- Connaissances techniques opérationnelles de l’installation des technologies EnR
- Compétences en plomberie, couverture et étanchéité, mécanique, charpente
métallique…
Habilitations : haute et basse tension, travail en hauteur, STT, conduite d’engins de
levage…
L’offre de formation à La Réunion :
Cette spécialisation n’existe pas actuellement à La Réunion. Elle pourrait être proposée à
des personnes possédants un niveau III ou IV (avec expérience) en électricité, électrotechnique. Le CQP « installateur mainteneur en systèmes solaires thermique et photovoltaïque » (voir programme en annexe) peut constituer la base d’une formation adaptée.
Installateur de chauffeeau solaires
Niveau V
sanitaire et
thermique
Compétences MDE et EnR : sur la base d’une formation en plomberie :
- Connaissances générales des principes EnR,
- Connaissances techniques approfondies et opérationnelles de l’installation des
chauffe-eau solaires,
- Notions de couverture, d’étanchéité, de charpente métallique…
- Habilitations : travail en hauteur, STT, conduite d’engins de levage…
L’offre de formation à La Réunion :
La Chambre de Métiers propose une formation de ce type formation. En 2008, 10 places
sont offertes. La capacité pourrait être augmentée
Compétences MDE et EnR :
- Acheminement sur les toits d’éléments de structure et éléments de dispositifs
- Aide à l’installation et fixation des structures métalliques et de des chauffe-eau et
panneaux,
- Aide à la mise en place des éléments de raccordement
- Nettoyage du chantier.
Assistant de chantier EnR
Sans qualification
L’offre de formation à La Réunion :
Cette formation n’existe pas à La Réunion. Une structure en entrée-sortie permanente
pourrait être adaptée. La fin du stage pourrait être sanctionnée par une attestation de
stage.
Si une telle formation devait être mise en place, le problème de la reconnaissance des
acquis et leur impact en termes de niveau de qualification et de rémunération serait à
prendre en compte.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
22
Chapitre III
Énergies Renouvelables
Activité, Emplois et Métiers
CARIF OREF –- 2008.
CARIF-OREF
2008Activités,
Activités, emplois,
Emplois, métiers
Métiers des
et Qualifications
énergies renouvelables
dans le domaine
et de lade
maîtrise
la Maîtrise
de l’énergie
de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
23
A- Les filières en cours de déploiement
1- Filière solaire thermique
a. État des lieux des activités
Cette technologie correspond à la conversion du rayonnement solaire en énergie calorifique. À La
Réunion, l’activité consiste essentiellement à la fabrication, la pose et l’entretien de chauffe-eau
solaires.
En 2008, les professionnels estiment
que le potentiel des foyers réunionnais
déjà équipés correspond à 30 ou 40%
du potentiel total. En effet, à la fin de
l’année 2007, près de 90 000 chauffe-eau
solaires (CES), soit 360 000 m² de surface
de toiture, étaient installés, et ce sont
entre 10 000 et 11 000 chauffe-eau solaires individuels qui sont installés par
an, en dehors du renouvellement du
matériel. Le niveau actuel d’équipement
représente l’équivalent de 40 à 80 MW
en puissance installée et 113 GWh de
« consommation évitée ».
En 2008, il y aurait environ 60 entreprises concernées dans le domaine,
dont 2 acteurs intervenants dans la
construction/assemblage de systèmes :
Solar Réunion et Giordano. Ces mêmes
acteurs interviennent dans le domaine
de l’installation et de la maintenance
dont 25 artisans. Selon une étude de
l’ARER, la filière recyclage, non encore nécessaire, est déjà implantée et
les infrastructures actuelles devraient
permettre l’absorption des matériaux
lorsque le temps du changement des dispositifs sera venu. En effet, le matériel est
totalement constitué par des chauffe-
eau solaires (cuve + panneau solaire)
et parfois de supports métalliques. Ils
sont généralement fixés sur les toits des
habitations. La durée de vie de ce
matériel est de 15 à 20 ans.
Le marché des énergies renouvelables
est fortement influencé par les aides
octroyées à l’installation de ces dispositifs ; aides sans lesquelles son développement ne pourrait être aussi dynamique.
Dans le cas des chauffe-eau solaires, ces
aides correspondent à une défiscalisation à hauteur de 50% du prix du matériel.
NB : Il faut souligner qu’un certain nombre d’éléments des tendances de développement sont
difficilement maîtrisables aujourd’hui : la défiscalisation, législation… ce qui confère à ce travail
un certain nombre de zones d’incertitudes
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
Selon les professionnels, la défiscalisation devrait se poursuivre et permettre aux ménages réunionnais
de s’équiper. Des offres de location/achat ont été développées par les installateurs afin de permettre aux
particuliers, même les plus modestes, de s’équiper en contrepartie d’un abonnement d’environ 20 € par
mois. Au bout de 10 ans le matériel est acquis.
L’activité du secteur est soutenue et semble
continuer à se développer car :
• Si les entreprises ont pourvu 1/3 des
foyers en quelques années, la tendance
pourrait encore être en progression et
atteindre près de 13 000 installations annuelles. Selon les professionnels, d’ici 2015,
le taux d’équipement devrait alors avoir
atteint 3 ménages sur 4.
• Dans l’hypothèse d’une durée de vie
des installations de 15 ans et d’un début
significatif d’installation à partir de l’année
2000, les premières installations devraient
commencer à être remplacées vers 2015.
Notons que les cuves seules pourraient être
changées. Toutefois, des progrès technologiques relatifs aux panneaux et à l’amélioration de leurs rendements pourraient
rendre ceux qui sont actuellement en service « obsolètes » et générer leur remplacement. Dans ce dernier cas, une filière de
recyclage du silicium devra être développée
(inexistante à La Réunion aujourd’hui).
Scénario 1 :
Scénario 2 :
Premières installations
Installations de remplacement
Continuation de l’activité : le remplacement pallie la baisse
d’activité des premières installations
Scénario d’activité dans le domaine des Chauffe-eau solaires (OREF 2008)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
24
> Chapitre III
Les filières en cours de déploiement
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans (suite)
Le Scénario n°2 préserve ainsi l’activité et les emplois d’installation à La
Réunion, alors que le scénario n°1 laisse
présager un creux d’emploi et d’activité
entre 2015 et 2020.
• Le marché des chauffe-eau solaires
(CES) collectifs est en début de développement. La conquête des toits des
bâtiments du tertiaire et des collectivités pourraient permettre de développer
l’activité d’installation et de commercialisation. En effet, les collectivités tendent
à équiper systématiquement leurs nouvelles constructions en y implantant des
systèmes solaires thermiques. Exemple :
l’abattoir de Saint Pierre. Les logements
sociaux collectifs sont aussi une cible
privilégiée pour les équipements en CES.
Le déploiement de cette technologie
dans le logement social se développe
également et pourrait nécessiter de retravailler complètement les installations
de réseau d’eau et donc mobiliser des
plombiers, voire de nouvelles compétences techniques.
• une législation incitative et probablement bientôt obligatoire sur les constructions neuves
Il n’existe pas aujourd’hui d’obligation
d’installation de CES sur les constructions
neuves. Le référentiel PERENE est encore
limité dans son déploiement géographique et ne représente pas une généralité.
Les textes législatifs n’ont aujourd’hui
qu’un rôle incitatif, mais la réglementation thermique de 2009, pourrait
apporter le volet obligatoire impliquant
l’inscription des communes dans le programme « Ville solaire ».
• les exportations dans la zone océan
indien : un impact limité
Si les solaristes réunionnais s’attaquent
au marché OI, il est peu probable que les
matériels soient d’origine réunionnaise.
En effet, le coût des matériaux réunionnais est environ 10 fois supérieur à celui
du matériel vendu à Maurice.
En ce qui concerne l’exportation des
compétences, elle est également peu
probable, sinon dans un volume limité.
En effet, pour Madagascar, les solaristes
formeront des installateurs sur place :
plus pratique et moins cher. En revanche la mobilité vers la métropole de
personnel formé et compétent dans l’installation des EnR pourrait favoriser leur
insertion professionnelle.
• La diversification des usages : peu
d’impact
Selon les professionnels, la diversification des usages du solaire thermique ne
devrait pas se développer au point de
marquer significativement l’activité et
les emplois. Pour les piscines, par exemple, les pompes à chaleur sont à priori
plébiscitées par rapport aux chauffe-eau
solaires.
Les potentiels de diversification sont
davantage à chercher dans :
> le chauffage solaire des habitations
dans les hauts : diffusion de la chaleur
par le biais d’un radiateur avec un
système d’appoint. (Expérimentation
menée par la ville de Trois Bassins avec
l’ARER).
> le froid solaire : Système en œuvre
à l’IUT de St-Pierre pour rafraîchir le
bâtiment grâce à de l’énergie solaire.
L’inconvénient majeur de cette technique est qu’elle nécessite aujourd’hui
de disposer d’une importante surface
de capteurs qui pourrait en limiter le
déploiement.
Les professionnels identifient également
des freins :
• L’investissement de départ semble être
le frein le plus important pour l’installation de ce type de technologie, soit
environ 8 000 €. Afin de pallier ce frein,
la Région Réunion envisage de mettre
en place un fonds de garantie. L’objectif
est d’inciter les individus à ne pas revenir au gaz par exemple. La mise en place
de ce fond de garantie et d’un prêt à
taux zéro devrait rendre plus accessible
l’équipement en chauffe-eau solaires
pour les populations les moins favorisées. Ce dispositif pourrait permettre
d’atteindre l’installation de 15 000 chauffe-eau solaires par an.
• Des chauffe-eau en libre-service
commencent à faire leur apparition,
à des prix très inférieurs aux tarifs
pratiqués par les constructeurs locaux.
Une éventualité que ces produits soient
« auto-installés » existe. Toutefois, selon
les professionnels, l’impact sur l’activité
devrait être limité.
Deux leviers d’action identifiés :
- la réglementation thermique
- la politique fiscale
1- Filière solaire thermique
c. Les emplois et les métiers
c.1. L’emploi actuel et les métiers
L’association TEMERGIE évoque un chiffre
de 400 emplois en 2006, personnel administratif compris. Pour la même année,
l’ARER annonce 305 emplois. Pour 2008,
il faut retenir qu’il y a environ 80 emplois
à la construction et l’assemblage de systèmes, près de 150 dans le commerce et
150 à 200 dans l’installation. [10 et 15
dans l’activité de recyclage métallique.]
Évolution de l’emploi et du nombre de CES installés par an
(source EMERGIE, technopole 2007)
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
25
Les filières en cours de déploiement
Les métiers dans la filière
Métiers
Activités
Bureau d’études/thermodynamicien
Études techniques
Commercial
Vente des systèmes
Chef de chantier
Encadrement opérateurs et suivi technique du chantier
Installateur/Maintenance
montage des Chauffe-Eau + raccord.
Nettoyeur de panneaux solairesNettoyage des installations
Recyclage
Démantèlement
c.2. Évolution de l’emploi et des métiers : + 100 emplois à 2015
NB : L’absence de repérage par catégorie d’entreprise ne permet pas de réaliser une étude sur les statistiques institutionnelles classiques (INSEE, CGSS, caisse
des congés payés…). L’enquête lancée
par l’OREF auprès de 120 entreprises des
EnR n’a eu que 22 réponses et nombre
des questionnaires reçus ont été partiellement complétés. Ainsi, l’évaluation
des volumes d’emploi par métier ne
peut être réalisée, et ce d’autant plus
que le secteur est très concurrentiel ;
les entreprises restent discrètes sur leurs
stratégies de développement.
Toutefois, l’évaluation du potentiel
d’emploi peut se faire au regard des
ratios dégagés entre l’évolution de
l’emploi et celle du nombre de systèmes installés. Ainsi, pour 2006, selon
TEMERGIE, il y a eu 9 500 installations
et 11 259 selon l’ARER, pour 300 à
350 emplois techniques et commerciaux. Si l’on se réfère à un plafond
d’installation de 13 000 annuel (Source :
TEMERGIE) à 5 ans, ce sont entre 60 et 100
emplois techniques et commerciaux qui
pourraient être créés dans les années à
venir. L’accroissement de l’activité d’installation CES collectif pourrait légèrement impacter les besoins en compétences.
La filière recyclage, même au plus fort
des renouvellements de dispositifs
pourrait ne permettre qu’une création
d’emplois limitée (< 10).
Le déploiement de la filière froid solaire
nécessitera :
• une capacité à dimensionner les installations aux besoins des bâtiments.
Cette compétence est actuellement non
disponible à La Réunion et elle s’inscrit
dans la logique de la maîtrise de l’énergie.
• une formation complémentaire : entre
froid traditionnel et froid solaire pour
des niveaux BTS et ingénieurs.
Perspectives d’emploi à horizon 2015 :
Emplois directs
Métiers
Impact quantitatif création d’emploi
Impact qualitatif
installateur de CES
30/50
Formation CES
commerciaux/représentants
30/50
faible
Besoins actuels recensés par les professionnels hors solaire thermique
installateur – maintenicien en froid thermique
40 à +
oui
1- Filière solaire thermique
Total : 60/100
CARIF
OREF –et
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
de l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
Métiers
Qualifications
dans le métiers
domaine
la Maîtrise
de l’énergie
etmaîtrise
des Énergies
Renouvelables
26
> Chapitre III
Les filières en cours de déploiement
2- Filière photovoltaïque
a. État des lieux des activités
Cette technologie consiste à convertir le rayonnement solaire en énergie
électrique. À La Réunion, cette filière
s’implante depuis 3 ans et est en cours
de déploiement de façon très importante. En effet, entre 2004 et 2006, la production photovoltaïque a été multipliée
par 50. Et si 3 MWc étaient implantés en
2006 et 7 MWc en 2007, en 2008, la puissance installée sera doublée (10 MWc).
Les systèmes sont soit autonomes (raccordés soit à des batteries, comme à
Mafate), soit des systèmes constitués de
panneaux et d’onduleurs raccordés au
réseau. Leur durée de vie est de 15 à 20
ans.
À La Réunion, 15 à 20 entreprises travailleraient majoritairement dans ce
domaine et dans les activités suivantes :
• La construction des systèmes photovoltaïque : Elle se fera à court terme (2009)
par le groupe DIJOUX, permettant la
création de 130 emplois immédiatement
et 350 à terme, selon son Directeur,
• Le développement d’affaire et la vente
(COREM, COREX, SCE…),
• La vente, l’installation et la maintenance de systèmes à la fois par de
grosses sociétés (BP Solar, Énergies nouvelles, SCE, Tenesol…) mais aussi par
des indépendants, des artisans et des
petites sociétés. Notons que la force de
vente est principalement constituée de
travailleurs indépendants et que les travaux d’installation sont majoritairement
sous-traités à des artisans,
• Les filières de recyclages existent :
métal, batterie, déchets électroniques
(onduleurs). Seul le silicium (panneaux)
ne dispose pas de modalités de recyclage. Selon les experts, une solution devra
être opérationnelle d’ici 10 ans.
À ces acteurs, il faut ajouter les accompagnateurs de projets (ADEME, ARER,
DRIRE, AD…).
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
Une très forte croissance
Filière en implantation depuis 6 ans,
sa croissance est exponentielle. Les
prévisions 2008, au regard des nombreux
projets à l’étude (> à 150 MW) laissent
penser à une poursuite de la tendance
de développement. Toutefois, les professionnels indiquent que les nombreux
projets à l’étude ne verront pas tous
le jour. En effet, EDF, gestionnaire du
réseau, étudie les dossiers et autorise
leur raccordement, dans la limite de la
sensibilité du réseau (30%), actuellement de 100 MWc et 170 en 2013.
Les professionnels ajoutent que la tendance d’installation pourrait atteindre 20 MWc/an plutôt que les 10 MW
communément admis par les acteurs
du secteur. Dans cette perspective,
les 100 MW pourraient être atteints
entre 2012 et 2015. La plupart des sites
étant alors couverts, l’activité pourrait
ralentir. Si cette hypothèse des 20 MWc
annuels parait constituer une hypothèse « tendancielle », elle pourrait devenir une hypothèse « basse » dès 2009,
au regard des projets des principaux
opérateurs pour 2009 (voir tableau
Hypothèses de déploiement de Photovoltaïque (10 à 20 MWc/an) en puissance installée
(Source : séminaires OREF)
ci -après), où la taille des installations
semble « s’envoler ». Les 100 MWc seraient alors atteints d’ici 2010. Selon le
Directeur d’Energy Ocean Indien, il est
possible d’atteindre dans les 5 ans 120
MWc installés au sol ou sous forme de
fermes agro-solaires sur 250 hectares.
Cette surface correspond à la limite
d’autorisation de colonisation des terres agricoles par le photovoltaïque qui
figure dans l’accord entre la SAFER et
les entreprises photovoltaïques, à horizon 2030. (Source : De natura, 27 avril 2008,
JIR 18/07/2008).
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
27
Les filières en cours de déploiement
Projets d’installation photovoltaïque annoncée au premier semestre 2009
Puissance installée (MWc)
Lieu
Dates prévisionnelles
Groupe DIJOUX
30
NC
2008/2009
Énergies nouvelles
12
Sainte-Rose
2009
2,2
Sainte-Suzanne
2009
SCE
12,5
Séchilienne Sidec
Siif
3
14,5
Soleo
15
Total
90
En cours sur plusieurs années
Sainte-Suzanne
En cours
Sainte-Rose
2008/2009
NC
Fin 2009
• Un potentiel réunionnais élevé mais
aujourd’hui limité à 100 MWc
Selon les études de l’ARER, le potentiel total de l’île est d’environ 630 MW
et jusqu’à 1 000 ou 2 000 MWc selon
d’autres sources. Pour EDF, les caractéristiques techniques du réseau actuel
permettraient d’absorber 30% d’énergies intermittentes, soit 100 MWc à 150
MWc.
•… Pour encore 3 ans.
En effet, la technologie photovoltaïque est totalement opérationnelle et
bientôt les systèmes fabriqués en Asie
et répondant aux normes européennes
pourraient s’implanter sur ce marché.
Dès lors, le coût des installations devenant plus abordable, il peut permettre
au secteur de s’affranchir de la défiscalisation et des tarifs de rachat
Cette limite est essentiellement liée
à l’absence de capacité de stockage
de grande capacité. Dès lors que son
stockage sera possible, la puissance des
installations pourra être nettement
supérieure à 100 MWc. La puissance
raccordée pourrait alors atteindre, à
dires d’experts, les 370 MWc à l’horizon
2025.
• Ouverture du marché aux particuliers
pour l’autoconsommation. Jusque-là réservé aux industriels, aux entreprises ou aux particuliers aisés, la technologie photovoltaïque pourrait se développer vers les particuliers. À cela, plusieurs
raisons :
Le stockage de grande capacité pourrait
prendre prioritairement 2 formes :
• Un procédé hydraulique : faire remonter l’eau la nuit pour l’utiliser le jour
• Mise en place de piles à combustibles,
mais cela à un coût pour EDF.
NB : Afin de répondre aux ambitions de La Région
Réunion, les objectifs du PRERURE vont faire l’objet
d’un travail de mise à jour. Les parts de production
énergétique à partir des EnR, notamment celle du
photovoltaïque, seront revues.
• Impact fort des politiques en faveur
du photovoltaïque…
La défiscalisation à hauteur de 50%
du coût des matériels, le maintien du
rachat des productions de façon avantageuse (tarif actuel de rachat : 0,30 à
0,40 ct/kWh lorsqu’il est intégré correspond à 5 fois le prix de vente par EDF)
et la dynamique impulsée par la future
réglementation thermique devraient favoriser le développement de l’activité.
Le développement de cette filière est
très dépendant de la volonté de l’État
de continuer à le subventionner.
> Baisse annoncée du coût des
matériaux,
> Réglementation
thermique
des
logements neufs,
> Pack solaire en 2008 décidé par l’ARER
et la Région Réunion. Il s’agit, pour les
particuliers, d’installer des chauffe-eau
solaires et panneaux photovoltaïques à
des fins d’autoconsommation,
> Début des campagnes publicitaires
orientées grand public.
> De nouvelles technologies
La technologie actuelle repose sur des
panneaux de silicium, mais de nouveaux
procédés sont en cours de développement :
- cellules photovoltaïques en couche simple pouvant être posées sur
quasiment tout type de support.
(verre rendement : 18%)
- peinture photovoltaïque est aussi
en cours de développement dont le
rendement moindre, 2 fois inférieur
à celui du silicium, soit environ 11%
nécessitera des surfaces beaucoup plus
importantes.
2- Filière photovoltaïque
Société
CARIF
OREF –et
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
de l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
Métiers
Qualifications
dans le métiers
domaine
la Maîtrise
de l’énergie
etmaîtrise
des Énergies
Renouvelables
28
> Chapitre III
Les filières en cours de déploiement
c. Les emplois et les métiers
c.1. L’emploi et les métiers techniques dans la filière photovoltaïque
Enquête ARER (2006, 6 MWc)
Montage de projet/
Bureau d’études/vente
21
Pose
60
Maintenance
21
18
Total
120
Selon les professionnels du domaine,
les emplois actuels dépassent les 60 prévus par le PRERURE dans l’hypothèse
volontariste, avec près de 120 emplois
en 2006 selon l’ARER. Toutefois, selon la
courbe de tendance, le domaine devrait
représenter entre 140 et 150 emplois en
2008.
Évolution de l’emploi et de la puissance installée annuelle
entre 2002 et 2008 (Source Région, ARER, OREF)
Les métiers dans la filière :
2- Filière photovoltaïque
Métiers
Activités
Ingénieur énergétique
Développement d’affaire
Contrôleur de gestion, chef de projet, ingénieur financier
Étude préalables (rentabilité, montage financier, faisabilité technique)
Ingénieur, dessinateur projeteur, acheteur
Étude d’exécution
Manutentionnaire/monteur, chef d’équipe, électricien
Installation et réglage
Électricien de maintenance
Exploitation et maintenance
c.2. Évolution de l’emploi et des métiers : un maximum de 190 à 430 emplois à 2015
En 2009, l’activité « construction de
systèmes photovoltaïques » du groupe DIJOUX devrait permettre de créer
près 120 emplois de plus et 350 à terme
(2012), selon les déclarations du Directeur. (Source : De natura, 27 avril 2008)
Dans l’hypothèse tendancielle, à savoir
20 MWc annuels installés, les professionnels estiment que ce sont 35/40
emplois en bureau d’études (sur la base
de 15 emplois en Bureaux d’étude pour
4 MWc) et 60/100 emplois de plus en
installation.
Les emplois de « commercial en systèmes photovoltaïques » à destination du
« grand public » devraient, pour une
bonne partie d’entre eux, être portés
par les commerciaux indépendants de la
filière « solaire thermique ». À la clef, 15
à 30 emplois spécifiques pourraient être
créés. L’activité de vente à destination
des industriels et professionnels, devrait
continuer à se développer. Quelques
postes de chef de projet/technico-commerciaux pourraient voir le jour : 10 à
20 emplois environ.
Ainsi, à horizon 2012/2015, si 20 MWc
sont installés annuellement et que le
département construction de système
est en fonctionnement, cette filière
pourrait compter 105 à 150 emplois de
plus.
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
29
Les filières en cours de déploiement
Perspectives d’emploi à horizon 2015 : hypothèse tendancielle
Impact quantitatif création d’emploi
Impact qualitatif
Commerciaux industries
Métiers
10/20
oui
Commerciaux particuliers
15/30
oui
Bureau d’étude
35/40
non
Manutentionnaire à compétences :
charpentier métallique, travail en
hauteur…
35/75
électrotechnicien
15/25
TOTAL
oui
oui
oui
oui
110/190
En hypothèse « volontariste » :
développement important
Métiers
Impact quantitatif
création d’emploi
Impact qualitatif
Commerciaux industries
20/30
oui
110/140
non
Bureau d’étude
Manutentionnaire à
compétences :
charpentier métallique,
travail en hauteur…
électrotechnicien
TOTAL
oui
135/200
oui
oui
45/60
310/430
oui
2- Filière photovoltaïque
L’accord signé le 9 juillet 2008 entre l’État, les collectivités et les
représentants locaux de l’agriculture fixe à 750 ha (soit 750 MW) l’ambition solaire d’ici 2030. Cet accord, qui encadre le développement du
photovoltaïque sur le foncier agricole, fixe que chaque hectare prit sera
compensé, dans une limite de 50 ha d’ici 2011, 150 hectares d’ici 2020
et 250 ha d’ici 2030.
Cet accord pourrait favoriser un développement plus rapide encore
de l’activité dans le photovoltaïque, effet conjugué de la forte concurrence entre les entrepreneurs du secteur et la disponibilité limitée des
surfaces allouables.
Dans ce cadre, à l’horizon 2011, si 50 hectares de terre agricole sont
utilisés, l’installation annuelle de 35 MWc semble réaliste au regard des
projets déjà recensés. Les effectifs pourraient alors être portés à 110/140
emplois en bureau d’études et à 200/0 emplois ETP en « installation/
mise au point/maintenance ».
CARIF
OREF
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
maîtrise
l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREF–et
– Qualifications
2008Activités,
dans
emplois,
le métiers
domaine
métiers
des
laénergies
Maîtrise
renouvelables
de l’énergie
etet
des
deÉnergies
la de
maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
30
> Chapitre III
Les filières en cours de déploiement
3- Filière Éolienne
a. État des lieux des activités
Le principe consiste à convertir l’énergie du vent en énergie électrique. La
Réunion possède 2 fermes éoliennes,
soit un parc de 60 éoliennes en 2008,
représentant une puissance installée de 18 MWc. Selon l’ARER, en mai 2006, La Réunion comptait 27,8 MWc
de puissance installée programmée à
horizon 2010.
Le matériel correspondant à cette
activité est de type aérogénérateur fixé
au sommet de mats. Ils sont en général
raccordés au réseau. Leur durée de vie
est de 20 ans. Les matériaux installés à
La Réunion développent 275 KWc pour
ceux installés avant fin 2007. Les futures
éoliennes représenteront une puissance
de 1 MWc.
Deux acteurs principaux sont présents
à La Réunion : AEROWATT et VERGNET.
Le premier est un développeur de
projet alors que le second est un
opérateur d’installation et d’exploitation
de ces dispositifs. La construction de ces
matériaux s’effectue en métropole
(VERGNET). Les filières de recyclage
métal (mats et pales) et électronique
sont présentes à La Réunion. À ces
acteurs, il faut ajouter les accompagnateurs de projets (ADEME, ARER, DRIRE,
AD…). Notons que de nouveaux acteurs
semblent prêts à investir sur cette technologie à La Réunion.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
Malgré des coûts de production divisés
par 5 par rapport au solaire photovoltaïque, selon les professionnels, les
freins au développement de l’éolien à
La Réunion sont de 4 ordres :
Géographique :
• Des vents irréguliers de mauvaise
qualité. Selon les professionnels du
secteur, La Réunion bénéficie des
alizés toute l’année, mais ces derniers
ne semblent pas de qualité suffisante
pour un développement renforcé de
cette technologie. Cette moindre qualité des vents semble ne pas permettre le
déploiement de l’éolien domestique.
• Si le PRERURE prévoit une puissance
de 100 MWc à horizon 2025, selon le
Schéma Régional Éolien, le potentiel
énergétique éolien représente 70 MWc.
Par ailleurs, les projets de la zone OI
pourraient représenter 40 MWc à horizon 2015. À dires d’experts, ce potentiel
serait difficilement atteint, puisque les
sites identifiés comme intéressants par
l’exploitant pourraient ne permettre
d’atteindre que 40 MWc à horizon 2015,
plafond actuel de déploiement.
• Trouver des sites avec une qualité de
vent à même de répondre aux exigences des dispositifs, la plupart des sites
étant en passe d’être exploités.
• L’implantation « off shore » semble
également compromise du fait de la
pente abrupte qui prolonge La Réunion
sous l’eau. Ainsi à quelques centaines
de mètres des côtes la profondeur pourrait être trop importante pour ancrer
ces dispositifs
Technique :
L’énergie Éolienne est dite intermittente et aujourd’hui ; elle ne peut être
stockée et dépend de la sensibilité du
réseau EDF.
Financier :
• Selon les professionnels, l’éolien n’est
pas suffisamment rémunérateur pour
les loueurs de terrain ou toitures. En
effet, 1 hectare loué pour l’implantation
d’éolienne rapporte 2 500 euros alors
que la même surface rapporte jusqu’à
20 000 euros pour le photovoltaïque.
• Le tarif de rachat est moins avantageux que le solaire. Il est actuellement
de 11 cts.
Culturel et réglementaire :
L’éolien a encore une image négative
vis-à-vis de la population réunionnaise
(nuisance sonore et visuelle) et leur
implantation dépend des communes et
des politiques menées par les collectivités. Ces difficultés ont été prises en compte par la Région Réunion. D’ailleurs les
objectifs du PRERURE concernant la
part de l’éolien dans le mix énergétique
à horizon 2025 pourraient être revus à
la baisse.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
31
Les filières en cours de déploiement
c. Les emplois et les métiers
c.1. L’emploi actuel et les métiers
Près de 23 personnes exercent directement dans ce domaine actuellement. Le développement de projet est assuré par AEROWATT (1 emploi) et l’exploitation par VERGNET pour l’installation (10 emplois) et la maintenance des sites (12 emplois), en
dehors des bureaux d’études.
c.2. Évolution de l’emploi et des métiers : entre 20 et 25 emplois à 2015
En hypothèse « tendancielle », selon
les estimations de l’OREF, basée sur des
ratios à dires d’experts, près de 40 emplois pourraient être atteints en 2015,
si les 40 MWc sont mis en service à La
Réunion.
En revanche, le déploiement de cette
technologie dans la zone OI, ne créerait
que peu d’emploi réunionnais.
En effet, les exploitants auraient
alors tendance à former du personnel
d’exploitation sur place et, pour l’installation, feraient appel à ses équipes de
métropole comme c’est actuellement le
cas.
Hypothèse d’évolution des emplois à 40 MWc à 2015
Hypothèse d’évolution des emplois atteinte PRERURE (100MWc)
Perspectives d’emploi à horizon 2015 :
Métiers
Impact quantitatif création d’emploi
Manutentionnaire
non
Charpentier métallique
Conducteur d’engins de terrassement
Impact qualitatif
non
10
non
équipe BTP second œuvre
non
Chef de chantier
non
10
3- Filière Éolienne
TOTAL
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
32
> Chapitre III
Les filières en cours de déploiement
4- Filière Hydraulique
a. État des lieux des activités
Le principe consiste à convertir l’énergie
des chutes d’eau en énergie électrique.
Cette énergie a constitué l’unique source de l’électricité réunionnaise jusqu’en
1985. Puis, au fur et à mesure des besoins
en énergie, les énergies fossiles sont
venues la compléter. En 2006, l’hydrauli-
que représentait 24,4% de la production
électrique de l’île. Cette source fournit
121 MWc et représente aujourd’hui 576
GWh sur les 2 365 consommés à La Réunion. Les installations sont des centrales
hydrauliques pilotées à distance. L’acteur
principal est EDF.
En Micro-hydraulique, le principe est
celui de la conversion d’énergie des
petites chutes d’eau et canalisation en
énergie électrique. Deux projets sont
actuellement en cours d’étude : celui de
la SAPHIR, sur le site de Bellevue (466 kW)
et celui de Maniron (244 kW).
a.1. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
• Un potentiel déjà très largement utilisé. Le PRERURE fixe des objectifs de 60
MWc complémentaires à horizon 2025,
afin d’atteindre 180 MWc à 2025. Cet
objectif semble difficilement atteignable. En effet, selon EDF, la très grande
majorité du potentiel réunionnais est
utilisée, à l’exception de l’extension
de la rivière de l’Est, qui permettrait la
production de 12 MW supplémentaires.
La capacité de production d’électricité
d’origine hydraulique sera alors de 133
MWc.
• Le développement des procédés de
stockage de l’énergie. Selon les professionnels, le stockage des énergies
renouvelables intermittentes grâce à
l’hydraulique est une voie intéressante
à étudier. Le principe consiste à utiliser
les surplus de production des énergies
intermittentes pour faire remonter l’eau
dans des bassins de stockage (retenues
collinaires) afin d’utiliser cette énergie
en période de pointe. Cependant, son
déploiement à 5 ans est peu probable.
• En micro-hydraulique, le PRERURE
prévoit 20 MWc de puissance. À horizon de 5 ans, l’incertitude entoure cette
technique. Selon une étude de l’ARER,
le potentiel des canalisations réunionnaises serait de l’ordre de 5 MWc.
a.2. L’emploi et les métiers actuels et futurs : moins de 10 emplois possibles à 2025
Pour l’hydraulique, EDF emploie 55
personnes pour la maintenance et le
pilotage de ses installations. L’exploitation de nouveaux sites et la mise en
service du « stockage hydraulique » ne
créerait pas d’emploi, EDF pourvoyant
les postes en interne.
Six emplois concerneraient la micro-hydraulique en 2008, au sein de bureaux
d’études, à l’ARER et dans les collectivités. Selon les experts, cette technique
nécessite peu d’emplois.
Perspectives d’emploi à horizon 2015 :
Métiers
Impact quantitatif
création d’emploi
Impact qualitatif
Chef de Projet/
Ingénieur hydraulique
1
Non
Hydraulicien de maintenance
<à5
Non
Pilotage des installations
1à2
Non
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
33
B- Les filières en devenir
1- Filière géothermie basse enthalpie
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
a. État des lieux
Consiste en un rafraîchissement des
locaux par échanges thermiques avec
le sol. Ce principe ne crée pas d’énergie, cependant, il permet d’éviter une
consommation. Les échanges thermiques peuvent être liquide/liquide ou air/
air. Le potentiel concerne les échanges
par fluide caloporteur : échanger la chaleur en surface contre la fraîcheur des
milieux ouverts en profondeur (50 m).
En effet, le rendement présumé est
intéressant dès lors que le différentiel
de température atteint 5 à 7 degrés.
Cette technologie est alors efficace (La
Réunion : surface 30° et à 50 m 22°).
Les premières conclusions des études de
potentiel devraient être disponibles fin
2008/début 2009.
Le matériel mis en œuvre est de type
« pompe à chaleur », et si les résultats
s’avèrent concluants, des industriels
montrent déjà un intérêt pour cette
technologie. Les premiers bâtiments
à pouvoir en bénéficier pourraient
être les industries et les Établissements
Accueillant du Public (EAP, institutions…)
Un acteur principal travaille aux études
(Compagnie Française de Géothermie)
ainsi que des accompagnateurs de projets et experts tels que BRGM, ADEME,
ARER, DRIRE, AD…
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
• Limites géologiques : les sols instables à La Réunion (nombreuses veines
rocheuses) sont une forte contrainte sur
le déploiement de la géothermie basse
enthalpie.
• Plusieurs technologies aux limites
identifiées
> échanges thermiques liquide/liquide. La construction doit nécessairement s’effectuer au-dessus de la
ressource en eau et cela suppose de
sonder le sol avant l’implantation de
chaque installation, au cas par cas.
> échanges air/air :
- principe plus simple à mettre en
œuvre, mais moins efficace. En
effet, les différences de température entre l’été et l’hiver, et entre
la température de l’air et du sol
ne sont pas assez conséquentes
pour permettre l’usage de « puits
canadiens » à La Réunion. Ce
dernier n’est efficace que lorsque
les différentiels de température
sont importants.
- la ventilation naturelle (norme
HQE) semble plus adaptée que les
« puits provençaux », consistant à
rafraîchir l’air, par le biais de pompes à chaleur terre/Air.
De ce fait, les équipements existent
(pompes à chaleur) au niveau national/
mondial, mais ils ne sont pas transposables tels quels au niveau local (climat différent). Seules les installations
implantées dans les hauts (> à 600/800
mètres) pourraient être suffisamment
efficaces.
Les coûts d’installation et d’exploitation élevés. La géothermie basse
température peut être utilisée en
complément de la climatisation. Outil
de prérafraîchissement de l’air, elle doit
permettre de faire baisser les factures
dues à la climatisation. De ce fait, seuls
les industriels pourraient y avoir accès
dans un premier temps, à condition que
cette technique soit subventionnée.
Selon les professionnels, si les résultats des études étaient concluants, le
déploiement de cette technologie
resterait limité. Quelques emplois
pourraient être créés en recherche et
développement (R&D) au cours des 5
prochaines années.
1- Filière géothermie basse enthalpie
• Limites géographiques : nécessité
d’être au dessus d’un sous sol qui remplit
toutes les conditions d’exploitation. Or,
toute La Réunion ne bénéficie pas des
qualités de sol adéquates. Ainsi, cette
technologie pourrait ne répondre qu’à
des besoins ponctuels là où les conditions sont adaptées.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
34
> Chapitre III
Les filières en devenir
c. Les emplois et les métiers
c.1. L’emploi actuel et les métiers
Le nombre d’emplois actuels est d’environ 10 pour le forage, les études et les accompagnateurs de projets et experts tels que
BRGM, ADEME, ARER, DRIRE, AD…
c.2. Évolution de l’emploi et des métiers : peu d’emplois à 2015
Selon les professionnels, en « hypothèse
tendancielle » si les résultats des études
étaient concluants, le déploiement de
cette technologie resterait limité. Quelques emplois pourraient être créés en
recherche et développement, mais à 5 ans,
peu de chance de réels débouchés pour des
emplois d’installation et d’exploitation. Par
ailleurs, plus que de la création d’emploi, il
s’agirait d’adaptation ou de transfert de
compétences à destination de personnels
déjà en fonction. En revanche, à horizon
2025 et si cette technologie devait être
opérationnelle et se déployer, près de 150
emplois pourraient voir le jour.
Métiers
Impact quantitatif
Impact qualitatif
Frigoristes/climatisation
NC
Oui : adaptation à la technologie
pompe à chaleur
2- Filière géothermie haute enthalpie
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
a. État des lieux
Cette technologie consiste à produire
de l’électricité à partir de l’énergie de la
croûte terrestre. L’injection d’eau dans un
« point chaud » permet de récupérer de la
vapeur d’eau qui, injectée dans une turbine, produit de l’électricité. Une telle usine
existe déjà en Guadeloupe, à Bouillante
avec 15 MWc de puissance nominale.
Actuellement cette filière est en cours
d’étude à La Réunion et les premières
conclusions sur les potentiels seront rendues fin 2008/début 2009. Environ 10
personnes travaillent à ces études, en
bureau et sur le terrain.
Les installations sont de type centrale
thermique traditionnelle (bois rouge, le
gol…), seul le « combustible » change. Le
savoir-faire réunionnais existe donc déjà.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
35
Les filières en devenir
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
elle est exploitable, de trouver un
industriel prêt à investir et mettre en
œuvre les installations. L’exemple de
l’expérience menée à Cilaos (2000) a
permis de trouver de la chaleur à 200
mètres de profondeur mais pas d’eau,
la roche basaltique étant imperméa-
Selon les professionnels, l’étude
de la ressource pourrait être plus
longue que l’horizon annoncé (2011).
Si elles étaient concluantes, le temps
de sa réalisation dépasse l’horizon
2012/2013. Il s’agit d’abord de trouver la ressource, de savoir ensuite si
ble. Si une telle roche était à nouveau
rencontrée, la technique pourrait
consister à la fragmenter, y infiltrer de
l’eau qui serait ensuite récoltée sous
forme de vapeur. L’exploitation de
cette ressource est toutefois lourde et
coûteuse à mettre en place.
c. Les emplois et les métiers
Le PRERURE se fixe un objectif de 20 MW d’électricité produite en 2025. Pour une puissance de 15 MW, l’usine de bouillante
(Guadeloupe), très automatisée emploie 11 personnes. Par conséquent, une telle usine à La Réunion emploierait 15 à 20
personnes, sur des emplois identiques à ceux d’une centrale thermique classique.
Perspectives d’emploi à horizon 2015
Métiers
Étude
Ingénieur Physique/Froid industriel,
oui
Hydrogéologue
non
Topographe
non
Conducteur d’engin de forage
non
Manutentionnaire
non
Installateur – maintenicien en froid
industriel
oui
Électrotechnicien
oui
Chaudronnier
non
2- Filière géothermie haute enthalpie
Installation
et Exploitation
Impact qualitatif
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
36
> Chapitre III
Les filières en devenir
3- Filière bois énergie
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
a. État des lieux
Le principe de la mise en place de
cette filière consiste à cultiver des
arbres pour utilisation du bois à des fins
de combustion pour production d’énergie (électricité/chaleur). La valorisation
énergétique de cette filière fait appel
à une technologie de type centrale
thermique classique, pour les troncs
et branches. Quant aux feuilles, elles
peuvent alimenter les bacs à compostage
ou être mélangées et enfouies avec des
résidus organiques pour la production de
méthane.
La culture d’arbre est bien implantée au
niveau européen et national, où l’ONF
est l’acteur principal. Cette filière est
encore peu implantée à La Réunion,
puisque l’ONF gère 101 000 hectares de
forêts et commercialise chaque année
environ 2 000 m3 de bois.
Une étude de potentiel de la filière a été
réalisée par le CIRAD pour le compte de
la Région Réunion. Cette dernière indique que la filière « acacia » permettrait
un rendement énergétique intéressant,
mais que les contraintes de production
sont fortes : délai de production de
7 ans et un enclavement des lieux de
plantation.
En dehors de l’exploitant actuel (ONF),
il faut compter l’ADEME, l’ARER, le
CIRAD et la DAF parmi les acteurs de la
filière.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
Les professionnels soulignent :
• le faible potentiel réunionnais dans
cette filière qu’une étude de l’ADEME
réalisée en 2005 met en avant.
• Le problème du foncier. Il est en effet
peu probable que des terrains agricoles
soient déclassés pour des cultures ayant
vocation d’énergie.
• L’invasibilité de l’acacia. Les acacias
(Acacia mearnsii) sont classés dans la
catégorie des pestes végétales (invasibilité niveau 5). Cette espèce, si elle a
un rendement énergétique et un déve-
loppement rapide n’est pas, selon les
professionnels, adaptée au contexte
réunionnais.
• Une alternative bambou intéressante.
La filière bambou paraît plus intéressante que l’acacia. À croissance rapide
(Bambusa vulgaris et/ou Dendrocalamus giganteus) et au coefficient d’invasibilité moindre (coef4 et coef2), cette
solution pourrait soit être utilisée
comme combustible, soit être valorisée
(matière) par deux moyens :
> valorisation dans le BTP : parquet
lamellé/collé, construction
> l’assainissement / dépollution des
eaux (de station d’épuration - STEP)
par les bambous – Phytoremédiation : Les bambous, une fois coupés,
pourraient également servir de combustibles. Toutefois, dans la mesure
où ils absorbent les métaux lourds
contenus dans le sol dans leurs parties aériennes, leur utilisation comme combustible pourrait rejeter les
métaux lourds dans l’atmosphère.
Plus généralement, les bambous utilisés en phytoremédiation sont incinérés dans des incinérateurs possédant
les filtres adaptés.
c. Les emplois et les métiers
Les objectifs du PRERURE fixent un objectif de 20 MW d’électricité produite en 2025 à partir du bois énergie. Selon les professionnels, cette filière ne se mettra pas en place et ne créera pas d’emplois complémentaires à horizon de 2013/2015 ans.
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
37
Les filières en devenir
Les métiers de la filière
Métiers
Ingénieur énergétique
Ingénieur forestier
Technicien sylviculteur
Ouvrier forestier/bûcheron
Conducteur d’engins
Conducteur routier
Agent de tri
Manutentionnaire
Conducteur d’engins de levage
Agent de scierie
Mécanicien de maintenance machine
4- Filière déchets verts
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
a. État des lieux
Aujourd’hui, selon la MVAD, ce sont
près de 26 000 tonnes de déchets verts
qui sont collectées et constituent la matière première du compostage (valorisation matière) en situation « aérobie ».
Deux modalités de valorisation énergétique :
- Combustion des branches et des troncs
en centrale thermique classique pour
produire de l’électricité. La valorisation
énergétique pourrait être opérationnelle dans les deux ans à venir, via l’usine
de Bois Rouge qui crée pour ce faire une
plateforme de tri, soit fin 2009, courant
2010. Selon l’ARER, le potentiel pourrait
atteindre 50 GWh/an pour 50 kt.
- Valorisation par méthanisation : La
valorisation énergétique par méthanisation nécessite l’enfouissement des
déchets verts (dégradation anaérobie) et la récupération du gaz produit.
Cette technique est opérationnelle et
existe à La Réunion. Selon l’ADEME, la
méthanisation peut être compétitive par rapport au compostage pour
des tonnages supérieurs à 20 000 t/an
(Source : ADEME, 2002).
CARIF
OREF
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
maîtrise
l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREF–et
– Qualifications
2008Activités,
dans
emplois,
le métiers
domaine
métiers
des
laénergies
Maîtrise
renouvelables
de l’énergie
etet
des
deÉnergies
la de
maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
38
> Chapitre III
Les filières en devenir
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
• La technologie est opérationnelle,
mais encore inorganisée au niveau
local
Selon les professionnels, quelle que soit
la modalité de valorisation à mettre en
œuvre, la chaîne de valeur est identique :
- collecte,
- tri,
- valorisation (combustion ou compostage).
L’équilibre entre valorisation matière ou
énergie reste à définir.
Les acteurs principaux sont alors les
transporteurs, les centrales thermiques,
les plateformes de tri. L’étape du tri est
importante. En effet, la combustion des
déchets verts n’est envisageable que
quand ceux-ci sont propres. Toutefois,
les professionnels indiquent que les essais réalisés en combustion des bois sont
performants même si une partie feuillage
résiduelle faisait partie du combustible.
• Un potentiel réunionnais important,
de par la production des professionnels,
des collectivités et des particuliers. La
valorisation énergétique commencera
dès la fin 2008, par l’usine de « Bois Rouge »
qui crée pour ce faire une plateforme
de tri. Le développement de cette filière
à horizon de 5 ans est probable, mais
faible en volumétrie.
c. Les emplois et les métiers : 20 à 30 emplois
Les métiers ne seraient pas a priori
impactés de façon qualitative : pas de
nouvelles compétences. En revanche,
dans la mise en place de la filière, des
tâches de tri sont à prévoir entre la
coupe et la combustion. Selon les professionnels, peu de création d’emploi
envisageable.
Perspectives d’emploi à horizon 2015 :
Exploitation
Métiers
Impact quantitatif création
d’emploi
Chauffeur de camion de collecte
NC
Agent de tri
20
Agent de centrale thermique
NC
4- Filière déchets verts
• Collecte : Ces déchets sont d’ores
et déjà collectés par les collectivités.
Cette filière pourrait être structurée sur
l’ensemble de l’île en rassemblant
notamment les entreprises d’aménagement paysager/espaces verts (résidus
d’élagage…), donc les entreprises existent déjà, les personnels et les matériels
également. Si cette activité génère de
nouvelles tournées, alors des emplois
de chauffeur/collecteur seront créés.
• Tri : Les emplois au sein des plateformes de broyage de type petites industrie peuvent créer jusqu’à 20 emplois
dans les 2 unités de tri potentielles à La
Réunion.
• Combustion : Les emplois liés à la
combustion existent déjà.
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
39
Les filières en devenir
5- La méthanisation (Biogaz)
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Le principe de la méthanisation concerne plus particulièrement les déchets organiques riches en eau et à fort pourvoir
fermentescible (fraction fermentescible des ordures ménagères, boues de station d’épuration, graisses et matières de
vidange, certains déchets des industries agroalimentaires,
certains déchets agricoles…).
Forte probabilité de déploiement
5 sources principales potentielles de biogaz :
• les déchets verts (feuilles)
• les boues de station d’épuration (STEP)
• les déchets ménagers (et industriels)
• les effluents d’élevage
• les matières de vidange
a. État des lieux des ressources à valoriser et des modalités de valorisation
a.1. Les déchets ménagers et assimilés :
Ce sont des déchets organiques issus
de la consommation humaine. Pour les
professionnels, les poubelles des ménages réunionnais regorgent de matière organique qui génère du méthane
par décomposition. L’exploitation de
cette ressource est encore limitée à La
Réunion.
• Biogaz :
2 centrales Sainte Suzanne et la
Rivière Saint-Louis produisent du biogaz
(respectivement 1 et 6 MW à horizon
2012).
• Incinérateur (projet abandonné) :
Une étude pour l’implantation d’un
incinérateur dans le sud de l’île a montré que les 150 000 tonnes collectées par
la CIVIS pourraient créer 11 MW de production électrique. Toutefois, ce projet a
été abandonné par la collectivité.
a.2. Les effluents d’élevage
Leur décomposition génère du méthane. Ils ne sont pas collectés et que très
rarement valorisés énergétiquement.
Selon les professionnels, il y a 2 types de
valorisation potentielle :
• Valorisation énergie par méthanisation : les effluents d’élevage sont injectés dans un méthaniseur. La production
de méthane peut alors être brûlée en
torchère pour produire de l’électricité et
de la chaleur
• Valorisation matière : Au lieu d’être
enfouis, les résidus peuvent être séchés
pour une utilisation ultérieure en amendement des sols
Une seule exploitation dotée de ce
type d’installation existe à La Réunion
(Plaine des cafres). Cette exploitation de
60 vaches permet une production d’environ 55 kW d’électricité.
CARIF
OREF
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
maîtrise
l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREF–et
– Qualifications
2008Activités,
dans
emplois,
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domaine
métiers
des
laénergies
Maîtrise
renouvelables
de l’énergie
etet
des
deÉnergies
la de
maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
40
> Chapitre III
Les filières en devenir
a.3. Les boues de station d’épuration (STEP)
Chaque année, 15 500 tonnes de boues sont
collectées sans être valorisées (Source : Département, 2006). Leur production est constante,
en hausse, car corrélée à la progression de la
démographie. Véritables matières premières,
elles constituent une énergie renouvelable,
au coût énergétique nul avec un pouvoir de
combustion équivalent à celui du charbon.
Selon les professionnels, les boues constituent
en cela une ressource mieux adaptée que le
photovoltaïque (production non constante).
Potentiels de valorisation : 2 étapes possibles
• valorisation énergie à 2 étapes :
1- par méthanisation : les boues de
STEP récupérées sont injectées dans un
méthaniseur et y produisent du méthane. Ce dernier est brûlé en torchère pour
produire de l’électricité et de la chaleur
(au lieu d’être enfouies).
2- par combustion : À l’issue de leur passage au méthaniseur et une fois séchées, les
boues ont le même pouvoir de combustion
que le charbon. Elles peuvent être valorisées énergétiquement une seconde fois.
• valorisation matière des boues, qui
séchées peuvent servir d’amendement
des sols.
a.4. Les matières de vidange
20 000 tonnes de matière de vidange d’ores et déjà valorisées sont recueillies chaque année. Elles pourraient également être susceptibles de
rejoindre un processus de méthanisation.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
La technologie de méthanisation des matières organiques est opérationnelle mais elle est inorganisée au niveau local.
b.1. Les déchets ménagers et assimilés et matières de vidanges
• Une importante quantité de matière
première. 427 626 tonnes de ces « déchets »
sont collectées par les collectivités chaque année dont 348 000 tonnes d’ordures
résiduelles et 20 000 tonnes de matières de
vidange, déjà valorisées énergétiquement
par la centrale thermique de Bois Rouge
(Source : Département, 2006). De plus, la démographie et l’activité économique créent
un appel d’air à la consommation et à la
production de déchets.
5- La méthanisation (Biogaz)
b.2. Les effluents d’élevage
• Une ressource très importante
L’ensemble des effluents d’élevage de
La Réunion représente près de 830 000
tonnes/an. Les études montrent que
50 000
tonnes
d’effluents
peuvent
produire jusqu’à 10 MW d’électricité, soit
un potentiel réunionnais maximum de
l’ordre de 160 MW. Ce potentiel reste à
préciser, car chaque effluent a son propre
potentiel biogaz (en fonction de sa charge
en matières organiques). Par ailleurs, de
multiples modalités de valorisation existent.
• Élimination des déchets est prioritaire
pour le Département. Le Département a
la compétence en matière de gestion des
déchets et les sites d’enfouissement seraient
complets à horizon 2012. Des solutions de
valorisation énergétique de ces déchets
existent. La technologie mise en œuvre
correspond à celle actuellement utilisée sur
les lieux même des sites d’enfouissement.
Le dispositif correspond à :
> Un méthaniseur ou une bâche, qui
Nature des gisements
recouvre le site pour récolter le méthane
> Une microcentrale qui brûle le gaz pour
produire :
- de l’électricité injectée dans le réseau
EDF.
- de la chaleur : eau chaude, séchage
de matière…
Ce type de traitement qui assimile des
fractions fermentescibles des ordures
ménagères, déchets verts et graisses existe
déjà en Métropole.
Tonnes
Lisier de bovin
485 468
Lisier de porc
184 110
Lisier de poule pondeuse
Fiente séchée de poule pondeuse
16 401
1 825
Fumier de volaille
10 901
Fumier de bovin
13 499
Fumier de caprin (cabri)
20 301
Fumier de cheval
Fumier de lapin
4 152
13 885
Fumier de mouton
1 602
Écume de sucrerie
79 000
TOTAL
831 144
Quantité d’effluents d’élevage par nature, Source : CA Réunion, MVAD, 2008
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
41
Les filières en devenir
Selon les professionnels, le potentiel de
développement est très important, avec
des perspectives d’application importantes.
L’utilisation des effluents d’élevage est une
possibilité de production d’électricité décentralisée :
• exploitation individuelle : au niveau des
sites agricoles en eux-mêmes, une exploitation de 60 vaches permettrait une production d’environ 55 kW.
• coopérative locale : Dans une logique de
« développement durable », il est préférable
de disposer de microcentrales à proximité
ou sur les exploitations, de façon à éviter la
pollution due au transport.
Le dispositif pourrait être le suivant :
> récolte des effluents : mutualisation des
moyens entre exploitants (coopérative) et
rassemblement en un même lieu.
> injection dans un méthaniseur associé à
une microcentrale qui produira :
- de l’électricité injectée dans le réseau
EDF,
- de la chaleur qui pourra être utilisée
pour sécher le « digesta » (résidu) à des
fins d’amendement des sols (boues ultimes riches en matière minérale),
> stockage et conditionnement du
« digesta »,
> vente des produits pour amendement des
sols ou combustion en centrale thermique.
Des projets expérimentaux sont en cours. En
effet, le CIRAD mesure actuellement la qualité de la litière de volaille en collaboration
avec la coopérative AVIPOLE. Le projet est en
début de développement.
b.3. Les bouts de stations d’épuration (STEP)
• Une ressource importante
Selon la Mission de Valorisation Agricole
des Déchets (MVAD), en 2005, la production de boues est de 57 500 tonnes de
produit brut sur l’ensemble des stations
d’épuration de l’île. Les boues présentant
une moyenne de 20% de siccité, la valeur
théorique de production de ces stations
est estimée à 11 492 tonnes de matières
sèches. Selon le laboratoire de biotechnologie de l’environnement, les boues pri-
maires sont plus aptes à la méthanisation,
soit 57 500 tonnes. Cela dépend également
de leur teneur en matière organique (ou
matières volatiles).
• Des projets de STEP à venir
Il manque un nombre important de
stations d’épuration à La Réunion, les
constructions à venir devraient augmenter
la production de ces boues.
Selon les estimations du service PRERURE,
le potentiel initial des lisiers d’animaux,
des boues STEP et effluents de quelques
industries
agroalimentaires
pourrait
représenter 90 MW de puissance disponible, soit l’équivalent de 30 MWc de puissance électrique. Un groupe de travail biogaz doit être constitué, afin notamment
de préciser les potentiels de la filière déchets et les modalités de valorisation les
plus adaptées.
Potentiel de la filière
Selon les professionnels, la filière « Biogaz » est prometteuse et
possède un potentiel de développement très important, notamment en incorporant les boues d’origine humaine en provenance
des STEP. Le biogaz est l’énergie renouvelable la plus rentable
actuellement. Selon les professionnels, ces déchets sont une matière
première et une filière à fort potentiel. Son potentiel de développement à 5 ans est estimé probable.
Cependant, la filière « biogaz » est à structurer et des investissements lourds à réaliser. Même si les acteurs à impliquer dans la mise
en place de cette filière sont déjà tous présents (éleveurs, collectivités, gestionnaires de STEP, transporteurs et accompagnateurs de
projets), les délais entre la décision de mise en place d’équipements
et leurs opérationnalité est de 2 à 4 ans. Le développement de la
filière est donc conditionné par une forte volonté des collectivités,
des partenaires sociaux et des professionnels.
Facteurs facilitateur : la matière première est importante et les
métiers sont « traditionnels ».
NB : ANTEA réalise actuellement une étude relative à la valorisation des
boues de STEP
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
42
> Chapitre III
Les filières en devenir
c. Les emplois et les métiers
Selon les professionnels, les potentiels d’emploi sont importants. Cette filière a des capacités de création d’emploi identiques, voire supérieures
au photovoltaïque, mais davantage sur des fonctions de maintenance/entretien.
c.1. Les emplois actuels
Les deux sites de méthanisation de La Réunion représentent 4 emplois directs.
c.2. Évolution de l’emploi et des métiers
Précision méthodologique :
• Principe de base : tous les déchets sont
valorisables
• 2 hypothèses de développement peuvent
être envisagées.
> Une hypothèse « volontariste », la
moitié des matières premières seront
valorisées.
> une hypothèse « tendancielle », le
quart des déchets seront valorisés.
• Les déchets ménagers et assimilés, et
les matières de vidanges
À dire d’experts, 1 à 2 petites centrales
utilisant le biogaz comme combustible pourraient être réalisées à La Réunion.
De telles structures existent déjà. Selon des
exemples de structures déjà en service, 30 000
tonnes de déchets utilisés permettent la création de 10 emplois.
Ainsi, la totalité des déchets ménagers réunionnais, soit 348 000 tonnes pourraient,
selon ce ratio permettre la création de près
de 100 emplois.
Hypothèse tendancielle
Hypothèse volontariste
20/30
40/60
Emplois
• Les effluents d’élevage
Selon les professionnels, une telle valorisation n’est efficace que si elle est décentralisée. Ainsi, une usine de méthanisation pourrait
être implantée dans chaque microrégion. Au regard du potentiel estimé et si le même ratio est appliqué, alors :
Hypothèse volontariste
Emplois
20/30
Production électrique
30/40 MW
À horizon 2015, la confirmation des potentiels d’exploitation de la ressource et la politique de déploiement mise en œuvre permettrait
l’exploitation de 50% de celle-ci et pourrait créer 50 à 100 emplois. Toutefois, le temps de la mise place d’une filière peut être d’environ 4
ans. Dans cette hypothèse, l’impact emploi ne serait pas immédiat mais décalé dans le temps. Il conviendra donc d’être attentif quant aux
décisions des collectivités et mouvements des opérateurs privés dans ce champ.
Impact quantitatif
création d’emploi
Impact qualitatif
Ingénieur énergétique
Non
non
Ingénieur Agronome/Environnement
Non
non
Éleveurs
Non
oui
Transporteur
NC
oui
Agent de tri et de sélection
10
5- La méthanisation (Biogaz)
Métiers
Perspectives d’emploi à horizon 2015 :
Les domaines de compétences sont :
Mécanique/Turbine/Méthaniseur/Chaudronnerie/Chaudière/Agronomie, soit les
compétences classiques d’une centrale
thermique, auxquelles se rajoutent celles
des biologistes et des chimistes.
Ingénieur d’exploitation
non
Chaudronnier
non
Laborantin
non
Pilote/superviseur d’installation
industrielle
non
Opérateur de régulation
40 à 100
non
Électrotechnicien/mécanicien de
maintenance
non
Manutentionnaire/conditionneur
non
Caristes
non
Commercial
non
CARIF OREF – 2008
métiers
des énergies
renouvelables
et le
dedomaine
la maîtrisede
de la
l’énergie
CARIF-OREF
- 2008. Activités,
Activités,emplois,
Emplois,
Métiers
et Qualifications
dans
Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
43
Les filières en devenir
6- La filière canne énergie
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
Le principe consiste en la valorisation de matériaux organiques sous forme d’alcool ou d’huile pour utilisation en tant que carburant vert. La
canne est alors mise en culture à des fins de production d’énergie.
a. état des lieux
La filière canne énergie n’est pas encore
implantée à La Réunion. Les équipements
nécessaires à cette production sont des
usines de fermentation, composées de
cuves inox au sein desquelles il faut mettre en œuvre et maîtriser un processus
chimique (isobutène).
Les processus de transformation (Fabrication d’alcool par fermentation des
sucres) sont maîtrisés et opérationnels,
mais inorganisés à La Réunion. Deux ty-
pes de transformation sont possibles :
bioéthanol ou biodiésel. Le potentiel
réunionnais est mal connu mais les ratios
communément admis sont de 3 à 6 tonnes de carburant pour 1 hectare de canne
énergie.
Selon les constructeurs de véhicules
déjà lancés dans cette voie depuis 2005,
l’incorporation de moins de 25% de biocarburant dans le carburant actuel ne
générera pas de surcoût ou de modifica-
tion technique des véhicules.
Cette filière n’est pas encore implantée
à La Réunion. Toutefois, l’Europe et l’Île
Maurice se sont d’ores et déjà engagés
dans cette voie. En effet, Maurice fabrique et exporte de l’éthanol et à terme,
Madagascar devrait produire 27 000 millions de litres d’éthanol par an au sein de
3 usines, chacune d’entre elle créant plus
de 2000 emplois pour 4 500 hectares de
terre cultivée.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
Selon les professionnels, les biocarburants
semblent ne pas avoir d’avenir effectif à
La Réunion. En effet, dans le contexte réunionnais, il semble improbable de déclasser du foncier agricole pour autoriser une
culture énergétique, dans un contexte où
ce dernier est soumis à la forte pression de
l’urbanisation. La seule utilisation qui pourrait être faite, serait un « complément » au
fuel des centrales thermiques, mais pas
comme carburant pour les transports.
Par ailleurs, la pénurie agricole mondiale
pourrait, dans les années à venir, modifier
l’intérêt porté à cette culture. D’ailleurs,
l’agence européenne pour l’environnement rend un avis défavorable concernant
le maintien de l’objectif de 10% d’incorpo-
ration de biocarburants dans les carburants
à l’horizon 2020.
Le rendement ne semble pas au rendezvous : Le coût de la production d’un litre
de carburant à partir de la canne énergie
pourrait dépasser de 30% celle obtenue au
final. De plus, pour produire 1 litre de bioéthanol, il faudrait entre 3 500 et 5 000 litres
d’eau pendant la période de sécheresse.
CARIF
OREF
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
maîtrise
l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREF–et
– Qualifications
2008Activités,
dans
emplois,
le métiers
domaine
métiers
des
laénergies
Maîtrise
renouvelables
de l’énergie
etet
des
deÉnergies
la de
maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
44
> Chapitre III
Les filières en devenir
c. Les emplois et les métiers
c.1. L’emploi et les métiers actuels et futurs
Il n’y a aucun emploi actuel dans la filière puisqu’elle n’est pas implantée. Celle-ci ne nécessiterait pas de changements de pratiques particulières de la part des professionnels de la culture et du transport. Les métiers de l’usine de « fermentation » sont identiques à ceux d’une usine de
transformation (alcoolisation) classique.
Métiers
Activités
Développeur d’affaire
Apporteur de projet
Ingénieur agronome
Étude de faisabilité de l’implantation de la filière
Agriculteurs et coupeurs de canne
Planteurs et récoltants de canne
Routiers, caristes, conducteurs engins de levage
Transport de la canne et de ses résidus
Pilote d’installation, laborantin, opérateur de régulation,
chaudronnier, électromécanicien de maintenance, manutentionnaire…
Implantation et exploitation des installations de transformation de la canne en carburant
Commercial, pompiste…
Commercialisation du produit énergétique
6- La filière canne énergie
Rappel sur la filière canne bagasse
La filière canne sucre est historiquement implantée à La Réunion. La culture de la canne produit environ 2 millions de tonnes de
canne sur 25 000 hectares. À l’issue de sa valorisation sucrière et alcoolique, il résulte 530 000 tonnes de bagasse qui sont valorisées
par combustion pendant 5 à 6 mois par an dans les 2 centrales thermiques réunionnaises. Elle produit 100 MW à elle seule et 210 MW
– 12% électricité de La Réunion – quand elle est couplée au charbon. Malgré la valorisation des déchets de cette combustion dans les
routes et le ciment, il reste 100 tonnes de boues résiduelles (Mâchefer, cendre et suies) de sa combustion. Cette filière emploie 35 à 40
personnes et est exploitée à son maximum.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
45
Les filières en devenir
7- Le stockage de l’énergie
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
Le principe consiste à stocker les énergies renouvelables dites intermittentes sous une forme permettant une exploitation différée, l’énergie
produite pouvant être utilisée selon les besoins du réseau.
a. État des lieux
Cette filière est en cours de Recherche et
Développement. Plusieurs solutions sont
envisageables à La Réunion.
• Batterie vanadium
• Batterie souffre sodium : un essai de
cette technologie devrait avoir lieu chez
EDF, courant 2009. Cette batterie serait
capable de délivrer 1 MW de puissance
en instantané. Aucun élément concernant un éventuel planning de mise en
exploitation.
• Hydraulique : le principe consiste à
utiliser les énergies renouvelables intermittentes afin de faire remonter de l’eau,
utilisée dans l’hydraulique classique, vers
de retenues collinaires. L’eau ainsi emmagasinée pourrait être réutilisée lors des pé-
riodes de pointe.
• Hydrogène : Certains véhicules fonctionnent déjà à l’hydrogène, mais les coûts de
stockage et de transport sont encore très
élevés.
• Air comprimé : pas d’information sur le
sujet.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
• Des solutions au stade de recherche et
développement
Selon les professionnels, la recherche et
développement pourraient peu impacter
les acteurs locaux au profit des laboratoires de recherches et grandes entreprises
d’Europe et du monde entier. Les acteurs
locaux pourraient intervenir sur l’adaptation du « process tropicalisation » aux
conditions locales et son déploiement.
• Une solution impérative pour le
développement du solaire et l’autonomie
énergétique
La mise en œuvre de moyens de
stockage de l’énergie est indispensable à
La Réunion pour l’atteinte de l’autonomie énergétique. Une ou plusieurs solutions permettraient le maintien de l’activité des filières de production d’énergies
intermittentes : photovoltaïque, éolien…
• Un secteur boosté par l’accord récent
sur le photovoltaïque
L’accord du juillet 2008 propose et limite
la mise à disposition de terres agricoles à
750 hectares à horizon 2025. L’accélération qu’il pourrait engendrer sur l’activité
photovoltaïque aura très probablement
un impact sur les besoins en solutions de
stockages, qui pourraient se faire plus
pressants.
Selon les professionnels, parmi les
solutions évoquées, le moyen le plus
simple et le plus propre est l’hydraulique.
En faisant remonter, la nuit, vers des bassins de rétention, l’eau utilisée le jour par
les centrales hydrauliques, cette eau pourrait être réutilisée le jour lors des périodes
de pointe. Toutefois, le manque d’eau
douce disponible dans les rivières réunionnaises pourrait limiter son déploiement.
Pour l’ARER, il est urgent de trouver une
solution, dans le cas contraire, la filière
photovoltaïque, à l’essor prometteur,
pourrait voir son avenir fortement
compromis à 5 ans.
c. Les emplois et les métiers
Les métiers dépendront des technologies mises en œuvre.
Métiers
Activités
Chercheur en physique, énergétique…
R&D
Électrotechnique, électricité de puissance
Maintenance électrique
Sécurité
Installations classées de stockage d’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
46
> Chapitre III
Les filières en devenir
8- L’énergie des mers
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
Le principe consiste à convertir l’énergie de la houle, des marées, des courants ou des différences thermiques en électricité. Cette
énergie pourrait être qualifiée d’intermittente, du fait de l’abse ce d’un réel contrôle sur sa production, même si pour certaines
d’entre elles, les prévisions sont possibles.
a. État des lieux
Cette filière en est au stade de recherche et développement et des études de
potentiel des sites réunionnais sont en
cours. La filière « énergie des mers »
recouvre plusieurs principes et donc
plusieurs techniques :
• Houlomotricité : tirer partie de l’énergie
de la houle pour créer de l’électricité.
• Océanothermie ou Énergie Thermique
des Mers (ETM) : consiste à utiliser le dif-
férentiel de température entre les eaux
de surface et les eaux de profondeur.
Le principe est de récupérer de l’eau à
basse température pour potentiellement
créer de l’électricité et alimenter un
circuit de climatisation.
Une valeur ajoutée complémentaire
pourrait être apportée par la production
d’eau minérale très pure (dont la production actuelle rapporte près de 3 milliards
de dollars à Hawaï), la création de dispositifs de concentration de poisson ou la
culture d’algue, ou encore la création de
réseaux d’irrigation d’espaces verts.
• Énergie des courants marins : convertir
les courants marins en électricité à l’aide
d’hydroliennes (éoliennes sous marines).
Ce système est opérationnel et des essais
sont en cours aux États-Unis et en Grande
Bretagne.
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
• Houlomotricité
Le potentiel houlomoteur du site de SaintPierre fera l’objet d’une étude de faisabilité en 2008-2009. Si elle s’avère concluante,
l’expérimentation du système « PELAMIS »
(SRP) pourra se faire en 2010, pour une mise
en service en 2011. Ce type de dispositif
pourrait développer 30 MW
• Océanothermie
Une étude est en cours sur la commune de
Saint-Paul, au large du Port, sur le premier
semestre 2008. L’ARER indique que le site de
Bois Rouge pourrait avoir un potentiel en la
matière. Pas de précisions sur l’éventuelle
mise en service d’un dispositif.
• Énergie des courants marins
En métropole, l’expérimentation d’une
éventuelle hydrolienne se fera dès 2010,
en Bretagne, pour une mise en service en
2011.
Le stockage est la problématique majeure
qui permettrait aux énergies intermittentes
de devenir « permanentes ». C’est un enjeu
majeur pour les EnR.
c. Les emplois et les futurs métiers
Actuellement, il n’y a aucun emploi opérationnel dans le domaine. Les perspectives d’emploi ne semblent pas importantes dans ces dispositifs, selon les experts. La création d’emplois pour les activités autour des dispositifs ETM pourrait principalement concerner les métiers de la
pêche.
La filière pourrait créer de 10 à 20 emplois, selon les estimations de l’OREF.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
47
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
48
> Chapitre III
Les filières en devenir
9- Les transports propres
Probabilité de déploiement à 5 ans :
Faible probabilité de déploiement
-- - + ++
Forte probabilité de déploiement
Le principe consiste en un changement des modalités de propulsion des véhicules particuliers, industriels et collectifs.
a. État des lieux
Actuellement des nombreuses solutions
sont à l’étape de R&D. À La Réunion, un seul
concessionnaire propose des véhicules dotés
de technologie hybride - essence + électricité.
Une entreprise réunionnaise s’est lancée dans
l’import de véhicules électriques (Electrans).
Elle propose aujourd’hui des vélo-électriques
mais à terme, elle devrait mettre en vente
des voitures, des motos et des camions.
Les technologies à l’étude sont de plusieurs
types. Soit elles proposent un changement de
carburant, mais conservent les technologies
actuelles (essence + électricité, biocarburant,
hydrogène…), soit elles proposent un changement technologique complet (électrique,
production d’hydrogène,…).
b. Les potentiels de développement de la filière à 5 ans
La saturation du trafic routier réunionnais
et la hausse du prix des carburants fossiles
sont des facteurs qui devraient favoriser les
changements de comportements vis-à-vis
des transports : limiter les déplacements ou
favoriser les transports en commun…
En effet, pour les professionnels, les transports propres ne se limitent pas aux véhicules, à leur vente ou leur maintenance, mais
doivent également être pris en compte
les systèmes et l’ingénierie des transports
(urbanisme et aménagement du territoire,
intermodalité entre les types de véhicule,
plan de déplacement d’entreprise, plan de
déplacement urbain…). Ce point est traité
dans la partie maîtrise de l’énergie.
Il est fort probable, comme pour le stockage
de l’énergie, que la R&D impactera peu les
acteurs locaux au profit des grands pôles
de recherche et les grandes entreprises. Les
acteurs locaux interviendraient sur :
• la « tropicalisation » du « process » aux
conditions locales.
• la commercialisation
• le service après vente
Selon les professionnels, en ce qui concerne
le véhicule tout électrique, tout hydrogène
ou autre, pour les transports individuels ou
en commun, les pistes sont ouvertes mais
certaines technologies actuelles n’apportent
pas entière satisfaction à La Réunion. Le
déploiement de véhicules propres semble
encore peu probable à horizon de 5 ans.
c. Les emplois et les métiers actuels et futurs
Si aucun changement technologique n’a lieu, il n’y aura pas de modifications des métiers.
Métiers
Impact quantitatif création d’emploi
Impact qualitatif
Mécanicien auto, moto et poids lourds
non
non
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre III
49
Les filières en devenir
Tableau synthétique des probabilités de déploiement des filières EnR et de leurs potentiels d’emploi
Filières
Probabilités de déploiement
--
-
+
Solaire thermique
Solaire
En
Photovoltaïque
déploiement
Éolien
Hydraulique
En
devenir
x
Potentiels d’emploi à 5 ans
x
60/100
x
110/190
x
10/20
x
NC
Géothermie haute
enthalpie
x
NC
Bois énergie
x
NC
Déchets verts
x
20/30
Méthanisation
x
70/140
x
Énergie des mers
Transports propres
Stockage de l’énergie
Total
185/320
5/10
Géothermie basse
enthalpie
Canne énergie
Total
++
100/190
NC
x
x
10/20
NC
x
NC
285/510
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
50
Chapitre IV
Énergies Renouvelables
Propositions pour renforcer
l’offre de formation
CARIF OREF –- 2008.
CARIF-OREF
2 008Activités,
Activités, emplois,
Emplois, métiers
Métiers des
et Qualifications
énergies renouvelables
dans le domaine
et de lade
maîtrise
la Maîtrise
de l’énergie
de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
51
Introduction :
Les parties I et II ont permis de projeter à 5 ans les potentiels d’évolution de chacune des filières EnR, d’envisager, selon des hypothèses explicitées les conséquences en matière d’emploi, tant en termes de métiers ou de
compétences que parfois sur les volumes.
La présente partie est consacrée aux métiers, au marché du travail au recensement de l’offre de formation
réunionnaise, avec pour chaque métier, des propositions d’amélioration de l’offre de formation.
Méthodologie
1 - Les métiers identifiés pour chacune des filières ont été regroupés pour constituer
une liste de 25 métiers (cf. tableau ci-après) après élimination des métiers administratifs
non spécifiques et des équipes du BTP (préparation des installations).
2 – Parmi ces métiers, certains étant exclusivement concernés par des filières dont la
probabilité de développement à 5 ans a été estimée « très peu probable », ont été écartés de l’analyse. Au final, c’est une liste de 25 métiers qui a été retenue car concernés
par les EnR.
Cette partie regroupe les 25 « fiches-métier ». Chacune d’entre elles aide à comprendre
la place du métier dans le cadre du développement des EnR, la ou les filières qui le
concernent. Elles se décomposent en 3 parties :
a- État de lieux
• Analyse du marché du travail : disponibilité de la ressource humaine inscrite à l’ANPE,
du profil global recherché par les entreprises réunionnaises.
• Étendue de l’offre de formation réunionnaise. Les chiffres présentés pour l’offre de
formation sont :
- en formation initiale (FI) : le nombre de diplômés en 2007
- en formation continue (FC) : le nombre de places offertes en 2008.
b- Tendances à venir pour le métier
• Impacts des EnR en termes de compétences
• Potentiels et conditions de création d’emplois
c- Propositions d’amélioration qualitatifs
de l’offre de formation selon deux axes
• « Formation de base » : identifie la formation de base sur laquelle des efforts quantitatifs sont à faire.
• « Spécialisation modulaire EnR/MDE » : propose des modules de formation complémentaires.
• Typologie de publics/dispositifs de formation :
- formation continue, soit pour les salariés, soit pour les demandeurs d’emploi
- formation initiale
- pré-requis : conditions de formation ou d’expérience
Un tableau récapitulatif synthétise pour chaque métier les points les plus importants.
CARIF
OREF –et
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
de l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
Métiers
Qualifications
dans le métiers
domaine
la Maîtrise
de l’énergie
etmaîtrise
des Énergies
Renouvelables
52
> Chapitre IV
c.1 - Le panorama des 25 métiers liés au développement des énergies renouvelables
N° fiche métier
1
Métiers
Acheteur
Solaire
thermique
Solaire PV
Éolien
x
x
x
Hydraulique
Agent de scierie
2
Agent de tri, de sélection et de démantèlement
x
x
3
Assistant de chantier EnR/Manœuvre
x
x
x
4
Charpentier métallique
x
x
5
Chaudronnier
6
Chef de chantier 2nd Œuvre (chefs d›équipe)
x
x
7
Chercheur : physique, énergétique…
8
Commercial grand public/représentant
x
x
x
x
Conducteur d’engins de levage, débardage
9
Conducteur routier
x
10
Contrôleur de gestion
x
Coupeur de canne
11
Couvreur
x
x
12
Dessinateur projeteur
x
x
13
Électrotechnicien d’installation et de maintenance
14
Éleveurs
x
x
x
Hydraulicien de maintenance
15
Ingé. énerg, phys., thermodyn… : dvpt* d’affaires
x
x
16
Ingé. énerg, phys., thermodyn… : « tropicalisation »
x
x
17
Ingénieur financier
x
x
Ingénieur forestier ou agronome
18
Ingénieur environnement
x
Ingénieur hydraulique
19
Laborantin/chimiste des industries
20
Mécanicien auto, moto et poids lourds
21
Mécanicien de maintenance industrie
Ouvrier forestier/bûcheron
22
x
Pilote et opérateur d’installation chimique
Planteurs de canne
23
Plombier/installateur de CES
x
Technicien sylviculteur
24
Technicien froid industriel et climatisation
25
Technico-commercial
x
* Dvpt : développement
Métiers exclusifs à des filières dont le développement est très peu probable et peu probable
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
GT haute T°
GT basse T° Bois énergie
Déchets
verts
Méthanisation Canne énergie
x
x
x
x
NRJ
des mers
Transports
Stockage
énergie
x
x
53
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
CARIF
OREF
2008
Activités, emplois,
desde
énergies
renouvelables
et de la
maîtrise
l’énergie
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREF–et
– Qualifications
2 008Activités,
dans
emplois,
le métiers
domaine
métiers
des
laénergies
Maîtrise
renouvelables
de l’énergie
etet
des
deÉnergies
la de
maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
54
> Chapitre IV
c.2 : Panorama des 25 métiers et des propositions d’amélioration qualitative de l’offre de formation
N° fiche
métier
ROME
1
33111
Métiers
Acheteur
Agent de tri, de sélection et de démantèlement (filières
recyclage)
2
Difficulté actuelle
de recrutement
Niveau souhaité
de Formation
Moyenne
I, II et III
Sans
Sans ou V
3
42111
Assistant/manœuvre/opérateur chantier EnR
Sans
Sans ou V
4
42121
Charpentier métallique
Très forte
V
5
44114
44134
Chaudronnier
Très forte
V
6
61231
Chef de chantier/d’équipe 2nd Œuvre/EnR
Très forte
III, IV ou V
+ expérience
7
Chercheur : physique, énergétique…
I
8
14321
Commerciale vente grand public/représentant
9
43114
Conducteur routier
sans
10
32115
Contrôleur de gestion/chef de projet
sans
I et II
11
42123
Couvreur
Très forte
V
12
61221
Dessinateur projeteur
Forte
III + expérience
13
44331
52221
52311
112 523
Moyenne
III
14
41121
41123
41124
Éleveurs
15
53312
Ingénieur/développeur d’affaires
16
53211
Techniciens et ingénieur d’étude
tropicalisation et implantation
17
32114
Ingénieur financier
18
53131
Ingénieur d’étude : environnement…
19
45413
Laborantin/chimiste des industries
Sans
IV
20
44321
Mécanicien auto, moto et poids lourds
Moyenne
V, IV, III
21
44311
Mécanicien de maintenance industrie
Sans
IV
22
45111
45112
Pilote et opérateur d’installation chimique
Sans
IV et V
23
42212
Plombier/installateur de Chauffe-Eau Solaire
Satisfaisant
V
24
52332
Techniciens froid industriel et climatisation
Très forte
IV : installation
III : maintenance
25
14311
14312
14314
Technico-commercial
Sans
III + expérience
Électrotechnicien d’installation et de maintenance
Très fortes
IV
I+
expérience 10 ans
Forte
I et II
Satisfaisant
I
Sans
I
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Formation de base
Axes d’amélioration quantitatifs de l’offre de formation
Potentiels de recrutement
Pour les 5 prochaines
années
Commerce, logistique
MDE : Gestion des approvisionnements en logique, coût global
< 10
55
30 à 50
Charpente métallique
Formation « assistant de chantier EnR »
50 à 100
Possibilité de Formation assistant de chantier EnR
10 à 20
Chaudronnier tuyauteur
voire tôlier
Électricité/Plomberie
10 à 20
Gestion de chantier, lecture de plans, gestion d’équipe, contrôle qualité
des installations en logique MDE, informatique
30 à 50
Doctorat physique énergétique
Vente, personnalité
Permis, FIMO, FCOS
50 à 80
Capacités : transports matières dangereuses et capacité déchets
Économie, gestion
< 10
< ou = 10
Couvreur
Installation Chauffe-Eau Solaire
Nouvelles technologies EnR
15 à 30
Électricité
CAO/DAO + spécifique EnR
15 à 30
Électrotechnique, MSMA,
électronique…
Intervenir sur les EnR, onduleur, raccord réseau, HTT, HBT, hab.
hauteur…
30 à 60
Valorisation énergétique de l’exploitation et des effluents
< 10
,Ingénieur énergétique
physique, thermodynamique
Management de projet EnR
Négociation avec les pouvoirs publics
10 à 20
,Ingénieur énergétique
physique, thermodyn
Connaissance des technologies EnR
Calculs de dimensionnement des installations
10 à 25
Banque, Finance
Fiscalité et montage financier propre aux EnR
< 10
Environnement, hydraulique,
géologie, thermodynamique
< 10
Biochimie/chimie
Mécanique auto, moto
< 10
Technologie hybride
< 10
Maintenance industrielle : MEI
10 à 20
Chimie
15 à 25
Plombier/Installateur sanitaire
et thermique
Installation CESI, CESC + QUALISOL
notion : soudure + charpente métallique
habilitations : hauteur, STT
15 à 20
Froid industriel, énergétique
Dimensionnement des installations aux besoins des bâtiments Complément en froid solaire pour (niveaux III à I)
50 à 70
Technico-commercial
Connaissances techniques et juridiques, budgétaires des dispositifs
solaires (thermique et PV)
Technique : électrotechnique
Technique de ventes/négociation
Connaissances techniques et juridiques, budgétaires des dispositifs
solaires (thermique et PV)
20 à 35
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
56
> Chapitre IV
c.3 : Les formations courtes spécialisées dans les EnR, présentes à La Réunion
filière
Intitulé
Objet
Bâtiment
Énergies renouvelables dans l’habitat
économe en énergie
être capable de concevoir un bâtiment à basse consommation (BBC) ou un bâtiment à é
renouvelables pour obtenir le label souhaité. Savoir évaluer le surcoût
Transversal
Bio-énergie
Notions sur les différentes filières de la bioénergie, les enjeux économiques énergétique
nales et européennes. Être capable de mener une recherche débouchant sur la concepti
Solaire/Froid
Climatisation solaire et pompe à chaleur
Fournir les outils pour le dimensionnement de systèmes de climatisation solaires, pompe
tion de systèmes de climatisation solaires, dimensionnement de PAC géothermales
Bâtiment/solaire
Solaire Thermique et Rayonnement
Compréhension des implications techniques, économiques et réglementaires des systèm
Transversal
Biosphère et développement durable
Être capable de relier un domaine précis du développement du territoire et de gestion
mes et de la biosphère. Être apte au travail pluridisciplinaire. S’informer de façon critiqu
Éolien
Énergie éolienne : composants
Apprendre à mettre en œuvre un système de mesures complet en vue de l’implantation
tériser les différents constituants d’un aérogénérateur. Être en mesure d’assurer la main
domaines de la construction et l’exploitation d’un site éolien et de la communication.
Solaire PV
Énergie photovoltaïque : composants
Être en capacité de concevoir un système de production d’énergie électrique avec des ca
de mesures complet en vue de l’implantation de capteurs photovoltaïques sur un site do
d’une installation photovoltaïque. Être en mesure d’assurer la maintenance de systèmes
nes de la construction et l’exploitation d’un champ de capteurs photovoltaïques et de la
Transversal
Maîtrise de l’énergie dans les collectivités
Il s’agit de permettre aux collectivités d’avoir une information complète en matière de r
vre technique et d’outils d’optimisation des moyens actuels pour la maîtrise de l’énergie
maintenance et d’investissement adaptés aux différents usages de l’énergie dans sa coll
Transversal
Management environnemental dans les
structures [d’hébergement réunionnaises]
Appréhender les enjeux du développement durable liés au développement du tourisme
techniques pour évaluer les critères environnementaux d’un management environneme
Solaire
Concevoir, mettre en œuvre et exploiter
les systèmes solaires pour les constructions
à La Réunion
Appréhender la connaissance de la technologie, des principes de base et des montages
utilisant l’énergie solaire
Solaire
Concevoir, mettre en œuvre et exploiter
les systèmes solaires pour les constructions
à La Réunion (Approfondissement)
Appréhender les montages financiers et administratifs voire techniques relatifs à chacun
focale sur le solaire photovoltaïque. Conduite d’étude de cas concrets : une étude écono
projet en solaire photovoltaïque
Bâtiment/Solaire
Intégration des systèmes solaires et
architecture (maisons individuelles, habitat
collectif)
Comprendre comment programmer une intégration harmonieuse de systèmes solaires d
tarifs de rachat les plus avantageux.
Transversal
Médiateurs en Énergie et Développement
Durable
Acquérir des connaissances de base sur la gestion durable de l’eau, l’énergie et les déch
taire de base sur ces thématiques.
Transversal
Médiateurs en Énergie et Développement
Durable (approfondissement)
Il s’agit de fournir des éléments de réflexion et de méthodologie pour la conception d’o
munication relative au développement durable.
Transversal
Monter et gérer un projet énergie financé
par la commission Européenne
Comprendre le fonctionnement des programmes en accès direct à la Commission Europ
Comprendre les grands principes de fonctionnement et de participation (adéquation en
Transversal
La défiscalisation et les énergies
renouvelables
Obtenir une vision globale du montage financier et économique des projets relatifs aux
MDE
Comprendre le développement durable
Comprendre les enjeux mondiaux, nationaux et locaux du développement durable. Con
réglementaires du développement durable. Les applications concrètes pour une collecti
MDE
Être un Eco-citoyen
Comprendre les enjeux mondiaux, nationaux et locaux du développement durable. App
Apprendre à préserver notre qualité de vie et celle des générations futures. Découvrir c
comportements.
MDE
Connaître l’outil PERENE
Appréhender comment construire des bâtiments thermiquement confortables et énerg
EnR
Sensibilisation aux énergies renouvelables
Informer et sensibiliser aux enjeux et pratiques en matière d’énergies durables dans le c
Solaire thermique
Chauffe-eau solaire - installation et maintenance
Développer les compétences en matière d’installation de chauffe-eau solaire (CES) par u
ques.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Organisme
énergie positive (BEPOS). Savoir utiliser les énergies
fonction
CNAM
Architectes, ingénieurs bâtiment, bâtiment, AMO (chargés d’opération…),
maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
CNAM
Grand public, décideurs politiques services : politique de la ville, aménagement,
environnement, gestion des déchets…
CNAM
Ingénieur, technicien
CNAM
Architectes, ingénieurs bâtiment, AMO (chargés d’opération…),
maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
CNAM
Décideurs politiques, services des collectivités et entreprises : politique de la ville,
aménagement, environnement, gestion des déchets… Architectes, ingénieurs
bâtiment, AMO (chargés d’opération…), Maîtrise d’ouvrage, Maîtrise d’œuvre,
Enseignants
CNAM
Ingénieur, technicien
apteurs photovoltaïques. Mettre en œuvre un système
onné. Savoir caractériser les différents constituants
s photovoltaïques. Élargir sa culture dans les domaia communication.
CNAM
Ingénieur, technicien
recours aux énergies renouvelables, à la mise en œue et cela tout en proposant des choix de gestion, de
lectivité.
ARER
Décideurs politiques, services des collectivités et entreprises : politique de la ville,
aménagement, environnement, gestion des déchets… Architectes, ingénieurs bâtiment, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
es et environnementaux, Les réglementations natioion d’une installation utilisant les bioénergies
es à chaleur. Sélection de panneaux solaires, concep-
mes solaires thermiques, et d’un logiciel de simulation.
de l’environnement au fonctionnement des écosystèue en consultant des sources très diversifiées.
n d’aérogénérateurs sur un site éolien. Savoir caracntenance de sites éoliens. Élargir sa culture dans les
e réunionnais. Acquérir les outils méthodologiques et
ental pour les hôtels, gîtes, chambres d’hôte...
financiers et administratifs de chacun des systèmes
n des systèmes utilisant l’énergie solaire avec une
omique et une étude technique pour le montage de
dans les constructions réunionnaises et bénéficier des
hets. Permettre aux stagiaires de réaliser un argumen-
outils de sensibilisation et pédagogiques pour la com-
péenne : Savoir formaliser la réponse et le budget ;
ntre le programme et le projet)
x énergies renouvelables.
nnaître les textes fondateurs, les outils législatifs et
ivité ou une entreprise.
prendre à agir en citoyen responsable et réfléchi.
comment chaque citoyen peut agir, par ses choix et ses
gétiquement performants
cadre privé.
un apport de connaissance réglementaires et techni-
57
Services environnement : ingénieurs, techniciens
ARER
Décideurs politiques, services des collectivités et entreprises : politique de la ville,
aménagement, environnement, gestion des déchets… Architectes, ingénieurs bâtiment, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
ARER
Décideurs politiques, services des collectivités et entreprises : politique de la ville,
aménagement, environnement, gestion des déchets… Architectes, ingénieurs bâtiment, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
ARER
Décideurs politiques, services des collectivités et entreprises : politique de la ville,
aménagement, environnement, gestion des déchets… Architectes, ingénieurs bâtiment, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre,
ARER
Animateurs : déchets, environnement, protection de l’environnement, action
social et socioculturel.
ARER
Animateurs et futurs animateurs : déchets, environnement, protection de l’environnement, action sociale.
ARER
Tous les acteurs de la construction : individuelle, collective et tertiaire, décideurs
politiques, services des collectivités et entreprises, politique de la ville, aménagement, environnement, gestion des déchets.
Architectes, ingénieurs bâtiment, contrôleurs techniques, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre.
ARER
Tous les acteurs de la construction : individuelle, collective et tertiaire, décideurs
politiques, services des collectivités et entreprises, politique de la ville, aménagement, environnement, gestion des déchets.
Architectes, ingénieurs bâtiment, contrôleurs techniques, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre.
ARER
Tous les acteurs de la construction : individuelle, collective et tertiaire, décideurs
politiques, services des collectivités et entreprises, politique de la ville, aménagement, environnement, gestion des déchets.
Architectes, ingénieurs bâtiment, contrôleurs techniques, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et enseignants.
ARER
Tout le public réunionnais
ARER
Tous les acteurs de la construction : individuelle, collective et tertiaire, décideurs
politiques, services des collectivités et entreprises, politique de la ville, aménagement, environnement, gestion des déchets.
Architectes, ingénieurs bâtiment, contrôleurs techniques, AMO (chargés d’opération…), maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et enseignants.
ARER
Tout le public réunionnais
CMA CFA EST
Opérateur de chantier EnR
Plombier
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
58
> Chapitre IV
Fiche métier 1 : Acheteur
Code ROME : 33 111
Activités/rôles
Conclut tout ou partie des achats de matières premières, de produits élaborés, ou semi-élaborés ou de services nécessaires
à la production de l’entreprise. Prospecte les marchés, évalue la capacité des fournisseurs à répondre aux impératifs de
coûts, de délais, de qualité, de quantité. Négocie les meilleures conditions en tenant compte des objectifs techniques et
commerciaux. Assure l’interface entre les fournisseurs, la production, la commercialisation et la recherche-développement.
Analyse
Formation Formation technique de niveau III à I + complément en gestion/École de commerce ou Master
économie Gestion
Expérience Nécessaire
Compétences
• Négociation
• Connaissance du prix des technologies
• Langues étrangères courant
• Connaissance du process de transit/logistique
Le marché du travail :
13 offres d’emploi déposées en 2006 pour 42 inscriptions. Au 31/12/2006, 34 DE étaient inscrits sur ce métier.
Les profils recherchés par les entreprises sont des personnes ayant un niveau I-II et III dans 60% des cas et possédant
une forte expérience minimum 2 à 3 ans (50%). 1/3 des offres recherchent 4 ans et plus. Les contrats proposés sont des
CDI à 55%.
Des difficultés de recrutement effectives. Si le métier n’est pas en tension (4 fois plus d’inscriptions de demandeurs
d’emplois que d’offres déposées), les profils recherchés semblent être difficiles à trouver, puisque seules 73% des offres
d’emploi trouvent preneur.
L’offre de formation réunionnaise : 2 formations semblent être à même de répondre aux besoins des entreprises, et
l’offre de formation insuffisante en quantité (25 personnes environ).
Tendances
Les tendances de développement du métier : Les missions sont ponctuelles ce qui peut expliquer que ces activités
soient déléguées à des bureaux d’études.
Les impacts en matière de compétences : connaissances spécifiques liées aux technologies EnR et à la MDE
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : L’implantation grandissante des EnR pourrait nécessiter
un accroissement des compétences dans ce domaine. 5 à 10 emplois complémentaires pourraient être créés.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
la connaissance des technologies EnR :
sensibilisation, connaissance des types
de technologies
salariés de niveau I, II et III
Formation de base
Spécialisation modulaire EnR/MDE
Maîtrise de la logistique dans la logique
MDE
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 2 : Agent de tri/démantèlement/valorisation
59
Code ROME : 11 214
Activités/rôles
Intervient en centre de tri, sépare et classe les éléments (détritus, ordures ménagères, déchets verts) valorisables, matière
ou énergie, des éléments non valorisables. Peut-être amené à exercer une activité de reconditionnement dans le cadre
de la valorisation matière.
Analyse
Formation Pas nécessaire
Expérience Pas nécessaire
Compétences • Appliquer rigoureusement des normes et des consignes de sécurité.
• Identifier les éléments valorisables
• S’adapter aux contraintes des locaux d’exercice
Le marché du travail :
L’analyse du marché du travail indique que 90 offres d’emploi ont été déposées en 2007 à l’ANPE. Dans le même temps,
103 demandeurs d’emploi se sont inscrits sur ce métier. Le nombre de demandeurs d’emploi était de 406 au 31/12/2007.
Les profils recherchés par les entreprises : des débutants de niveau V. Les contrats de moins de 6 mois constituent 80%
des offres.
Pas de difficultés de recrutement : La tension est forte, mais 98% des offres sont satisfaites. Il n’y a donc pas de difficultés de recrutement.
L’offre de formation réunionnaise : aucune offre de formation n’est recensée à La Réunion. Les formations sont
dispensées en interne avant la prise de poste. Toutefois, un prérequis possible pourrait être l’obtention d’une capacité
de conduite d’engins de levage/caristes.
Tendances
Les impacts en matière de compétences : pas d’impact sur les compétences
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 30 à 50 emplois possibles dans le cadre du tri et de la
valorisation matière des déchets du cycle « biogaz » et de la mise en place des filières de recyclage des dispositifs EnR.
En revanche à horizon de 10/15 ans et davantage encore à 20 ans, le démantèlement des dispositifs actuellement
installés (solaire thermique et solaire photovoltaïque), deviendra un enjeu réel nécessitant près d’une centaine
d’emplois.
Plan d’action formation
Intitulé
Spécialisation modulaire EnR/MDE
Formation : aucune action à mener
Public
Social : les personnes plus éloignées de
l’emploi pourraient être prioritaires sur
ces postes
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
60
> Chapitre IV
Fiche métier 3 : Assistant de chantier EnR/Manœuvre
Code ROME : 42 111
Activités/rôles
Prépare le terrain, les outils et les matériaux nécessaires à l’exécution de travaux de construction, de réparation ou
d’entretien dans le bâtiment, sur les routes ou voiries, dans les ports ou voies navigables, les cimetières. Peut prendre en
charge divers travaux simples sous la directive d’un professionnel.
Analyse
Le marché du travail :
En 2006, 1 109 offres d’emplois enregistrées à l’ANPE et 3 683 demandeurs d’emploi se sont inscrits sur ce métier (gros
et second œuvres confondus). Les profils recherchés par les entreprises sont principalement des personnes de niveau VI
(60%) sans expérience spécifique (75%) pour des contrats de plus de 12 mois dans un cas sur 2.
Pas de difficultés de recrutement. Pas de tension sur le métier et les offres d’emploi trouvent preneur de façon très
satisfaisante (88%). Dans le cadre des EnR, le métier se situerait davantage sur le second œuvre, et les professionnels
indiquent qu’ils auront besoin de compétences complémentaires, et notamment de l’expérience sur les chantiers (1 à 2
ans minimum).
L’offre de formation : Pas d’offre de formation
Tendances
Les tendances de développement du métier : Les grands chantiers réunionnais vont avoir besoin de manœuvres, notamment dans le cadre du Tram Train. Le dynamisme du secteur du bâtiment pourrait être revu à la baisse, en fonction des
aboutissements et impacts des dispositifs de « défiscalisation ». Dans les EnR, le métier pourrait être plus complet et nécessiter des compétences techniques complémentaires, à savoir :
• Solaire Thermique : à l’approvisionnement du chantier (acheminement des éléments de structure sur les toits) et chauffeeau solaire (CES), aide à la mise en place des CES, aide à la mise en place de la tuyauterie, nettoyage du chantier.
• Solaire photovoltaïque : aide à l’installation de centrales, à l’approvisionnement en matériel du chantier (acheminement
des éléments de structure sur les toits), à l’installation et à la fixation des structures métalliques, pose des panneaux, nettoyage du chantier…
• Les filières en devenir : des compétences pour la mise en place d’outils de production d’énergie de type centrales thermiques.
Les impacts en matière de compétences : Connaissances ou notions complémentaires opérationnelles qui favoriseront
l’insertion professionnelle (voir ci-dessous).
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Métier qui sera quantitativement fortement impacté par la
vitesse de déploiement des dispositifs EnR Solaires. Selon les hypothèses rationnelles, jusqu’à 50 à 100 emplois dans les 5
années à venir.
Plan d’action formation
Intitulé
Spécialisation modulaire EnR/MDE
Assistant de chantier second Œuvre/EnR :
- assemblage, voire soudage, de structures
métalliques,
- montage de câbles électriques,
- pose de tuyaux d’arrivée et d’évacuation,
- notions d’étanchéité des toits,
- aptitudes à travailler en hauteur…
Public
DE
Pas d’expérience, ni de niveau requis
NB : Cette offre de formation complémentaire pourrait également être administrée à des titulaires de niveau V et IV, et en particulier dans le domaine de la plomberie et de l’électricité
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 4 : Charpentier métallique
61
Code ROME : 42 121
Activités/rôles
Réalise des ensembles et des ouvrages métalliques par assemblage de profilés, produits plats ou tubes en métal fabriqués
en atelier, qu’il monte, fixe et règle sur le chantier. Il réalise aussi les charpentes et l’ossature d’édifices divers (hangars,
bâtiments industriels, ponts, passerelles, échafaudages…). Peut assurer l’entretien et la réparation des réalisations déjà
existantes.
Analyse
Compétences recherchées pour les EnR : Charpente métallique/soudure, montage de structures support, connaissance
des matériels à installer et travail en hauteur.
Le marché du travail :
En 2006, 133 offres d’emploi déposées à l’ANPE contre 146 DE inscrits. Les profils recherchés sont des niveaux V ayant 2
à 3 ans d’expérience, pour des contrats en CDI à 50% CDI et à 50% moins de 6 mois.
80% des DE ont le niveau de formation attendu par les entreprises.
Les difficultés de recrutement sont très fortes et les entreprises arrivent difficilement à pourvoir leurs offres d’emploi. Le
dynamisme du BTP pourrait être à l’origine de l’absorption de la plupart de ces professionnels.
L’offre de formation réunionnaise : Environ 165 personnes sortent du système scolaire chaque année dans ce champ de
compétences. Parmi eux, environ 120 sont de niveau V, 401 de niveau IV et 9 de niveau III.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Le développement du photovoltaïque implique la réalisation de structures métalliques (support des panneaux), soit pour les installations sur les toits des bâtiments, soit pour les futurs complexes « agro-solaires ». Les professionnels indiquent qu’ils sous-traitent en général cette activité à des entrepreneurs
locaux. Ces derniers pourraient donc avoir à renforcer leurs équipes.
Les impacts en matière de compétences : Pas d’impact des EnR en matière de compétences.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : L’évolution des emplois dépend surtout du développement de la filière photovoltaïque, qui cherchera des professionnels à même de travailler sur les toits et qui soient
polyvalents (soudure, assemblage, mise en place d’installation voire connexion…). Cette activité en général sous traitée
pourrait permettre la création de 15 à 20 postes, du fait de l’ampleur des installations à venir.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Renforcer quantitativement les formations de niveau V en charpente métallique
DE
Spécialisation EnR
Module spécifique EnR
caractéristiques du matériel et de la
pose, travail en hauteur
DE
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
62
> Chapitre IV
Fiche métier 5 : Chaudronnier soudeur
Codes ROME :
44114 - Chaudronnier tôlier
44134 – Chaudronnier tuyauteur
Activités/rôles
Déforme ou découpe après traçage le métal (métal en feuille, tôle, tube, profilé) et autres matériaux, à partir de plans,
schémas ou pièces-modèles. Utilise des outils à main et des machines appropriées (cisaille, rouleuse, plieuse, lunette de
géomètre…). Effectue généralement les assemblages par divers procédés : pointage, soudage, rivetage, boulonnage,
collage… Pour les opérations de traçage, peut être amené, de plus en plus souvent, à se servir de l’outil informatique :
traçage assisté par ordinateur (TAO).
Débite des tubes métalliques ou plastiques à partir de plans isométriques (représentation tridimensionnelle) et les assemble avec des accessoires préfabriqués (coudes, brides, vannes…). Effectue le montage de ces éléments de tuyauterie,
le plus souvent sur un chantier, en suivant un plan d’ensemble. Procède également à des épreuves de lignes (test de
pression, d’étanchéité des tuyaux).
Analyse
Le marché du travail :
En 2006, 102 offres d’emploi déposées à l’ANPE pour 274 DE inscrits. Les profils recherchés sont des personnes ayant
2 à 3 ans d’expérience (76%). Le niveau de formation est rarement précisé (1 offre sur 4) ce qui laisse à penser que la
formation de base n’est pas le critère le plus important. Toutefois, lorsqu’il est indiqué, c’est le niveau V (100%) qui est
recherché. Les contrats proposés sont des missions de plus de 12 mois pour les « chaudronnier tôlier » (70%) et inférieur à 6 mois pour les « chaudronniers tuyauteurs » (66%).
Globalement, les DE ont le niveau de formation attendu par les entreprises (niveau V)
Les difficultés de recrutement sont très fortes. Puisque les tensions qualifiées sont importantes et que 30 à 40% des offres d’emploi proposées ne trouvent pas preneur.
L’offre de formation réunionnaise : Environ 80 personnes sortent du système scolaire chaque année dans ce champ de
compétences. Parmi eux, environ 40 niveaux V et 40 de niveau IV
Tendances
Les tendances de développement du métier : Dans les EnR, les activités du chaudronnier seront liées à la mise en place
des outils de production d’énergie de type centrale ou « microcentrale », outils nécessitant le transport de fluide à
différentes températures (liquide, vapeur, gaz…). Ainsi, les filières concernées sont la géothermie, le biogaz et l’énergie
des mers (océanothermie). Ces filières sont en devenir.
Les impacts en matière de compétences : Selon les professionnels, aucune connaissance préalable spécifique aux EnR
n’est nécessaire.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Ce potentiel peut être estimé entre 10 et 15 emplois. Toutefois, ce métier étant principalement concerné par l’installation des dispositifs, il pourrait ne pas se traduire par de la
création directe d’emploi. Les porteurs de projets feraient davantage appel à des entrepreneurs réunionnais pour cette
partie. La maintenance des installations qui seraient mises en place créerait peu d’emploi. Il conviendra d’être vigilant
sur la spécialité sollicitée par les entreprises
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Renforcer la spécialité « chaudronnier tuyauteur »
Renforcer la spécialité « chaudronnier tôlier »
Spécialisation EnR
Aucune action spécifique
Public
DE
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 6 : Chef de chantier/chef d’équipe
second œuvre/EnR
63
Code ROME : 61 231
Activités/rôles
Organise et dirige au quotidien un chantier qui comprend des hommes, des matériaux mettant en œuvre des moyens
financiers importants. Est responsable d’une partie ou de la totalité d’un chantier selon sa taille. Doit dans tous les cas,
rendre compte des activités au conducteur de travaux. Cette activité s’exerce sur plusieurs types de chantier (Gros œuvre
BTP, BTP second œuvre, finition, électricité, forage…)
Analyse
Formation Niveau IV (brevet de technicien ou Bac professionnel) dans les spécialités bâtiment, travaux publics
Expérience Nécessaire
Compétences • Coordination des acteurs du chantier
• Suivi des travaux
Le marché du travail : En 2006, 172 offres d’emplois enregistrées et 182 demandeurs d’emploi se sont inscrits sur ce
métier (gros et second œuvres confondus). Les profils recherchés par les entreprises sont principalement des personnes
de niveau IV (60%) et III (30%), avec une expérience supérieure à 2 ans (75%) pour des contrats > à 12 mois.
Difficultés de recrutement très fortes et les entreprises trouvent très difficilement le personnel adéquat. En effet, le
dynamisme du BTP absorbe la plupart des professionnels en leur proposant des niveaux de rémunération très forts.
En ce qui concerne le second œuvre, les professionnels indiquent une extrême difficulté à trouver du personnel compétent.
L’offre de formation réunionnaise : Elle forme sur des niveaux III et IV conformément au besoin des entreprises.
Toutefois, d’un point de vue qualitatif, si le gros œuvre est largement représenté, les formations dans le second œuvre
ne sont pas identifiables. Selon les professionnels cette formation n’est pas dispensée à La Réunion.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Chef de chantier second œuvre est un métier à enjeu fort tant pour la
MDE que les EnR. Face au manque de professionnels, certaines entreprises font appel à des ingénieurs BTP pour remplir
cette fonction.
Les impacts en matière de compétences : Ce métier nécessite à la fois la compétence technique liée au projet qu’il
supervise et des connaissances dans la gestion des hommes et des chantiers, dans la lecture de plans et des connaissances spécifiques liées aux technologies EnR solaires. Un novice ne pourrait remplir totalement ce rôle.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 30 à 50 postes pourraient voir le jour, avec principalement
des formations des bases en électricité et plomberie. De plus, le manque important de ce type de professionnels pourrait pousser à former bien au-delà des besoins pour les EnR.
Plan d’action formation
Intitulé
Spécialisation modulaire
EnR/MDE
Chef de chantier second œuvre :
- installation électrique
- gestion de chantier
- management des hommes
- lecture de plan
- informatique
- contrôle qualité…
Public
Volume
DE et salariés expérimentés
(plombier : niveau V et IV ; électricien
niveau IV et III)
++++
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
64
> Chapitre IV
Fiche métier 8 : Commercial vente grand public
Code ROME : 14 321
Activités/rôles
Prospecte, visite et développe une clientèle de particuliers afin de lui présenter et lui vendre des produits pour le compte
de l’entreprise (exclusif) ou des entreprises (multicarte) qui l’emploient. Exerce dans un secteur déterminé en fonction
d’objectifs commerciaux définis en accord avec l’entreprise. Travaille le plus souvent à partir d’un fichier, mais peut aussi
pratiquer le porte à porte, la vente en laisser-sur-place ou la vente par réunion.
Analyse
Formation/expérience/aptitudes : Bac Vente avec expérience et forte aptitude à la négociation.
Le marché du travail : En 2006, 238 offres ont été déposées à l’ANPE, pour des profils de niveau IV (50%) et III (40%),
débutant à 60% (1 à 3 ans : 40%) et pour des contrats de plus de 12 mois à 85%.
Dans le même temps, 124 DE se sont inscrits, soit 2 fois moins que d’offres déposées.
Les difficultés de recrutement sont très importantes sur les offres qualifiées : on dénombre 2 offres pour une inscription.
Et les entreprises n’arrivent pas à recruter les profils recherchés, 4 offres sur 10 ne trouvant pas preneur. Au-delà de la
formation qui pourrait ne pas correspondre au profil recherché, les professionnels notent une importance particulière de
la personnalité et des aptitudes à la négociation.
L’offre de formation réunionnaise : Près de 500 personnes arrivent sur le marché du travail chaque année avec une compétence en vente/commerce, dont 269 avec un niveau IV et 211 de niveau III.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Le métier de commercial est très majoritairement exercé par des indépendants. Leur rôle devrait se renforcer, dans le cadre du développement de la filière solaire (PV et thermique) dans laquelle
la concurrence est forte.
Les impacts en matière de compétences : Selon les professionnels, aucune connaissance préalable n’est nécessaire, les
arguments de vente n’étant pas techniques.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Entre 50 et 80 emplois sont possibles, essentiellement dans
le solaire thermique et PV, si les deux activités venaient à se rapprocher de leur potentiel maximum. Quelques emplois
pourraient voir le jour dans la vente des résidus de la filière biogaz (amendement des sols).
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Renforcer les formations opérationnelles « commercial/négociant » avec des critères de sélection à l’entrée orientée vers les aptitudes à la négociation
Spécialisation modulaire EnR/MDE
Aucune action complémentaire à prévoir.
Les formations sont délivrées en interne sur des caractéristiques non techniques
Public
DE
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 9 : Conducteur routier
65
Code ROME : 43 114
Activités/rôles
Conduit un véhicule lourd en vue d’assurer le transport et la livraison de marchandises. Contribue à la promotion
commerciale de l’entreprise. Assure l’entretien courant du véhicule. Peut charger et décharger la marchandise.
Analyse
Formation : Compétences spécifiques EnR : transport de matières dangereuses (attestation ADR)
Le marché du travail :
En 2006, 651 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE, Dans le même temps, un peu plus de 1 400 demandeurs
d’emploi se sont inscrits à l’ANPE. Pour les entreprises, le niveau de formation n’est pas important. En effet, les formations spécifiques à la conduite de ce type de véhicule ne correspondent pas forcément à des qualifications reconnues au
RNCP. Globalement, les entreprises recherchent des personnes possédant les permis, FIMO et FCOS et qui possèdent une
expérience de plusieurs années, et dans le cas du transport des matières dangereuses (TDM), l’expérience demandée
peut aller jusqu’à 5 ans dans la spécialité.
Pas de difficulté de recrutement. La tension sur ce métier est présente, sans être trop élevée et les offres déposées trouvent preneurs dans des proportions satisfaisantes (88%).
L’offre de formation réunionnaise : Aucune des certifications enregistrées au RNCP dans le domaine de transport de
marchandises n’est disponible actuellement à La Réunion. Les formations disponibles à La Réunion sont FIMO et FCOS.
Selon la DDE, 196 conducteurs ont obtenu leur capacité, dont 103 en plus de 3,5 tonnes (86% par équivalence). Notons
qu’à l’issue de l’embauche, une formation interne de 15 jours est prévue avec des conducteurs expérimentés.
Tendances
Les tendances de développement du métier : L’activité du transport est tirée vers le haut par le dynamisme du BTP,
toutefois, celui-ci étant remis en cause, l’activité pourrait devenir plus incertaine. Par ailleurs la saturation du réseau
routier rend cette activité moins rentable. Toutefois, le développement de la filière biogaz pourrait impacter l’activité
transport par une densification des réseaux existants et la mise en place de collectes localisée d’effluents
Les impacts en matière de compétences : Les activités de transport liées aux EnR pourraient concerner essentiellement
le transport de déchets (ménagers, verts, effluents…) et celui de matières dangereuses (biogaz). Les conducteurs
pourraient donc avoir besoin de capacités spécifiques (attestation ADR, FCOS spécifique).
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Les potentiels d’emplois semblent a priori limités : 5 à 10
emplois potentiels conditionnés par le développement du photovoltaïque et celui du biogaz.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Spécialisation EnR
Module spécifique EnR :
capacités spécifiques :
- transport de matières dangereuses
explosives
- transport de déchets
Salariés et DE
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
66
> Chapitre IV
Fiche métier 10 : Contrôleur de gestion/Chef de projet
Code ROME : 32 115
Activités/rôles
Le Chef de projet et/ou le contrôleur de gestion travaille sur l’exploitation d’éléments chiffrés, en particulier sur la comptabilité budgétaire et analytique. Il met en place les indicateurs de suivi et les actions correctives en cas d’écart avec les
impératifs coûts-délai du projet initial. Il est un des garants du bon déroulement et de l’aboutissement du projet d’énergie renouvelable.
Analyse
Formation Niveau I-II de type École d’Ingénieur ou École de Commerce et/ou de Management.
Expérience Souhaitée (au même titre que la formation)
Compétences
• Planification
• Analyse coûts et délai
• Comptabilité analytique et diagnostic stratégique
• Mise en place d’indicateurs
• Compétences techniques selon la filière
Le marché du travail :
49 offres d’emploi avec 73% de contrats supérieurs à 12 mois. L’ensemble des professionnels réunionnais recherchent
des personnes de niveau I, II voire III pour les postes à responsabilité (et de niveau IV pour les assistants), expérimentées
(57% > à 2/3 ans), mais le marché n’est pas fermé aux débutants, ce qui est sans doute la conséquence des difficultés de
recrutement fortes. Depuis 2003, le nombre d’offres a augmenté de 25% et le nombre de DE est stabilisé (17 DE inscrits
au 31/12/2006).
Des difficultés de recrutement existantes (tension = 126%) puisque pour 49 offres d’emploi, 41 DE se sont inscrits en
2006, mais les entreprises arrivent à recruter puisque 82% des propositions d’emploi trouvent preneur.
L’offre de formation réunionnaise :
En FI, 270 sortants chaque année, correspondant aux profils recherchés par les entreprises de niveau III à I (École de
commerce et Master Économie gestion : 80 étudiants ; Comptabilité : 200 étudiants).
Tendances
Les tendances de développement du métier : Le métier parait représenter un enjeu fort pour les domaines qui sont
actuellement en déploiement : Photovoltaïque et solaire thermique collectif
Les impacts en matière de compétences : Pas d’impact EnR sur les compétences dans ce métier. En revanche, la mise en œuvre d’une logique de gestion MDE des entreprises pourrait avoir un impact sur les règles et indicateurs à mettre en œuvre.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Les volumes de création d’emploi semblent réduits, la majorité des acteurs étant en place, au sein des équipes projets EnR. Dans le domaine de la MDE, toutefois certaines filières ont
un déploiement très important. 5 à 15 emplois pourraient être créés et des impacts qualitatifs sur l’ensemble des formations
devront être pris en compte.
Conclusion : Métier à enjeu faible, maîtrisable
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Spécialisation modulaire MDE/EnR
Gestion des entreprises et logique MDE
Titulaire Niveau I, II voire III organisation, management,
logistique (Salariés, DE)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 11 : Couvreur
67
Code ROME : 42 123
Activités/rôles
Effectue la préparation et la pose des éléments de couverture de toute construction individuelle, industrielle ou administrative… dans le cadre de travaux neufs ou de rénovation. Peut assurer des travaux simples de charpente ou assurer des
travaux courants de plomberie ou de chauffage. Peut également encadrer une petite équipe de travail.
Dans le cas des EnR, ce n’est pas la compétence couvreur (pose d’ardoise…), mais certaines des compétences ou habileté
qu’il met en œuvre (voir cadre analyse), dans le cadre de l’installation de chauffe eaux solaires et panneaux PV.
Analyse
Formation Couvreur (formation de base)
Expérience Nécessaire
Compétences
Habitude de travail en hauteur, habitude de travail en sécurité et réalisation de travaux de
plomberie (chauffe-eau solaire)
Le marché du travail : En 2006, 45 offres ont été déposées à l’ANPE et dans le même temps, seuls 26 DE se sont inscrits sur ce ROME. Les
profils recherchés par les entreprises : aucune formation précisée pour 80% des offres ou niveau V. L’absence de formation est compensée par la recherche de personnes expérimentées (> à 2 ans à 80%). Les contrats proposés sont des missions < à 6 mois (2/3 des cas).
Très importantes difficultés de recrutement. Les EnR sont concurrencées par le dynamisme du BTP qui embauche ces personnels.
L’offre de formation réunionnaise : seuls 8 couvreurs diplômés en 2007. D’autres formations existent dans le domaine. Une offre de
formation générale très insuffisante.
Tendances
Les tendances de développement du métier : C’est la compétence travail en hauteur et l’habilitation sécurité qui est recherchée par les solaristes (installations sur les toits). Le profil est plus intéressant lorsqu’il est complété par des savoirs faire-complémentaires (CESI : plomberie, orientation des panneaux ; PV : tirage des câbles électriques…).
Les impacts en matière de compétences : Connaissances spécifiques aux modalités d’installation des technologies solaires.
Toutefois, le profil est très difficile à trouver dans le secteur du bâtiment, d’où l’importance de l’orientation vers ces métiers
(voir fiche installateur solariste). Selon les professionnels, le développement à grande échelle de la technologie solaire va faire
évoluer les compétences du métier. Les technologies solaires (PV et CESI) intégrées à la toiture, parfois servant directement de
toiture vont nécessiter de nouvelles compétences spécifiques.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Dans les EnR, les filières solaires sont concernées par quelques
créations d’emplois liées directement au métier de couvreur (20 à 30). Par contre, 45 à 90 emplois « d’assistant de chantier
EnR » pourraient être accessibles du fait des compétences similaires requises. Enfin, le volet MDE va nécessiter une « requalification » des salariés et des futurs salariés, et par voie de conséquence impacter la nature des formations initiales et continues.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Spécialisation
modulaire
EnR/MDE
Public
CAP Couvreur :
- renforcer l’offre de formation de base
- intégrer des modules technologies solaires
intégrées aux Formations existantes
DE, lycéens
Installateur de chauffe-eau solaires + Qualisol
Couvreur (Salariés + DE)
Nouvelles technologies : le solaire intégré aux
toitures, panneaux-toiture, isolation et MDE
Professionnels en exercice, DE et
lycéens (niveau V couvreur)
Volume
++++
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
68
> Chapitre IV
Fiche métier 12 : Dessinateur Projeteur
Code ROME : 61 221
Activités/rôles
Réalise des plans détaillés des installations EnR à mettre en place (Photovoltaïque, Thermique collectif, Éolien…) au
moyen d’outils et de logiciels informatisés spécifiques. Peut également effectuer un travail de suivi de chantier.
Analyse
Formation Compétences
Dessinateur projeteur/Niveaux IV et III BTP
• Capacités à répondre à un cahier des charges
• Connaissance des réglementations liées à la construction des infrastructures concernées
• Maîtrise parfaite et utilisations de logiciels informatiques
Le marché du travail : Sur toute l’année 2006, 134 Offres d’emploi enregistrés pour 143 DE Inscrits.
Les profils recherchés par les entreprises sont des personnes de niveau III (57%) et IV (29%) et possédant 2 à 3 ans d’expérience dans 1 cas sur 2. Les contrats proposés sont > à 12 mois et plus (57% des offres), dont 80% de CDI.
Les demandeurs d’emploi ont un profil en décalage puisque seul 13% ont un niveau III et 41% un niveau IV.
Fortes difficultés de recrutement : Il y a un peu plus d’offres d’emploi que de personnes qui s’inscrivent à l’ANPE (143
vs 134). En revanche, les employeurs trouvent preneurs pour les postes proposés. Les professionnels des EnR indiquent
qu’ils ont des difficultés fortes à trouver ces compétences dans le cadre de leur activité.
L’offre de formation réunionnaise : Environ 120 personnes formées en 2007 sur des compétences à même de répondre
au métier de dessinateur projeteur au travers de formations BTP (niveau III) et le nombre de personnes formées ne
suffisent pas à couvrir les demandes des entreprises. En formation initiale, 69 admis et 51 places offertes en formation
continue.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Les professionnels des EnR indiquent que des difficultés de recrutement se
font sentir sur ce métier, comme l’indiquent les données ANPE (tension). En effet, parmi les 120 personnes formées en 2007,
seules 41 ont une compétence technique industrie ou électrotechnique.
Les impacts en matière de compétences : Connaissances spécifiques liées aux technologies EnR.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Dans les EnR, ce métier est considéré comme à enjeu important
et pourrait permettre la création de 15 à 30 emplois.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Formation Dessinateur projeteur (AutoCAD ou identique) avec spécialisation EnR (voir ci-dessous)
DE et salariés
niveau III (voire IV), électricien/électrotechnicien
Spécialisation EnR
Formation modulaire sur :
- la connaissance des technologies EnR :
- les spécificités techniques liées à ce domaine :
Dessinateurs (Salariés + DE)
construction métallique, mécanique, schéma électrique,
schéma des fluides, bâtiment…
Au niveau de La Réunion, les organismes dispensant les formations DAO/CAO (CCIR-CCF Est, CMA du Port, CNAM…) pourraient construire
avec les partenaires des EnR et de la MDE (ARER, ADEME…) le module de spécialisation.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 13 : Électrotechnicien/Électronicien
/Automaticien installation et maintenance
69
Code ROME :
44331, 52 221,
52311, 52 312
Activités/rôles
Métier impliqué dans l’installation, la mise au point et la maintenance des équipements de type industriel (centrale thermique, biogaz) ou nouveau (photovoltaïque, éolien) liés aux énergies renouvelables. Procède à la mise au point, à la maintenance corrective et préventive de tout ou partie d’éléments ou ensembles électriques (armoires électriques, compteurs…),
électromécaniques (réparation de bobines, moteurs…), parfois électroniques. Intervient, à partir de plans et de schémas
électriques, sur des équipements, installations et matériels, en appliquant les règles de sécurité.
Analyse
Comme le métier recherché dans les EnR est multitâche, nous avons tenté de repérer les métiers rassemblant la majorité des
compétences attendues.
Formation Niveau IV + expérience et surtout III
Nécessaire
Expérience Compétences
• Mise au point et réglage des installations, Maintenance, Pluridisciplinarité : mécanique, charpente métallique…
Le marché du travail : Pour les 4 métiers identifiés, en 2006, 138 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE. Dans le même temps, 419
DE se sont inscrits. Au 31/12/2006, il y avait 228 DE inscrits. Les entreprises recherchent essentiellement des personnes possédant un
niveau III et IV avec une expérience de 1 à 3 ans dans 60% des annonces et 30% des débutants. Les contrats proposés sont à 56% des
CDI.
La moitié des DE inscrits sur ces métiers sont de niveau V et ne correspondent pas aux profils recherchés par les entreprises. En revanche, seuls 9% des DE ont un niveau III.
Les difficultés de recrutement sont fortes. Globalement, sur les 4 métiers, les tensions sont importantes. Cependant, les entreprises
n’ont pas de difficulté à satisfaire leurs offres ni en « maintenance des équipements » ni en « contrôle essai qualité ». Les postes liés à
l’installation des mêmes équipements semblent être difficiles à pourvoir
L’offre de formation réunionnaise : 92 BTS et 111 bac pro.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Selon les professionnels, ce métier présente un enjeu fort pour les EnR. Des besoins
quantitatifs se feront sentir dans le photovoltaïque (mis au point et maintenance et raccordement au réseau), mais plus globalement
dans l’ensemble des EnR dont la production d’électricité est reliée au réseau (centrale ou microcentrale).
Les impacts en matière de compétences : Pour les professionnels, le niveau BTS est le niveau de formation qu’il faut viser, auquel il
faut adjoindre une connaissance spécifique liée aux technologies EnR avec diverses habilitations (travail en hauteur, haute tension et
basse tension, raccordement réseau pour un accès direct au domaine photovoltaïque). Un besoin de « raccordeurs réseau » semble
exister à La Réunion.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 30 à 60 emplois pourraient être créés dont la moitié dans le secteur
photovoltaïque et l’autre moitié soumise au développement des outils de type « microcentrale » et centrales.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Spécialisation
modulaire EnR/MDE
Renforcer les formations de niveau IV et III en électrotechnique et énergétique
Module Principes techniques et intervention en EnR (Éolien,
Photovoltaïque) : onduleur, mise au point et réglage, raccordement au réseau EDF…).
Module : compétences opérationnelles annexes aux EnR (travail en hauteur, notions de mécanique, charpente métallique)
Public
Élèves et DE
DE et salariés
(IV et III en électrotechnique et
énergétique)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
70
> Chapitre IV
Fiche métier 14 : Éleveur
Code ROME :
41121, 41 123, 41 124
Activités/rôles
A la responsabilité totale ou partielle d’un troupeau. Assure la conduite sanitaire et alimentaire d’un troupeau de vaches,
brebis ou chèvres. Surveille l’état de santé des animaux, distribue les rations quotidiennes de nourriture et peut recueillir
le lait. Assure les tâches liées à l’alimentation, la reproduction et au suivi sanitaire du troupeau.
Tendances
Les tendances de développement du métier :
Ce métier n’est pas quantitativement impacté par les développements des EnR. Toutefois, le développement de certaines filières pourrait nécessiter des connaissances complémentaires.
Les impacts en matière de compétences :
Biogaz : le développement de cette filière et principalement l’exploitation énergétique des effluents d’élevage nécessitera de la part des éleveurs des connaissances minimale sur :
• la compréhension du potentiel énergétique de leurs exploitations,
• la mise en valeur des effluents (stockage, préparation),
• la mise en exploitation et la valorisation énergétique.
Cette connaissance et le déploiement de cette filière pourraient faire l’objet d’un accompagnement, par des conseillers
de la chambre d’agriculture qui devront maîtriser cette technologie
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 0
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Insérer dans les formations initiales de niveau V, IV et III :
• la logique Maîtrise de l’énergie dans les exploitations et la
compréhension du potentiel énergétique de leurs exploitations,
• la mise en valeur des effluents (stockage, préparation),
• la mise en exploitation et la valorisation énergétique.
Formation initiale
Spécialisation EnR
Éleveurs et conseillers techniques :
• la logique Maîtrise de l’énergie dans les exploitations et la
compréhension du potentiel énergétique de leurs exploitations,
• la mise en valeur des effluents (stockage, préparation),
• la mise en exploitation et la valorisation énergétique.
Formation continue salariée
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 15 : Développeur d’affaire/Ingénieur physique
71
Code ROME :
53312
Activités/rôles
Le développeur d’affaire est le véritable chef du projet. Il est l’instigateur de l’implantation des technologies des énergies
renouvelables. Son rôle est à la fois de sélectionner les sites d’implantation, de négocier avec les entreprises et collectivités
hôtes et clientes (EDF…), et de coordonner les acteurs de l’étude préalable (Permis de construire, études techniques, études
de risques, études d’impact, études économiques, choix technologique…).
Analyse
Formation Niveau I
• Ingénieur, Master et Doctorat généraliste technique électrotechnique, conversion énergétique… profil le plus répandu et probablement le plus recherché
• Ingénieur commercial possédant une excellente connaissance technique du domaine
Expérience Indispensable et forte
Compétences
• Gestion de projet, maîtrise des technologies proposées (nature, principe, rendement, coût et recette…), négociation, connaissance de la législation.
Marché du travail : peu de volumes
6 offres d’emploi recherchant des personnes de niveau I ou II, expérimentés dans 80% des cas, pour des contrats en demandeurs d’emploi CDI. Dans le même temps, 17 DE se sont inscrits sur ce ROME tout au long de l’année. En fin d’année, 7 DE
étaient inscrits sur ce ROME. Des difficultés de recrutement aujourd’hui modérées pourraient s’accentuer demain si le développement des filières venait à faire être important et si la concurrence était agressive.
L’offre de formation réunionnaise :
L’offre de formation de niveau I existe à La Réunion : « master conversion des énergies », mais pas d’école d’ingénieurs. 80
étudiants sortent de formation École de Commerce et/ou management gestion chaque année mais ne sauraient être opérationnels sur ces postes du fait de la connaissance spécifique nécessaire sur les principes des EnR.
Tendances
Potentiels de création d’emploi : pour l’ensemble des filières : jusqu’à 30 postes, mais plus probablement autour de 20 dont quelques uns seront des créations, d’autres seront des apporteurs d’affaire déjà en fonction.
Les tendances de développement du métier
Ce métier tend à se développer et si jusque-là les chefs d’entreprises étaient les développeurs d’affaires, quelques offres d’emploi de
« chargé d’affaires » (domaine photovoltaïque) ont été recensées. Il est probable que le domaine « solaire thermique collectif » fasse
appel à ce type de professionnel, et le développement des autres EnR pourrait permettre la création de 10 à 20 emplois de ce type.
Professionnels expérimentés de niveau de formation I, leur recrutement semble être moins en lien avec leur formation, qu’avec leur
personnalité. La difficulté à trouver des profils adéquats à La Réunion pourrait nécessiter la mise en place de formations dans le domaine. Toutefois, ce métier peut être porteur en Europe et dans le monde en général. Une telle formation pourrait être proposée en
formation continue pour des personnes souhaitant se lancer dans ce domaine. Métier à enjeu, non maîtrisable.
Plan d’action formation - Spécialisation EnR
Spécialisation
modulaire MDE/EnR
Intitulé
Public
Management de projets EnR
(Principes techniques et rentabilité économiques, connaissance des conditions d’implantation des installations, gestion
de projets industriels, coordination d’équipe…)
Titulaire Niveau I, II et III
(Salariés, DE, porteurs de projets)
expérimentés
Négociation
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
72
> Chapitre IV
Fiche métier 16 : Ingénieur d’étude tropicalisation
et implantation des dispositifs EnR
Code ROME : 53 211
Activités/rôles
L’ingénieur d’implantation est en charge de la phase étude technique et de la réalisation de la solution EnR. Ce professionnel exerce en général en bureau d’études. Les installations sont en général dédiées à des industriels ou collectivités.
Analyse
Formation Ingénieur
Expérience Nécessaire
Compétences
• Conception de l’implantation
• Suivi de l’implantation
• Connaissance de la réglementation spécifique
Le marché du travail : En 2006, 36 offres d’emplois ont été enregistrées à l’ANPE pour 47 DEE qualifiées.
Les profils recherchés par les entreprises sont des personnes de niveau III (54%) et I (20%), possédant une expérience minimale de 2/3 ans (40%) et 4 ans et + dans 30% des cas, pour des contrats en CDI à 95%. Les demandeurs d’emploi sont 50% à
posséder le niveau de formation recherché par les entreprises.
Fortes difficultés de recrutement :
Les difficultés de recrutement sont dues à l’absence de formation de niveau Ingénieur à La Réunion. De ce fait, les PME locales ne possédant pas de réseau ou de ramification en métropole ont d’importantes difficultés à pourvoir ce type de profil. Si
besoin, elles se dirigent vers des personnes moins qualifiées (III) qui possèdent une expérience importante.
L’offre de formation réunionnaise :
• Niveau I : « Master conversion des énergies » : formation plutôt sur les principes de fonctionnement, mais 2 écoles d’ingénieur sont en projet pour la rentrée 2008-2009.
• Niveau II : En formation continue pour les salariés, 2 formations repérées : la licence professionnelle MDE – EnR (IUT de Saint
Pierre) et la licence professionnelle STI option énergie renouvelables permettront de pourvoir aux compétences sur le métier
« assistant ingénieur » mais pas « ingénieur ».
Tendances
Les tendances de développement du métier : Les missions sont en général ponctuelles ce qui explique que ces activités soient
aujourd’hui déléguées à des bureaux d’études. L’implantation grandissante des EnR pourrait nécessiter, de façon plus importante, des compétences dans ce domaine. Le développement très important du photovoltaïque pourrait nécessiter des personnels
qualifiés dans une proportion significative (15 à 40) dans les 3 ans à venir, soit avant que les premières promotions ne sortent
des futures écoles réunionnaises
Les impacts en matière de compétences : connaissances spécifiques liées aux technologies EnR (installation, dimensionnement,
solution technique appropriée…)
Potentiels de création d’emploi : Dans les EnR, 10 à 25 emplois pourraient être créés, dont la moitié dans le PV.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Ingénieur Généraliste, Énergie ou électrotechnique
Étudiants, salariés
Spécialisation
modulaire EnR
EnR :
- Technique spécifique à 1 technologie EnR
- Techniques liées à plusieurs technologies EnR (voire « toutes »)
Salariés, étudiants et DE
titulaires de niveau I et II en énergétique,
physique…
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 17 : Ingénieur Financier
73
Code ROME : 32 114
Activités/rôles
Il cherche à optimiser la rentabilité financière du projet d’installation, d’équipement ou de construction, à repérer les
risques d’exploitation, tout en évitant de mettre en péril l’équilibre financier du projet. Rattaché à l’ingénieur d’affaires,
responsable projet, il met en œuvre des techniques sophistiquées (modèles financiers, simulations, exploitation de bases de
données économiques et financières…) nécessitant une importante utilisation de moyens informatiques et de télécommunications.
Analyse
Formation Niveau I (École de Commerce et de management, MSTCF) et Niveau II (DCG ex DPECF-DECF)
Expérience Aussi indispensable que la formation
Compétences
• Connaissances et pratiques des normes comptables (IFRS,...)
• Connaissances juridiques et fiscales
• Adaptabilité et polyvalence tant sur le cœur de métier comptable que du point de vue réglementaire
Le marché du travail : 12 offres d’emploi en quasi-majorité de type CDI (83%). Un profil recherché de niveau I-II (64%) ou
expérience professionnelle minimum de 2 ans (80%). Par rapport aux 5 dernières années, les offres d’emplois ont été multipliées par 2 en 2006, tout autant que le nombre de DE. Les demandeurs d’emploi inscrits ont un profil qui semble correspondre à ce que recherchent les entreprises (niveau de formation I-II et III (100%).
Les difficultés de recrutement sont fortes mais les offres sont satisfaites, sans doute par le recours aux débutants
L’offre de formation réunionnaise : satisfaisante
Une offre de formation qui paraît être satisfaisante, au regard du nombre d’offres d’emploi, tant en terme de volume (53
inscrits par an) que de niveau de qualification (MSTCF et DCG). En Formation Initiale, 270 sortants chaque année, correspondant aux profils recherchés par les entreprises de niveau III à I (École de commerce et Master Économie gestion : 80 étudiants ; Comptabilité : 200 étudiants).
Tendances
Les tendances de développement du métier : Métier lié au développement des projets EnR et aux études financières (coûts bénéfices). Enjeu fort pour l’ensemble des filières dès lors qu’elles commencent à se développer. Ces études sont liées à des projets et
donc ponctuelles. Elles pourraient être majoritairement confiées à des bureaux d’études spécialisés.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Peu - moins de 5 - voire pas de création d’emploi sur ce métier
Les impacts en matière de compétences : pas d’impact compétences des EnR ni de la MDE.
Plan d’action formation - Spécialisation EnR
Intitulé
Spécialisation
modulaire MDE/EnR
Public
Fiscalité des EnR sensibilisation : la vente d’électricité, les
subventions, le crédit d’impôt, la défiscalisation…
architecte, chargé d’opération
en aménagement, élus (Région,
Département, Intercommunalité,
Communes),
Fiscalité des EnR pour montage de dossier : la vente d’électricité, les subventions, le crédit d’impôt, la défiscalisation…
Fiscalistes et comptables (salarié
et DE)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
74
> Chapitre IV
Fiche métier 18 : Ingénieur Environnement
Code ROME : 53 131
Activités/rôles
Gère, analyse et résout les problèmes liés à la protection de la nature, à l’environnement et à l’amélioration du cadre
de vie (élimination et recyclage des déchets, qualité de l’air et de l’eau, contrôle des nuisances et du bruit…). Suivant le
domaine d’application, assure une fonction préventive, corrective, de recherche ou de sensibilisation. Peut-être chargé
de la mise au point de technologies « propres », de la conception des installations de sites de stockage, de la maintenance
d’installations ou encore de la gestion administrative et financière d’une structure.
Dans les EnR, peut être impliqué au niveau des études d’impact environnemental des installations, de dimensionnement
des dispositifs ou d’études de faisabilité de mise en place de certaines filières.
Analyse
Le marché du travail : En 2007, 11 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE pendant que 47 DE se sont inscrits. Les profils
recherchés sont des personnes ayant un niveau I et II (70%) avec généralement de 2 à 3 ans d’expérience (44%), cette
dernière restant variable. Les contrats proposés sont des CDI pour plus de 7 contrats sur 10.
Globalement, les DE ont le niveau de formation attendu par les entreprises (niveau I et II)
Pas de difficultés de recrutement puisque, il y a 4 fois plus de personnes inscrites à l’ANPE que d’offres développées, 80%
des offres déposées trouvent preneur. Enfin, il faut distinguer 2 types de structures : Si les filiales des grands groupes
bénéficient de l’appui de leur réseau dans la mise à disposition de personnel, les bureaux d’études locaux peuvent avoir
davantage de difficultés pour trouver du personnel.
L’offre de formation réunionnaise : Aucune offre de formation réunionnaise correspondant à ce métier.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Ingénieur en « environnement » intervient généralement sur les études d’impact et certaines études de faisabilité, d’avant-projet, de suivi de travaux (MO et AMO) voire de contrôle d’installation. La
mise en place de technologies EnR, quelle que soit la technologie, pourrait donc impacter ce métier de façon sensible.
Les impacts en matière de compétences : Pas d’incidence des EnR sur les compétences
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Ce potentiel pourrait être relativement limité (5 à 10 emplois.
Le développement des EnR impacte l’activité à la hausse ce qui constitue, d’ores et déjà, le fond de roulement de l’activité
des bureaux d’études.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Aucune action spécifique
Spécialisation EnR
Aucune action spécifique
Public
Ingénieur Hydraulique
Ce métier est intimement lié au développement des filières « énergie des mers », « hydraulique et micro-hydraulique » et
« géothermie », et ce, essentiellement dans le cadre d’études préalables et de mise au point de dispositifs. Peu d’emplois
seront concernés (< 10) sur les 5 années à venir, et les structures concernées (bureaux d’études, EDF, équipes de recherche)
possèdent les personnels compétents.
Aucune formation spécifique n’existe à La Réunion.
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 19 : Laborantin/chimiste des industries
/technicien en biologie
75
Code ROME : 45 413
Activités/rôles
Procède à des tests et à des contrôles sur des matières premières, des en-cours de fabrication, des produits fabriqués…
Vérifie les caractéristiques physiques, la composition (chimique, biologique, biochimique…) et la conformité par rapport
à des normes déterminées par la fabrication ou le laboratoire. Applique des directives ou des protocoles d’analyse préétablis et manipule des appareils plus ou moins complexes dont il peut assurer le montage et le démontage. Peut également
procéder à des préparations (chimie, agroalimentaire…).
Analyse
Le marché du travail : En 2007, 21 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE pendant que 56 DE se sont inscrits. Les profils
recherchés sont des personnes ayant un niveau IV (80%) ayant moins d’un an d’expérience (90%). Les contrats proposés sont majoritairement des missions de moins de 6 mois (66%).
Le niveau de formation des demandeurs d’emploi se distribue de façon équivalente entre les niveaux V, IV, « III et plus ».
Pas de difficultés de recrutement. Puisque, 96% des offres trouvent preneur.
L’offre de formation réunionnaise : L’offre de formation réunionnaise est relativement complète, puisque 129 personnes sortent
du système scolaire chaque année dans ce domaine de compétences. L’offre de formation de niveau IV (50 personnes) n’est pas
destinée à une entrée directe sur le marché du travail. Il est donc étonnant qu’il n’y ait pas de difficultés de recrutement. Peut-être
que les sortants de formation de niveau III (52) permettent de répondre aux attentes des entreprises.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Ce métier, au départ davantage destiné aux laboratoires de santé et agro-alimentaire, pourrait être impacté par le développement de la filière « Biogaz », avec pour activité, la gestion du process de décomposition de la matière par les bactéries.
Les impacts en matière de compétences : Pas d’incidence des EnR sur les compétences
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Si ces compétences sont nécessaires à l’exploitation de la filière, très
peu d’emplois y seraient liés : potentiel < à 5 emplois.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Aucune action spécifique
Spécialisation EnR
Aucune action spécifique
Public
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
76
> Chapitre IV
Fiche métier 20 : Mécanicien automobile, moto, poids lourd
Code ROME : 44 321
Activités/rôles
Procède aux révisions et aux contrôles périodiques, diagnostics, réparations, réglages, notamment de moteurs et organes mécaniques, de véhicules légers, industriels ou de transports en commun, à partir des données constructeurs ou des
instructions du supérieur hiérarchique. Selon le mode d’organisation et le contexte de travail dans l’entreprise, peut être
spécialisé sur un type d’intervention, de marque ou de modèle. Peut aussi procéder à l’expertise de véhicules accidentés.
Analyse
Les tendances de développement du métier : Ce métier n’est pas quantitativement impacté par les développements des
EnR, mais le développement de la filière des transports propres pourrait nécessiter des connaissances complémentaires.
Si, selon les acteurs des EnR, cette filière ne devrait pas se déployer au cours des 5 prochaines années, les premiers véhicules totalement propres arriveront à La Réunion au second semestre 2008. Par ailleurs, l’évolution du cours du pétrole
pourrait accélérer les choses.
Les impacts en matière de compétences : 2 temps et 2 technologies distinctes
Véhicules hybrides : Cette technologie est déjà proposée par certains constructeurs et devrait se déployer dans les 5
années à venir. L’ensemble des formations actuelles, initiales ou continues doivent intégrer cette technologie.
Véhicules propres : Faire de la veille
Quelle que soit la future technologie « propre » qui sera utilisée (hydrogène, pile à combustible…), il conviendra de
suivre le développement de cette dernière afin de former le personnel en place et les futurs sortants à temps
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 0 à 5 emplois possibles pour l’entretien des véhicules si la
filière venait à s’implanter de façon conséquente. Il s’agit probablement davantage de mutation des compétences dans
les emplois actuels.
Plan d’action formation en cas de développement de la filière Biogaz
Intitulé
Public
Formation de base
Insérer dans les formations initiales de niveau V, IV :
- La technologie hybride
Formation initiale et continue
Spécialisation EnR
Proposer en formation continue modulaire
- La technologie hybride
Formation continue salariés
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 21 : Mécanicien de maintenance des industries
77
Code ROME : 44 311
Activités/rôles
Procède à la maintenance corrective et préventive, à dominante mécanique, des équipements, installations, matériels de
production traditionnels ou automatisés. Intervient à partir d’instructions du supérieur hiérarchique, d’informations de
l’utilisateur et de dossiers techniques machines. Peut intervenir dans d’autres activités telles que l’installation, la mise en
route, l’amélioration et la fiabilité des matériels ou y être associé.
Analyse
Le marché du travail :
En 2007, sur ce métier, 64 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE pendant que 149 DE se sont inscrits. Le profil recherché
est généralement le niveau IV (54%) ou V (38%). Les offres d’emploi sont des missions de plus de 6 mois dans 1 cas sur 2.
Pas de difficultés de recrutement. Si la tension sur le métier est importante, les offres d’emploi trouvent preneur de façon
acceptable.
L’offre de formation réunionnaise : Environ 140 personnes sortent chaque année du système scolaire. Environ 70 sont de
niveau V, 40 de niveau IV et 25 de niveau III. Ainsi, les sorties de formation à niveau IV - le plus recherché par les professionnels - ne couvrent pas les besoins annuels.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Ce métier est peu répandu et son potentiel de développement est exclusivement
lié au déploiement d’outils industriels de type centrale ou microcentrale qui pourraient être installés dans la filière Biogaz.
Les impacts en matière de compétences : Pas d’incidence des EnR sur les compétences, hormis la connaissance du process.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Cette compétence, si le potentiel maximum d’outils venait à être
exploité, pourrait représenter moins de 10 à 15 emplois. La mise en place d’une telle filière pourrait se faire en complémentarité des éventuels besoins de l’industrie Agro-alimentaire. Le métier d’électrotechnicien, au profil approchant, pourrait
également convenir.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
- Renforcer quantitativement l’offre de formation à niveau IV
Spécialisation EnR
Aucune action spécifique
Public
Formation Initiale et Formation Continue
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
78
> Chapitre IV
Fiche métier 22 : Pilote et opérateur de régulation
d’installation de transformation chimique
Code ROME :
45111, 45 112
Activités/rôles
Dans l’industrie chimique, le Pilote est appelé « opérateur tableau ». Installé dans une salle-contrôle, il veille à la bonne
marche des opérations. Il pilote tout ou partie d’une installation complexe d’appareils intégrés provoquant des réactions
physiques ou chimiques, à partir d’une commande centralisée (tableau synoptique, écrans vidéo, consoles ou moniteurs
informatiques…). Il surveille et corrige les écarts des paramètres par rapport aux valeurs de consigne. Peut aussi procéder
à des rondes de surveillance sur les installations afin de détecter sensoriellement ou techniquement les anomalies de
fonctionnement. Signale les dysfonctionnements au poste de commande.
L’opérateur de régulation, aussi appelé « opérateur d’extérieur » et a en charge les tâches de surveillance des appareillages et les prises de mesures simples. Il conduit un nombre restreint d’appareils qui réalisent les transformations physiques
(malaxage, granulation…) ou chimiques (distillation, séparation, polymérisation…) des matières travaillées (liquides,
gazeuses, solides…). Surveille et régule les paramètres de fabrication et le circuit des matières en fonction des consignes,
sur un appareillage automatique pouvant être localement informatisé. Procède ou participe aux opérations de démarrage et d’arrêt des appareils, voire des opérations de contrôle, d’entretien ou de dépannage, qui peuvent complexifier le
travail lorsqu’elles sont fréquentes.
Analyse
Le marché du travail : En 2007, sur ces 2 métiers, 10 offres d’emploi ont été déposées à l’ANPE pendant que 14 DE se sont
inscrits. Le profil recherché est généralement le niveau IV pour un pilote et le niveau V pour un opérateur de régulation.
Pour l’un ou l’autre des métiers, les offres d’emploi sont en majorité des missions de moins de 6 mois
Pas de difficultés de recrutement. Pour ces 2 métiers, 100% des offres trouvent preneur.
L’offre de formation réunionnaise : La formation typique pour exercer ce métier est un CAP/BEP/titre professionnel de
Conducteur d’Appareils de l’Industrie Chimique (CAIC) ou bac pro industries de procédés ; Bac Pro bio-industries de transformation. Cette offre n’est pas présente à La Réunion.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Ce métier est peu répandu et son potentiel de développement est exclusivement lié au déploiement d’outils industriels de type centrale ou microcentrale qui pourraient être installés dans la filière
Biogaz.
Les impacts en matière de compétences : Pas d’incidence des EnR sur les compétences, hormis la connaissance du process.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : Cette compétence, si le potentiel maximum d’outils venait
à être exploité, pourrait représenter moins de 15 à 25 emplois. La mise en place d’une telle filière pourrait se faire en
complémentarité des éventuels besoins de l’industrie Agro-alimentaire.
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Aucune action spécifique
Spécialisation EnR
Aucune action spécifique
Public
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 23 : Plombier/Installateur de Chauffe-eau
79
Code ROME : 42 212
Activités/rôles
Procède à la maintenance corrective et préventive, à dominante mécanique, des équipements, installations, matériels de production traditionnels ou automatisés. Intervient à partir d’instructions du supérieur hiérarchique, d’informations de l’utilisateur et de
dossiers techniques machines. Peut intervenir dans d’autres activités telles que l’installation, la mise en route, l’amélioration et la
fiabilité des matériels ou y être associé.
Analyse
Formation Expérience Compétences
CAP, BEP Plombier
Débutant accepté et en général formé en interne à l’installation et mise en service des chauffe-eau solaires Individuels et collectifs
•Travail en hauteur, étanchéité et connaissance des modalités d’installation
(orientation, pose, raccordement…)
Le marché du travail : Parmi les 309 offres d’emploi enregistrées en 2006, 75% sont non qualifiées. Dans le même temps, 618
DE se sont inscrits sur ce métier : 80% sont non qualifiés. Les entreprises recherchent des personnes possédant un niveau V
(94%), 40% de débutants et 1 an d’expérience et 60% d’expérimentés. Les demandeurs d’emploi possèdent globalement le
niveau de formation demandé (71%).
Les difficultés de recrutement existent : Il y a peu de choix pour les entreprises. En effet, il n’y a que 2 personnes inscrites pour
1 offre d’emploi déposée à l’ANPE. Le métier est dit en tension. En revanche, les offres trouvent preneur 8 fois sur 10.
L’offre de formation réunionnaise : Les formations débouchant sur le marché du travail forment 60 personnes de niveau IV
et 200 de niveau V. La Chambre de Métiers propose une formation innovante à l’installation de chauffe-eau solaires pour 10
personnes en 2008.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Le métier de plombier va être impacté par les EnR et la MDE.
• EnR : Le développement de la filière solaire thermique est important et selon TEMERGIE, les effectifs d’installateurs (CESI
et CESC) devraient évoluer à la hausse (+ 15 à 20 emplois) auxquels il faut potentiellement ajouter 20 à 30 « assistants de
chantier EnR », qui pourraient être des plombiers. Toutefois, une récente étude de l’ARER montre que malgré l’évolution de
l’activité du secteur, les créations d’emploi tendent à se ralentir.
• MDE : Les professionnels notent une absence de connaissance des concepts et applications techniques des installateurs
thermiques. Cela peut s’interpréter par le fait qu’en l’absence des profils recherchés, les entreprises sont moins exigeantes et
forment en interne.
Les impacts en matière de compétences : Oui
Solariste : Connaissances spécifiques liées aux technologies EnR. dans la filière « solaire thermique »
MDE : Culture et connaissance technique des Bâtiments Basse Consommation (BBC)
Plan d’action formation
Intitulé
Formation de base
Spécialisation
modulaire
EnR/MDE
Installateur sanitaire et thermique
Public
DE et élèves
EnR : « installateur de chauffe-eau solaire »
- Installation de CES,
- connaissance des spécificités des CESI et CESC
- notions de charpente métallique et de couverture
- QUALISOL +
- Habilitations : travail en hauteur, SST
DE et salariés
(niveau V et IV)
MDE : La logique MDE et l’installation sanitaire
- double installation de tuyaux
- récupération d’eau de pluie et usages
- apport de conseils
DE, élèves et salariés
(niveau V et IV)
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
80
> Chapitre IV
Fiche métier 24 : Technicien Froid industriel et climatisation
Code ROME : 52 332
Activités/rôles
Procède à la maintenance préventive ou corrective de systèmes techniques (installations de chauffage), climatiques
(climatiseurs…), frigorifiques (chambres froides, réfrigérateurs…).
Peut-être amené à assurer la conduite et la surveillance d’installations et parfois à réaliser de petites études (travaux
neufs…).
Analyse
Compétences recherchées pour les EnR : Installation et maintenance des installations des particuliers et des industriels.
Le marché du travail : En 2006, 143 offres d’emploi déposées à l’ANPE pour 290 DE inscrits. Les profils recherchés sont des
niveaux V (68%) ayant 2 à 3 ans d’expérience et plus (45%), et 1/3 ayant 1 an d’expérience. Les contrats proposés sont des
missions de plus de 12 mois ou des CDI à 60%.
80% des DE ont le niveau de formation attendu par les entreprises.
Les difficultés de recrutement sont très fortes. Parmi les demandeurs d’emploi inscrits en cours d’année, seul 1 sur 2 est
qualifié. Cette situation génère des difficultés de recrutement. Par ailleurs, les entreprises indiquent être à la recherche de
professionnels de niveau IV (Bac Pro et BP) et III. Or, la moitié des demandeurs d’emploi inscrits sur ce métier au 31/12/2006
possédaient ce niveau de qualification.
L’offre de formation réunionnaise : Environ 80 personnes sortent du système scolaire chaque année dans ce champ de
compétences. Parmi eux, environ 30 niveau V et 26 de niveau IV (BP et Bac Pro), et 20 de niveau III. Les niveaux Bac
Pro ou BP sont les plus recherchés par les professionnels.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Le développement du photovoltaïque implique la réalisation de structures métalliques (support des panneaux) va nécessiter cette compétence
Les impacts en matière de compétences : Connaissances spécifiques liées aux technologies EnR.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : La filière industrielle est déjà en manque important de ces
professionnels. Selon les entrepreneurs, ce sont près de 40 professionnels opérationnels qui manquent dans les entreprises
réunionnaises. Par ailleurs, le développement à venir du Froid Solaire, tant industriel que domestique devrait nécessiter des
compétences professionnelles complémentaires chez les artisans notamment, et si cette filière se déploie, permettre la création
de 10 à 20 emplois de plus.
Plan d’action formation
Intitulé
Public
Formation de base
Doubler les effectifs entrant en formation dans les formations
de base : BP, Bac Pro et BTS
DE
Spécialisation EnR
Module spécifique EnR : Froid solaire (quand le produit sera
commercialisé)
DE, salariés
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois, Métiers et Qualifications dans le domaine de la Maîtrise de l’énergie et des Énergies Renouvelables
> Chapitre IV
Fiche métier 25 : Technico-commercial (vente aux professionnels et collectivités)
81
Code ROME :
53311, 14 311,
14312, 14 314
Activités/rôles
Prospecte l’ensemble du marché potentiel (fichiers clients et clients virtuels). Vend des produits industriels (biens d’équipement…)
plutôt standardisés ou des produits adaptables aux différents besoins des clients professionnels. Lance ou répond aux appels
d’offre pour obtenir des contrats concernant la réalisation de projets industriels particuliers. Peut assurer une assistance technique auprès des clients, ainsi qu’un service après-vente.
Analyse
Formation Expérience Compétences
Commercial + connaissance produit ou technicien supérieur + formation (continue) en commerce
Nécessaire
• Connaissance des technologies EnR
• Capacité à argumenter sur les qualités et avantages du produit auprès des acheteurs
Le marché du travail : En 2006, 41 offres d’emploi ont été enregistrées à l’ANPE et dans le même temps 93 demandeurs d’emploi se sont inscrits. Les profils recherchés par les entreprises sont des personnes de niveau III dans 2/3 des annonces, possédant
plus de 2 ans d’expérience dans 2/3 des cas. Les contrats proposés sont des CDI à 84%
Les difficultés de recrutement sont effectives, mais les entreprises arrivent à pourvoir les postes de façon satisfaisante, probablement du fait de l’étendue des profils de base (technicien ou commercial).
L’offre de formation réunionnaise : L’offre de formation correspondante peut être relativement étendue et dépend de la
technologie EnR considérée. Les profils techniques sont les filières électrotechniques, électromécaniques, électricité ou encore
énergétique, EnR ou MDE…). Pour le profil de base technicien, la formation la plus adaptée semble être celle de BTS Technicocommercial en génie électrique.
Tendances
Les tendances de développement du métier : Pour ce métier, les professionnels réunionnais du solaire semblent préférer
recruter un profil de technicien supérieur (niveau III en électrotechnique…) auquel est ajoutée une formation commerciale.
Leur emploi sera surtout dirigé vers la vente des systèmes vers les entreprises et collectivités
Les impacts en matière de compétences : connaissance spécifique liée aux technologies EnR, connaissance produit.
Potentiels de création d’emploi pour l’ensemble des filières : 20 à 35 emplois
Plan d’action formation
Intitulé
Spécialisation
modulaire
EnR/MDE
Public
Pour les profils de base Commerce/Technicien :
Module connaissance des principes techniques et arguments de
DE et salariés
ventes spécifiques à chaque technologie EnR (Éolien, Photovoltaïque)
Pour les profils de base Technicien
Module : Techniques de vente
DE et salariés
CARIF-OREF - 2008. Activités, Emplois,
CARIF
Métiers
OREFet– Qualifications
2 008Activités,dans
emplois,
le domaine
métiersde
deslaénergies
Maîtriserenouvelables
de l’énergie etetdes
deÉnergies
la maîtrise
Renouvelables
de l’énergie
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