
136 Volume 25, Issue 2, sprIng 2015 • CanadIan onCology nursIng Journal
reVue CanadIenne de soIns InfIrmIers en onCologIe
Éditorial
Dans le cadre de mon travail, j’ai régulièrement l’occasion de parler avec des inrmières
et inrmiers en oncologie œuvrant d’un bout à l’autre du Canada. J’aime savoir ce qu’ils
font et les écouter parler de leur pratique. Je suis constamment émue par leurs descriptions des
façons dont ils font une diérence dans la vie des patients et de leur famille. Et je suis curieuse
de savoir comment ils gèrent les dés qui se présentent dans leurs lieux de travail et comment ils
s’assurent que les patients reçoivent le genre de soutien et de soins dont ils ont besoin.
Récemment, j’ai remarqué trois thèmes récurrents dans ces conversations. Trois dés impor-
tants pour les inrmières et inrmiers en oncologie, à savoir : les modèles de soins, le champ de
la pratique et le travail en équipe interprofessionnelle.
Le terme « modèle de soins » fait référence à la façon dont les organismes gèrent leur per-
sonnel et l’environnement dans lequel les soins sont prodigués. L’adoption d’un modèle de soins
met souvent en jeu diérentes façons de travailler, ainsi que de nouveaux rôles et responsabilités.
Le concept de « champ de la pratique » sert souvent à déterminer si les inrmières exercent plei-
nement leur pratique. Beaucoup trop souvent, j’entends des voix revendiquer que les inrmières
et inrmiers puissent exercer leurs compétences pleinement, parce que leurs rôles actuels sont
trop restreints et axés sur la tâche et, dans bien des cas, comprennent trop de responsabilités
non liées aux soins inrmiers. Le dialogue entourant le travail en équipe interprofessionnelle est
perçu comme une façon de déterminer la combinaison gagnante de soins (basés sur des données
probantes et conformes aux besoins du patient) aux patients au moment opportun (sans attentes
exagérées), oerts par un fournisseur de soins approprié (le membre de l’équipe qui possède les
connaissances et les compétences nécessaires pour répondre au besoin cerné du patient).
Il s’agit là de questions complexes qui ont d’importantes implications pour les inrmières et
inrmiers en oncologie et leur exercice. Elles ont également d’importantes ramications pour
les patients et les soins aux patients. En tant que groupe professionnel, les inrmiers et inr-
mières en oncologie devraient se parler de ces enjeux. Nous nous devons de comprendre les
inuences sous-jacentes qui alimentent ces changements dans les soins de santé, étudier l’im-
pact des diverses approches et anticiper les résultats de certaines orientations pour les patients
et leurs familles. Je suis certaine que les diérents modèles de soins, champs de pratique et rôles
des membres d’équipes interprofessionnelles auront diérentes répercussions sur les soins aux
patients et sur leurs résultats naux.
An d’engager la discussion et de participer aux résultats de ces discussions, nous devons
comprendre les besoins des patients, les meilleures façons d’y répondre et les types de contribu-
tions que nous pouvons faire en tant qu’inrmières / inrmiers et membres d’équipes interpro-
fessionnelles. Nous devons arriver à décrire clairement chacun de ces aspects — et en parler — et
à savoir ce qui répond le mieux aux besoins des patients.
J’espère que les articles et rubriques contenus dans ce numéro de la Revue nourriront le dia-
logue sur ces questions. Les articles de Wilkins, d’une part, et de Loughery et Woodgate, d’autre
part, jettent un éclairage sur les besoins de deux populations de patients plutôt uniques en leur
genre. Wilkins décrit les points de vue de personnes ayant reçu plus d’un diagnostic de cancer
primitif, tandis que Loughery et Woodgate se concentrent sur les besoins en soins de soutien de
femmes qui vivent avec le cancer du sein dans des milieux ruraux. Les inrmières et inrmiers