Licence STAPS – L1 – S2 Module Physiologie Anatomie et physiologie digestive Didier Chapelot Anatomie digestive Le plus primitif Gueule Intestin Spécialisations dans différentes régions Jabot Gésier Gueule Intestin Différenciation fonctionnelle Estomac Gueule Oesophage Foie Intestin Cloaque Anatomie digestive Droite Gauche Œsophage Foie Estomac Vésicule biliaire Colon Duodénum Pancréas Intestin grêle Jéjunum Colon ascendant Iléum Colon transverse Caecum Colon descendant Appendice vermiforme Colon sigmoïde Anatomie digestive I. Principaux acteurs : I.1. Les organes du tube digestif (TD) : canal alimentaire qui digère la nourriture et qui parcourt l'organisme de haut en bas. I.2. Les organes digestifs annexes : qui entretiennent un rapport fonctionnel avec la digestion • dents et langue • glandes salivaires (salive participe à la dégradation chimique des aliments) • vésicule biliaire (sécrétion de la bile) • foie (synthèse de la bile) • pancréas (synthèse et sécrétion des enzymes digestives et de l'insuline) Anatomie digestive Étage supérieur de l’abdomen • Estomac : broyage des aliments • Duodénum : digestion et absorption des nutriments • Pancréas : sécrétion des enzymes digestifs Anatomie digestive Droite 1 Région épigastre 2 Région hypochondriale 3 Région ombilicale 4 Région latérales 5 Région hypogastre 6 Région inguinale Gauche Anatomie digestive Droite Repérage extérieur Gauche Recherche de problème vésiculaire (calcul, inflammation, infection) Recherche de problème rénal (pyélonéphrite, colique néphrétique) Recherche de problème gastrique (ulcère) Recherche de problème pancréatique (pancréatite) Recherche de problème Recherche de problème vésical appendiculaire (appendicite...) (cystite...) Vascularisation du TD Droite Gauche Veine gastrique Veine gastroomentale Veine porte Veine mésentérique supérieure Veine colique moyenne Veine colique droite Veine splénique Veine mésentérique inférieure Veine colique gauche Veine sigmoïde Veine rectale La veine porte reçoit le sang, le conduit au foie pour y être traité avant de retourner dans la circulation générale Vascularisation du TD = + + + + + + + Lors de l'effort, redistribution de la vascularisation en pourcentage => tube digestif passe de 25-30% à 3-5% = 6-8 En valeur absolue, changement plus faible 25% de 5 L/min = 1,25 L/min 3% de 25 L/min = 0,75 L/min = 1,5-2 = + + + + Processus digestifs Ingestion Introduire de la nourriture dans la bouche et la déglutir (l'avaler) de telle manière qu'elle passe dans l’oesophage Propulsion Transport de la nourriture dans l’appareil digestif. Phénomène involontaire de contraction et relâchement des parois musculaires du tube digestif = péristaltisme Digestion mécanique Préparation de la nourriture pour les dégradations enzymatiques. Mélange (langue), pétrissage (estomac), segmentation (intestin grêle) Digestion chimique Dégradation par les enzymes des grosses molécules en unités de base Absorption Passage des produits de la digestion de la lumière du tube digestif vers le sang ou la lymphe Défécation Evacuation par l’anus des substances non digestibles ou non digérées (fèces) Processus digestifs Bilan des flux 7500 mL Dépend de la teneur en fibres et en eau de l'alimentation Dépend du type d'aliments consommé Dépend de la teneur en fibres et en eau de l'alimentation Mécanismes fondamentaux La digestion est déclenchée par un ensemble de stimulations qui s’exercent de manière mécanique (étirement), chimique (molécules), osmotique (concentrations) Lumière du tractus digestif Paroi gastrointestinale sur des mécano, chémo et osmo-récepteurs qui déclenchent… Mécanorécepteurs, chémorécepteurs ou osmorécepteurs Stimulus (étirement, molécules, concentrations) Mécanismes fondamentaux des réflexes courts (dans la paroi de l’intestin) et longs (via le système nerveux central) qui provoquent des contractions des muscles lisses des parois du tube digestif et des sécrétions glandulaires (dans le tube digestif et dans la circulation) SYSTEME NERVEUX CENTRAL Lumière du tractus digestif Paroi gastrointestinale REFLEXES LONGS Mécanorécepteurs, chémorécepteurs ou osmorécepteurs Stimulus (étirement, molécules, concentrations) Plexus nerveux Muscle lisse ou glande REFLEXES COURTS Réponse (contractions des muscles lisses ou sécrétions glandulaires) Mécanismes fondamentaux De l'intérieur (lumière ou lumen) à l'extérieur, la paroi intestinale se compose : - d'une muqueuse - d'une musculeuse circulaire - d'une musculeuse longitudinale Le système nerveux entérique se compose : - d'un plexus sous-muqueux - d'un plexus myentérique Mécanismes fondamentaux Système nerveux entérique Intrinsèque grâce à plusieurs plexus • sous-muqueux => activité des glandes et muscles lisses de la muqueuse • musculeux (dit aussi myentérique) = responsables des mouvements de l'intestin Extrinsèque grâce aux fibres nerveuses qui vont au SNC activer des fibres du SN autonome • fibres parasympathiques qui accroissent sécrétion et motilité • fibres sympathiques qui les réduisent Mécanismes fondamentaux Exercice => activation du système nerveux sympathique => inhibition du système nerveux entérique => baisse de : tonus, contractions, sécrétions => réduction des capacités digestives => troubles digestifs (douleurs, nausées, vomissements...) Mécanismes fondamentaux Permet de faire progresser le bol alimentaire à une vitesse de 25 cm/min Peut être déclenchée par une irritation chimique ou physique de la paroi. Péristaltisme Ach VIP/NO Distension Contraction du segment propulsif Relaxation du segment recevant le bol/chyme Phase gastrique L'estomac est constitué de 3 parties fonctionnelles distinctes Fundus Corps Antre Pepsinogène : contribue à digérer les protéines Lipase : contribue à digérer les lipides Facteur intrinsèque : contribue à transporter la vitamine B12 HCL : acide chlorydrique qui contribue à dissoudre les aliments Phase gastrique Anatomie macroscopique interne Surface interne de l’estomac Phase gastrique Modulateurs des sécrétions de l’acide chlorhydrique et de la gastrine dans l’estomac durant la digestion Influence sensorielles = phase céphalique Phase gastrique Régulation de la sécrétion d’HCl Gastrique Intestinale Céphalique Céphalique Gastrique Intestinale 30% de la sécrétion 60% de la sécrétion 10% de la sécrétion Phase gastrique Régulation de la sécrétion du pepsinogène A Pepsinogène Pepsine HCl Pepsine Protéine Oligopeptides G GRP A Phase gastrique Les protéines augmentent tout particulièrement l'acidité (viandes), => modérer leur consommation à proximité d'une épreuve. 1 steak de 100 g ~ 20 g de protéines Phase gastrique Vidange : rôle du pylore Le péristaltisme débute avec une intensité modérée au niveau du fundus et se termine avec une intensité élevée au niveau du pylore. Il y a 3 ondes / min. Dans le pylore, il tient 30 ml. A chaque contraction il en passe 3 ml. Le reste reflue dans l'estomac. Phase gastrique Estomac : cinétique de vidange En moyenne il faut 4 heures pour vider l'estomac. Plus long (6h) si contenu élevé en lipides, qui forment une couche huileuse à la surface du chyme. Phase gastrique La majeure partie du volume gastrique après un repas est composée des sécrétions gastriques. Entre 1 h et 3 h après un repas, 250 ml/h sortent de l’estomac Quel que soit le volume ingéré, le débit est calorique relativement constant (≈ 1,5 kcal / min) Eau bue lors du repas et contenue dans les aliments Phase gastrique Estomac : vidange et types de liquides Consommation d’un verre de lait entier, écrémé, coca-cola, bière, eau plate, eau fruitée La vidange du lait entier est ralentie par les lipides Celle du lait écrémé par les protéines Celle du Coca par l’osmolarité (sucre ou alcool) Celle de l’eau pure par les minéraux Phase gastrique Estomac : débit maximal de vidange Le débit maximal de liquide pouvant être vidangé de l’estomac est rapidement atteint et incite à ne pas boire des quantités trop grandes 300 mL 400 mL 600 mL Phase intestinale Là se termine la digestion et se produit pratiquement toute l'absorption. Tube qui va du sphincter pylorique à la valve iléocoeccale dans la région iliaque. Diamètre = 2,5 cm environ et longueur = 7 m sur le cadavre, 2 m = vivant. Phase intestinale Phase intestinale Phase intestinale Phase intestinale Intestin : adapté à sa fonction d'absorption sa surface est importante (200 m2) • encore augmentée par des plis circulaires profonds (1cm de haut) assurant le mélange chyme + suc intestinal, • par des villosités faites de cellules absorbantes avec des capillaires • et par des microvillosités qui forment la bordure en brosse dont les enzymes effectuent les dernières étapes. Phase défécatoire