
RÉSUMÉ 
La  recherche  sur  le  diagnostic  précoce  de  la  maladie  d’Alzheimer  a 
considérablement progressé au cours des vingt dernières années. Dans les années quatre-
vingt, nous ne pouvions qu’observer cliniquement un syndrome démentiel et décrire les 
lésions cérébrales typiques de la maladie d’Alzheimer à l’autopsie. De nos jours, certains 
troubles de la mémoire prédictifs d’une évolution vers la démence Alzheimer ont pu être 
identifiés. La présence de ces altérations cognitives spécifiques couplée à des marqueurs 
biologiques et à l’imagerie cérébrale permet de diagnostiquer la maladie dans son stade 
pré-démentiel, soit jusqu’à dix ans avant l’apparition de la démence. Dans ce travail de 
caractérisation,  le  concept  de  patient  présentant  des  troubles  cognitifs  légers  (« mild 
cognitive  impairment »  dans  la  littérature  anglo-saxonne)  a  émergé  pour  définir  des 
patients non déments souffrant de déficits mnésiques. Ces patients se sont avérés à haut 
risque d’évoluer vers une démence d’Alzheimer. Cette thèse aborde plusieurs questions 
liées à l’évaluation cognitive et à l’imagerie cérébrale des patients présentant des troubles 
cognitifs légers. Outre l’amélioration de notre capacité diagnostique, l'un des principaux 
objectifs de cette thèse est de mieux comprendre les mécanismes qui lient symptômes 
cognitifs et dommages neuronaux. Nous montrons que l'encodage associatif est diminué 
chez  les  patients  souffrant  de  troubles  cognitifs  légers,  et  que  leur  sensibilité  à 
l’interférence  est  augmentée.  La  dysfonction  de  l’hippocampe  antérieur,  et  plus 
précisément l’atrophie  du  sous-champ hippocampique CA3, peut rendre compte de ces 
deux  déficits  cognitifs.  Les  mécanismes  impliqués  pourraient  inclure  un  déficit  de 
séparation de pattern, même si cette hypothèse nécessiterait confirmation. L’amélioration 
des techniques d'évaluation cognitive et d'imagerie cérébrale ont permis à la recherche de