134 | La Lettre de l'Infectiologue • Tome XXXI - n° 4 - juillet-août 2016
REVUE DE PRESSE
Commentaire
Au total, cette étude montre un bénéfice ad di-
tionnel d’une antibiothérapie à un drainage chirur-
gical des abcès cutanés non compliqués. Dans la
mesure où le taux de guérison avoisine 80 % après
drainage seul, il était normal que les études pré-
cédentes, au sein desquelles les effectifs étaient
relativement faibles, n’aient pas pu mettre en évi-
dence un bénéfice. Il faut souligner qu’à 48-72 h,
l’évolution n’est pas différente dans les 2groupes.
En raison tout de même des effets indésirables
potentiels du TMP-SMX (allergie parfois grave,
colite à Clostridium difficile), la question se pose
de recommander plus largement une antibiothé-
rapie pour les infections non sévères, en évaluant
la balance bénéfices/risques.
Références bibliographiques
1. Qualls ML, Mooney MM, Camargo CA Jr, Zucconi T, Hooper
DC, Pallin DJ. Emergency department visit rates for abscess
versus other skin infections during the emergence of commu-
nity-associated methicillin-resistant Staphylococcus aureus,
1997-2007. Clin Infect Dis 2012;55(1):103-5.
2. Talan DA, Mower WR, Krishnadasan A et al. Trimetho-
prim-Sulfamethaxazole versus placebo for uncomplicated
skin abcess. N Engl J Med 2016;374(9):823-32.
J.L. Meynard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts
enrelation avec cet article.
Maladie de Lyme : position de la SPILF
La Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF)
a détaillé sa position à propos de la maladie de Lyme.
Cette maladie infectieuse fait l’objet d’une médiatisation croissante, avec
les médecins en ligne de mire, accusés de déni et de refus de prescription
d’antibiothérapies multiples et prolongées. La première préoccupation
de la SPILF est de répondre de manière effi cace aux symptômes ressentis
par les patients suspects de maladie de Lyme, en s’appuyant sur des tests
diagnostiques fi ables et des traitements d’effi cacité démontrée.
Scannez ce fl ash code
Téléchargez
l’intégralité
du communiqué
de la SPILF
2
http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/spilf/communiques/2016-maladie-de-lyme-position-de-la-spilf.pdf
Sous la direction de
Xavier de La Tribonnière
Préfaces de Brigitte Sandrin, Paule Lebel et Vincent Dumez
Postface de Rémi Gagnayre
PRATIQUER
l’éducation
thérapeutique
L’équipe et les patients
PRATIQUER
l’éducation thérapeutique
Sous la direction de Xavier de La Tribonnière
PRATIQUER l’éducation thérapeutique
Xavier de La Tribonnière
Retrouvez tous nos ouvrages
sur www.elsevier-masson.fr
978-2-294-75202-5
EA © BSIP
Dans le contexte de la maladie chronique où le nombre de patients atteints ne
cesse de croître, l’éducation thérapeutique est en plein essor, et est aujourd’hui
au cœur de la pratique professionnelle dans les secteurs médico-sociaux.
Pour être autonome, le patient a besoin d’être soutenu et accompagné dans
l’apprentissage de sa pathologie, de ses traitements, de ses comportements de
santé, et de pouvoir exprimer son vécu de la maladie.
Ce livre guidera les soignants dans la mise en œuvre et la pratique de l’éducation
thérapeutique.
Il est issu de l’expérience et de la réflexion de l’unité transversale d’éducation du
patient (UTEP) et de professionnels de santé du CHU de Montpellier. Il constitue un
guide et offre un panorama complet de l’éducation thérapeutique.
Une réflexion de fond issue de différentes disciplines y est également présentée,
permettant de renforcer le sens du soin éducatif. La place centrale du patient en
tant que personne à part entière, acteur de sa santé et acteur social, y est soulignée.
Grâce à ses nombreux exemples et fiches pratiques, cet ouvrage est un outil
indispensable aux équipes soignantes afin de mettre en place une éducation
thérapeutique et de s’inscrire dans cette culture.
Xavier de La Tribonnière est docteur en médecine, responsable de l’Unité
Transversale de l’Éducation du Patient (UTEP) du CHU de Montpellier.
475202-V3.indd 1 24/03/16 11:21
Sous la direction de Xavier de la Tribonnière
Dans le contexte de la maladie chronique où le nombre de patients atteints ne cesse de croître,
l’éducation thérapeutique est en plein essor, et est aujourd’hui au cœur de la pratique
professionnelle dans les secteurs médico-sociaux. Pour être autonome, le patient a besoin d’être
soutenu et accompagné dans l’apprentissage de sa pathologie, de ses traitements,
de ses comportements de santé, et de pouvoir exprimer son vécu de la maladie.
Ce livre guidera les soignants dans la mise en œuvre et la pratique de l’éducation thérapeutique.
Il est issu de l’expérience et de la réfl exion de l’unité transversale d’éducation du patient (UTEP)
et de professionnels de santé du CHU de Montpellier. Il constitue un guide et offre un panorama complet
de l’éducation thérapeutique. Une réfl exion de fond issue de différentes disciplines y est également
présentée, permettant de renforcer le sens du soin éducatif. La place centrale du patient en tant
que personne à part entière, acteur de sa santé et acteur social, y est soulignée. Grâce à ses nombreux
exemples et fi ches pratiques, cet ouvrage est un outil indispensable aux équipes soignantes
afi n de mettre en place une éducation thérapeutique et de s’inscrire dans cette culture.
Xavier de La Tribonnière est docteur en médecine, responsable de l’Unité transversale
de l’éducation du patient (UTEP) du CHU de Montpellier.
Sous la direction de Xavier de la Tribonnière
Dans le contexte de la maladie chronique où le nombre de patients atteints ne cesse de croître,
Dans le contexte de la maladie chronique où le nombre de patients atteints ne cesse de croître,
L’ÉQUIPE ET LES PATIENTS
Éditions Elsevier Masson,
37 €, 344 pages.
PRATIQUER
l’éducation thérapeutique
Intérêt d’une antibiothérapie pour les abcès
cutanés non compliqués ?
Le recours aux soins pour un abcès cutané est important(3,4 millions des passages aux
urgences aux États-Unis en 2005) [1].
Parallèlement, outre-Atlantique, l’épidémiologie des infections à Staphylococcus aureus
s’est modifiée avec une augmentation très significative de la prévalence des infections
communautaires à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).
Le traitement principal des abcès cutanés reste le drainage, et le bénéfice additionnel d’une
antibiothérapie associée n’est pas démontré, mais les études préalables manquaient de
puissance statistique pour pouvoir répondre réellement à cette question.
Le but de cette étude(2) est de déterminer le bénéfice additionnel d’une antibiothérapie.
Pour ce faire, les auteurs ont réalisé une étude prospective, randomisée, en double aveugle,
comparant drainage + antibiothérapie par triméthoprime-sulfaméthoxazole (TMP-SMX)
pendant 7jours versus drainage isolé chez 1 265patients.
Le critère principal de jugement était la guérison clinique, 7 et 14jours après la fin du traite-
ment. Les caractéristiques à l’inclusion des patients montrent un âge moyen de 35ans. Pour
7,5 % des patients inclus, il existait un antécédent d’infection à SARM. La taille moyenne
des abcès était de 2,5cm et la taille moyenne de l’érythème, de 6,5cm.
Un SARM a été isolé des abcès chez 45,3 % des patients, et dans l’immense majorité des
cas(97,4 %), le SARM était sensible au TMP-SMX.
La recherche de la toxine de Panton-Valentine (PVL) était positive pour 96,1 % des SARM.
La guérison clinique a été obtenue chez 80,5 % des patients du groupe TMP-SMX et 73,6 %
du groupe placebo (différence 6,9 % ; IC95 : 2,1-11,7 ; p=0,005). L’analyse per protocole
confirme également la supériorité du TMP-SMX. L’analyse des critères secondaires montre
aussi un bénéfice dans le groupe TMP-SMX pour le recours à un drainage supplémentaire
(3,4versus 8,6 %), une infection à un autre site(3,1 versus 10,3 %) et une infection chez
un membre de la famille(1,7 versus 4,1 %).
Jean-Luc Meynard (Paris)
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