horaire conséquent en terminale qu’elle est possible, pas par l’étalement sur deux ans avec un
volume au total amoindri. Nous rappelons que l’Appep n’a jamais eu d’opposition de principe
à l’introduction en Première, et que nous avions accepté la proposition, qui nous avait été
faite, d’une introduction dans la classe de 1
ère
L lors d’une rencontre avec M. Sherringham
alors conseiller de M. Fillon au MEN, à la condition, acceptée alors, qu’on ne touche pas à la
Terminale.
Pour P. Cousquer l’effritement des L est accentué par un bac qu’il est devenu plus difficile
d’obtenir dans cette section que dans d’autres et notamment d’obtenir au meilleur niveau
(bien peu de mentions B ou TB en L). La L fait peur, et le coefficient comme la notation en
philosophie n’y sont pas pour rien. A. Champseix pense que face à de probables changements
il vaut mieux proposer que refuser. Nos gouvernants ne semblent pas savoir clairement ce
qu’ils veulent, en dehors, semble-t-il, du souci de diminuer les dépenses : à nous, donc, de
montrer que d’autres choix sont possibles même si le contexte européen, par exemple, qui
pousse à l’harmonisation, pourrait rendre illusoire le maintien d’un horaire de philosophie de
8 heures. Il faut montrer la nécessité de la philosophie en renouvelant la réflexion sur les fins
de l’école. Il s’agit donc d’apporter dans le débat public les idées qui justifient notre présence
plus que de simplement défendre le statu quo. Y. Prouët fait part des nombreuses plaintes de
professeurs qui ont aujourd’hui des L, concernant le niveau des élèves et même leur
comportement. Cl. Papp soulignait auparavant que notre enseignement n’a pas
particulièrement sa place avec des élèves se destinant à l’étude des langues. Il y a un décalage
énorme entre ce qu’on attend de cette classe, par son horaire et son programme, et ce qu’on
peut y faire effectivement. Y. Prouët va dans le sens des positions du BN de l’Appep en disant
que nous n’avons plus rien qui nous attache particulièrement à cette série
[5]
. Il faut proposer
un horaire de cinq heures dans toutes les terminales générales avec possibilité d’une option
avantageuse pour ceux qui la choisiraient. Par ailleurs, s’il fallait aller en première, en
conséquence de la discussion que nous avons eue un moment sur la notion de préparation, il
pense, sur le modèle qu’il connaît des prépas HEC, qu’une année de culture générale
préparant précisément à ce dont ont besoin nos cours en Terminale serait la meilleure
solution. Plusieurs d’entre nous se prononcent en ce sens et plus particulièrement pour la
proposition d’un horaire commun à toutes les terminales générales, avec option, qui est
accueillie très favorablement (plutôt qu’une défense de l’actuelle L).
Ch. Béal n’est pas contre des heures en Première. La condition en serait qu’elles permettent
une préparation à la Terminale, donc qu’elles permettent d’exercer les élèves à la dissertation
(à partir de la lecture de textes philosophiques par exemple). Il ne serait pas cohérent que cela
ait lieu aux dépens de la Terminale. Cela supposerait un volume horaire conséquent en
Première. J. Coudurier-Abaléa défend un point de vue particulier : nous devrions selon lui
avoir une position beaucoup plus offensive et proposer notre présence y compris en Seconde,
à la manière des Sciences économiques, quitte à changer nos méthodes. Il évoque en ce sens
le modèle portugais et sa réussite. Cela assurerait en même temps notre présence dans les
conseils de Seconde et nous donnerait la possibilité d’influer sur l’orientation des élèves
contre le choix d’aller en S pour de mauvaises raisons. Odile Roche voit d’abord la nécessité
de disciplines qui préparent à la culture dont nos élèves ont besoin.
Cette discussion se termine par une réflexion sur nos conditions de travail, point sur lequel
l’accord est unanime. On sait déjà à quel sort sont condamnés des collègues se trouvant dans
des lycées techniques, confrontés au plus grand nombre de classes là où les élèves sont, très
souvent, les plus en difficulté et les plus difficiles. Avec l’introduction éventuelle d’un horaire
en Première en parallèle avec une diminution de l’horaire en Terminale, avoir six classes, si
l’on est agrégé, deviendrait une situation de privilégié, ce qui permet d’imaginer la situation
d’un professeur certifié. Il est inutile de détailler à ceux qui enseignent dans le secondaire les