- parfois elle réveille brutalement le malade, l’obligeant à s’asseoir pour retrouver son souffle :
dyspnée paroxystique nocturne
- elle s’accompagne d’une toux et d’une expectoration blanchâtre
Cette dyspnée peut prendre d’autres aspects :
- dyspnée d’effort apparaissant à la marche puis au moindre effort, pouvant même clouer le malade
au lit.
- orthopnée : dyspnée qui apparaît lors du décubitus et est améliorée par la position semi assise, le
malade passant la nuit assis au lit et met plusieurs oreillers pour dormir, ce qui permet de
différencier une dyspnée cardiaque d’une dyspnée pulmonaire.
- dyspnée qui s’accompagne d’une respiration sifflante qui ressemble à la dyspnée de l’asthme ; on
l’appelle, à tort, asthme cardiaque. Elle survient surtout la nuit.
- la dyspnée paroxystique nocturne ou « blockpnée ». Le malade à la sensation d’étouffer, il se
lève du lit, court vers la fenêtre et l’ouvre pour respirer.
L’orthopnée et la blockpnée sont caractéristiques de l’atteinte cardiaque.
- la dyspnée de l’œdème aigu du poumon (OAP): c’est une détresse respiratoire aigue liée à une
défaillance du ventricule gauche. Le malade est assis au bord du lit, angoissé, agité, parfois
cyanosé ; elle est accompagnée d’une expectoration rose saumonée. Un traitement d’urgence, à
base de diurétique, améliore la situation.
Exemple de l’interrogatoire d’un malade se plaignant de dyspnée :
- vous sentez vous parfois essoufflé ?
- est ce à l’effort ?
- de quel type d’effort êtes-vous capable sans être essoufflé ?
- vous arrive-t-il de vous réveiller avec une sensation d’étouffement ?
- combien d’oreillers utilisez-vous pour dormir ?
- toussez-vous ou avez-vous une respiration sifflante lorsque vous êtes essoufflé ?
Classification de la dyspnée cardiaque : NYHA (New York Heart Association) :
1. pas de symptômes au repos, dyspnée aux efforts importants
2. pas de symptômes au repos, dyspnée aux efforts modérés
3. symptômes minimes au repos, dyspnée aux efforts minimes.
4. dyspnée de repos, dyspnée sévère pour des efforts réellements minimes ; patient
confiné au lit.
2. Douleur cardiaque
2.1. Douleur thoracique provoquée par l’ischémie myocardique
Dans 50%, la douleur est une cause d’hospitalisation dans les services de cardiologie. Le type le
plus fréquent est l’angine de poitrine. Elle traduit un déséquilibre local entre les apports sanguins et
les besoins du myocarde. Elle est due le plus souvent à un rétrécissement d’une ou de plusieurs
artères coronaires.
Cette douleur présente les caractéristiques suivantes :
-apparait à l’effort. Certains efforts sont incriminés : marche, surtout en montée, contre le
froid, le vent, en période de digestion.
-Douleur diffuse, à maximum antérieur, rétrosternale, presque toujours symétrique par
rapport au sternum. Elle est souvent comparée à un étau, un broiement, une brûlure. C’est
une douleur constrictive : le malade écrase son thorax des deux mains largement ouvertes ;
jamais il ne désigne du doigt le siège de la douleur.
-C’est une douleur qui souvent irradie, mais ses irradiations ne sont jamais constantes : bras
gauche, les 2 bras, les 2 poignets (en bracelets), dos. L’irradiation la plus caractéristique et
la plus fréquente est celle vers la mâchoire inférieure. Elle cède à l’arrêt de l’effort et à la
prise de dérivés nitrés.