L'origine des angiospermes Perspectives fossiles, phylogénétiques et apport de l'évo - dévo …The rapid rise and early diversification of angiosperms is "an abominable mystery" … Ch. Darwin letter to J. D. Hooker 22 july 1879 "Le mode et les mécanismes qui sont à l'origine et responsables de la diversification des angiospermes est encore un des plus grand débat de la biologie évolutive" Theissen et al. 2007 (Annals of Botany) Qu'est ce qu'une fleur ? Comment était la fleur ancestrale? Quelle est l'origine de la fleur ? Quel est le groupe sœur des angiospermes ? Quel est le groupe ancestral des angiospermes ? Comment passer du cône des gymnospermes à la fleur des angiospermes Qu'est ce qu'une fleur ? Bcp de définitions de la fleur (voir Bateman et al., 2006) Une tige reproductive spécialisée consistant en un axe (réceptacle) sur lequel sont insérés 4 différentes sortes d'organes Un axe reproducteur bisexué compressé composé d'étamines de carpelles et d'un périanthe stérile Problème de définition Bcp de caractères supposés des fleurs sont absents surtout chez les angiospermes basales Hermaphrodisme Carpelle clos Arrangement verticillé des pièces florales Second tégument de l'ovule Qu'est ce qu'une fleur ? Définition minimaliste (Bateman et al., 2006) "Un axe déterminé qui porte un mégasporange entouré de µsporanges et qui sont collectivement sous tendu par au moins un organe laminaire stérile" Arber & Parkin (1907) : anthostrobilus (anthos : fleur) La diversification des plantes à fleurs Innovations clés et radiation Plantes vertes Chlorophytes Streptophytes Charales Streptophytes Embryophytes Embryon Sporophyte pluri¢ Gamétange pluri¢ Sporange pluri¢ Cuticule Embryophytes Bryophytes Trachéophytes Sporophyte indépendant Tissu vasculaire Trachéïdes Trachéophytes Monilophytes Plantes à graines Ovule Graine Plantes à graines Gymnospermes actuelles Angiospermes Fleur Carpelle (fruit) Double fécondation Les Angiospermes sont des nouveaux venus Les Angiospermes > 250 000 sp. 400 familles Origine ??? Le groupe sœur des Gymnospermes actuelles Caractéristiques des Angiospermes Double fécondation Carpelle clôt : avec ovules Ovule bitégmique : 2 téguments Ovule majoritairement anatrope Étamine à 2 paires de sacs polliniques Gamétophyte réduit Relations entre angiospermes actuelles ? Qqs groupes encore en discussion Les résultats morphologiques et de phylogénies moléculaires sont bcp plus congruents ANA (Amborellaceae, Nympheaeles, Autrobaileyales) sont les groupes sœurs successifs des gros clades : Magnolidés, monocots et eudicots Eudicots (75 %) Monocots (22%) Magnolidés Chloranthaceae Ceratophyllaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Les branches (angiospermes) basales (ANA) Reste Austrobaileyales Nymphaeales Amborella 3 groupes sœurs successifs des gros clades Les angiospermes basales (ANA) + Hydatellaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Amborella Nymphea Austrobaileya Schizandra Illicium Fleur généralement hermaphrodites Périanthe indifférencié Grande diversité dans le nbre et l’organisation des pièces florales (spirale ou verticillée) Angiospermie imparfaite (carpelles libres soudés en partie sup. par sécrétion) Ovule anatrope Euangiospermes monoaperturées Eudicots (75 %) Monocots (22%) Pollen : 1 seule aperture Magnolidés Chloranthaceae Ceratophyllaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Eudicots (75 %) Fleurs trimères ou spiralées, tépales (ou pas de périanthe) Monocots (22%) Magnolidés Chloranthaceae Ceratophyllaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Cannellale Cinnamomon zeylanicum Magnoliale Avocat Piperale Laurale 1 cotylédon, nervures parallèles, pas de croissance IIaire Majorité herbacées Fleurs trimères (ou multiple de 3) Organes floraux en verticilles Eudicots (75 %) Monocots (22%) Magnolidés Chloranthaceae Ceratophyllaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Quelques monocots Liliaceae Araceae Commelinaceae Poaceae Orchidaceae Arecaceae Pollen : 3 apertures Eudicots (75 %) Monocots (22%) Magnolidés Chloranthaceae Ceratophyllaceae Austrobaileyales Nymphaeales Amborella Eudicots Eudicots basales Tépales pétaloïdes Étamines,carpelles (± ± tépales) à phyllotaxie spirale Eudicots Nbre réguliers d’organes floraux Organes floraux en verticilles Fleur tétramères ou pentamères (ou multiple de 4 ou 5) Brassicaceae Asteraceae Euphorbiaceae Fabaceae Qu'est ce qu'une fleur ? Comment était la fleur ancestrale? Quelle est l'origine de la fleur ? Quel est le groupe sœur des angiospermes ? Quel est le groupe ancestral des angiospermes ? Comment passer du cône des gymnospermes à la fleur des angiospermes Les nouvelles phylogénies ont considérablement réduit le nbre d'hypothèses sur les angiospermes ancestrales Les proangiospermes permettent d'invalider des hypothèses sur les 1ères angiospermes Cronquist (1968), Takhtajan (1969) Les 1ères fleurs d'angiospermes avaient une structure strobiloïde Gde taille Phyllotaxie spirale Nbses pièces florales Archaeanthus linnenbergeri Les 1ères angiospermes avaient plutôt des fleurs petites, trimères (?) La phyllotaxie et le nbre de pièces florale est ambiguë sur la base des phylogénies récentes ANA, Magnolidés : phyllotaxie spirale ou verticillée Différentes fleurs d'une même plantes : phyllotaxie spirale ou verticillée Drymis winterii (Winteraceae) Forme ancestrale ambiguë Tendances évolutives de l'étamine Austrobaileya Magnolia Lilium 4 sacs polliniques Un tissu connectif Un filet Origine du carpelle : hypothèse primitive (basée sur Magnoliaceae) Carpelle : feuille pliée en long et fusionnée C'est un caractère dérivé !! Carpelle de la plupart des taxa ANA et de qqs taxa des magnolidés Carpelle en outre et clôt par une sécretion Drymis (Winteraceae, Magnolidés) Une cupule est à l'origine du carpelle, pas une feuille !! Goethe (1790) "La métamorphose des plantes" Une équivalence des pétales, sépales et étamines : des feuilles modifiées "tout n'est que feuilles" Une théorie foliaire à la base de la théorie "euanthiale" des fleurs Théorie euanthiale (Goethe, Bessey) Dérive d'une structure condensée uniaxiale non branchée Condensation d'un axe portant des sporophylles µsporophylles (étamine) en partie proximale Macrosporophylles (carpelle) en partie distale Théorie pseudanthiale Pseudanthe : inflorescence (souvent très réduite ou compacte) mimant une fleur simple Euphorbia opuntioides Cyathe Euphorbia stellata Théorie pseudanthiale (Engler) : une forme condensée d'une structure multiaxiale La fleur provient d'un cône ou d'une tige composée (ex. Gnetales) Lignées basales : exhibent la diversité des formes et structures florales des angiospermes ! Phyllotaxie → Verticille vs spirale Pièces florales → Périanthe non différencié (tép.), périanthe différencié (sép, pét.) (rare) ou pas de périanthe (Chloranthaceae) Taille des fleurs → qqs. mm. Vs plusieurs cm. De nbses expériences évolutives Le périanthe a probablement évolué plusieurs fois ! La fleur ancestrale était : Angios. début Crétacé Am. N. Périanthe indifférencié ou pas de périanthe Peu de pièces florales (trimère?) Hermaphrodite Verticillée ou spiralée Sur la base du groupe ANA MAIS c'est déjà une fleur complexe Tendances évolutives dans plusieurs lignées basales 1 - Différenciation calice / corolle (sép. / Pét.) 2 - Fusion calice et corolle : Formes florales complexes 3 - symétrie radiale (actinomorphie) : Symétrie bilatérale (zygomorphie) Qu'est ce qu'une fleur ? Comment était la fleur ancestrale? Quelle est l'origine de la fleur ? Quel est le groupe sœur des angiospermes ? Quel est le groupe ancestral des angiospermes ? Comment passer du cône des gymnospermes à la fleur des angiospermes Le mystère de Sanmiguelia lewisii Une plante qui ressemble au verâtre Fin Trias (-200 mA) Position systématique contestée Les angiospermes du Crétacé Des fossiles appartenant au groupe ANA, aux Magnolidés ou au Chloranthaceae (groupe sœur des Magnolidés) sont retrouvés au début Crétacé (- 136 mA) Des magnolidés, des monocots et des eudicots basales existent au début Crétacé moyen ( 125 mA) Premiers mesofossiles (?): Jurassique moyen (?) ou supérieur (176 – 161 - 146 mA) Angiospermie : des cupules entourent les ovules Figure 1. Palaepangonius eupterus Ren, 1998. (A) Camera lucida drawing of specimen LB97017. (B) Photograph of body, LB97017. (C) Photograph of proboscis, LB97017. Abbreviations: e, compound eye; Pr, proboscis. Fig. 2. Protonemestrius jurassicus Ren, 1998. (A) Camera lucida drawing of specimen LB97005. (B) Photograph, LB97005. (C) Photograph of proboscis, ollinating insects played a decisive role in the origin and early evolution of the angiosperms. Pollinating orthorrhaphous Brachycera fossils (short-horned flies) collected from Late Jurassic rocks in Liaoning Province of northeast China provide evidence for a pre-Cretaceous origin of angiosperms. Functional morphology and comparison with modern confamilial taxa show that the orthorrhaphous Brachycera were some of the most ancient pollinators. These data thus imply that angiosperms originated during the Late Jurassic and were represented by at least two floral types. Les angiospermes du début Crétacé Fossile de Nymphéale (nénuphar) (Nature 2001) Sinocarpus decussatus (Leng and Friis 2006). Lesqueria elocata crétacé moyen Famille incertaine(Magnoliales , Magnoliidae) Archaefructus (Archaefructaceae) Archaefructus liaoningensis - 130 mA (début crétacé) Carpelles Archaefructus sinensis Cunoniaceae Hedyosmum (Chloranthaceae) Monocots du début Crétacé Eudicots du Crétacé moyen Les grands groupes d'angiospermes existent dès le Crétacé moyen L'abominable mystère Donnés fossiles 1er fossiles : fin jurassique / début Crétacé (-140 mA) Début Crétacé : diversité Lignées majeures : 130 – 90 mA Domination écologique : – 100 mA Datations moléculaires Origine 250 – 200 mA ou 140-180 mA Bcp de lignées avant Crétacé Ttes les lignées majeures > 100 mA L'abominable mystère Horloges moléculaires Divergence monocots/eudicots : 300 mA (Zimmer et al. 2007) Divergence angio/gymno : 390 mA (Zimmer et al. 2007) Autres évidences Des Oléananes complexes (caractéristiques des angios) du Jurassique (– 200 mA) L'abominable mystère Comment passer du cône des gymnospermes à la fleur des angiospermes Quelle est l'origine de la fleur ? Quel est le groupe ancestral des angiospermes ? Quel est le groupe sœur des angiospermes ? Le big bang des angiospermes La diversification des angiospermes (97%) est arrivée très rapidement Sans doutes pas plus de 5 mA ! L'approche cladistique et l'apport des phylogénies morphologiques Analyse des relations dans le clade des spermaphytes Utilisation de données actuelles et fossiles (Gymnospermes) Des groupes de spermaphytes ou de gymnospermes éteints doivent être intimement connectés aux angiospermes Gymnospermes Actuels • • • • Cycadophytes Ginkgophytes Coniférophytes Gnetophytes Eteints • • • • • • Glossopteridales Cordaitales Bennettitales Pentoxylon Corystospermes Caytoniales Les Gymnospermes actuels Cycadophytes Ginkgophytes Pinophytes (Coniférophytes) Gnetophytes Cycadophytes : strobiles simples unisexués Cycas revoluta ♂ Cycas revoluta ♀ Écaille (petite tige) Ovule Bractée Pinophytes : strobiles composés (ovules sur petites tiges) Ovule Gnetophytes Un clade monophylétique à 3 genres Gnetum sp (~ 40 sp.) : tropical humide Welwitschia mirabilis : désert Namibie Ephedra sp. (~ 50 sp.) : zones ± sèches Lignées connue depuis le Trias (- 230 mA) Des caractéristiques proches des Angiospermes !! Particularités Un tube micropylaire formé par extension du tégument interne Embryon à deux cotylédons MAT avec tunica bien définie Une structure reproductrice qui ressemble à des fleurs Morphologie reproductive Cônes composés portant pollen et graines Un axe de 1er ordre avec des bractées Des axes de 2ème ordre avec des bractéoles A l'origine de la théorie pseudanthiale 1 ou 2 bractéoles qui entourent l'ovules ± soudées Cônes généralement unisexués MAIS tendance à la bisexualité (ovule stériles dans cônes mâles) : 3 genres Gnetum Sp. lianescentes dioïques 2 Sp. arborescentes 40 sp. : zone tropicale humide Un axe organisé en nœuds et internoeuds Strobiles microsporangé 2 bractées soudées : cupule Des ovules stériles dans les strobiles microsporangés (partagé avec Ephedra) Des gouttes micropylaires à fortes concentration en sucres Pollinisation Ovules stériles 2 bractées soudées : cupule Verticille d'ovules 1 vrai tégument 2 enveloppes (interne et externe) : bractéoles soudées Gnetum gnemon Les bractéoles (enveloppe) qui entourent l'ovule évoluent en "fruit" Welwitschia mirabilis Particularités 2 feuilles permanentes qui poussent à 8-15 cm/an Système de branches ramifiées qui portent les strobiles (seules branches authentiques) Pas de MAT : les zones méristématiques sont à la base des feuilles Des plantes > 1500 ans Ephedra Espèces dioïques à strobiles de micro et macrosporanges Ephedra frustillata Des caractères partagés avec les Angiospermes Des éléments de vaisseaux dans le xylème Structure composée des strobiles micro- et macrosporangés Nature florale des cônes : structure (colonne) qui porte le pollen et ovules stériles Une forme de double fécondation Double fécondation Ephedra, Gnetum : embryon surnuméraire Pas d'endosperme (albumen) Ephedra : ¢ du canal ventral de l'archégone fusionne avec une spermatie Un des embryon avorte Les Gnétales ont longtemps été placées dans le même clade que les angiospermes Fougères à graines à cupules Glossoptérides (Permien) et Peltaspermes, corystospermes, caytoniales (fin Paléozoïque-Mésozoïque) Des progéniteurs potentiels des angiospermes : cupule Cupules : ovules encloses dans une structure foliaire +/fermée Glossoptéridales Taxon du Gondwana : très abondant au permien Extinction à la fin du Trias Sp. arborescente à nervures caractéristiques Brogniart (1822): Glossoptéris (longues feuilles) découverts en Inde (1822) De nombreux gisements en Af. Sud, Australie, Antarctique, Am. Sud Reconstruction du Gondwana : théorie de la tectonique des plaques Microsporophylle de glossoptérides Megasporophylle de glossoptérides portant des ovules Sacs polliniques groupés sur un pédoncule Grande variété des structures qui portent les ovules Souvent une feuille enroulée qui porte des ovules en face adaxiale Feuille lobée portant des cupules Glossopteris Permien (antarctique) Megasporophylle de glossoptérides portant des ovules Pollen à ballonnets Megasporophylle portant des ovules en face adaxiale Corystospermales Un des taxa majeur des écosystèmes du Trias au Gondwana Ont probablement persisté jusqu'au Crétacé (contemporains des Angiospermes) Petites sp. ligneuses Dicroidium Megasporophylle : un axe avec des branches Branches : portent des paires de cupules pédonculées en forme de casque Un seul ovule par cupule Sacs polliniques insérés en groupe sur face adaxiale de disques terminant une µsporophylle Caytoniales Fougères à graines buissonnantes (Trias à Crétacé) Ovules dans surface adaxiale interne de cupules Réduction du cupule : deuxième tégument ? Les caytoniales sont près du clade anthophyte (Doyle, 2006) 4 microsporanges fusionnés (analogue ou homologue aux anthères ?) Cupules insérées sur un axe Plusieurs ovules à micropyles allongés et connectés à un canal Pollen Cupules Cupules Les cupules ressemblent à un fruit à plusieurs graines Pas de double tégument, cupules analogues ou homologues aux fruits ? Bennettitales Sp. buissonnantes (trias à crétacé) à un aspect de cycas ou palmier Les Bennettitales sont près du clade anthophyte Williamsonia sewardiana Des strobiles bi- ou monosporangiés Bractées Réceptacle ovulaire Structure ovulaire de Williamsonia Un verticille de µsporophylles qui portent des sacs polliniques Structure bisporangiée de Williamsoniella Structure bisporangiée deCycadeoidea Pterophyllum Des structure bisporangiées mais aucun précurseur objectif de carpelle !! Le clade anthophyte Un ensemble de lignées spermaphytes (la plupart éteintes) comme proches des angiospermes Des organes reproducteurs ayant diverses propriétés des fleurs Hypothèse anthophyte Hill & Crane (1982), James Doyle & Michael Donoghue (1987, 1993) Une analyse cladistique qui intègre les plantes à graines anciennes Analyser objectivement les relations morphologiques entre des ancêtres suspectés des angiospermes Différentes combinaisons paraphylétiques de différents groupes forment un clade ! Clade anthophyte L'hypothèse anthophyte Un lien entre angiospermes, Gnetales et Bennettitales La fleur aurait évolué qu'une seule fois Ttes les fleurs sont fondamentalement homologues !! Les Gymnospermes actuelles forment un clade Analyses moléculaires : les Gnétales sont le groupe sœur des conifères (Pinaceae ?) Les caractères morpho. partagés seraient de la convergence (et non de l'homologie) Il n'y a pas une lignée Gymnosperme actuelle qui est le groupe sœur des Angiospermes Quartet floral et origine des fleurs Apport de l'évo - dévo Quelques notions utiles pour comprendre le développement Principe de base du dévent Des ¢ indifférenciées (totipotentes) acquièrent leur destin cellulaire par ≠tion Différenciation Gènes du dévent : gouvernent, organisent et dirigent la ≠tion Des infos déclenchent l’évolution et la ≠tion des ¢ Ces infos activent/inhibent la transcription de gènes 2 types d’infos: Info intrinsèque à la ¢ Info extrinsèque à la ¢ Les informations de position sont prépondérantes dans le développement des plantes !! Méristème Apical Bourgeon axillaire Noeud Feuille Croissance modulaire Noeud Phytomère Noeud • Un noeud Entrenoeud (Tige) • Une feuille • Un bourgeon axillaire • Un entrenoeud Noeud Méristèmes → Groupes de ¢ embaires persistantes (¢ souches ) Dévent réitératif Ajouts de Nelles structures pendant toute la vie de la plante (croissance modulaire) Virtuellement, tous les tissus post embryonnaires sont générés par les MAR et les MAT Sequoia sempervirens Réservoir de ¢ souches actif depuis plus de 2000 ans ! Gènes sélecteurs Activation de certains gènes → Cascades d’activation/répression → Destins ¢aires ≠ Activation d’un réseau (network) → Organe ou différenciation Des programmes intégrés existent: Les gènes sélecteurs les allument La transition de la mise à fleur Arabidopsis thaliana comme plante modèle Cycle d’Arabidopsis Induction florale • Transition de la mise à fleur : Processus d’induction florale • Induction florale: MAT : Méristème d’inflorescence (MI) • Induction florale : Contrôlé par des facteurs inductifs (majorité des plantes) • Facteurs inductifs : Facteurs environnementaux • Facteurs inductifs : Photopériode et vernalisation Intégration et évocation florale Méristème végétatif Évocation florale MI Intégration Induction florale Évocation florale: Séquence des évents intervenant dans un MAT en réponse à un processus inductif Méristème et primordium floraux Un processus hiérarchisé Switch croissance végétative → Reproduction (signaux envt ou endogènes) Signaux du temps de floraison sont intégrés → Activation des gènes FMI Gènes FMI → Activation locale des gènes d’identité des organes floraux (OF) OF → Activation réseaux de gènes constructeurs d’organes Chez Arabidopsis: induction de la floraison = De multiples voies Signaux environnementaux et endogènes Gibb. (GA) Chemin autonome Photopériode de jours long LD Vernalisation Intégration (LFY) Signaux environnementaux et endogènes Gènes du temps de floraison Intégration des signaux (LFY) Tous les chemins convergent vers qqs gènes (intégrateurs) Gènes d’identité des MI (TFL1, LFY) Gènes d’identité des organes (AP1, AP2…etc.) Réseaux de gènes fabricateurs d’organes Tous les chemins mènent à LFY LFY a un rôle central LFY nécessaire et suffisant pour spécifier un méristème comme floral LFY est un régulateur en amont des gènes d’identité des organes floraux ABC Orthologue présent chez ttes les angiospermes mais aussi dans d’autres groupes Les orthologues de LFY GpLFY (qqs exemples) ALF Gnetum FALSIFLORA (FA) EcFLO Petunia Lycopersicon VFL ELF1 Eschscholzia RFL NFL1 Nicotiana CrFL Chenopodium Vitis zfl1; zfl2 Zea Oriza Eucalyptus FLORICAULA (FLO) Antirrhinum NLY PRRFL Pinus Orthologue de LFY chez mousses, fougères Pinus et Gnetum Gnetum et Pinus → Strobile Mousse → Contrôle les aspects généraux du cycle biologique Toujours zones N et C-terminales très conservées 14 séquences LFY → Mousse, fougères, Pinus, Gnetum, angio. Lié avec promoteur LFY d’Arabidopsis Cloné sur mutant lfy d’Arabidopsis Gènes angio. → Complémentent totalement Gènes gymno. → Complémentent partielent Gènes Fougère → Complémentent peu Gènes mousse → Complémentent pas Évolution par substitution dans le domaines de liaison ADN Gènes d’identité des méristèmes Gènes FMI principaux → 2 sous classes STMI → Shoot Meristem Identity Gene (TFL1) FMI → Floral Meristem Identity Gene (LFY) FMI → Les méristèmes latéraux se dévent en fleur plutôt que tige LEAFY est exprimé dans les méristèmes floraux Perte d’activité LFY → Initiation inflorescence et méristèmes floraux perdue MI → Organisé de façon voisine du MAT (exprime CLV1, CLV2, CLV3 et WUS) = Système de régulation de la taille MAIS il génère des organes différents Méristème d’inflorescence → TFL réprime LFY, AP1 et CAL Zone du prochain primordium floral LFY, AP1, CAL Primordium floral = fort taux de LFY, AP1 et CAL → Déclenchent les gènes ABC TFL LFY, AP1, CAL TFL LFY, AP1, CAL Gènes d’identité des organes Méristème Floral (MF) → 4 cercles concentriques → 4 types différents d’organes Carpelle Pétale Sépale Réceptacle Étamine Le MF fonctionne comme un MAT MAIS… (1) Entre nœuds très courts (2) Organes produits ≠ Sépales, pétales, étamines et carpelles (feuilles modifiées) (3) Croissance déterminée (4) Phyllotaxie ≠ (verticille) ≠ formes de fleurs = Variations autour de: Identité des organes, Longueur des entre nœuds, phyllotaxie et déterminisme de croissance Mutants homéotiques Un organe se développe correctement à la place d’un autre L’identité habituelle des organes n’est pas respectée 3 classes de mutants homéotiques chez Arabidopsis Fleur normale Mutant A Mutant B Mutant C Classe A → APETALA1 et APETALA 2 (AP1, AP2) Classe B → PISTILLATA (PI) et APETALA3 (AP3) Class C → AGAMOUS (AG) Mutant ap2 (A) Mutant ap3 (B) Mutant ag1 (C) On retrouve les mêmes classes de mutants chez Antirrhinum Classe B → DEFISCIENS (DEF), GLOBOSA (GLO) Classe A → SQUAMOSA (AP1), LIPLESS1,2 (AP2) Class C → PLENA (PLE) Le modèle ABC Coen et Meyerowitz (1991) Gènes de classes A, B, C contrôlent la morphogenèse des pièces florales Classe A → Contrôlent verticille 1 et 2 Classe B → Verticille 2 et 3 Classe C → Verticille 3 et 4 Les trois groupes de gènes agissent de façon combinée Chevauchement d’activité des trois fonctions A → Sépales A + B → Pétales B + C → Étamines C → Carpelle A et C mutuellement antagonistes A déficient → C s’exprime dans toute la fleur C déficient → A s’exprime dans toute la fleur Expression cadastrale des gènes dans le MF AGAMOUS (C) APETALA3 (B) Expression domains of ABC MADSbox genes correlate with their function AGAMOUS APETALA3 Primordium floraux P1, P2, P3, P4 Méristème d’inflorescence (MI) P4 P2 P Expression de AP1 Expression de AG AP1 → P1, P2 = Tt le primordium AG → P1 = Pas d’expression P3, P4 = Dans la zone externe P2, P3, P4 = Dans la zone interne Classe A Classe C Carpelle Fleur prémature Etamine AG AP1 AP1 chez mutant ag AG réprime l’expression de AP1 dans la zone centrale (étamine, carpelle) de la fleur LFY contrôle AP1, AP3, PI et AG LFY WUS AG AP1 UFO AP3 PI AP2 AG Le modèle ABC → ABCD 1995 → Fonction D ajoutée Mutant de classe D → Ovules transformés en carpelles SHATERPROOF1,2 (SHP1,2) et SEEDSTICK (STK) Triple mutant shp1-shp2-stk → Carpelles à la place d’ovules Ovule → Organe séparé Le modèle ABCD → ABCDE 2000 → Fonction E ajoutée au modèle ABCD Gène MADS de classe E → SEPALLATA 1, 2 et 3 (SEP1, SEP2, SEP3) Gènes de classe E interagissent avec les gènes ABC Complexes quaternaires de protéines à domaine MADS Le modèle quartet de développement des fleurs Une peinture complète…en 2006 Importance des MADS Facteurs de transcription type MIKC Fonctionnent en polymères Rôle prédominant dans dévo. plantes Formation des racines, fleurs, dévo inflorescence, identité organes, ovule, silique Arabidopsis: plus de 100 membres connus dans plusieurs sous famille Dimère K C I CArG MADS CArG Complexe quaternaire CArG MIKC propres aux streptophytes → Radiation évolutive chez les fougères et plantes à graines Origine de la fleur Evo-Dévo et scénarios évolutifs Baum & Hilman (2006) : Trois étapes nécessaires à l'origine et à l'évolution de la fleur (1) Bisexualité : évolution de l'hermaphrodisme (2) Croissance déterminée et compression des axes (3) Origine des pétales Stuessy (2004) : "Transitional-Combinational Theory" L'ensemble des caractères qui définissent les angiospermes seraient apparus progressivement Explique les incongruences fossiles – phylogénies (un trou de 100 mA) Certaines structures ont évoluées avec bcp plus de temps que d'autres Stuessy (2004) : "Transitional-Combinational Theory" (1) Le carpelle apparaît au Trias (250-200mA) à partir de ptéridospermes (2) La double fécondation a nécessité bcp de temps (évolution vers sac embaire, albumen) (3) La fleur est la dernière structure à évoluer Stuessy (2004) : "Transitional-Combinational Theory" Combinaison carpelle – double fécondation – fleur Radiation évolutive explosive car énormes avantages évolutifs Pollinisation, défense, reproduction, dispersion Sans doutes aussi diversification des insectes Scénarios évolutifs pour expliquer la fleur hermaphrodite Des théories basées sur l'évo-dévo Des orthologues des gènes de classe B et C/D isolés chez gymnospermes actuels Orthologues de classe B : Picea (DAL11, DAL12, DAL13), Pinus (PRDGL), Gnetum (GGM2, GGM15), Cryptomeria (CJMADS1,2) Relation entre orthologues de classe B et gènes DEF(AP3)/GLO (PI) angiospermes Les gymnospermes (conifères, gnetophytes) possèdent un précurseur des gènes de classe C et D : C/D Le split C/D est unique aux angiospermes Phylogénie moléculaire des gènes de classe B Duplication AP3/PI DEF (AP3)/GLO(PI) angiospermes forment un clade Les gènes de classe B gymnospermes sont basaux Arbre d'après Winter et al. (2002) Les patterns d'expression des gymnospermes B et C ressemble à celui des angiospermes Classe C : dans les organes reproducteurs (♀ et ♂) Classe B : dans les organes reproducteurs ♂ Les gènes gymnospermes de classe B et C peuvent partiellement ou complètement remplacer la fonction de leurs orthologues angiospermes La fonction B et C est conservée depuis plus de 300 mA Theissen & Melzer (2007) Le système ABC des angiospermes a évolué depuis un système précurseur BC Le système précurseur BC était déjà en place chez l'ancêtre de la lignée spermaphyte (~ 300 mA) e s as l C B Cl as se C C Clas e se s s a C Cl L'expression différentielle des gènes de classe B spécifie l'organe mâle C Clas se se s a C Cl ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ se s a Cl ♀ ♀ ♀ B ♂ ♂ ♂ ♀ ♀ ♂ ♂ ♀ ♂ Cl as se C ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ L'expression différentielle des gènes de classe B pourrait représenter le mécanisme primaire de détermination du sexe dans le clade spermaphyte Le switch de l'identité d'un organe ♂ à un organe ♀ (ou vice versa) peut en principe résulter d'un changement de l'expression spatiale et/ou temporelle des gènes de classe B Hypothèse sur l'origine des fleurs hermaphrodites A partir d'un axe unisexué (tel que gymnospermes actuels) Théorie "out of male" ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♀ ♀ ♀ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♂ ♀ ♀ ♀ ♂ ♂ ♂ Réduction de l'expression de B dans la partie supérieure du cône Apparition d'une fonction femelle Théorie "out of female" ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♀ ♂ ♂ ♀ ♂ ♀ ♀ ♀ ♂ ♂ ♂ Expression ectopique de B dans la partie inférieure du cône Apparition d'une fonction mâle en partie basale Mostly Male Theory (Frohlich & Parker, 2000) Analyse du gène LFY Gymnospermes : deux paralogues LFY et NEEDLY (NLY) Phylogenie : suggère une duplication avant le split gymnospermes angiospermes Les angiospermes auraient perdu la copie paralogue NLY Pin : LFY spécifie le cône ♂ et NLY spécifie le cône ♀ Angiosperme : perte de NLY La fleur dériverait d'une unité reproductive ♂ Expression ectopique en extrémité d'une unité ♀ (cupule) Mostly male theory Ovules ectopiques sur strobile à microsporange Ancêtre gymnospermes : LFY (rameau et µsporophylle ♂) et NLY (cupule) LFY Expression ectopique de cupules sur rameau ♂ NLY Les µsporophylle qui portent des cupule deviennent des carpelles, les cupules des ovules bitegmiques Des mutants observés chez certain gymnospermes actuels ♂ ♀ Cône hermaphrodite chez Picea abies "acrocona" Des feuilles de Ginkgo portant des ovules ou des graines ectopiques Les patterns d'expression de LFY et NLY chez plusieurs sp. de gymnospermes sont complexes (Vasquez-Lobo et al., 2007) Dépend du stade de dévt chez certaines sp. Un réseau génétique régulateur complexe derrière le dévt des cônes "Out of Male, Out of Female, Mostly Male Theory" Une fleur sans périanthe Selon ces hypothèses le périanthe aurait évolué plus tard Périanthe pétaloïde (3) Evolution d'un périanthe pétaloïde Les gènes de classe C sont cadastrés strictement en partie sup. Les gènes de classe B peuvent s'exprimer dans une zone + vaste de l'apex Une zone d'expression des pétales est possible Cadastrage très stricte de l'expression ABC est nécessaire à l'émergence des fleurs L'évolution dimère tétramère serait la clé d'un cadastrage plus fin Hilman & Irish (2009) : une version plus évo - dévo Transition périanthe non différencié - différencié est apparu de nombreuses fois Les homologues de la plupart des gènes MADS ont été identifiés du groupe ANA jusqu'aux Eudicots Beaucoup de processus de duplications Duplications dans les sous familles AP1, AP3/PI, AG et SEP Les patterns de duplications sont similaires et correspondent aux événements majeurs de la phylogénie des angiospermes Duplication probablement simultanée par polyploïdie Duplication dans la fonction B Split angios – gymnos : ~ - 300 ma (100 m A avant les fossiles !!) Une duplication majeure est à la base des core Eudicots Les patterns d'expression et la fonction des gènes peuvent évolutivement labiles !! Duplication EuAG – PLE : Arabidopsis fonction C AG, Antirrrhinum fonction C PLE (paralogue) Le modèle ABC est conservé chez les eudicots et les poaceae Bcp d’autres modèles → Conservation générale du schéma de dévent et des processus moléculaires Antirrhinum, Pétunia hybrida, Lycopersicon esculentum, Zea mays, Oryza sativa AP3 DEF TAP3 PhDEF RAD1 PapsAP3-1 AqvAP3-1 Silky-1 SaAP3 JaAP3 EaAP3 EgDEF1 AoDEF ArmAP3 La fleur des Poaceae Inflo. → Epi, panicule, cyme ou racème d’épillet Epillet → Deux bractées (glumes) + Fleurs Fleur → Deux glumelles (inf. paléole; sup. lemme) Lodicule → Pièce du périanthe Floraison → Turgescence (écarte lemma et palea) 3-6 ét., 2(3) carp. Des gènes MADS (riz, maïs) → Fort degré de conservation avec fonction B OsMADS 16 → Orthologue AP3 OsMADS 4 → Orthologue PI osmads16 → Lodicules transformées en 4 organes types lemma/palea osmads16 → Étamines converties en carpelles Phénotype sauvage Lemma et palea supplémentaires osmads16 La fleur des Orchidaceae Fleurs trimères Énorme variation des fleurs Les fleurs les plus complexes 3 sépales 3 pétales Labelle Éperon Angraecum sesquipedale 3 sépales 3 pétales Capuchon des pollinies Pollinies: Amas de pollen contenu dans une loge de l’anthère Cavité stigmatique Style Ovaire Colonne ou gynostème 2 pollinies : 1 seule étamine Capuchon : anthère Rétinacle (collant) Caudicule (filet) 2 pollinies : loge 3 pétales blancs 3 sépales verts 3 gènes isolés → HRGLO1, HRGLO2, HRDEF HRGLO1, HRGLO2 → Sépales HRDEF → Pétales et colonne Phénotype sauvage Mutant sépales pétaloïdes Expression des gènes MADS chez les angiospermes basales Schémas d’expression des gènes floraux MADS → Bcp plus large que chez monocots et eudicots Homologues AP1 : En général exprimés dans tous les organes floraux Homologues AP3/Pi : En général exprimés dans tous les organes floraux (± carpelle) mais + intense en étamine et périanthe Homologues AG → En général exprimés dans étamines et carpelles, parfois dans les tépales Modèle d'expression + large mais tendances ABC générale respectée Programme génétique floral ancestral Angiospermes basales : possèdent déjà les gènes ABC MAIS Pattern d'expression de B et C bcp plus lâches et flou dans la fleur PI , AP3 : très contingenté chez eudicots, lâche ANA Canalisation de l'expression des gènes ABCDE : évolution et spécialisation des pièces florales Modèle ABC classique → Monocots, eudicots Réseau dynamique de régulation → Verticilles Classe B (AP3/PI ou DEF/GLO) Classe A (AP1/AP2) Classe C (AG) Classe D (AGL11) Classe E Sép Pét Ét Carp. Ov. Morphologie florale canalisée Modèle ABC angiospermes eudicots basales et monocots « Glissement des frontières » Classe B Classe A Tép Classe B Classe C Ét Carp. Périanthe entièrement sépaloïde Classe A Tép Classe C Ét Carp. Périanthe entièrement pétaloïde "Fading Border Model" Les transitions graduelles des organes floraux résultent d'un gradient du niveau d'expression des gènes ABC Marges : faible expression d'un gène qui interagit avec un autre gène Des organes morphologiquement intermédiaires Modèle ABC angiospermes basales : « atténuation des frontières » Classe B Classe A Bract. Tép Classe C Ét Carp. Expression graduelle des schémas et des fonctions : Spirales - Verticilles "ABC Model" classique : core eudicots et qqs monocots "Shifting Boundary Model" : eudicots basale et monocots "Fading Border Model" : angiospermes basales ANA