L’Encéphale (2010) 36, 77—81 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com journal homepage: www.em-consulte.com/produit/ENCEP THÉRAPEUTIQUE Intérêt des anticholinestérasiques dans les dépressions du sujet âgé Cholinesterase inhibitors and depression in the elderly G. Amara , W. Saada , S. Ben Nasr , B. Ben Hadj Ali ∗ Service de psychiatrie, CHU Farhat Hached, faculté de médecine Ibn Jazzar, université de Sousse, avenue Ibn Jazzar, 4000 Sousse, Tunisie Reçu le 23 septembre 2008 ; accepté le 3 février 2009 Disponible sur Internet le 31 août 2009 MOTS CLÉS Dépression ; Sujet âgé ; Altération cognitive ; Anticholinestérasiques ; Traitement ∗ Résumé La dépression du sujet âgé est caractérisée par l’association fréquente de symptômes non typiques et peu sensibles aux antidépresseurs, tels que le délire, l’anxiété majeure, les troubles du comportement, les plaintes somatiques multiples ou encore l’altération des fonctions cognitives. S’il est habituel d’associer aux antidépresseurs un traitement sédatif dans les formes anxieuses ou encore un traitement antipsychotique dans les formes délirantes, il n’est pas encore établi de façon consensuelle le recours aux anticholinestérasiques dans les formes associant une altération cognitive marquée. L’objectif de ce travail était de préciser, à travers une revue de la littérature et l’illustration par un cas clinique, l’intérêt des anticholinestérasiques dans le traitement des dépressions du sujet âgé. Observation. — Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 68 ans qui a présenté, il y a quatre ans, un épisode dépressif majeur avec altération cognitive. La réponse aux antidépresseurs seuls n’était que partielle. L’association d’un anticholinestérasique a permis une rémission complète de sa dépression et une restitution de ses capacités intellectuelles. Cette évolution favorable est maintenue jusqu’à ce jour. Conclusion. — Devant une dépression du sujet âgé avec altération cognitive, l’association d’un anticholinestérasique semble être une alternative intéressante en cas de réponse partielle aux antidépresseurs. Cependant, des essais thérapeutiques sont nécessaires, dans l’avenir, afin de mieux préciser l’indication des anticholinestérasiques dans la dépression du sujet âgé. © L’Encéphale, Paris, 2009. Auteur correspondant. Adresse e-mail : bechir [email protected] (B. Ben Hadj Ali). 0013-7006/$ — see front matter © L’Encéphale, Paris, 2009. doi:10.1016/j.encep.2009.02.004 78 G. Amara et al. KEYWORDS Depression; Elderly; Cognitive impairment; Treatment; Cholinesterase inhibitors Summary Background. — Depression in the elderly is characterized by an atypical expression with delusion, major anxiety, behaviour disorders, somatic complains or cognitive impairment. These clinical aspects are suspected to be at the origin of the poor response to antidepressants observed in these cases. It is currently indicated to add sedative medicines to antidepressants, when a major anxiety is associated with depression, or an antipsychotic in the delusional forms of the depression. However, it is not consensually established that cholinesterase inhibitors can be helpful in depression with cognitive impairment. Cholinesterase inhibitors are efficient among patients with Alzheimer disease. They improve cognitive performances and slow down the degenerative process during the first years of treatment. Today, new findings on neurobiological mechanisms of depression involve a located degenerative process, with some similar anomalies in the brain in both depression and pre-Alzheimer states. New therapeutic trials have shown that cholinesterase inhibitors can be also efficient on depressed symptoms among patients with Alzheimer disease. These evidences support the hypothesis that the association of cholinesterase inhibitors to antidepressants can bring more benefits to depressed elderly patients. Aim. — Through a review of the literature and a case report, we tried to specify whether cholinesterase inhibitors can be useful in the treatment of depression among the elderly. Case report. — We report the case of a 68-year-old man who had presented, four years ago, a second episode of major depression with a cognitive impairment. Treated with an antidepressant (venlafaxine), the improvement was poor with major anxiety, slow thoughts, and an evidence of a persistent cognitive impairment. Despite normal cerebral scanning images, we decided to add a cholinesterase inhibitor (donepezil) to the same antidepressant. With this association, we rapidly obtained a total remission from depression with restitution of cognitive performances. This state is still maintained until today (four years after the last depressive episode) with no new mood relapses. Recent cerebral scanning images did not show any degenerative process. Conclusion. — The association of cholinesterase inhibitors and an antidepressant seems a good alternative, when the response to antidepressant is partial in depression with cognitive impairment in the elderly. However, further therapeutic trials are still needed, to prove the usefulness of cholinesterase inhibitors among depressed elderly patients. © L’Encéphale, Paris, 2009. Introduction La dépression du sujet âgé se caractérise par une expression clinique très variée. Cela peut être à l’origine de difficultés thérapeutiques lors de sa prise en charge [1,26]. Cette difficulté serait expliquée par l’association fréquente de symptômes non typiques peu sensibles aux antidépresseurs, tels que le délire, l’anxiété majeure, les troubles du comportement, les plaintes somatiques multiples ou encore l’altération des fonctions cognitives [26]. S’il est habituel d’associer aux antidépresseurs un traitement sédatif dans les formes anxieuses ou encore un traitement antipsychotique dans les formes délirantes [1], il n’est pas encore établi de façon consensuelle le recours aux anticholinestérasiques dans les dépressions avec altération cognitive marquée. Plusieurs arguments scientifiques peuvent aujourd’hui plaider en faveur d’un effet bénéfique des anticholinestérasiques dans cette indication. En effet, plusieurs études récentes ont montré l’existence d’anomalies dégénératives cérébrales chez les déprimés [5,7,13], en particulier chez le sujet âgé [3,22,33,35]. Par ailleurs, la dépression est de plus en plus suspectée d’être un facteur de risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer [25,27,31]. Enfin, certaines études ont montré l’efficacité des anticholinestérasiques sur les symptômes dépressifs des patients atteints de démence [9,30,34]. L’objectif de ce travail est de préciser, à travers une revue de la littérature et l’illustration par un cas clinique, l’intérêt des anticholinestérasiques dans le traitement des dépressions du sujet âgé. Observation clinique M. T., âgé de 68 ans, a été adressé à notre consultation par un autre service de psychiatrie pour un suivi après une hospitalisation de deux semaines pour un deuxième épisode dépressif majeur. M. T. est illettré, marié et retraité depuis huit ans. Il a présenté un premier épisode dépressif majeur à l’âge de 60 ans, traité par des antidépresseurs avec une bonne évolution. M. T. avait retrouvé une euthymie, la même énergie d’autrefois, et il ne gardait qu’une réduction modérée de ses activités sociales. Toutefois, sa femme rapporte qu’il a ouvert un petit commerce avec son fils il y a trois ans dont il assumait l’entière responsabilité jusqu’à la survenue de l’épisode actuel. L’examen psychiatrique de M. T. trouvait un patient bien orienté, réactif, mais présentant une humeur encore Intérêt des anticholinestérasiques dans les dépressions du sujet âgé Tableau 1 79 Évaluation psychiatrique et cognitive du patient avant et après traitement par donépézil. Échelle de Hamilton (21 items) Fluence verbale (dénomination d’animaux) Épreuve des 5 mots Rappel immédiat sans indiçage Rappel immédiat avec indiçage Rappel différé sans indiçage Rappel différé avec indiçage Mini Mental State Examination Sous venlafaxine seule Sous venlafaxine et donépézil 18 8 14 3 4 3 4 19 4 14 18 4 5 4 5 26 morose, des affects anxieux et un ralentissement idéique avec un score à l’échelle de dépression de Hamilton à 18 (Tableau 1). M. T. était instable sur le plan moteur, inquiet et sollicitait régulièrement sa femme à chaque question formulée par le médecin examinateur. L’évaluation cognitive a mis en évidence des difficultés de l’attention, de la mémoire et aux épreuves de dénomination et de compréhension. En effet, M. T. avait un déficit patent de l’attention soutenue avec quatre erreurs à l’empan numérique inverse (Tableau 2) et des troubles de la mémoire de travail qui se sont traduits par deux erreurs aussi bien au rappel immédiat qu’au rappel différé lors de l’épreuve des cinq mots sans indiçage. L’indiçage a permis une récupération partielle des mots oubliés (Tableau 1). De même, les performances de M. T. étaient affaiblies au test de fluence verbale avec dénomination de huit noms d’animaux retrouvés en une minute (Tableau 1). Enfin, le patient a eu trois erreurs aux épreuves de compréhension du Mini Mental State Examination (MMSE) dont le score global était de 19/30 (Tableau 2). La décision initialement prise était d’augmenter la posologie de l’antidépresseur (venlafaxine), passant de 100 à 150 mg/j et de pratiquer un scanner cérébral à la recherche d’une atrophie cérébrale. Le tableau de M. T. est resté stationnaire après quatre semaines de traitement ambulatoire et son scanner cérébral ne montrait pas d’anomalies particulières. À ce stade, une détérioration cognitive débutante a été fortement suspectée et il a été décidé d’associer un anticholinestérasique (donépézil) à l’antidépresseur. L’évolution de l’état de M. T. était spectaculairement favorable, au bout de six semaines de traitement avec amélioration de son Tableau 2 Scores aux différents tests du MMSE avant et après traitement par donépézil. Sous venlafaxine seule Sous venlafaxine et donépézil Orientation temporelle Orientation spatiale Apprentissage Attention et calcul mental Rappel Langage Praxies constructives 4/5 5/5 2/3 1/5 1/3 5/8 1/1 5/5 5/5 3/3 4/5 2/3 6/8 1/1 Total 19/30 26/30 humeur, réduction marquée de son anxiété et une restitution de ses capacités cognitives (Tableau 1). Un mois plus tard, il a ouvert son commerce de nouveau et a retrouvé son activité sociale antérieure. Cette association thérapeutique est maintenue jusqu’à ce jour chez M. T., c’est-à-dire quatre ans après sa mise en route. La rémission du trouble est toujours conservée avec absence de récidives dépressives et maintien du même niveau d’amélioration cognitive. Un scanner cérébral réalisé récemment ne montre pas d’atrophie corticale ou souscorticale. Discussion Chez le sujet âgé, la relation entre la dépression et la survenue de démence du type Alzheimer a été suspectée depuis la fin du siècle précédent. En effet, des études cliniques ont montré que les sujets âgés ayant des antécédents personnels de dépression avaient un risque supérieur aux témoins de développer plus tard un état démentiel [12]. Ce lien a été confirmé par Ownby et al. dans une méta-analyse des études les plus récentes ayant éliminé les facteurs confondants [27]. L’étude des populations à risque de développer une maladie d’Alzheimer a montré que la dépression ne constituait un facteur de risque de démence que chez les patients ayant un état prédémentiel. Il s’agit essentiellement de l’altération cognitive légère (mild cognitive impairment [MCI]) [2,4,8,14,25,31] ou encore de l’altération cognitive subjective (subjective cognitive impairment) considérée aujourd’hui comme un stade plus précoce précédent le MCI [29]. Même si ces deux entités sont caractérisées par la présence d’altérations exclusives des fonctions mnésiques, leur préexistence à la dépression peut aboutir à un tableau clinique marqué par l’altération de plusieurs fonctions cognitives notamment exécutives [20]. Le lien entre ces entités et la dépression fait de plus en plus l’objet d’études ces dernières années. Dans une étude récente, Houde et al. [19] ont noté que c’est la qualité mélancolique de l’humeur ainsi que le caractère traînant et persistant de la dépression qui prédiraient l’évolution vers la démence des MCI, plutôt que l’antécédent de dépression en lui-même. De même, d’autres études ont noté que la mauvaise réponse aux antidépresseurs chez les patients déprimés ayant un MCI est prédictive d’une évolution vers la démence [11,25]. Certaines de ces études ont démontré, même en tenant compte des facteurs de confusion, que le risque de détérioration lié à la dépression existait indépendamment des 80 autres facteurs de risque, notamment les facteurs cardiovasculaires [4,31]. Cette prédisposition de la dépression à la démence a été aussi étayée par des arguments neurobiologiques. En effet, plusieurs différences morphologiques cérébrales entre les déprimés et les témoins, tout âge confondu, ont été retrouvées. Il s’agissait essentiellement d’une réduction du volume de l’amygdale [7], de l’hippocampe [7] du striatum et du cortex préfrontal [12], ainsi qu’une réduction de l’échogénicité des structures du raphé [5]. Chez le sujet âgé déprimé, il s’agissait surtout d’une atrophie de l’hippocampe [3] et du cortex orbitofrontal [22,35]. Ces atrophies localisées des structures cérébrales seraient dues à un déficit de synthèse en facteurs neurotrophiques, à une accélération de l’apoptose [10,13], voire même à une accumulation excessive des  amyloïdes. En effet, Butters et al. [6] ont recruté six patients âgés déprimés ayant gardé des altérations cognitives. Ils ont noté chez trois parmi eux des anomalies au PET scan avec ligands spécifiques pour les  amyloïdes, équivalentes à celles observées chez les patients ayant une maladie d’Alzheimer. De même, Sun et al. [33] ont récemment démontré que certains  amyloïdes (Abeta 40) avaient un taux plasmatique plus élevé chez les sujets âgés déprimés par rapport aux témoins. La coexistence d’une dépression et d’un taux plasmatique élevé de  amyloïdes était associée à des troubles mnésiques marqués par rapport aux sujets déprimés n’ayant pas ces anomalies. De même, certaines anomalies cérébrales du métabolisme sérotoninergique, habituellement observées chez les déprimés [32], ont été mises en évidence chez les sujets ayant un MCI. En effet, Hasselbalch et al. [17] ont montré, dans une étude comparative, l’existence d’un déficit des transporteurs sérotoninergiques (5HT2 A) cérébraux chez 16 patients présentant un MCI. Le déficit de ces transporteurs dans le striatum était corrélé aux scores de dépression et d’anxiété chez ces patients. Enfin, plusieurs études ont montré l’existence d’une altération des fonctions exécutives chez les sujets suivis pour un trouble récurrent de l’humeur. Cette altération, qui serait en rapport avec un dysfonctionnement frontostriatal, semble plus marquée chez les sujets déprimés bipolaires et expliquerait les troubles mnésiques et les troubles de dénomination fréquemment observés chez ces derniers [15,18]. Si les antidépresseurs permettent souvent de corriger les anomalies anatomiques et biologiques observées chez les déprimés [13], leur effet sur les altérations cognitives observées chez le sujet âgé déprimé est incertain. Dans ce cas, un véritable processus démentiel débutant est fortement suspecté [11]. Les anticholinestérasiques, connus pour leurs effets cognitifs stimulants, démontrés dans la maladie d’Alzheimer [16,24] mais aussi dans les troubles cognitifs de certaines affections neurologiques [21,23], pourraient s’avérer utiles dans les dépressions avec altération cognitive. En effet, les anticholinestérasiques ont montré des effets thymiques chez les patients déments [9,34]. Rozzini et al. [30], dans un essai thérapeutique mené chez 135 patients atteints d’une maladie d’Alzheimer d’intensité légère ou modérée, ont évalué l’effet des anticholinestérasiques sur les symptômes dépressifs. Ils ont noté une amélioration significative G. Amara et al. indépendamment du niveau d’amélioration cognitive. Cummings et al. [9], dans une revue récente de la littérature qui s’est intéressée aux effets des anticholinestérasiques sur les symptômes psychiatriques dans la maladie d’Alzheimer, ont noté leur efficacité sur les symptômes affectifs et en particulier sur l’apathie. Chez M. T. nous avons retenu une démence débutante devant le déficit cognitif persistant et la réponse partielle aux antidépresseurs. Nous avons, ainsi, décidé d’associer un anticholinestérasique à l’antidépresseur qui lui a été déjà prescrit. L’évolution actuelle de M. T. n’est pas en faveur du diagnostic initialement porté. Si le diagnostic de dépression est certain chez ce patient, le diagnostic étiologique de l’altération cognitive chez lui est moins évident (MCI préexistant ? syndrome dysexécutif associé ?). L’association d’un anticholinestérasique à l’antidépresseur prescrit chez notre patient avait permis de rétablir ses capacités cognitives détériorées et d’améliorer ses symptômes dépressifs. Dans la littérature, une seule étude publiée récemment s’est intéressée à l’effet des anticholinestérasiques dans la dépression associée à une détérioration cognitive. Il s’agit d’une étude contrôlée en double insu, réalisée sur 23 sujets déprimés dont l’âge est supérieur à 50 ans et dont le trouble associe une altération cognitive. Après 12 semaines de traitement, les patients sous antidépresseur et donépézil ont montré une meilleure amélioration cognitive dans les tests neuropsychologiques (particulièrement les tests de mémoire), comparés aux patients sous antidépresseurs et placebo [28]. Conclusion Plusieurs anomalies neurobiologiques surviennent chez le sujet âgé déprimé. Ces anomalies augmenteraient le risque de développer plus tard un état démentiel en particulier chez les patients présentant un MCI. Devant une dépression du sujet âgé avec altération cognitive, l’association d’un anticholinestérasique semble être une alternative intéressante en cas de réponse partielle aux antidépresseurs. Elle permettrait d’une part, l’obtention d’une rémission, et d’autre part, la prévention de l’évolution vers la démence. Des essais thérapeutiques sont nécessaires, dans l’avenir, afin de mieux préciser l’indication des anticholinestérasiques dans la dépression du sujet âgé. Références [1] Alexopoulos GS, Katz IR, Reynolds CF, et al. Expert consensus panel for pharmacotherapy of depressive disorders in older patients. The expert consensus guideline series. Pharmacotherapy of depressive disorders in older patients. Postgrad Med Spec No Pharmacotherapy 2001:1—86. 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