I- LE DEVELOPPEMENT ET LE BIEN-ETRE NE SE RESUME PAS A LA CROISSANCE
A. LA CROISSANCE PEUT FAVORISER LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
B. LA CROISSANCE NE FAVORISE PAS TOUJOURS LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
C. LE BIEN ETRE RESULTE DE L’INTERVENTION CUMULATIVE DE 4 TYPES DE
CAPITAUX.
1. 4 TYPES DE CAPITAUX
2. INTERACTIONS DES CAPITAUX
D. LE BIEN-ETRE SE DEGRADE SOUS L’EFFET DE LA CROISSANCE INTENSIVE
1. LE CONSTAT
II- CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
A. LA CROISSANCE DEGRADE LE CAPITAL NATUREL
1. LES EFFETS DE LA CROISSANCE SUR L’ENVIRONNEMENT
a. L’EPUISSEMENT DES RESSOURCES NATURELLES.
b. LA REDUCTION DE LA BIODIVERSITE
c. DES POLLUTIONS DIVERSES
2. LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES
B. LA NOTION DE DEVELOPPEMENT DURABLE
1. DEFINITION
2. LA MESURE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
a. L’EMPREINTE ECOLOGIQUE
b. LA MESURE DU DEVELOPPEMENT DURABLE PAR L’APPROCHE DES CAPITAUX
3. LA CROISSANCE EST-ELLE SOUTENABLE ?
a. LE COURANT PESSIMISTE : EXIGENCE D’UNE SOUTENABILITE FORTE
b. LE COURANT OBTIMISTE : EXIGENCE D’UNE SOUTENABILITÉ FAIBLE
III- L’EXEMPLE DE LA POLITIQUE CLIMATIQUE
A- LA NECESSITÉ D’UNE POLITIQUE CLIMATIQUE : LES INSUFFISSANCES DU MARCHÉ RENDENT
L’INTERVENTION NECESSAIRE
B- LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE CLIMATIQUE
1. LA REGLEMENTATION
2. LES POLITIQUES INCITATIVES
a. LES SUBVENTIONS
b. LES TAXES
c. LE MARCHÉ DES DROITS A POLLUER OU MARCHÉ DE QUOTAS D’EMISSION
C- LES DIFFICULTES DE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES CLIMATIQUES
a. LES LIMITES DE LA REGLEMENTATION
b. LES LIMITES DES SUBVENTIONS
c. LES LIMITES DES TAXES
d. LES LIMITES DES MARCHES DES DROITS A POLLUER.
D- NECESSITÉ D’UNE POLITIQUE CLIMATIQUE AU NIVEAU MONDIALE
Chapitre 3
La croissance économique est-elle compatible avec la préservation
de l’environnement ?
La croissance éco & l’environnement?
I- LE DEVELOPPEMENT ET LE BIEN-ETRE NE SE RESUME PAS A LA CROISSANCE.
A. LA CROISSANCE PEUT FAVORISER LE DEVELOPPEMENT HUMAIN.
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : Ensemble des transformations des structures économiques,
sociétés, démographiques, et institutionnelles qui en général accompagne la croissance. La rend plus
durable et améliore les conditions de vie de la population.
Ces transformations sont structurelles, (urbanisation, industrialisation et tertiairisation et salarisation
etc.) et qualitative (transformation des comportements [rationalisation], amélioration de la santé, du
niveau d’éducation etc.)
Selon Amartya Sen (prix Nobel 1998), le développement humain correspond à la possibilité de donner
aux personnes d’exploiter leurs potentialités. On peut établir une corrélation entre la croissance
(élévation du niveau de vie) et le développement humain.
Document 1 : Quelques indicateurs de développement.
Pays
Taux de croissance
annuel moyen entre
1980 et 2011
Part de l’agriculture
dans la valeur ajoutée
(% du PIB)
Téléphones mobiles
(nombre d’abonnés
pour 100 habitants)
Esperance de vie
à la naissance
PIB / tête
1980
2010
1990
2010
1980
2010
Etats-Unis
2.4
3.0
1.0
3
97
74
79
Corée Sud
6.7
17.
3.0
1
98
66
80
Chine
7.8
33
10
0
56
66
73
Inde
6.0
34.
18
0
45
56
64
Ethiopie
1.6
61.0
51.0
0
5
44
56
Un taux de croissance du PIB par tête élevé s’accompagne généralement d’une hausse de l’IDH. Ainsi,
entre 1980 et 2011, le PIB a augmenté de 7.8% par an en moyenne, ce qui s’est traduit par une hausse
annuelle moyenne de 1,73%.
A l’inverse, les Ethiopiens qui ont connu une croissance du PIB par habitant modeste (en moyenne
1.6% par an), on vu leur IDH stagner (+0.09% par an).
La croissance économique est en général favorable au développement pour plusieurs raisons :
L’accumulation de richesse permet de mieux satisfaire la population,
L’Etat dispose de recettes plus importantes pour financer la santé, l’Education, les infrastructures…
Les individus vont consacrés relativement moins d’argent à leurs besoins primaires (manger,
boire, se loger) et d’avantage de besoins secondaires (éducation, santé, culture, loisirs).
Les entreprises avec des bénéfices plus importants vont pouvoir investir d’avantages en recherche
et développement (recherche et développement) et produire des biens qui répondent mieux aux
besoins de la population.
La croissance fait généralement reculer la pauvreté.
PAUVRETE : situation dans laquelle l’individu n’arrive pas à satisfaire ses besoins physiologique
(pauvreté absolue) ou ses besoins sociaux (pauvreté relative).
Croissance
Développement
Croissance
Pas toujours
Toujours
« En général »
« la rend durable »
Seuil de pauvreté
Absolu : Revenu <1.25 $ par jour.
Relative : Revenu Disponible UC < 60% du revenu disponible médian par Unité de
consommation.
B. LA CROISSANCE NE FAVORISE PAS TOUJOURS LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
La corrélation entre la hausse entre PIB par tête et le bien-être n’existe pas toujours. On constate qu’à
partir du seuil de 15000$ de PIB par habitant, il n’y a plus de corrélation positive entre l’augmentation
de richesse et la satisfaction de la population. C’est le paradoxe d’Easterlin (US né en 1926). Selon ses
études, la proportion d’Américains se déclarant très heureux n’aurait pas augmenté entre 1973 et
2003, alors que le PIB par habitant a augmente de près de 70%. La même observation peut être faite
pour l’Europe et le Japon.
Ceci peut s’expliquer par les raisons suivantes :
Les richesses créées peuvent être mal réparties et n’en profitent qu’une petite minorité.
Les individus prennent l’habitude de leur niveau de richesse. Ceci est le paradoxe de l’abondance.
Ce paradoxe provient du fait que ce qui est devenu facile d’accès se retrouve à terme moins désiré que
lorsque l’accès était difficile.
La richesse est une notion relative. Pour améliorer ton bien être, un individu doit améliorer sa
situation matérielle par rapport à celle des membres de son groupe de référence.
S’il arrive à améliorer sa position relative, il va inciter les autres à faire des efforts pour le rattraper ce
qui crée une insatisfaction permanente.
L’Ecart entre les aspirations des individus et leur niveau de vie matériel est accentué par la
publicité et le marketing.
C. LE BIEN-ETRE RESULTE DE L’INTERVENTION CUMULATIVE DE 4 TYPES DE CAPITAUX
1. QUATRE TYPES DE CAPITAUX
CAPITAL PHYSIQUE et TECHNOLOGIQUE : stock de biens servant à la production circulant (=
biens intermédiaire) et fixe (biens, bâtiments et logiciels qui restent plus d’un an)
On peut considérer que plus le stock de capital physique est élevé, plus le niveau de vie de la
population sera élevée ce qui garantie un certain bien être.
CAPITAL HUMAIN : ensemble des capacités productive qu’un individu acquiert par l’accumulation
de connaissance et de savoir faire (augmentation par : l’éducation, la formation en continue et
expérience professionnelle).
Les personnes ayant un niveau d’éducation élevé bénéficient généralement d’une meilleure santé,
elles souffrent moins du chômage, et sont d’avantage engagées dans la vie civique et politique.
CAPITAL SOCIAL : c’est le réseau de relation familiale, amicale, professionnelle et associative qu’un
individu peut mobiliser dans ses différentes activités.
La régularité des contacts est un signe de bonne intégration dans la société, elle permet
l’établissement de relation de confiance et aussi la surveillance mutuelle au sein de la communauté.
Pour Robert Putnam (Politologue ; US) la multiplicité des contacts entre les individus développent
leur sens de biens communs. Il montre qu’aux US, les Etats à haut niveau de capital social présentent
de meilleurs résultats scolaires, un meilleur état de santé, moins de criminalité et les gens se déclarent
plus heureux que dans les autres Etats.
Les liens sociaux permettent d’assurer une certaine sécurité de vie, par exemple en cas de chômage, la
famille est une institution sur laquelle on peut compter.
CAPITAL INSTITUTIONNELLE : ensemble des institutions formelles ou informelles qui organisent
les relations entre les individus ou les organisations au sein des processus de production économiques
et sociaux.
CAPITAL NATUREL
CAPITAL INSTITUTIONEL
Démocratie bien-être
CAPITAL HUMAIN
emploimeilleur rapport a la santémeilleur socialisation
CAPITAL PHYSIQUE OU TECHNIQUE
Machines BiS réponses aux besoins.
CAPITAL SOCIAL
emploi socialisation securité
Par exemple, la démocratie participe à la qualité de vie. Elle permet la participation du citoyen à la
prise de décision politique, réduit les risques de conflit et favorise le consensus. L’Ecole, la famille,
l’entreprise, sont des institutions qui socialisent les individus (intériorisation des normes et des
valeurs de la société) et permettent l’intégration de l’individu dans la société.
CAPITAL NATUREL : ressources diverses offertes par la nature qui peuvent être engagées dans la
production ou qui peuvent offrir des services gratuits (eau, air, bois etc.).
Ce capital se distingue des autres car il ne résulte pas d’un processus d’accumulation, conçu et
organisé par l’homme (= pas fabriqué par l’homme).
2. INTERACTIONS DES CAPITAUX.
Les différents capitaux interagissent et se cumulent pour favoriser ou non le bien être :
Le capital physique peut dégrader le capital naturel : certaines activités dégradent (automobile,
sidérurgie, nucléaire) l’environnement. Elles génèrent des externalités négatives (agent qui va
provoquer, par son activité, or, il est très compliqué de valoriser des dernières pour les taxer.
Cette opposition entre capital naturel et physique sera gérer de façon différente selon le stock des
autres capitaux :
- le stock de capital institutionnel : la Démocratie permet à des oppositions de se faire
entendre (écologistes) et de remettre en cause cette politique.
- Le stock de capital humain permet (ou non) la prise de conscience par la population des
enjeux.
- Le capital social permet ou non la mobilisation contre certaines politiques.
Des politiques fondées sur le libéralisme économique peuvent développer le capital physique mais
détruire en revanche du capital humain (remise en cause de l’Ecole gratuite), du capital sociale
(marchandisation de certaines activités domestiques qui créer du lien), du capital institutionnel
(réduction du rôle de l’Etat) et du capital naturelle (externalités négatives seront moins prises en
compte.
Coller le document bizarre avec des flèches et des bulles la.
D. LE BIEN ETRE SE DEGRADE SOUS L’EFFET DE LA CROISSANCE INTENSIVE.
1. LE CONSTAT.
En 1996, des chercheurs ont mis au point un indicateur de santé sociale qui comporte 16 sous
indicateurs.
En 1993, aux Etats-Unis, l’indice de santé sociale est de 20 (base 50 en 1959), c’est à dire que cet
indice a été divisé par plus de deux de 1959 à 1993.
En 1993 aux Etats-Unis, le PIB est de 160 (base 50 en 1959) c’est à dire que cet indice a été multiplié
par plus trois entre 1959 et 1993.
Ainsi, alors que le PIB a été multiplié par 3, l’indice de santé sociale a été divisé par eux.
Document 4 : Indicateurs retenus pour calculer l’indicateur de santé sociale.
Enfants
Jeunes
Adultes
Agé(e) s
Tous les âges
Mortalité infantile,
Maltraitance des
enfants
Pauvreté infantile
Suicide des jeunes
Usage de drogues
Abandons d’études
universitaires
Mères adolescentes
Chômages
Salaire
hebdomadaire
moyen
Couverture par
l’assurance maladie
Pauvreté des plus de
65ans.
Espérance de vie à
65ans
Délits violents
Accidents de la
route
Mortels lier à
l’alcool
Accès à un logement
a1 un prix
abordable inégalité
de revenu
La dégradation du marché du travail est l’une des raisons principales.
L’insécurité sociale et la peur du déclassement détériorent le bien-être de la population dans les
pays développés.
Insécurité sociale : instabilité de l’emploi + difficulté à s’incérer sur le marché du travail.
Déclassement social : Avoir une CSP < à celles de leur parents
L’augmentation du chômage a provoqué un déséquilibre dans le partage des richesses aux
bénéfices des revenus des capitaux (profits) et aux détriments des revenus du travail.
Avec un chômage important, le rapport de force entre les salariés et les employeurs est défavorable
aux salariés qui ne peuvent plus (ou difficilement) exiger d’augmentation de salaire.
Ces difficultés au travail dégradent le capital social, par exemple le chômage augmente le nombre
de divorces.
Ce climat général de défiance détériore le capital institutionnel. La confiance dans l’Etat faiblit
(remise en cause de l’institution scolaire)
La participation à la vie politique et civique diminue.
La dégradation de l’Environnement et des pollutions diverses dégrade le capital naturel.
II- CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DURABLE :
A. LA CROISSANCE DEGRADE LE CAPITAL NATUREL.
1. LES EFFETS DE LA CROISSANCE SUR L’ENVIRONNEMENT.
ENVIRONNEMENT : représente les actifs (bien) qui ne sont pas produits par l’activité humaine (l’eau,
la truffe).
La croissance s’accompagne de destructions irréversibles.
a. L’EPUISSEMENT DES RESSOURCES NATURELLES
La dégradation en ressources en eau d’accélère. Le pompage des nappes phréatiques dépasse leurs
remplissages naturels. L’agriculture représente 70% de la consommation d’eau. Or, la demande d’eau
pour la production alimentaire devrait doubler d’ici 2050.
La dégradation des sols, leurs érosions, leurs pertes de fertilité et le surpâturage a fait que 40% des
terres arables. La surface forestière représente a peine 60% de ce qu’elle était au temps de la
préhistoire.
La surpêche : les prises de poisson annuelles (145 million de tonnes) sont supérieurs aux
rendements annuelles maximum (80 à 100 million de tonnes)
b. LA RÉDUCTION DE LA BIODIVERSITÉ
De nombreuses espèces animales et végétales sont en voie de disparition notamment du fait de la
destruction des écosystèmes les abritant. Pourtant ces espèces offrent des services
gratuits (pollinisation des plantes, stockage du carbone par les forêts, etc.)
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