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L’Encéphale (2010) Supplément 5, S123–S126
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Dépressions et troubles de la personnalité :
inuences réciproques
Depression and personality disorders: mutual inuences
B. Rimlinger
Clinique de Quissac, 18, rue Foch, 34000 Montpellier, France
Résumé Les premiers tempéraments influant sur l’humeur ont été décrits dès la Grèce antique.
La modélisation actuelle des troubles de la personnalis’organise essentiellement dans une logique
catégorielle (DSM-IV, CIM-10) et dimensionnelle (les « big five », les modèles d’Eysenck, de Cloninger…).
L’hétérogénéité des outils d’évaluation de ces troubles nuit à la lisibilité des études concernant les effets
de la comorbidité avec la maladie dépressive.
Or la fréquence de la coexistence troubles de la personnalité/dépression (≥ 50 %) qui est associée à la
sévérité des épisodes dépressifs, au pronostic évolutif péjoratif de par leurs récurrences, à la résistance
aux traitements paraît justifier un remaniement de certaines classifications du futur DSM-V.
L’Encéphale, Paris, 2010.
MOTS CLÉS
Dépression ;
Troubles de la
personnalité ;
Vulnérabilité
KEYWORDS
Depression;
Personality disorders;
Vulnerability
Summary The first disposition described as having an influence on mood date back to ancient Greece.
The current modeling of personality disorders is organized essentially in a category-specific logic (DSM-
IV, CIM-10) and dimensional logic (“big five”, Eysenck model, Cloninger model, etc.).
The heterogeneity of these evaluation tools affects the readability of the studies concerning the effects
of comorbidity on depressive disorders.
The frequency of the coexistence of personality disorders/depression (≥50 %) which is associated with
the severity of the depressive episodes, with pejorative evolutionary prognosis and resistance in
treatments, appears to justify a reorganization of classifications in the future DSM-V.
L’Encéphale, Paris, 2010.
* Correspondance.
E-mail : rimlinger[email protected] (B. Rimlinger)
Historique des troubles de la personnalité
L’hypothèse de liens entre personnalité et troubles de
l’humeur est ancienne, des déséquilibres humoraux d’Hip-
pocrate (sanguin, colérique, egmatique ou mélancoli-
que) aux tempéraments de Galien qui, sept siècles plus
tard, y associe des dimensions corporelles (chaud/froid-
sec/humide). Ces théories feront autorité jusqu’au
x v i i i e siècle et se retrouveront dans la caractérologie du
x i x e siècle ; les évolutions dans les domaines de la techno-
logie et des sciences humaines qui apparaissent à cette
époque permettront, par la suite, de développer différen-
tes approches neuropsychiatriques, psychologiques et
psychanalytiques.
B. RimlingerS124
L’utilisation du concept de « trouble de la personna-
lité » naît au x i x e siècle avec le psychologue T. Ribot [15],
qui publie en 1885 « Les maladies de la personnalité ». Au
x x e siècle, Kraepelin (1921), Schneider (1958), Kretschmer
(1936), décrivent des personnalités prédisposant à la
dépression, à la manie, à la psychose. Plus récemment, le
lien entre état dépressif et trouble de la personnalité a été
abordé sous l’aspect de la vulnérabilité génétique par
l’étude d’endophénotypes [10].
À l’instar de son étymologie (persona, qui est le masque
cachant entièrement le visage des comédiens du théâtre
antique pour que le personnage de la pièce soit facilement
identiable - et la personne non reconnue !) s’opposent
souvent deux démarches :
l’une, idiographique, estimant que l’individu est unique
donc non classiable par des modèles reproductibles ;
l’étude de la personnalité « falsierait » la réalité de la
personne ;
l’autre, monothétique, considérant qu’il y a des similitu-
des sufsantes entre individus pour isoler des groupes
partageant des éléments communs, ce qui légitime le
concept de personnalité.
On peut dénir la personnalité comme ce qui est relati-
vement permanent et stable dans un processus psychologi-
que. Nous choisirons la formulation intégrative de J. Delay
et P. Pichot, la personnalité étant dénie comme l’organi-
sation dynamique des aspects intellectuels, affectifs, cona-
tifs, physiologiques et physiques de l’individu.
Les personnalités pathologiques ou troubles de la person-
nalité sont donc des déviations quantitatives concernant la
cognition, l’affectivité, le fonctionnement interpersonnel et
le contrôle des impulsions. Leurs manifestations sont ego-
syntoniques.
Modélisation des troubles
de la personnalité
La modélisation des troubles de la personnalité peut s’or-
ganiser en trois groupes.
Premier groupe
Le premier groupe est représenté par les modèles catégo-
riels (DSM-IV et CIM-10), qui forment les référentiels habi-
tuels des psychiatres.
L’axe I du DSM-IV décrit 10 troubles de la personnalité
classés en trois clusters [1] : le cluster A (paranoïaque,
schizoïde, schizotypique), le cluster B (antisociale, border-
line, histrionique, narcissique), et le cluster C (évitante,
dépendante, obsessionnelle).
La classication de l’OMS, la CIM-10, reprend les mêmes
catégories à trois exceptions : les troubles schizotypiques
(qui sont ici une forme mineure de schizophrénie, F21, et non
un trouble de la personnalité) ; les troubles borderline (nom-
s dans la CIM-10 personnalité émotionnellement labile,
F60.3) ; et les personnalités narcissiques (qui sont incluses
dans les « autres troubles de la personnalité », F60.8).
Deuxième groupe
Le deuxième groupe est celui des modèles psychodynami-
ques. Les psychothérapeutes ont forgé le concept de
« structure de la personnalité », concept qui permet d’étu-
dier la personnalité et de rechercher les outils permettant
si besoin de la modier. La notion de structure de person-
nalité a pu être envisagée comme un facteur prédisposant
aux troubles psychiatriques : Freud comparait le fonction-
nement psychique à la structure du cristal, celui-ci se rom-
pant suivant des lignes de fragilité inscrites dans sa structure
initiale. Il a également introduit la notion de mécanismes
de défense efcaces ou immatures (déni, clivage), permet-
tant un réaménagement de l’organisation psychique, la
nature de la décompensation étant déterminée par la
structure de personnalité sous-jacente (névrotique, psy-
chotique ou limite). Celle-ci selon Bergeret, étant secon-
daire à une perte d’objet (dépression anaclitique), est
sévère dans son pronostic.
Ceci a conduit pendant des années à une dichotomie
clinique entre dépression endogène (évolution autonome
et récurrente, éveil matinal précoce, ralentissement
majeur, troubles maximum le matin, risque suicidaire
élevé, réponse positive aux antidépresseurs et à la sismo-
thérapie) et dépression névrotico-réactionnelle (secondaire
à des facteurs déclenchant, moins ralentie, avec une aggra-
vation vespérale des troubles, une insomnie d’endormisse-
ment, réputée moins sévère avec moins de risque
suicidaire).
La validité de ces distinctions n’a jamais été conrmée
par des études empiriques effectives, mais ceci a été un
essai d’orientation clinique concernant les facteurs de per-
sonnalité et la sévérité de la dépression [6].
Troisième groupe
Le troisième groupe est celui des modèles psychométri-
ques, envisagés sous des aspects dimensionnels. Issus en
premier lieu des travaux des psychologues, ils ont permis
de renouveler notre approche des inuences réciproques
entre troubles de la personnalité et dépression.
À l’origine, la description des traits de personnalité
était purement lexicale. Il existait jusqu’à 18 000 termes
(non indépendants les uns des autres). Grâce au calcul
mathématique des variables et à l’analyse multifactorielle,
validés par la clinique, ceux-ci ont pu être rassemblés en
cinq dimensions fondamentales, « les big ve », indépen-
dantes entre elles et subdivisables en entités plus petites,
selon le modèle OCEAN :
(O) Ouverture : imagination, curiosité intellectuelle, sen-sibilité esthétique, attitude non dogmatique ;
(C) Conscience : planication, organisation et exécution des tâches ;
(E) Extraversion : évalue la sociabilité, les affects posi-tifs, l’activité, le fait d’être sûr de soi ;
(A) Agréabilité : dimension relative aux aptitudes inter-
personnelles (altruisme, conance en l’autre) ;
(N) Névrosisme : évalue la stabilité émotionnelle. Tendance générale à éprouver des affects négatifs.
Dépressions et troubles de la personnalité : inuences réciproques S125
Approche dimensionnelle
Les difcultés rencontrées dans l’étude catégorielle des trou-
bles de la personnalité et de la dépression justient l’utilisa-
tion de l’approche dimensionnelle. On a longtemps pensé
que certains traits de personnalité reétaient une vulnérabi-
lité à un état dépressif majeur, en partie à cause des facteurs
de risque partagés. Il existe un consensus de dénition de
personnalité normale à travers les « big ve » (Ouverture
Conscience Extraversion – Agréabilité Neuroticisme), et
les études ont surtout por sur le lien entre neuroticisme et
dépression [8-16].
Ainsi, le risque génétique pour l’apparition d’un état
dépressif majeur est important pour le neuroticisme,
modéré pour la conscience, faible pour l’ouverture, l’agréa-
bilité et l’extraversion. Le neuroticisme paraît être un fac-
teur de vulnérabilité génétique plus élevé chez l’homme
que la femme [7].
L’effet état (state effect) examine les modications de la
personnalité induites par l’état dépressif lui-même. Les sco-
res de neuroticisme et d’introversion sont plus élevés chez les
patients dépressifs que dans la population normale [7, 8].
L’évaluation par le questionnaire de Cloninger montre que
les scores de recherche de nouveau, d’évitement du danger
et de transcendance sont plus élevés lors d’un état dépressif
majeur ; que le score d’évitement du danger est corrélé posi-
tivement à l’intensité de l’état dépressif majeur et au nom-
bre d’épisodes ; et que l’autodétermination est corrélée
négativement à l’intensité de l’état dépressif majeur [3-12].
Certains traits de personnalité seraient différents en
fonction des formes évolutives : le neuroticisme serait plus
élevé dans les dépressions à début précoce [16] donc récur-
rentes, le score d’extraversion serait plus bas dans les
dépressions chroniques [16]. Pour les dépressions mineures
et majeures du sujet âgé, un score élevé de neuroticisme
et un score bas de conscience seraient des facteurs de ris-
que [19]. Quant au risque suicidaire lors d’un état dépressif
majeur, un score élevé d’évitement du danger serait un
facteur de risque de passage à l’acte, tandis qu’un score
d’autodétermination faible et de transcendance élevé pré-
disposerait aux idées suicidaires [4].
En ce qui concerne la notion de « cicatrice pressive »
qui favorise la récurrence, les troubles de la personnalité
post-morbides paraissent relativement proches des troubles
de la personnalité pré-morbides, leurs scores étant plus éle-
vés [11]. Ils sont peu spéciques : seul le score bas d’autodé-
termination entre les épisodes peut être retenu [12].
Dimensions de personnalité et réponse
au traitement antidépresseur
La question de la possible valeur prédictive des dimensions
de personnalité sur la qualité de réponse au traitement médi-
camenteux ou psychothérapique a souvent été soulevée. De
nombreuses études montrent que l’existence d’un trouble de
la personnalité diminue la réponse aux antidépresseurs, favo-
rise la rémission partielle et donc la récurrence :
Des scores élevés au neuroticisme et à l’évitement du
danger sont associés à une faible réponse au traitement
Ce modèle OCEAN de McCrae et Costa ne fait pas l’una-
nimité. Pour Eysenk, les dimensions fondamentales sont au
nombre de 2 + 1 : neuroticisme et extraversion, ± psychoti-
cisme ; pour Catell, elles sont au nombre de 16…
Nous retiendrons le modèle de Cloninger (1987) inté-
grant des dimensions tempéramentales (transmises généti-
quement) et caractérielles (acquises). Les dimensions
tempéramentales sont la recherche de la nouveauté, sous-
tendue par une activité dopaminergique (ressemblant à
l’extraversion d’Eysenk) ; l’évitement du danger, sous-
tendu par une activité sérotoninergique (similaire au neu-
roticisme d’Eysenk) ; et la dépendance à la récompense,
moins stable, en rapport avec une activité noradrénergique
centrale. En 1993, il ajoute une 4e dimension : la persis-
tance.
Les dimensions tempéramentales (acquises et évoluti-
ves) sont l’autodétermination, qui évalue la maturité indi-
viduelle ; la coopération, effet d’une maturation d’une
conscience sociale ; et la transcendance, dénie comme
une maturité spirituelle.
Dans ces modèles psychométriques, deux des cinq
dimensions fondamentales font l’unanimité : les « big two »
d’Eysenk, neuroticisme et extraversion. Pour le reste, l’ac-
cord est moins net sur le contenu des dimensions fonda-
mentales (facettes ou sous dimensions).
Conceptions actuelles
L’ère des classications diagnostiques et de la psychomé-
trie a vu se développer des études conrmant les liens
entre personnalité et dépression.
Les troubles de la personnalité sont fréquents chez les
patients présentant un état dépressif majeur actuel : 20 à
50 % chez les patients hospitalisés, 50 à 85 % des patients
déprimés ambulatoires [6].
La comorbidité d’un trouble de la personnalité et d’une
dépression est un facteur de sévérité du trouble dépressif :
symptômes dépressifs plus nombreux et plus intenses, plus
d’idéations et de passages à l’acte suicidaires, plus de
récurrences, hospitalisations plus fréquentes, survenues du
premier épisode dépressif plus précoce, conditions de vie
plus instables, comorbidités addictives plus fréquentes,
diminution de l’observance, moins bonne réactivité théra-
peutique aux traitements psychotropes et à la sismothéra-
pie [6].
Approche catégorielle
La nature des troubles de la personnalité associés aux états
dépressifs caractérisés est hétérogène. Les troubles du
cluster B sont les plus représentés. Ceux du cluster C ont
une prévalence très variable d’une étude à l’autre. Les
troubles du cluster A sont plus hétérogènes encore. La fré-
quence élevée des troubles du cluster B se retrouve aussi
dans les dysthymies, de même que, dans une moindre
mesure, ceux du cluster C (personnalité évitante).
Contrairement au modèle classique endogène/exogène,
des études conrment la coexistence de troubles de la per-
sonnalité chez 50 % des patients bipolaires, avec une fré-
quence particulière de la personnalité borderline [17].
B. RimlingerS126
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antidépresseur : un haut niveau de neuroticisme justierait
un traitement séquentiel pharmacologique puis par théra-
pie cognitive et comportementale [13].
L’association de scores élevés au neuroticisme, au per-
fectionnisme et à la personnalité dépressive s’accompa-
gnerait d’une moins bonne réponse aux thérapies cognitives
et comportementales [13], et un niveau élevé d’autocriti-
que diminuerait la réponse à tout traitement, tandis que la
dimension de personnalité évitante générerait une moins
bonne réponse à la psychothérapie [13].
À l’inverse, des patients présentant un bas niveau de
neuroticisme et un haut niveau d’extraversion et d’ouver-
ture à l’expérience sont de bons répondeurs aux thérapies
médicamenteuses et psychothérapiques [14], tandis que
ceux présentant un score élevé d’autodétermination répon-
draient mieux au traitement pharmacologique [2].
Enn, la possibilité d’un éventuel effet spécique des
antidépresseurs sur certaines dimensions de la personnalité
est une interrogation clinique et pharmacologique : peu
d’études le conrment, même si quelques travaux mon-
trent que certains ISRS diminueraient le score de neuroti-
cisme de façon distincte de la dépression [18].
Conits d’intérêt
B. R. : interventions pour Lundbeck, Lilly, Servier, Sano-
Aventis.
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