L’anatomopathologie Moyens et objectifs Place dans la médecine du XXI éme siècle F. Galateau-Sallé DCEM 1-2009/2010 Grey’s Anatomy Autopsie Définition Etude (logos) de la souffrance (pathos) des tissus. La démarche anatomopathologique s’appuie sur une séméiologie diagnostique et repose sur un raisonnement analogique ( comparaison de tissus et de cellules normales et pathologiques) Etude de la lésion qui se définit comme une altération morphologique (forme- structure-architecture) secondaire à un processus (étiologie). CIRCULATOIRE L’ Anatomocytopathologie: une spécialité déterminante Plan Cancer JP Grunfëld 14 février 2009 Les pathologistes sont des acteurs indiscutables: du diagnostic, du pronostic, de la prise en charge thérapeutique, des thérapîes ciblées De la recherche épidémiologique De la reconnaissance d’une pathologie environmentale ou professionnelle De la cryopréservation à visée sanitaire ou de recherche Plan cancer 2009-2013 Pr Jean Pierre Grunfeld Historique Les égyptiens (Papyrus Eber) Les grecs ( Ecole d’hippocrate 460-377) théorie des humeurs Les perses (pratique de dissections anatomiques sur les cadavres des champs de bataille par Avicenne de (980-1037) Claude Bernard est responsable de l’avénement de l’anatomopathologie moderne XVIIéme XIX siècle 1813-1878 Hermann Boerhave (1668-1738) autopsie des médecins décédés pour découvrir la cause de la maladie. Giovanni-Batista Morgagni (1682- 1771) de l’école de Padoue met en évidence la relation de cause à effet entre les lésions constatées chez le cadavre et la séméiologie clinique. ‘’de sedibus et causis morborum per anatomen indagatis’’ . Xavier Bichat (1771-1802) chirurgien de l’Hotel Dieu reconnaît pour la première fois la notion de tissu et développe les méthodes anatomocliniques Virchow ( théorie cellulaire 1821-1902 initié par Schwann en 1939 Taylor 1980 ( principe de l’analyse immunohistochimique Démarche diagnostique Discipline médicale Démarche identique à celle de la clinique Renseignements cliniques Altération macroscopique Altération histologique Démarche anatomoclinique Les outils Les procédures La cytologie La biopsie L’examen extemporané La pièce opératoire L’autopsie Loi n° 94-654 du 29 juillet 1994 L’immunohistochimie La biologie moléculaire Les méthodes La macroscopie La microscopie optique La cytologie Etudie les cellules 1. Par frottis (cervicaux vaginaux) 2. Par raclage, brossage, ecouvillonage, aspirations 3. Cytologie d’aspiration et lavage alvéolaire 4. Par recueil d’un épanchement ( pleural , ascite) 5. Par cytoponction d’un organe plein ( thyroïde, sein, ganglion) 6. Par apposition Les prélèvements tissulaires la biopsie la pièce opératoire l’autopsie La biopsie Prélèvement d’un fragment de tissu sur un être vivant. La biopsie contribue au diagnostic Permet de différencier des maladies inflammatoires our de porter un diagnostic de tumeur ou de montrer l’existence de troubles circulatoires Valeur de la biopsie repose sur: Taille Le nombre Le choix de la lésion biopsiée La bonne préservation du tissu Le repérage topographique La pièce opératoire L’étude de la pièce opératoire consiste à établir le bilan des lésions (nombre, siège, aspect, extension, effets thérapeutiques Examen macroscopique de la pièce opératoire Prise en charge macroscopique des pièces chirurgicales Renseignements cliniques indispensables – Données de l’imagerie (T, lésions d’obstruction, gg sous pleuraux) – Chimiothérapie néodajuvante – Exposition professionnelle à des aérocontaminants (prélèvements ciblés) • Collecte de la pièce – Rapidement du bloc (1/2 heure) – Si différée pièce sur bloc de glace ou conservée au frigidaire • Fixation – Injection endobronchique de formaldéhyde à 4% sous pression contrôlée – Échantillonnage 24 à 48 H plus tard – Résultats en 72 h Autopsie Examen pratiqué sur un corps dans un but scientifique soit pour rechercher la cause de décès Soit dans le cadre d’un conseil génétique ( foetopathologie) Demande faite par le médecin traitant ou la famille Faire une demande écrite S’assurer de la présomption de consentement (registre national des refus (code de santé publique article L. 671-7) Informer la famille des prélèvements (code de santé publique article L. 671-9) Faire contre-signer le formulaire par le directeur général de l’hopital A différencier des autopsies médicolégales demandées par les autorités judiciaires ou administratives et réalisées par des médecins légistes Les méthodes en anatomie pathologique La macroscopie Temps incontournable et majeur de l’examen anatomopathologique ( 50% du diagnostic) Nécessite une connaissance parfaite de l’anatomie Permet de sélectionner les prélèvements tissulaires, Peut s’accompagner de prélèvements bactériologiques Permet de réaliser des coupes en miroir avec les prélèvements cryopréservés pour la tumorothèque La microscopie optique Examen de base avant toutes techniques complémentaires Nécessite une procédure technique avant l’obtention de la lame Fixation qui permet la conservation morphologique L’inclusion en bloc de paraffine La coloration Examen au microscope La fixation Fixateur le plus utilisé est le formol à 5% Les autres fixateurs sont Bouin AFA alcoolique Les substituts de formol type excell, RCL2, etc… Constitution du bloc en paraffine Coloration HES Hémalun eosine safran L’examen extemporané Coupes à congélation réalisées sur du matériel frais (non fixé) dans un cryostat à – 20°. Les coupes sont colorées et examinées au microscope en moins de 20mn. Critères de qualité dans la prise en charge des cancers bronchiques Samedi 10 juin, 2006 Marseille • Indications des examens extemporanés: – Nodule périphérique – Ganglions suspects N2/N3 > 10mm sur l’imagerie – Coupe et recoupe bronchique si tumeur est proximale et si elle est située à moins de 3cm – Tumeur pour juger de la significativité du prélèvement inclus dans la tumorothèque (prélèvement en miroir) Les techniques complémentaires Histochimie Immunohistochimie et l’immunofluorescence La biologie moléculaire La microscopie électronique l‘hybridation in situ L’immunohistochimie L’immunohistochimie est un outil qui permet de révéler la présence de protéines au sein du tissu normal ou tumoral à l’aide d’une réaction Ag/Ac. *Fluorochrome *Peroxydase +substrat DAB (marron) ou AEC (rouge) *phosphatase Le succès de l’immunohistochimie dépend de la capacité de cette technique à mettre en évidence ces protéines (nucléaire, membranaire, cytoplasmique). IMPORTANCE DE LA RIGUEUR TECHNIQUE Techniques Respect rigoureux des conditions techniques et le respect des bonnes pratiques: Technique manuelle Automate La technique immunohistochimique Prélèvement tissulaire Coupe à 5µ Incubation de l’Ac Ig secondaire Amplification examen / contrôle témoin résultats Intérêt de l’analyse immunohistochimique Démarche clinique Identification d’une tumeur épithéliale Identification d’une tumeur mésenchymateuse Identification d’une tumeur vasculaire Identification d’une tumeur du système lymphoïde AE1/AE3 CD20 Situations pratiques Femme 60 ans épanchement pleural unilatéral Situations pratiques calrétinine RE Intérêt de l’analyse immunohistochimique Démarche d’identification d’une secrétion hormonale (Mammaire (Ca 15.3, RE, RO) Thyroïdienne (TG, TCT) Prostate (PSA) Démarche de prise en charge thérapeutique La microscopie électronique Etude à l’échelle du µ ou de l’AngtrsÖm (10- 10 m )de la cellule ou de ses organites La biologie moléculaire Tumorothèque: vers un nouveau concept de l’histopathologie à la biopathologie De la génomique descriptive aux nouveaux outils diagnostiques et cibles thérapeutiques Génomique ADN transcriptome ARN protéomique Protéine Technique CGH-Array ADN patient ADN témoin Combinaison Puce (CGH-Arrays) Analyse informatique Hybridation Rouge : perte de matériel génétique Vert : gain de matériel génétique Jaune : quantité identique de matériel génétique Puce (CGH-Arrays) Elaboration d’un CRH La constitution d’un CRH Description de la lésion et conclusion Associé à un compte rendu des techniques complémentaires Description des analyses et modification de la conclusion Mise en place de CR standardisé par l’INCa L’informatisation (progiciel de laboratoire) de ce compte rendu et l’inclusion dans le dossier patient Archivage des CRH et des prélèvements ( conservation des blocs et lames pendant au moins 10 ans) les CRH au moins 30 ans. Prélèvements cryopréservés de la tumorothèque (sans limite) Conclusion L’anatomopathologie a pour objectif d’identifier les maladies, d’établir le pronostic des lésions, de reconnaître les causes à l’origine de la maladie et d’identifier les mécanismes ( immunitaires, infectieux, cancéreux ) de permettre une prise en charge thérapeutique adapté des patients AP est le maillon incontournable de la prise en charge des patients à l’interface entre la clinique/ la biologie/ la recherche Schéma d’organisation actuel des tumorothèques fiche de transfert congélation entrée sortie consentement fiche de collecte Procédures information collecte Collections Annotées Acteurs patient préleveur pathologiste CGCT Conseil Scientifique Chercheurs/ industriels ? ?? ? L. Burke , F.Galateau-Sallé, I.Abdalsamad, E.Brambilla, F.Capron, AY.Delajartre O.Groussard, M.Nebut, G.Launoy, R.Loire, F.Thivolet, B.Vergier,JM.Vignaud: Va and PR receptor immunihistochemistry in the diagnosis of pleural mesothelioma Pathol, 2000,1;206 Métastase d’un carcinome mammaire pleura ER Mesotheliome épithélioide Calretinin