un«avant»etun«aprèsamputation»dansleurviedediabétique.Cette
différencesignificatived’attitudetientaufaitquelespatientsontvécuet
ressentilapeur,lapeurdemourir.
lachirurgie,etàlaquelleilsontsurvécu.Ilsontlesentimentd’avoirvécuun
épisodedifficile,maisqu’ilssontparvenusàsurmonter,etilss’estiment
chanceuxd’avoirévitélepire.Lorsquecetteamputationaétébienvécue,les
patientssontparvenusà«allerdel’avant»,etàmodifierleurcomportement
pouréviterlarécidive.Lespatientsinterrogéssurveillentl’étatdeleurspieds,
prennentleurtraitementmédicamenteux,etontmodifiéleurcomportement
alimentaire.
•lamajoritédenospatientsdiabétiquesdetype2ontmodifiéleur
comportementalimentaire,etontintégrélasurveillanceetlapréventiondes
lésionsdespiedsdansleurquotidien.Touslespatientsontainsimodifiéleur
comportementalimentaire,etapprisàsurveillerl’étatdeleurspieds,etce,dès
6moisaprèsl’amputation
Toutefois,dansnotreétude,cettemodificationdecomportementsemble
fragile,etdoitêtreconfortéeparunaccompagnementdecespatients..Lors
delacrisequereprésentepoureuxl’amputation,lespatientssouhaitent,avant
tout,avoiraffaireàunpersonnelmédicalcompétent.
Malgréladouleurphysiqueetmorale,lepatientaccepted’êtreamputéetde
neplussouffrir,oud’éloignerlespectred’unemortproche.Ainsi,letempsde
lacrisenedoitêtredédiéqu’àaccompagnerlepatientversl’acceptationde
sonamputation,etlepersonnelsoignantdoitêtreprésentpourrépondreàses
interrogations.
Lespatientsinterrogésontainsiclairementexpriméunbesoin
d’accompagnementpourlesaideràmaintenirleurmodificationde
comportement..Enretour,lemédecinsedésengageprogressivement,avecle
sentimentqueseseffortsnesontquepeineperdue.Biensouvent,lespatients
nemodifientleurcomportementquelorsquelescomplicationsapparaissent,
carlamaladiedevientalorssymptomatique:l’amputationpeut,alors,êtreun
déclic.LaL’annonced’unecomplicationvaêtrelepointdedépartd’une
nouvellerelationentrelepatientetsamaladie,etentrelepatientetson
médecin.
‐Ellepeutêtrel’impulsionnécessaireàunepriseenchargeplusactive