D´emonstration. On reprend le raisonnement et les notations de la d´emonstration pr´ec´edente,
dans le cas P=0,Q=0
P=
d0P
n=0
anXn,Q=
d0Q
n=0
bnXn.
Pour k=d0P+d0Q, si p+q=k, on a soit p≥d0P, soit q≥d0Q, on en d´eduit que
ck=
p+q=k
apbq=ad0P·bd0Q.
Comme Aest int`egre, que ad0Pet bd0Qsont non nuls, on obtient d0(P.Q)=d0P+d0Q.
Remarque. Le r´esultat est ´evidemment faux si An’est plus int`egre.
Ex. dans Z/6Z[X],(2X2−1)(3X)=−3X.
Corollaire 6. Si Aest un anneau commutatif unitaire int`egre, les ´el´ements inversibles de
l’anneau A[X] sont les ´el´ements inversibles de A.
D´emonstration.
1) Soit P∈A[X],P inversible. Alors il existe Q∈A[X] tel quee P.Q =1.
On a donc P=0,Q=0,d
0P=d0Q=0,P=a0∈A, Q =b0∈Aet a0b0=1.
2) La r´eciproque est imm´ediate.
Remarque. Le r´esultat n’est plus vrai si An’est pas int`egre, exemple dans (Z/18Z)[X]
on a (6X−1)(6X+1)=−1.
Th´eor`eme 7. Soit Aest un anneau commutatif unitaire int`egre. Alors l’anneau A[X]
est int`egre.
D´emonstration. D’apr`es la proposition pr´ec´edente, si Pet Qsont non nuls, on a
d0(PQ)=d0P+d0Q≥0.Donc PQ =0.
3. G´en´eralisation.
On peut d´efinir par r´ecurrence l’anneau A[X1,...,X
n] des polynˆomes en nind´etermin´ees
`a coefficients dans A.
On pose A[X1]=A[X].
Si n≥2siB=A[X1,...,X
n−1] est d´efini, on pose A[X1,...,X
n]=B[Xn] (on note
Xnla nouvelle ind´etermin´ee au lieu de X).
On peut v´erifier que tout ´el´ement de A[X1,...,X
n]s’´ecrit de fa¸con unique comme combi-
naison lin´eaire finie `a coefficients dans Ades monˆomes de base : {Xα1
1...Xαn
n/∀iα
i∈N}.
On peut obtenir le th´eor`eme suivant :
Corollaire 8. Soit Aun anneau commutatif unitaire int`egre, soit n∈N,n≥1.Alors
l’anneau A[X1,...,X
1] est int`egre.
D´efinition. Soit P∈A[X1,...,X
n],on peut ´evidemment d´efinir le degr´e partiel par rapport
`a chaque variable Xi,c’est le degr´ede Pconsid´er´e comme ´el´ement de A[X1,...,X
i−1,X
i+1,...,X
n][Xi].
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