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Canadian OnCOlOgy nursing JOurnal • VOlume 25, issue 1, Winter 2015
reVue Canadienne de sOins infirmiers en OnCOlOgie
Communiqué
milieux de cancérologie ruraux, en vue
d’intégrer au programme des éléments
susceptibles de renforcer leurs compé-
tences en administration de traitements
de chimiothérapie. Cependant, on ne
sait pas si ces inrmiers et inrmières
connaissaient les directives actuelles
sur les compétences en chimiothérapie
telles que celles présentées par l’Asso-
ciation canadienne des inrmières en
oncologie (Burns et al., date omise). Les
créatrices du programme ont recensé
les besoins des inrmières et inrmiers
ayant une compréhension détaillée des
compétences exigées d’eux en vue d’in-
tégrer au programme un contenu perti-
nent et approprié. Dans le même ordre
d’idées, il se peut que l’expérience rela-
tivement faible des répondants, dont la
plupart travaillaient à temps partiel (47
%) et avaient moins de deux ans d’ex-
périence en soins inrmiers en oncolo-
gie (43%), ait eu un eet négatif sur le
choix du contenu du programme. Il se
peut que les données provenant de cet
échantillon ne soient pas représenta-
tives des compétences d’inrmières et
d’inrmiers possédant une plus grande
expérience en soins en oncologie et
une connaissance plus approfondie des
questions liées à la pratique. Cela dit, il
se peut que cette catégorie de praticiens
permette de mieux établir les besoins
en matière d’éducation et de ressources
dans les milieux de pratique inrmière
en oncologie à faible volume.
Malgré ces lacunes, les créatrices du
programme ont puisé dans des sources
d’information pertinentes. Le détail de
cette présentation pourrait être particu-
lièrement intéressant pour les adminis-
trateurs et les inrmières et inrmiers
qui travaillent dans des milieux ruraux
à faible volume de chimiothérapie. Les
résultats du programme pilote, qui
seront évalués en 2015, seront particu-
lièrement intéressants. Les créatrices
du programme évaluent en eet le rou-
lement du personnel, la satisfaction du
personnel, les erreurs en matière de
médicaments, l’utilité des ressources
éducationnelles et les coûts généraux.
Ces données seront certainement utiles
pour tout centre qui envisagerait de
mettre sur pied un programme de ren-
forcement des compétences pour son
personnel.
Le personnel inrmier rural a été
décrit comme un personnel inrmier
généraliste ayant besoin de connais-
sances spécialisées (Zibrik, MacLeod
& Zimmer, 2010), ce qui peut présen-
ter des dés, vu l’évolution constante
des traitements contre le cancer (Hewitt,
Greeneld & Stovall, 2006). Ces dés,
auxquels il faut rajouter l’irrégularité des
cas de chimiothérapie en régions rurales,
justient l’intégration d’initiatives
comme celle présentée par Enders et col-
lègues (2014). Le détail de ce programme,
ainsi que les résultats de son évaluation
(en cours), aideront les cadres et les cli-
niciens et cliniciennes à s’assurer que
les patients atteints de cancer en régions
rurales et reculées continuent de recevoir
des soins sécuritaires et des traitements
cytotoxiques de la part d’inrmières et
d’inrmiers compétents.
En bref
Ce que nous savions déjà :
• Les inrmiers et inrmières en onco-
logie doivent maintenir leur niveau
de compétences an d’administrer
des agents cytotoxiques.
• Les lignes directrices pour la pratique
ne sont pas toujours applicables dans
les contextes ruraux, et/ou les presta-
taires ne les connaissent pas toujours.
Ce que cette présentation a permis de
démontrer :
• Les inrmiers et inrmières en onco-
logie en régions rurales souhaitent
renforcer leurs compétences en admi-
nistration de chimiothérapie dans des
contextes à faible volume.
• La documentation scientique axée
sur les soins aux personnes atteintes
de cancer dans les milieux ruraux est
peu abondante.
• Les inrmières et inrmiers sont très
bien placés pour élaborer et mettre en
œuvre des stratégies de renforcement
continu des compétences.
Prochaines étapes :
• Nous avons besoin de plus de
recherche pour comprendre les expé-
riences des patients atteints de cancer,
des survivants et du personnel inr-
mier en oncologie en régions rurales.
• Il convient d’explorer des initiatives
sur la façon de faciliter les soins aux
personnes atteintes de cancer dans
les milieux ruraux.
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