ÉDITORIAL La médecine nucléaire “ Nuclear medicine A Dr Marc Bollet Institut de cancérologie et centre de radiothérapie Hartmann, Levallois-Perret. Références bibliographiques 1. Pilote de guerre, Paris, Gallimard, 1942, coll. Folio, 1972, p. 52 . 2. Budach W, Kammers K, Boelke E, Matuschek C. Adjuvant radiotherapy of regional lymph nodes in breast cancer - a meta-analysis of randomized trials. Radiat Oncol Lond Engl 2013;8:267. M. Bollet déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. u commencement de la cancérologie sénologique était la scintigraphie osseuse. Déjà, les services rendus étaient grands en termes de classification pronostique et d’adaptation du traitement. Depuis, le cancer du sein a révélé sa vraie nature : celle d’une pathologie polymorphe, qui présente de multiples situations cliniques et biologiques. La médecine nucléaire nous apprend à mieux la connaître, en accédant à sa vision, selon la définition donnée par Antoine de Saint-Exupéry : “connaître, ce n’est point démontrer ni expliquer. C’est accéder à la vision”(1). Vision du ganglion sentinelle axillaire, pour guider le geste du chirurgien. Vision du drainage mammaire interne, à l’heure où l’on maîtrise encore mal les indications d’une radiothérapie ganglionnaire, qui participe à la survie de nos patientes (2). Vision de la réponse tumorale à la chimiothérapie. Ou, plus prosaïquement, vision de l’extension à distance du cancer. L’imagerie actuelle permet ainsi de ne pas omettre une présentation oligométastatique ; situation qui fait couler beaucoup d’encre et justifie les études randomisées portant sur la pertinence d’un traitement local des métastases, pour peu qu’elles se comptent sur les doigts d’une main. Pour toutes ces raisons, la médecine nucléaire mérite pleinement d’être mise à l’honneur dans ce numéro de La Lettre du Sénologue, en effet consacré à son rôle dans la prise en charge des cancers du sein. Il ouvrira des perspectives sur la place que la médecine nucléaire pourrait gagner grâce au déploiement de techniques nouvelles, d’appareillages innovants ou de radiotraceurs, encore plus adaptés à un cancer aux multiples facettes. ” Je remercie les rédacteurs, de grande qualité, qui nous font le privilège de présenter une vision synthétique de leurs travaux et de ceux de la littérature. Bonne lecture. AVIS AUX LECTEURS Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef. Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier. La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef. Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse : · accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements, · adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé), · indexation dans la base de données internationale ICMJE (International Committee of Medical Journal Editors), · déclaration publique de conflit d’intérêts demandée à nos auteurs, · identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifiques. La Lettre du Sénologue • N° 70 - octobre-novembre-décembre 2015 | 0005_LSE 5 5 04/12/2015 12:07:05