Vers une décomposition des troubles attentionnels schizophréniques E. BRUNET-GOUET (1) INTRODUCTION La schizophrénie qualifie une altération durable de plusieurs dimensions de la vie psychique comprenant la perception de la réalité, l’organisation de la pensée et la volition sous-tendues par un ensemble complexe de troubles neurocognitifs. Les outils d’évaluation clinique fréquemment utilisés en recherche ajoutent aux aspects centraux de la pathologie quelques symptômes de la « sphère cognitive » tels que le manque d’attention et les difficultés d’abstraction dans la Positive and Negative Syndrome Scale (11), ou l’inattention dans la Scale For The Assessment Of Negative Symptoms (1). La présence de tels items permet de rendre compte de la pratique psychiatrique car le clinicien se retrouve fréquemment confronté aux plaintes des patients de ne pas parvenir à se concentrer sur la lecture ou sur des tâches intellectuelles simples, ce qui reste, le plus souvent, sans réponse thérapeutique spécifique convaincante. Si l’évidence clinique n’attribue pas à ces anomalies un caractère central, car rien n’indique leur spécificité diagnostique (on retrouve de tels troubles dans les pathologies thymiques, et bien évidemment dans les troubles attentionnels avec hyperactivité de l’enfance), elles restent pourtant des faits pathologiques mesurables d’importance. En effet, il a été reconnu que l’intensité des anomalies cognitives en marge des symptômes fondamentaux pouvaient avoir une importance pronostique dans la réponse thérapeutique aux pratiques de remédiation sociale (8). De plus, avec l’objectif pragmatique de définir une batterie standardisée d’évaluation des effets cognitifs dans les essais thérapeutiques, le projet NIMHMatrics met en avant l’évaluation du facteur attention/vigilance en seconde position parmi les indicateurs individualisables les plus pertinents (15). À la fois non-spécifiques mais régulièrement rencontrés par les cliniciens, d’importance en évaluation thérapeutique mais noyés dans un ensemble de troubles cognitifs, les troubles attentionnels semblent difficiles à situer dans la psychopathologie schizophrénique. N’ayant aucunement l’ambition de l’exhaustivité, notre objectif ici est de brosser un bref panorama des recherches sur les perturbations des phénomènes attentionnels dans la schizophrénie. Mais nous verrons, notamment avec les travaux de Michael Posner, Jim Fan et de leurs collègues, comment les découvertes chez le sujet sain peuvent se montrer informatives au sujet de la pathologie. QUAND L’EXPÉRIMENTATION REMET EN CAUSE UNE RÉALITÉ SUBJECTIVE TROMPEUSE Le concept d’attention a sans doute autant bénéficié que souffert de l’apparente immédiateté du phénomène mental qu’il recouvre. William James faisait allusion à cette évidence dans son ouvrage, Principles of Psychology : « Tout le monde sait ce qu’est l’attention. C’est prendre possession par l’esprit d’une manière claire et vive, d’une chose parmi un ensemble d’objets ou de trains de pensées. La focalisation et la concentration de la conscience sont de son essence. Cela implique d’abandonner quelque chose de manière à s’occuper effectivement d’autres choses… » (10). Cette définition subjective rend compte de la capacité du système cognitif humain (et animal) de sélectionner un sous-ensemble des stimuli ou des représentations mentales, à un moment donné, afin d’opérer sur ceux-ci un traitement approfondi qu’il serait impossible de réaliser sur la globalité de l’ensemble. Souvent comparée à un filtre, un goulot d’étranglement, ou à la lumière d’une lampe-torche projetée sur une scène, l’attention permettrait une utilisation parcimonieuse des systèmes cognitifs de haut niveau au prix d’opérer, en permanence, un choix sur les informations à analyser. Les rapports entre cette conception de l’attention et les phénomènes perceptifs, d’une (1) Centre Hospitalier de Versailles, 177, route de Versailles, 78150 Le Chesnay. L’Encéphale, 33 : 2007, Juin, cahier 3 S 361 E. Brunet-Gouet part, et la conscience et le raisonnement, d’autre part, sont intimes, à l’évidence. Mais il convient de ne pas les confondre car l’attention n’est pas uniquement dédiée à la perception et elle ne rend pas compte des qualités phénoménales ou qualia des percepts conscients. L’expérimentation cognitive s’est naturellement nourrie de l’approche phénoménologique. La question fut de rendre mesurable des différences de traitement des stimuli (par de classiques mesures de vitesses ou de performances) qui seraient sous-tendues par l’exercice ou non de cette supposée capacité attentionnelle. Insistons, dès à présent, sur le fait que si de nombreux paradigmes expérimentaux dérivent de cette méthode et offrent des mesures de l’attention, rien n’indique qu’ils « capturent » un phénomène cognitif unitaire. Tout d’abord, il faut différencier les modalités sur lesquelles portent les phénomènes attentionnels étudiés : auditifs dans la « tâche d’écoute dichotique », visuels dans la « Cued target detection task ». Ensuite, plusieurs aspects du phénomène attentionnel peuvent être mis en jeu de manière différenciée : l’engagement, le maintien, la flexibilité du focus d’attention. Comme nous le verrons plus tard, d’autres aspects tels que l’alerte, l’orientation ou le contrôle exécutif peuvent aussi être mis en avant. Il parait clair que l’attention possède de multiples facettes qui doivent absolument être prises en compte pour toute comparaison de résultats. DÉFICIT DE L’ATTENTION SOUTENUE ET VULNÉRABILITÉ À LA SCHIZOPHRÉNIE Le « Continuous Performance Test » (CPT) est un des paradigmes attentionnels les plus courants. Il consiste à mesurer la capacité du sujet à maintenir son attention. Durant ce test, le sujet doit presser un bouton à chaque fois qu’un symbole cible (par exemple la lettre « X ») est présenté sur un écran (2). Ce symbole apparaît de temps à autre au sein d’une suite de divers symboles affichés successivement avec un rythme régulier (par exemple, des symboles alphabétiques). La mesure consiste à calculer certains indices basés sur le nombre de symboles correctement détectés. Cette version « simple » du CPT exige une faible mobilisation du système cognitif du sujet et favorise l’automatisation de la tâche. Pour éviter ces phénomènes d’automatisation, de nombreux auteurs ont proposé des versions du CPT « à forte charge cognitive », dont les plus référencées sont : – Degraded stimulus-CPT (DS-CPT) : les symboles sont présentés sous une forme visuellement dégradée par inversion aléatoire des pixels rendant les images difficilement lisibles (14) ; – Identical pairs-CPT (IP-CPT) : la cible est constituée par la succession de deux fois le même symbole (18) ; – AX-CPT : le symbole cible ne doit être pris en compte que s’il est précédé d’un autre symbole déterminé (19). Alors que la version DS du CPT impose un fort traitement perceptif, il est classique de dire que les versions IP et AX mettent en jeu, respectivement, la mémoire de travail et le traitement contextuel. L’accroissement de la S 362 L’Encéphale, 2007 ; 33 : 361-4, cahier 3 charge cognitive ainsi obtenue, augmente la difficulté de la tâche, diminue les problèmes de mesures dus aux effets-plafonds et contribue à améliorer la sensibilité du test aux déficits présentés par les patients mais aussi, selon Kurtz et al., chez leurs apparentés (12). L’étude de Laurent et al. montre que les patients schizophrènes et les apparentés sains du premier degré ont des performances altérées à l’IP-CPT, ces derniers ayant un niveau intermédiaire comparés aux sujets contrôles. Les différences entre les groupes ne deviennent significatives que dans les conditions expérimentales où la tâche est la plus difficile (13). En revanche, aucune corrélation avec le score « d’anhédonie sociale » mesurée par l’échelle de Chapman n’est retrouvée chez les apparentés sains. Gooding et al. apportent un argument supplémentaire en faveur de l’hypothèse d’un déficit attentionnel dans le spectre de la schizophrénie mesuré par l’IP-CPT (7). Mais ils montrent, contrairement à Laurent et al. que les sujets sains ayant des signes de la lignée schizotypique et, plus particulièrement ceux qui ont un score élevé « d’anhédonie sociale » et qui sont le plus à risque de développer une schizophrénie, exhibent une moindre capacité de discrimination à ce test. Il apparaît donc que les versions à forte charge cognitive du CPT sollicitent des processus défaillants chez les patients schizophrènes mais aussi chez leurs apparentés ou chez des sujets à risque de développer la maladie. Nuechterlein et al. ont émis l’hypothèse que ce type d’indicateur représenterait un marqueur de vulnérabilité (16). Cela signifierait que les performances attentionnelles mettent en jeu des circuits cérébraux dont l’atteinte prédisposerait au développement de la pathologie. La question posée est alors de mieux caractériser les processus cognitifs et leurs corrélats neuraux mis en jeu par la tache et qui sous-tendraient cette vulnérabilité. Notons que l’imagerie cérébrale fonctionnelle offre certaines réponses mettant en avant l’importance du fonctionnement du cortex préfrontal, plus précisément du cortex cingulaire antérieur, lors de la réalisation du CPT. Utilisant le DS-CPT, Siegel et al. montrent un déficit d’activité métabolique du cortex cingulaire antérieur droit, du cortex préfrontal supérieur médian droit, du gyrus temporal inférolatéral et une hyperactivation pariétale durant la tache, en comparaison avec des sujets sains (20). Honey et al. ont contrasté en IRM fonctionnelle la réponse BOLD obtenue durant le DS-CPT avec la réponse mesurée durant le CPT imposant une moindre charge cognitive (9). Comparés aux patients schizophrènes, les sujets sains montrent une plus forte modulation de la réponse BOLD en fonction de la charge cognitive dans deux régions : le cortex cingulaire antérieur et le cervelet. De plus, les corrélations fonctionnelles existant chez le sujet normal entre le cortex cingulaire antérieur et le reste du cortex préfrontal ne sont pas retrouvées chez les patients. Pour ces auteurs, de telles anomalies d’activation peuvent être interprétées dans le cadre de modèles de dysconnection fonctionnelle et pourraient s’expliquer par des anomalies anatomiques du cortex prefrontal et/ou de ses connections avec d’autres structures. L’Encéphale, 2007 ; 33 : 361-4, cahier 3 LES MULTIPLES FACETTES DE L’ATTENTION Les circuits cérébraux mis en jeu par les processus attentionnels ont, de longue date, fait l’objet de nombreuses hypothèses à partir des constatations neuropsychologiques et, plus récemment, des résultats de l’imagerie cérébrale fonctionnelle. La connaissance de ces circuits est maintenant suffisamment précise selon Posner et Fan pour qu’il soit approprié d’utiliser la métaphore de l’organe (17). Ainsi conceptualisé, « l’organe attentionnel » agirait sur les autres systèmes neurocognitifs par une action topdown pour faciliter certains traitements de l’information. Trois systèmes seraient à l’origine des phénomènes attentionnels et pourraient être isolés d’un point de vue anatomique, neurochimique, génétique et pathologique : – le système d’alerte correspond au maintien d’un état d’alerte ou de vigilance précédent l’apparition d’un stimulus attendu ; – le système d’orientation permet de filtrer les informations sensorielles ; dans la modalité visuelle, il s’agit principalement de sélectivité spatiale sur une zone du champ visuel ; – le contrôle exécutif permet de résoudre les conflits entre réponses contradictoires. Il est intéressant de s’attarder sur ce modèle du fait de développements expérimentaux ayant l’originalité de s’appuyer sur un paradigme unique, « l’Attention Network Test » (ANT), qui est conçu pour solliciter les trois systèmes attentionnels durant la même tâche, et ceci de manière dissociable (4). Durant la tache, le sujet se voit présenter des flèches (dites « cibles ») pouvant être orientées à droite, à gauche ou bien, à la fois, à droite et à gauche. Selon la configuration, il doit répondre en pressant, respectivement, soit le bouton droit, soit le bouton gauche, soit les deux boutons. Le stimulus mêlant les deux directions est supposé entrainer un conflit cognitif et engager particulièrement le contrôle exécutif. Les cibles sont placées sur l’écran soit au-dessus soit au-dessous d’une croix centrale. Parfois, un indice sur la position de la cible, et annonçant son arrivée, est fourni sous la forme d’un symbole visuel. Trois conditions sont alors possibles : soit aucun indice sur la position de la cible n’est fourni, soit un indice congruent est fourni, soit un indice ininterprétable est donné (par exemple, un symbole central). Par hypothèse, le système d’alerte sera engagé dans les deux conditions où un indice annonce l’apparition de la cible. En revanche, le système d’orientation sera utilement mis en jeu quand l’indice spatial sera congruent avec la position des cibles. La mesure des temps de réaction tenant compte de ces hypothèses permettrait de dégager trois indices d’efficacité correspondant à l’opération des trois réseaux attentionnels. Chez le sujet normal, on constate que les indices ne sont pas corrélés, ce qui suggère une certaine indépendance de ces systèmes (4). De manière intéressante, l’usage de l’imagerie fonctionnelle semble conforter l’existence de plusieurs réseaux individualisables. L’IRM fonctionnelle permet de montrer que le réseau d’alerte mis en jeu durant l’ANT mobilise un réseau neural comprenant Vers une décomposition des troubles attentionnels schizophréniques le sillon temporal supérieur gauche, le colliculus supérieur, le thalamus, le cortex pariétal inférieur (3). Le réseau d’orientation mettrait en jeu le cortex pariétal supérieur et l’aire de motricité oculaire ou frontal eye field. Enfin, le contrôle exécutif active, entre autres, le cortex cingulaire antérieur, ce qui confirme les résultats antérieurs de Thiel et al. (21). Cette distinction sur des bases neurales entre plusieurs sous-composantes attentionnelles met en avant l’importance du système de contrôle exécutif dont plusieurs résultats expérimentaux montrent qu’il pourrait être sous l’influence de facteurs neurochimiques et que ses performances pourraient être déterminées par des facteurs génétiques. Fan et al. ont comparé les coefficients de corrélation au sein de paires de jumeaux monozygotes et dizygotes pour les trois indices d’efficacité attentionnelle de l’ANT (5). Les monozygotes présentent une corrélation significative pour le réseau d’alerte (r = 0,46) mais surtout pour le contrôle exécutif (r = 0,72). Par ailleurs, la qualité du contrôle exécutif est significativement expliquée par le polymorphisme du gène de la monoamine-oxydase (6). En conséquence, certains aspects des phénomènes attentionnels, comme le contrôle exécutif, peuvent, de même que ce qui a été montré avec les formes à forte charge cognitive du CPT, prétendre à être élevés au rang d’endophénotypes. Ces résultats sont particulièrement pertinents pour l’étude de la pathologie schizophrénique si l’on considère les résultats de Wang et al. qui indiquent que c’est justement le réseau de contrôle exécutif qui est le plus nettement perturbé dans cette pathologie au côté, dans une moindre mesure, de l’orientation (22). En effet, les déficits attentionnels présentés par les patients semblent pouvoir être mis en évidence plus précisément dans les conditions durant lesquelles le niveau de demande en traitement de conflit, ou bien en traitement contextuel et en mémoire de travail est élevé. Or, ces conditions sont justement celles produisant une forte implication des régions préfrontales médianes dont fait partie le cortex cingulaire antérieur. Ces régions sont classiquement le siège de déficits d’activation dans le cadre de la pathologie schizophrénique, dans la plupart des conditions expérimentales. De plus, ces régions sont sous l’influence de la transmission dopaminergique, ce qui pourrait expliquer en partie certains effets des médications antipsychotiques sur la cognition des patients. CONCLUSIONS Cet aperçu sur les recherches portant sur les systèmes attentionnels et leurs perturbations dans la schizophrénie démontrent l’importance heuristique des paradigmes attentionnels tels que les CPT à forte charge cognitive ou l’ANT pour l’étude de la pathologie. Il démontre aussi, ce qui peut paraître une évidence, la nécessité de bien différencier les différents circuits qui contribuent au phénomène subjectif et qui lui imposent ses caractéristiques accessibles à l’investigation phénoménologique. Les neuS 363 E. Brunet-Gouet rosciences ont apporté la preuve qu’il est pertinent d’individualiser le phénomène de contrôle exécutif permettant la sélection de réponses, des phénomènes d’alerte/vigilance ou encore des processus d’orientation associés au filtrage perceptif. Il apparaît que la fréquente confusion de ces différents niveaux dans la littérature sur la schizophrénie, aboutissant à les assimiler à un concept unique de « trouble attentionnel », nuit à la confrontation des résultats expérimentaux et à la détermination des facteurs influençant la pathologie. Les nombreuses publications sur les troubles attentionnels dans la schizophrénie (se comptant par centaines voire milliers) mènent à une banalisation du terme et à une vision monolithique d’un construit psychologique aux multiples facettes. Par exemple, nous avons vu tant avec les études sur le CPT qu’avec le modèle de Posner et collaborateurs que la composante exécutive des processus attentionnels était particulièrement impliquée dans la schizophrénie. Cette composante est, de plus, mise en cause chez les apparentés sains et a des caractéristiques d’héritabilité génétique ce qui pourrait indiquer qu’elle peut prétendre au qualificatif d’endophénotype. De plus, il pourrait exister une action neurochimique par le biais des systèmes dopaminergiques sur les sites neuraux sous-tendant ce système, à savoir les aires préfrontales médianes et le cortex cingulaire antérieur. Ces indications remettent paradoxalement en cause l’hypothèse d’un véritable trouble attentionnel comme maillon cognitif central de la schizophrénie puisque d’autres processus cognitifs sont impliqués dans l’attention exécutive comme le traitement du contexte ou la mémoire de travail. Nous voyons que la pathologie schizophrénique remet en cause l’interaction (souvent qualifiée de top-down) entre systèmes d’intégration des informations et processus automatiques. À ce titre, l’étude de l’attention s’enrichirait probablement en s’intéressant à un domaine tel que celui de la cognition sociale. Les stimuli sociaux sont l’objet, de même que toute perception, de processus de filtrage et d’intégration. Or, il est étonnant de voir que peu d’auteurs (pour ne pas dire aucun) se soient penchés sur l’impact des phénomènes attentionnels sur les processus de mentalisation. Références 1. ANDREASEN NC. The Scale for the Assessment of Negative Symptoms (SANS) : conceptual and theoretical foundations. Br J Psychiatry 1989 ; 7 (Suppl) : 49-58. S 364 L’Encéphale, 2007 ; 33 : 361-4, cahier 3 2. BECK LH, BRANSOME ED Jr, MIRSKY AF et al. A continuous performance test of brain damage. J Consult Psychol 1956 ; 20 (5) : 343-50. 3. FAN J, McCANDLISS BD, FOSSELLA J et al. The activation of attentional networks. NeuroImage 2005 ; 26 (2) : 471-9. 4. FAN J, McCaNDLISS BD, SOMMER T et al. Testing the efficiency and independence of attentional networks. J Cogn Neurosci 2002 ; 14 (3) : 340-7. 5. FAN J, WU Y, FOSSELLA JA et al. Assessing the heritability of attentional networks. BMC Neurosci 2001 ; 2 : 14. 6. FOSSELLA J, SOMMER T, FAN J et al. Assessing the molecular genetics of attention networks. 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