Éditorial
Ns s d s pité s
r pit
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La Lettre du Psychiatre - Vol. IV - n° 5 - septembre-octobre 2008
Éditorial
STABLON 12,5 mg - tianeptine. Composition - présentation :Boîte de 30 comprimés enrobés, dosés à 12,5 mg de
tianeptine (sel de sodium). Excipient à effet notoire : saccharose. Propriétés : Antidépresseur. Chez l’animal, la
tianeptine augmente l’activité spontanée des cellules pyramidales de l’hippocampe et en accélère la récupération. Chez
l’homme, la tianeptine se caractérise par une activité :- sur les troubles de l’humeur ; - sur les plaintes somatiques liées à l’anxiété
et aux troubles de l’humeur.La tianeptine est dépourvue d’effet : - sur le sommeil et la vigilance; - sur le système cholinergique
(absence de manifestation anticholinergique). Indications thérapeutiques : Épisodes dépressifs majeurs - c’est-à-dire
caractérisés.Contre-indications :Enfants de moins de 15 ans.Association aux IMAO. Il est nécessaire de laisser un intervalle
libre de 2 semaines entre une cure d’IMAO et un traitement par tianeptine. Il suffit d’un intervalle libre de 24 heures pour
remplacer la tianeptine par un IMAO. Grossesse, allaitement. Précautions d’emploi : Surveillance attentive en début de
traitement (risque suicidaire inhérent aux états dépressifs), précaution en cas d’anesthésie, information des conducteurs de machine d’un risque potentiel, réduction progressive
de la posologie à l’arrêt du traitement, surveillance attentive des patients en cas d’antécédents de pharmacodépendance ou de dépendance à l’alcool pour éviter l’augmentation
de posologie,ne pas dépasser les doses recommandées. Interactions médicamenteuses :IMAO,miansérine. Effets indésirables : Rares :- gastralgies,douleurs abdominales, bouche
sèche,anorexie, nausées, vomissements, constipation, flatulences, - insomnie, somnolence, cauchemars, asthénie, - tachycardie, extrasystoles, précordialgies, - vertiges, céphalées,
lipothymies,tremblements, bouffées de chaleur, - gêne respiratoire, boule dans la gorge, - myalgies, lombalgies, - abus, dépendance. Posologie et mode d’administration :
3 comprimés par jour, matin, midi et soir. Chez l’alcoolique chronique, cirrhotique ou non, aucune modification posologique n’est nécessaire. Chez les sujets de plus de 70 ans
et en cas d’insuffisance rénale,2 comprimés par jour.CTJ de 0,70 �à 1,04 �.Liste I. AMM : 329.339.1. Prix: 10,37 �.Remb.Séc.soc. 65 %. Collect. Information médicale :
ARDIX Médical - 27, rue du Pont - 92578 Neuilly sur Seine Cedex. Tél : 01 55 72 60 00. Les Laboratoires Servier - 22, rue Garnier - 92578 Neuilly sur Seine Cedex. Pour plus
d’informations se reporter au Vidal.
STABLON
STABLON
Tianeptine 12,5 mg
Pour s’attaquer aux racines
de la dépression.
07 ST 02 P / 02-07
Épisodes dépressifs majeurs,
c’est-à-dire caractérisés
07_ST_02_P-21x27 5/03/07 12:00 Page 1
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La Lettre du Psychiatre
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La Lettre du Psychiatre
Travail et psychiatrie
Psychiatry and work
F. Deschamps*
L
e génie et la maladie mentale ont souvent été associés. Des hommes au
nom ou au titre prestigieux ont souffert durant une partie ou la totalité
de leur existence de troubles mentaux avérés. Parmi les plus illustres
contemporains, il faut citer John Forbes Nash, chez lequel fut diagnostiquée une
schizophrénie et qui obtint le prix Nobel d’économie en 1994. Sur un plan plus
historique, un trouble bipolaire fut a posteriori diagnostiqué chez Isaac Newton,
Paul Gauguin, Virginia Woolf, Edgar Poe, sans oublier, même si cela reste plus
discutable, Victor Hugo, Charles Dickens, ou Friedrich Nietzsche. Quant à Camille
Claudel, elle fut prise en charge pour une psychose paranoïaque. Handicap,
travail et création ne sont donc pas incompatibles.
Néanmoins, la maladie mentale constitue de nos jours un frein majeur à
l’insertion professionnelle. De tout temps, la plupart des malades atteints de
pathologie mentale sévère ont été considérés comme incapables d’assurer une
activité professionnelle sur le long terme. Si quelques expériences isolées ont pu
voir le jour en des temps reculés, ce n’est qu’au cours du
e
siècle que la société
a reconnu à ces patients un droit à l’existence, un droit au travail, un droit à la
rémunération, c’est-à-dire un droit à l’autonomie.
Par ailleurs, le travail peut également être à l’origine d’un certain nombre
de maladies regroupées sous l’intitulé “souffrance au travail”. L’explosion du
nombre de consultations pour ce motif est soulignée aussi bien par les partenaires
sociaux que par le corps médical. Il est d’ailleurs difficile d’évaluer, sur le plan
épidémiologique, la prévalence du burnout, ou syndrome d’épuisement
professionnel, du harcèlement moral en milieu professionnel, des syndromes
anxio-dépressifs, conséquences d’ambiances de travail délétères, sans oublier
le Karoshi, maladie identifiée pour la première fois au pays du soleil levant, et
traduisible mot pour mot par “mort par le travail”. Des critères sont d’ailleurs
notifiés pour justifier de cette maladie : en effet, une victime du Karoshi (ou sa
famille) doit justifier d’une journée de 24 heures de travail continu la veille du
décès ou de 18 heures par jour durant la semaine précédant l’épisode fatal.
Le travail est donc ambivalent, à la fois facteur d’insertion et de désinsertion
sociétale. Sur un plan purement médical, le rôle du réseau constitué par le
psychiatre, le médecin traitant, le médecin du travail, sans oublier le médecin
* Unité fonctionnelle de pathologie fonctionnelle et santé au travail, hôpital Sébastopol, Reims.