quantique localement compact”. Notons que cette notion ´etait plus ou moins sous-jacente
dans [19, 25].
Parall`element ont ´et´e ´etudi´ees un certain nombre d’alg`ebres de Hopf dont les structures
plus riches sont proches de celles des groupes de Lie. Notons en particulier [15]: Drinfel’d
montre comment d´efinir une quantification au-dessus de k[[h]] d’une alg`ebre de Poisson qui
pr´eserve les structures d’alg`ebre de Hopf et l’applique aux alg`ebres enveloppantes de certains
groupes de Lie.
Dans [50], Woronowicz a d´efini la notion de pseudogroupe compact matriciel: le cadre
d’´etude lui permet de regarder des d´eformations de groupes de Lie non plus au-dessus de
k[[h]] mais au-dessus de C0(X) o`u Xest un espace localement compact ([51, 39]).
Il est montr´e dans [4] que les pseudogroupes compacts matriciels sont bien d´ecrits par la
th´eorie des unitaires multiplicatifs. Notre but est d’´etendre cette notion d’unitaire multiplicatif
au cadre des C(X)-modules hilbertiens de mani`ere `a recouvrir ces d´eformations topologiques
de groupes quantiques localement compacts et d’en ´etudier les propri´et´es.
Cet article s’organise de la mani`ere suivante:
Dans le premier chapitre, nous d´efinissons les C(X)-modules de Banach et nous pr´ecisons
la fa¸con dont se d´eforment les fibres d’un tel module.
Nous ´etudions dans les second et troisi`eme chapitres les C(X)-alg`ebres ([27]). Nous d´e-
montrons l’´equivalence entre un certain nombre de propri´et´es sur les C(X)-alg`ebres stellaires
qui caract´erisent les champs continus s´eparables de C∗-alg`ebres; en particulier, tout champ
continu s´eparable de C∗-alg`ebres admet un champ continu de repr´esentations fid`eles dans un
C(X)-module hilbertien. Nous ´etablissons ensuite des conditions suffisantes sous-lesquelles les
diverses notions de produit tensoriel de deux C(X)-alg`ebres au-dessus de C(X) que l’on peut
d´efinir co¨ıncident (th´eor`eme 3.3).
Dans le quatri`eme chapitre, nous introduisons la notion de champ continu d’unitaires
multiplicatifs: ´etant donn´e un C(X)-module hilbertien E, un unitaire V∈ L(E ⊗C(X)E) sera
dit multiplicatif s’il v´erifie la relation pentagonale V12V13V23 =V23V12. Nous d´efinissons ensuite
les structures ad´equates de r´egularit´e et d’irr´eductibilit´e; si Vest r´egulier, les alg`ebres Set b
S
sont des C(X)-alg`ebres munies de champs de coproduits et Vest un multiplicateur du produit
tensoriel b
S⊗C(X)Sau dessus de C(X).
Dans le cinqui`eme chapitre, nous rappelons la notion de moyennabilit´e pour un uni-
taire multiplicatif et nous montrons que si Vappartenant `a L(E ⊗C(X)E) est un champ
continu d’unitaires multiplicatifs tel que la fibre ιx(V)∈L(Ex⊗ Ex) au-dessus de x∈X
soit moyennable, alors le champ b
Sest continu au point x(th´eor`eme 5.8). Cela nous permet
d’´etendre `a notre cadre les r´esultats de [40]: si Aest un champ continu de C∗-alg`ebres muni
d’un champ de coactions d’un champ de C∗-alg`ebres de Hopf associ´e `a un champ continu
d’unitaires multiplicatifs comoyennables, alors le champ des produits crois´es est encore un
champ continu.
Dans le sixi`eme chapitre, nous nous attachons `a l’´etude des champs continus d’unitaires
multiplicatifs de type compact. Nous classifions les champs continus d’unitaires multiplicatifs
de type compact r´eguliers et nous montrons en particulier que le syst`eme des mesures de Haar
associ´e `a un champ continu de C∗-alg`ebres de Woronowicz est continu.
Dans le septi`eme chapitre, nous appliquons ces r´esultats pour montrer que le champ des
SUµ(2) ([51]) et le champ de ses doubles quantiques ([39]) forment des champs continus de
C∗-alg`ebres de Hopf ([42, 6, 35]). Nous ´etudions par ailleurs une d´eformation du groupe ax +b
vers SUµ(2) et envisageons enfin le cas de la d´eformation Eµ(2) du groupe des d´eplacements
E2(C) ([53, 2]).
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