L’Encéphale (2009) 35, 491—495 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com journal homepage: www.em-consulte.com/produit/ENCEP CAS CLINIQUE Dysfonctionnement des lobes temporaux et tableau psychiatrique atypique : à propos d’un cas The case of temporal lobes dysfunction in atypical psychiatric episodes D. Gabison-Hermann ∗, A. Pelletier , M. Taleb , J.-H. Bouleau Centre Jean-Delay, centre hospitalier René-Dubos, secteur G12, 6, avenue de l’Île-de-France, 95301 Pontoise, France Reçu le 27 septembre 2007 ; accepté le 13 juin 2008 Disponible sur Internet le 19 décembre 2008 MOTS CLÉS Syndrome de Klüver-Bucy ; Épilepsie temporale ; Hypersexualité KEYWORDS Klüver-Bucy syndrome; Temporal epilepsy; Hypersexuality ∗ Résumé Un homme de 37 ans, atteint d’épilepsie temporale, présente des épisodes psychiatriques atypiques, transitoires, entrecoupés d’intervalles libres. Ces troubles du comportement ne peuvent être uniquement expliqués par l’épilepsie temporale. L’hypothèse avancée est celle d’un syndrome de Klüver-Bucy avec hypersexualité, agnosie visuelle et émoussement affectif. Ce syndrome secondaire à un dysfonctionnement bilatéral et transitoire des lobes temporaux serait induit par une crise partielle complexe. © L’Encéphale, Paris, 2008. Summary Case-report. — A thirty-seven-year-old man, with temporal epilepsy, had transient, atypical psychiatric states with periods of time without any symptom. These episodes included hypersexuality with qualitative changes of sex drive, obscene behavior, exhibitionism, masturbation and modified sexual orientation. Blunted affect, inability to recognize significant persons (visual agnosia) were also detected. Magnetic resonance imaging was normal and interictal singlephoton emission computed tomography (SPECT) showed decreased cerebral perfusion in both temporal lobes. Discussion. — The principal hypothesis is a Klüver-Bucy syndrome (KBS). In animals and human beings, this syndrome can be produced by bilateral temporal lobectomy. It is characterised by hypersexuality, visual agnosia, strong oral tendency, dietary changes, hypermetamorphosis and blunted affect. A minimum of three KBS elements suggests bilateral temporal dysfunction and supports the diagnosis. The syndrome may occur in herpes encephalitis, head trauma, Pick disease and temporal epilepsy. A single case of a patient, without any evidence for structural lesion in temporal lobes, is presented with many KBS symptoms, behavioral changes being due to complex partial seizure. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Gabison-Hermann). 0013-7006/$ — see front matter © L’Encéphale, Paris, 2008. doi:10.1016/j.encep.2008.06.013 492 D. Gabison-Hermann et al. Bitemporal dysfunction for this patient was confirmed by SPECT scan. On the other hand, the detected behavioral changes cannot be explained by temporal epilepsy alone. Postictal hypersexuality in temporal epilepsy consists in sexual arousal but not sexual aberrations as found in KBS. Conclusion. — KBS following complex partial status epilepticus is a rare phenomenum. The case described here shows how atypical psychiatric episodes can cover complex neurologic disorders. © L’Encéphale, Paris, 2008. Introduction Dans certains cas, les désordres neurologiques peuvent prendre le masque de troubles psychiatriques. Devant des symptômes psychiatriques atypiques, il est habituel de rechercher une atteinte organique. Par exemple, certaines formes d’épilepsies, comme l’épilepsie temporale, peuvent produire divers troubles du comportement. Dans ce cas rapporté, nous souhaitons discuter l’implication des régions temporales dans la genèse de troubles psychiatriques. Nous retraçons l’histoire d’un patient présentant une épilepsie temporale avec troubles du comportement atypiques. Nous discutons dans un second temps cette observation en formulant des hypothèses diagnostiques. Cas clinique M. D. est âgé de 38 ans. On retrouve une souffrance fœtale à la naissance (cordon circulaire). Dans ses antécédents familiaux, on rapporte un apparenté au second degré atteint d’épilepsie. La scolarité du patient, marquée par des troubles de la concentration et une lenteur à la compréhension, est interrompue en classe de troisième. Il travaille alors comme manutentionnaire. Depuis l’âge de 23 ans, M. D. présente de rares crises d’épilepsie généralisées tonicocloniques, longtemps stabilisées par valproate de calcium. On retrouve des traits de personnalité schizoïde et une modestie intellectuelle. À partir de l’âge de 33 ans, M. D. présente des épisodes psychiatriques aigus, atypiques et transitoires, entrecoupés d’intervalles libres. Ils sont suivis d’une amnésie partielle. Ces épisodes sont à début brutal, résolutifs le plus souvent en une semaine et comportent : • des phénomènes de dépersonnalisation (M. D. croit être son grand-père paternel, modifie sa voix) et de déréalisation (impression que les murs d’un centre commercial où il se trouve se déforment et disparaissent) ; • une anxiété majeure et une perplexité ; • des impressions de transformations corporelles, notamment des organes génitaux ; • des comportements hystériformes (chutes contrôlées, théâtralisme grossier) ; • des déambulations avec parfois agitation motrice et hétéroagressivité ; • une hypersexualité avec exhibitionnisme, déshinibition, familiarité, propos grossiers à connotation sexuelle, masturbations effrénées et relations homosexuelles ; • des troubles de l’humeur (jovialité ou sentiment de désespoir), labiles, fluctuants, avec parfois des éléments d’allure mélancoliforme (conviction d’être mort, d’être un gisant) ; • des fausses reconnaissances : M. D. est désorienté dans le temps et dans l’espace, il interpelle les infirmiers par les noms des personnes de l’entourage de son grand-père paternel ; il ne reconnaît pas les personnes familières (entourage proche et plus éloigné) ; • une activité ludique (le patient est retrouvé nu, jouant aux petites voitures et tournant sur lui-même). On note une relative indifférence affective aux troubles. L’examen clinique, et en particulier neurologique, est normal à chaque épisode. Le retentissement socioprofessionnel est majeur : hospitalisé à 16 reprises pour des épisodes similaires de plus en plus rapprochés, le patient est sans emploi depuis deux ans. De nombreuses investigations paracliniques sont menées. Les différents électroencéphalogrammes (EEG) réalisés montrent d’importantes anomalies lentes intermittentes temporales pathologiques : • en percritique : activité lente thêta rythmique bitemporale, surchargée de pointes à prédominance tantôt droite, tantôt gauche, (Fig. 1) ; • à 48 heures, alors que les troubles persistent : disparition de l’aspect rythmique, surcharge lente discontinue bitemporale avec anomalies paroxystiques dégradées ; • à j9 quand les troubles ont disparu : surcharge lente thêta bitemporale à prédominance gauche, majorée par l’hyperpnée, faisant apparaître des images paroxystiques dégradées. Un Holter-EEG sur 24 heures montre un tracé perturbé avec des anomalies paroxystiques bifrontales, de nombreuses décharges paroxystiques asynchrones, tantôt droites, tantôt gauches, à maximum temporal, nettement plus abondantes à gauche (Fig. 2). Ces éléments sont en faveur d’une épilepsie partielle temporale. Une IRM cérébrale ne montre que quelques rares images de haut signal T2 focal de la substance blanche de la région préfrontale gauche. On ne retrouve pas d’anomalie temporale mésiale. La tomoscintigraphie cérébrale (injection d’HMPAO-Tc99m) réalisée à distance des épisodes psychiatriques aigus révèle une hypoperfusion marquée des régions temporales postérieures de façon bilatérale (Fig. 3). Le bilan biologique standard est normal. Le caryotype est normal. Le traitement des épisodes distingue le traitement de la crise avec benzodiazépines et neuroleptiques sédatifs (loxapine ou cyamémazine). Ce traitement est sans effet sur la Dysfonctionnement des lobes temporaux et tableau psychiatrique atypique : à propos d’un cas 493 Figure 1 L’EEG à j1 montre une activité lente thêta rythmique bitemporale, surchargée de pointes à prédominance tantôt droite, tantôt gauche. Figure 2 Le Holter-EEG sur 24 heures montre un tracé perturbé avec des anomalies paroxystiques bifrontales, de nombreuses décharges paroxystiques asynchrones, tantôt droites, tantôt gauches, à maximum temporal, nettement plus abondantes à gauche. symptomatologie ou sur la durée de la crise. Un traitement de fond est adjoint avec instauration successive de valproate de calcium, d’oxcarbazépine, de lamotrigine, d’amilsupride seuls ou en association. Ces traitements seront sans effet sur la fréquence des épisodes. Discussion Nous rapportons le cas d’un patient avec épilepsie temporale avérée sans lésion anatomique franche du lobe temporal. L’IRM cérébrale ne retrouve pas de sclérose hippo- campique, habituellement décrite dans ce type d’épilepsie [17]. Certains symptômes retrouvés chez ce patient sont atypiques dans l’épilepsie temporale. Il s’agit de la prosopagnosie, de l’hypersexualité avec accroissement de l’homo- et de l’autosexualité, et de l’émoussement affectif. Ainsi, ces trois symptômes associés à la présence d’anomalies bitemporales à l’EEG peuvent faire évoquer chez ce patient un syndrome rarement décrit, le syndrome de Klüver-Bucy (KBS). Ce syndrome est initialement décrit chez les singes Rhésus en 1939 après lobectomie bitemporale par Klüver et Bucy [10]. Le premier cas de KBS complet chez l’homme est décrit par Marlowe et 494 Figure 3 La tomoscintigraphie cérébrale (injection d’HMPAOTc99m) réalisée à distance des épisodes psychiatriques aigus révèle une hypoperfusion marquée des régions temporales postérieures de façon bilatérale. al. [13] en 1975. Ce syndrome regroupe six éléments [12] : • une hyperoralité (placement d’objets divers dans la bouche) ; • une modification du comportement alimentaire (boulimie, ingestion d’objets comestibles ou non) ; • un hypermétamorphosis (exploration permanente, surtout manuelle, de l’environnement, attention excessive portée aux stimuli visuels) ; • un émoussement affectif (perte des réactions normales de colère ou de peur) ; • une agnosie visuelle (prosopagnosie ou incapacité à reconnaître les visages familiers), parfois associée à des fausses reconnaissances ; • une hypersexualité (augmentation de l’activité hétéro-, homo- et autosexuelle, apparition de tendances homosexuelles, masturbation devant témoins, exhibitionnisme). L’existence d’au moins trois des ces éléments permet de porter le diagnostic de KBS et témoigne d’une atteinte bitemporale. Dans notre cas, on peut donc avancer l’hypothèse d’un KBS. Les étiologies du KBS sont peu spécifiques comme l’encéphalite herpétique [2], l’encéphalopathie posttraumatique [8], l’adrénoleucodystrophie, la maladie de Pick, la maladie d’Alzheimer, un accident vasculaire cérébral ou encore une épilepsie temporale [4,15,18]. Le point commun de ces étiologies est une destruction ou un dysfonctionnement bilatéral du lobe temporal dans sa partie mésiale. D. Gabison-Hermann et al. Nakada et al. [15] présentent le cas d’un patient développant un KBS après une épilepsie temporale. Le lobe temporal, surtout dans sa portion mésiale, a de nombreuses connections avec le lobe controlatéral. L’activité épileptique d’un seul lobe s’étend souvent au lobe controlatéral sans généralisation secondaire. Ainsi, des crises, touchant initialement un lobe temporal, peuvent produire un dysfonctionnement bitemporal. Ce dysfonctionnement des deux lobes se traduit alors par un KBS. D’autres auteurs [18] rapportent aussi le cas d’un patient n’ayant pas de lésion anatomique du lobe temporal et développant un KBS transitoire secondaire à une épilepsie partielle. L’interruption transitoire des fonctions normales du lobe temporal et de ses connections peuvent être causée par un état ictal ou postictal. Anson et Kuhlman [1] décrivent des troubles du comportement sexuel survenant en postictal chez des patients ayant une épilepsie temporale sans lobectomie thérapeutique. Ces épisodes reflèteraient un dysfonctionnement transitoire et bilatéral du lobe temporal après une crise. Ainsi, cette lobectomie fonctionnelle bilatérale transitoire pourrait provoquer les mêmes symptômes que ceux observés lors d’une lobectomie anatomique. Dans notre cas, un KBS pourrait être à l’origine des troubles du comportement, secondairement aux crises d’épilepsie temporale, confirmées par les données d’EEG. L’atteinte temporale correspondrait à une lobectomie temporale fonctionnelle bilatérale transitoire. Or les troubles du comportement pourraient être uniquement expliqués par l’épilepsie temporale. Mais, l’hypersexualité est rare dans l’épilepsie temporale. En effet, l’hyposexualité en intercritique est plus fréquemment décrite. Blumer [3] dans son étude sur l’hypersexualité dans l’épilepsie temporale différencie deux types de situations. Tout d’abord, l’hypersexualité postictale incluant une augmentation de la libido sans déshinibition ni comportement sexuel inapproprié. De tels comportements n’ont été que très peu de fois identifiés. D’autre part, on identifie l’hypersexualité secondaire à une lobectomie temporale unilatérale. Dans ce cas, il existe une augmentation de l’activité homo-, hétéro- et autosexuelle avec déshinibition sexuelle, cela survenant indépendamment de crises et dont le mécanisme est similaire à celui du KBS [7]. Ce type d’hypersexualité est identique à celle de notre patient. L’hypoperfusion bitemporale retrouvée à distance d’épisodes psychiatriques aigus pose question. En effet, Osawa et al. [16] décrivent un cas de KBS survenant après un syndrome de Reye avec scanner et IRM cérébraux normaux. La tomoscintigraphie cérébrale retrouve une hypoperfusion bilatérale des lobes temporaux, frontaux et pariétaux mais celle-ci s’accompagne des troubles du comportement rattachés au KBS. Par ailleurs, des auteurs [14] mettent en évidence une hypoperfusion bitemporale en interictal. Or l’absence de spécificité de ce dysfonctionnement ne permet pas d’avancer d’étiologie précise le concernant. D’autre part, il convient d’éliminer une anomalie chromosomique, comme le chromosome 20 en anneau évoqué devant la clinique et les anomalies EEG [6]. Cette hypothèse est infirmée devant la normalité du caryotype du patient. L’hypothèse de pathologies comorbides à l’épilepsie temporale aurait pu être évoquée comme un trouble bipolaire, notamment devant les manifestations d’allure dysthymique, Dysfonctionnement des lobes temporaux et tableau psychiatrique atypique : à propos d’un cas l’hypersexualité, la déshinibition, l’agitation, entrecoupées d’intervalles libres. Mais ces manifestations dysthymiques sont fluctuantes, labiles, fugaces et disparaissent rapidement. L’excitation psychique, l’insomnie et les antécédents familiaux sont absents. De même, on pourrait évoquer un processus psychotique devant la dépersonnalisaton, la déréalisation, les phénomènes de transformations corporelles et la perplexité anxieuse. On ne retrouve ni syndrome dissociatif, ni syndrome délirant organisé. Il convient alors de détailler cette hypothèse car les épisodes psychotiques brefs ne sont pas rares chez les sujets épileptiques et surviennent chez 5 à 8 % de ceux-ci [9]. Les psychoses chroniques ne représentent qu’un petit nombre de cas, difficile à chiffrer. Les psychoses aiguës de durée brève (quelques jours à quelques semaines) sont des états qui associent en proportion variable des éléments confusionnels, des idées délirantes, des troubles dépressifs et de l’agitation. Ces épisodes psychotiques brefs peuvent être critiques, postcritiques et intercritiques. Les épisodes psychotiques critiques sont essentiellement caractérisés par un état confusionnel dû à un état de mal « petit mal » ou à un état de mal partiel complexe. Dans cette dernière hypothèse, l’EEG montre des alternances de périodes avec tracé normal et de périodes avec crises temporales ou frontales. Les épisodes psychotiques postcritiques sont également caractérisés par une confusion. La confusion peut être agitée et agressive et on retrouve des idées délirantes de persécution ou des hallucinations auditives [11]. Les troubles débutent dans les 24 heures suivant la crise et disparaissent spontanément en huit jours. L’EEG montre un tracé désorganisé avec des ondes lentes thêta et delta bilatérales. Dans le cas décrit, plusieurs éléments pourraient être en faveur du diagnostic d’épisode délirant postcritique. Les épisodes psychotiques intercritiques sont à début et fin brusques et sont sujets à récidive. Ces épisodes peuvent être accompagnés d’éléments confusionnels et revêtent une forme délirante ou thymique. La plupart du temps, l’EEG est normal [5]. Les psychoses épileptiques chroniques sont rares et hétérogènes au niveau clinique. Les tableaux cliniques évoquent un trouble schizophréniforme, un trouble schizoaffectif, un délire d’allure paranoïaque. Cette hypothèse ne peut être retenue dans notre cas car les épisodes sont entrecoupés d’intervalles libres. Enfin, les manifestations hystériformes pourraient traduire une anxiété majeure exprimée comme telle du fait de la modestie intellectuelle du patient. Conclusion Nous avons présenté le cas d’un patient atteint d’épilepsie temporale avec des troubles du comportement d’allure psychiatrique à type d’hypersexualité, d’agnosie visuelle et d’émoussement affectif. Ces troubles surviennent de manière brutale et transitoire et sont associés à des 495 anomalies à l’EEG et à la tomoscintigraphie cérébrale. Nous soulevons l’hypothèse d’un KBS secondaire à une épilepsie temporale. La crise épileptique est à l’origine d’un dysfonctionnement des deux lobes temporaux réalisant une lobectomie fonctionnelle bilatérale. Le KBS secondaire à une crise d’épilepsie est un phénomène très rare, peu décrit dans la littérature. Devant des troubles psychiatriques atypiques, il semble intéressant d’explorer les pistes neurologiques. Références [1] Anson JA, Kuhlman DT. 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