- (eq. 2) Φ
est le flux du champ engendré par le rotor à travers un enroulement statorique, en
fonctionnement à vide (parfois noté Φv). Comme pour la MCC, l'amplitude de la fem est
proportionnelle à la vitesse de rotation :
, le coefficient de
proportionnalité ne dépendant que des caractéristiques physiques de la machine.
• Conversion electromécanique
- Conversion électromécanique parfaite :
- Dans les diagrammes de Fresnel indiqués ci-dessus, on remarque que :
V cos ϕ = E cos ψ. On en
déduit que :
. Comme pour la MCC, le couple est proportionnel au
courant. On remarque que la constante de couple et la constante électrique sont liées par :
Kc = 3Kecosψ.
On montre (voir compléments) que l'angle électrique
ψ
et l'angle géométrique
θ
sont
complémentaires. Donc : cosψ = sinθ ⇒
avec
Kc = 3Kesinθ. La
"constante" de couple du MS dépend donc de l'angle géométrique entre les deux champs, donc
du couple résistant. Pour obtenir un fonctionnement analogue à celui d'une MCC (
Kc = cte), il
faut pouvoir contrôler θ
pour asservir le couple : c'est le principe du moteur synchrone auto-
piloté (voir plus bas).
- Conversion électromécanique réelle : bilan des puissances
Il est donné §C31 (conversion electromécanique réelle). Les pertes Joule électriques sont celles
du stator :
PJR = 3RJ2 . Rendement
!
Cas d'un rotor bobiné : il faut ajouter au bilan des pertes la puissance consommée par celui-ci ;
mais il permet de contrôler le facteur de puissance cos
ϕ
en agissant sur le courant d'excitation.
• Fonctionnement statique
La caractéristique statique mécanique
d'un MS (sans électronique de commande) se réduit à un
segment de droite, pour Ω = Ωs = cte.
Si la fréquence du réseau est fixe,
un moteur synchrone ne peut
démarrer seul.
Avec un variateur électronique,
démarrage possible à l'intérieur
de la zone de fonctionnement.
zone de fonctionnement
stable (MS brushless)
MS seul (sans électronique
de commande)
• Fonctionnement dynamique en boucle fermée : moteur synchrone auto-piloté ("brushless")
Il est régi par les équations (1), (2), (3) et
Le moteur est contrôlé comme un MCC par une régulation cascade. Un capteur de courant
permet de générer les ordres de commutation d'un onduleur qui alimente le stator à tension
V et
fréquence
f
variables (boucle de régulation interne).
Un capteur de position calé mécaniquement sur le rotor permet de mesurer l'angle
θ, c'est-à-dire
la position angulaire du rotor par rapport au champ statorique. Après multiplication, cela permet de
contrôler le couple, puisque celui-ci est proportionnel à Jsinθ .
G. Pinson - Physique Appliquée Machine synchrone
- C33 /
3
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------