Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA: Ketelbant Balasse, P. (1976). Etude en microscopie électronique à transmission et à balayage de la sécrétion thyroïdienne chez l'animal et l'homme (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté de Médecine – Médecine, Bruxelles. Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/214444/1/96878483-2581-4973-8dcf-ab62d73c7287.txt (English version below) Cette thèse de doctorat a été numérisée par l’Université libre de Bruxelles. L’auteur qui s’opposerait à sa mise en ligne dans DI-fusion est invité à prendre contact avec l’Université ([email protected]). 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UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES FACULTÉ DE MÉDECINE LABORATOIRES D'ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET DE MICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE ETUDE EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A TRANSMISSION ET A BALAYAGE DE LA SECRETION thyroïdienne CHEZ L'ANIMAL ET L'HOMME. P.KETELBANT-BALASSE UNIVERSITAS BRUXELLENSIS TRAVAIL EFFECTUÉ EN VUE DE L'OBTENTION DU TITRE D AGRÉGÉ DE L ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR 1976 UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES FACULTÉ DE MÉDECINE LABORATOIRES D'ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET DE MICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE //> ETUDE EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A TRANSMISSION ET A BALAYAGE DE LA SECRETION THYROÏDIENNE CHEZ L'ANIMAL ET L'HOMME. P. KETELBANT-SALASSE TRAVAIL EFFECTUÉ EN VUE DE L'OBTENTION DU TITRE D'AGRÉGÉ DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR I. a TABLE DES MATIERES Pages INTRODUCTION CHAPITRE I 1 : MATERIEL ET METHODES GENERALES Première partie ; ; CHAPITRE il CELLULES thyroïdiennes 9 expérimentation animale OBSERVATION DE LA SURFACE APICALE DES DU CHIEN l8 Introduction l8 A. Thyroïdes de chien normales et thyroïdes de chien mises au repos 19 Matériel 19 et méthodes Observations 19 1. Chien prétraités aux extraits thyroïdiens pendant 3 jours 19 2. Thyroïdes de chien non prétraitées in Vit ro 22 in vivo et B. Thyroïdes de chien ap*rès stimulation aiguë 23 Matériel 23 et méthodes Observations 1. Stimulation aiguë à 23 la TSH in vitro 23 2. Stimulation aiguë à la TSH in vivo 25 3. Relation de la dose de TSH avec pseudopodes in vitro 4* Stimulation aiguë au 3^5*AMPc la formation des 25 et au3^5^DBAMPc Discussion 26 26 1. Thyroïdes de chien.normaI es et thyroïdes de chien mises au repos 26 2. Thyroïdes de chien après stimulationaiguë 27 b CHAPITRE III : ACTION D'INHIBITEURS DE LA SECRETION thyroïdienne 30 Int roduction 30 Matériel 33 et méthodes Résultats 36 Discussion et conclusion 37 CHAPITRE IV : RELATIONS ENTRE LE TAUX DU 3'5'AMPc ET L'APPARITION DES PSEUDOPODES 41 Introduction 41 Matériel 42 et méthodes Observations 43 Discussion et conclusion 43 CHAPITRE V thyroïdes de : STIMULATION CHRONIQUE PAR LA TSH DES chien et 45 de cobaye Introduction 45 Matériel 46 et méthodes 1. Expérimentation in vivo 2. Expérimentation in vitro 46 ^ 48 Observations 1. 2. Expérimentation 47 in vivo 48 A. Thyroïdes de chien stimulées chroniquement B. Thyroïdes de cobayes témoins C. Thyroïdes de cobaye stimulées chroniquement 48 Expérimentation 51 In vitro (chien) Discussion et conclusion 50 51 53 Deuxième partie CHAPITRE VI : : Thyroïde humaine LA THYROÏDE HUMAINE 57 1. Thyroïde humaine adulte normale 57 Introduction 57 Matériel 58 et méthodes 58 Résultats 6O 2. Nodules thyroïdiens autonomes Introduction 60 Matériel 60 et méthodes Observations 6l 3. Goitre congénital avec hypothyroïdie Introduction 62 Histoire clinique 63 Observations 64 4. Myxoedeme spontané de I'adulte 65 Introduction 65 Histoire clinique 65 Observations 66 5. Adénome à cellules de Hürthie 68 Introduction Histoire clinique Observations 6. 62 68 ' 68 69 Discussion 70 7. Conclusion 75 CONCLUSIONS GENERALES 76 RESUME 80 REFERENCES 82 d REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Prof. Dustin, Il dans le service duquel j^ai le privilège de travailler. a joué un rôle prépondérant dans mon orientation conseils, ses encouragements, de travail qui de ce travail. ses critiques et m'ont été procurées ont permis Qu'il P. veuille bien trouver : ses les facilités la réal isation ici l'expression de ma très vive reconnaissance et de mon respectueux attachement. Je tiens également à remercier initié à le Dr. P. Nève qui la microscopie électronique à transmission. bénéficié de ses connaissances dans Notre collaboration, le domaine de quatre années durant, plus enrichissantes. Qu'il m'a J'ai la thyroïde. fut pour moi des soit très sincèrement remercié. Tous mes remerciements vont également au Prof. Dumont qui, par ses connaissances, J.F. son dynamisme communicatif et son aide tant morale que matérielle, a contribué à l'élabo­ ration de certaines parties de ce travail. Je remercie très vivement - Mme J. Berberoff et ont effectué les Drs. P. Rocmans et F. les dosages biochimiques et avec Rodesch, qui lesquels J'ai travaillé dans une ambiance amicale et fructueuse; - les Drs. D. Glinoër et M. Bonnyns, qui m'ont fourni les documents cl iniques et effectué différents dosages; - Mmes R. Menu et J. G. Vienne pour - Mme D. Szepes, MM. pour Tinant, J.L. Conreur et leur excellente aide technique; Libert qui a apporté tous ses soins à graphie de ce travail - MM. A. J.L. Conreur, A. avec la plus grande gentillesse; Demeire, W. Baeten et R. leur aide précieuse dans la réalisation de Je remercie aussi la dactylo­ les Prof. J. Jedwab, R. Fauconnier l'iconographie. Rasmont, e J. Homes et J.M. Pasteels qui m'ont aimablement accueillie au début de ce travail et m'ont permis de m'initier à la microscopie é I ectiroTi i que à balayage. Ce travail s été effectué grâce aux crédits n® 3-975 et 20.472 du Fonds-de la Recherche Scientifique Médicale et en partie grâce au-contrat du Ministère de la Politique Scientifique dans le cadre de l'association Euratom-Université de Pise-Universi±é de Bruxel I es.; i I crédits extraordipaires de / l'ULB. a également bénéficié de f Principales abréviations utilisées 5'AMP : 5^-adénosine monophosphate 3'5'AMPc : 3^ 5 ^-sclénos i ne monophosphate cycl i que ATP : adénosine triphosphate : 1^3^ et 1^^^ extractible par (butanol-extractabie iodine) 3'5'DBAMPc : dibutyryl-adénosine monophosphate cycIique DIT : diiodotyrosine DNA : acide désoxyribonucléique MIT : monoiodotyrosine mRNA : RNA messager MF : microfilaments MT : microtubules : microviIIosités 131 l25 I et I non extractible par butanol (non butanoI-extractabIe Be'^'i et MV NBE 131 PB 131 I et NBE 125 : le butanol > le iodine) ; 1^3^ et 1^^^ Iié aux protéines (protein-bound iodine) RE : réticulum endoplasmique RNA : acide ribonucIéique SEM : microscopie électronique à balayage (scanning électron microscopy) et PB^^^I : triiodothyronine : thyroxine '4 TEM : microscopie électronique à transmission Tg : thyrogiobuIine TSH : hormone thyréotrope INTRODUCTION Depuis dix ans, dans l'étude de de remarquables progrès la sécrétion des glandes endocrines. des récepteurs membranaires, du 3^5^ cyclique (3^5*AMPc), ments (MF) a été La thyroïde se prête particu- (Nève et Dumont, Les follicules thyroïdiens, de la glande. Iicules l970b) . sont bordés de cellules la hauteur varie avec l'état de stimulation Un tissu richement vascularisé sépare les uns des autres. 3 types cellulaires 1) la résistance de son pa­ remplis de colloïde composée essentiellement de thyroglobuline, épithéliales dont adénosine monophosphate I 'objet de nombreuses recherches tant bio­ Iièrement bien à ces études grâce à in vitro Le rôle des microtubules (MT) et des microfila­ chimiques que morphologiques. renchyme ont été Talts les fo I- Le parenchyme thyroïdien comprend : les cellules folliculaires proprement dites, la colloïde, et sécrètent qui I a tri iodothyronine (T bordent et la thyroxine (T^). 2) les cellules parafe I I icuI aires qui synthétisent la thyro­ calcitonine et ne sont Jamais en contact direct avec la col­ loïde. 3) des cellules épithéliales partieuI ières, rat et la souris par Wetzel Wollman en 1972, décrites chez le et Wo I I man en 1969 et Nève et et considérées par ces auteurs comme de nature u11imobranchia Ie. Les cellules folliculaires sont polarisées (fig. Leur pôle apex, inférieur repose sur une membrane basale et recouvert de microvillosités (MV), borde folliculaire. Latéralement, il leur lumière les cellules s'attachent par une zonula occludens et des desmosomes. laire; la 2). occupe une position basale. Le noyau est rond ou ova­ Le réticulum endoplas- 2 mique granuleux est en étroite relation avec Quelques ribosomes dans libres le cytoplasme. noyau, les mitochondries. isolés ou groupés sont L'appareil éparpillés de Goigi, situé au-dessus du est formé de citernes aplaties et de vacuoles arrondies. Des MT et des MF s'observent en nombre variable. La partie apicale de la cellule est occupée par de nom­ breuses vésicules de taille et d'aspect variable. 1. Les vésicules dites "apicales" ou "d'exocytose" de 100 à 300 nm de diamètre, d'une membrane rondes ou ovalaires sont bordées le plus souvent lisse de 6 nm d'épaisseur. Ces vésicules peuvent s'observer accolées à tique. Leur contenu est la membrane plasma­ le plus souvent dense. Des études cytochimiques et autoradiographiques ont montré qu'elles se formaient au niveau du réticulum endoplasmique leur contenu dans la Nadler et al., 1971; Strum et al., 1964; Novikoff et al., I97l). Novikoff et al. ces vésicules en deux catégories (A et B). 120 nm, raient les MV. la la Selon ces auteurs, la peroxydase nécessaire à buline dans 1964; lumière. Les "vésicules A", lumière folliculaire cés organites décharge­ l'iodation de Les "vésicules B" ont la thyrogloun diamètre de 2. iodée, mais bien la étant donné qu'elles n'incorporent le ^H-fucose (Novikoff et al., 1974). Des vésicules de micropinocytose ont été mises en évidence par Seljelid et al. tine Formées au elles sont PAS positives et contiendraient de thyroglobuline non pas d'^^^l, Haddad et al., (l974) ont classé 250 à 300 nm et ne sont pas peroxydase positives. niveau du RE, Vorbrodt, sont peroxydase positives et du matériel peroxydase positif se retrouve dans entourant et excrétaient I um i ère fol I icu I a i re (Nov i koff et 1963; d'environ (RE) intrafoI I ieu I aire. retrouvent à accolées à en 1970 après injection de ferri- Ces vésicules,de 100 à 200 nm, la partie apicale de la membrane apicale. se la cellule thyroïdienne ou Ces formations ont parfois 3 l'aspect d'acanthosomes. 3. Des Leur contenu est I ysosomes #dont finement granuI a•ne• la nature est confirmée par leur réaction positive pour la phosphatase acide (Wollman et al., 1964), ont un diamètre qui varie de lOO à 1.000 nm. Ils sont normalement dispersés dans la matrice cytoplasmique et s'accumulent au tiers supérieur de peractives (Heiman, 4- 1966). Des gouttelettes colloïdes apparaissent après stimula­ tion aiguë à la TSH de la glande. les glandes normales. d'une membrane unitaire. la colloïde On les observe parfois dans Ces gouttelettes, (de lOO à plus de 2.000 nm), blable à la cellule dans lescellules hy­ de taille variable sont rondes ou ovalaires et bordées Elles contiennent un matériel i ntpafoII icuI aire. fait par études autorad i ograph i ques al' sem­ Leur diagnostic 125 ''I s'est (Sheldon et al., 1964; Stein et Gross, 1964; Ekholm et Smeds, 1966; Fujita, 1969) et à I a leucine-^H (Nadler et al., 1964). 5. Des études cytochimiques ont récemment révélé l'éxistence de microperoxvsomes (Novikoff et Novikoff, tiers supérieur de la cellule thyroïdienne; 1973) au ces organites pourraient intervenir dans la régulation du taux d'H202/ de ce fait intervenir dans les réactions d'iodation de et la thyroglobul ine. Daps notre travail,le terme "vésicules" de l'apex comprendra toutes les formations vésiculaires situées à la partie apicale de I a ce II ule thyroïdienne ( d'exocytose et d'endocytose excluant les lysosomes et les gouttelettes colloïdes. )en 4 maturation Fig. par 2. Schéma de la synthèse et de la sécrétion d'hormone 1 a cel1ule fo11iculaire thyroT dienne MT microtubu1 es MV microvillosités di lotyrosine N noyau DNA acide désoxyribonucléique Ps pseudopode Hc hydrates de carbone RNA acide ribonuc1éique 1 i ode ^3 Ly 1ysosome M mitochondrie ^4 THg 12S MIT monoiodotyrosine THg 17S mF m icroTi1ament thyroglobüfine avec motiTs hydrocarbon mRNA acide ribonuc1éique messager Va vésicules apicales Aa ac i des aminés Co gouttelette colloïde DIT J triiodothyronine t hyroxine thyrogi obu Mne l2S 5 La principale fonction des ce Mules felliculaires est de svnt hét i ser les hormones thyroïdiennes au départ de aminés plasmatiques, laire et de de l'iodure et des acides les stocker dans la lumière follicu­ les sécréter dans le flux circulatoire. L'iodure, capté par un mécanisme de transport actif (Haimi, I96l; Wolff, les follicules où 1964; il est De Groot, 1965), est accumuIé dans lié à la thyroglobuline. Le support énergétique de ce transport pourrait être mitochondrial glycolytique (Tyler et al., Les acides aminés, 1968; Dumont et al,, long, 1964) sont assemblés, 1962; Raghupathy et al., au niveau de l'ergastoplasme en chaînes polypeptidiques 12 S (Alexander, 1964; al., 1973)» captés également par un mécanisme de transport actif (Debons et Pittman, 1964; Cartouzou et 1964; Nadler et al:, 1964; Nunez et al., 1965; et al., 1969). Du mannose est Lissitzky incorporé au niveau des ci­ ternes ergasbpI asmiques (Whur et al., 1969). Les polysomes associés aux membranes ergastoplasmiques synthétisent chaînes 12 S, les polysomes libres, au niveau de l'appareil les les protéines constitutives de là cellule (Ekholm et B jorkman, 1972; Vassart, tides 12 S, ou 1972). de Go I gi 1964) fixent du galactose et du fucose. Ces polypep­ (Nadler et al., La thyroglobul ine (17 s) ainsi formée a un poids moléculaire de 68O.OOO daltons. C'est une glycoprotéine contenant 8,5 % d'hydrates de carbone et composée de 4 chaînes peptidiques de même poids moléculaire. Elle migre vers la surface apicale au sein de "vésicules api­ cales" (Haddad et al., lumière folliculaire; I'éIément essentiel laire, I97l) qui déversent leur contenu dans la thyroglobuline constitue de de la colloïde. Dans la la sorte lumière follicu- la "maturation" de la thyroglobuline va s'effectuer. En effet, une peroxydase iode les groupements tyrosyles de cette hormone en mono- et diiodotyrosine même enzyme catalyse (MIT et DIT). le couplage des MIT et La DIT en thyroxine la À 6 et triiodothyronine (Stein et Gross, 1964; De Groot, 1965)* Ces réactions semblent se produire au contact de la mem­ brane cellulaire apicale où se localisent principalement les peroxydases (Strum et Karnovsky, 1970; Tice et Wollman, 1970). 1970; Nakai L'existence de cet et Fujita, important stock d'hormones permet aux cellules thyroïdiennes d'assurer une sécrétion continue malgré un apport variable d'iodure. Dans capte le processus sécrétoire, la cel Iule thyroïdienne la colloïde Folliculaire par phagocytose à pseudopodes. l'aide de Ces formations sont fort comparables aux "ruffles" ou "IameIIipodes" décrits dans d'autres systèmes (Porter, 1972). Au niveau de la cellule thyroïdienne, terme "pseudopode" est habituellement utilisé. lettes colloïdes ainsi se fusionnent aux formées pénètrent dans Seljelid, Dumont, 1967a, c, 1970). Les goutte­ la cellule et lysosomes pour constituer des secondaires (Wollman et al., d, e; 1964; Ekholm et Wetzel Smeds, le lysosomes et al., 1965; 1966; Nève et Seljelid (l970) a suggéré égaIement I'inter­ vent ion d'un mécanisme de micropinocytose comme mode de cap­ tation de la colloïde. Les protéases et peptidases acides lysosomiales hydro- Iysent la thyroglobuline (Nadler et al., 1965; Vandenbroucke et al., thyroïdiennes (T^ et T^) qui 1972) en 1962; Wetzel Iibérant et al., les hormones sont déversées dans le flux c i r- culatoire par un processus non encore élucidé, probablement par simple diffusion. A l'aide de tranches de tissu thyroïdien, incubées en présence de thyroglobuline marquée. Vandenbroucke (l972) ont pu quantifier tose, d'hydrolyse et de sont désiodées dans lisé pour Bastomsiy, Les iodotyrosinés les cellules thyroïdiennes par une le liquide l'iodation de 1965). les processus d'endocy­ libération hormonale. sine désiodinase (Roche et al., iode diffuse dans De Visscher et 1952). iodotyro- Une petite partie de cet interstitiel, le reste est réuti­ la thyroglobuline (Rosenberg et 7 Métabolisme énergétique La cellule thyroïdienne consomme in vivo et du glucose et des acides gras (Freinkel, cose sont catabolisés par complètement par La vole des pentoses phos­ phates (Dumont et Tondeur-Montenez, Il 1965) rend compte de 2 à s^incorpore à la thyroglobuline ou forme du glycogène en petites quantités. fournit à Son métabolisme la cellule de nombreux matériaux de base pour voies biosynthétiques cellulaires. est responsable pour 80 % et de 4/5 du glu­ la voie d'Embden-Meyerhof et oxydés le cycle de Krebs. 3 % du glucose consommé. 1963)» in vitro la génèse d'ATP (Dumont, les L'activité mitochondriale la glycolyse aérobique pour 20 % 1965; Dumont et Tondeur-Montenez, 1965). But du trayaiI Le microscope électronique à balayage (scanning électron microscope ou SEM) permet une observation tridimensionnelle de la surface apicale des cellules thyroïdiennes (fig. (Balasse et al., 1972). Les étapes de l) la phagocytose peuvent ainsi être analysées avec plus de précision. Dans toute cette étude, de nous avons comparé la microscopie classique à celles de les données la microscopie élec­ tronique tant à transmission qu'a balayage. Le but du présent travail 1. de détailler mulation aiguë de 2. d'analyser est les phases de : la phagocytose après sti­ la thyroïde par divers agents, les mécanismes de l'endocytose et le rôle des m lcrof I I aments et des m icrot ubu I es, 3. giques à d'étudier des thyroïdes humaines normales et patholo­ la lumière de nos données expérimentales. 8 Ce travail comporte six chapitres : consacré aux techniques utilisées. pect normal du chien, de Après avoir décrit les chapitres suivants sont consacrés à la glande. de formation des pseudopodes et le rôle des microtubules (MT) les relations entre pseudopodes. l'as­ la surface apicale de cellules thyroïdiennes la stimulation aiguë de de le premier est l'étude de Nous y étudierons le mode leur cinétique d'apparition, et des microfilaments (MF) le taux du 3*5^AMPc et l'apparition de Le cinquième chapitre est consacré a la stimulation chronique de la glande. et l'étude Le dernier se rapporte aux aspects ultrastructuraux de thyroïdes humaines normales et pathologiques. II met l'accent sur les transfor­ mations des cellules thyroïdiennes humaines par accumulatIon d'organites cellulaires tels que des mitochondries, somes, sur l'accumulation de des lipofuscines et enfin sur transformation fibriMaire des cellules thyroïdiennes. lyso­ la 9 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES GENERALES MATERIEL EXPERIMENTAL Les expériences le cobaye. ment in vivo sont réalisées chez le chien et Les expériences in vitro sont effectuées unique­ sur des thyroïdes de chien. Les chiens sont des chiens bâtards de 15 à 20 kg des 2 sexes. Leur régime alimentaire est composé du surplus de la nourriture de l'hôpital. Les cobayes adultes sont de sexe mâle et pèsent de 250 à 375 9* Ils ont libre accès à (Aliments Protector, leur eau et nourriture Bruxelles). Prélèvements des thyroïdes Les chiens sont anesthésiés au nembutal intubés et ventilés artificiellement avant lobes thyroïdiens. Celle-ci intraveineux, l'extraction des est pratiquée après ligature des vaisseaux thyroïdiens. Les cobayes sont anesthésiés à leur sang par l'éther, puis vidés de incision cardiaque transthoracique. Les lobes thyroïdiens sont enlevés sous binoculaire. Les prélèvements de matériel humain normal gique sont pratiqués en salle d'opération. et patholo­ La thyroïde d'un cas de myxoedème a été prélevée en salle d'autopsie 1 après heure la mort. Incubation des tranches thyroïdiennes Pour l'expérimentation in vitro, les lobes thyroïdiens de chien sont sectionnés en tranches de 0,2 à 0,3 seur à l'aide d'un microtome Rigg. Celles-ci sont d'épais incubées 10 endéans les 30 minutes après thyroïdectomie dans du milieu Parker 199 ou un tampon Krebs-Ringer-phosphate (KRB) à 37° C dans une atmosphère de carbogène. Milieu d* i ncubat i on. Milieu KRB de pH 7/-4 contenant du glucose (5»6 mM) et additionné de sérum de veau (lO %) une atmosphère de carbogène. lieu de la thyrotropine Selon les cas 1 à 100 rnU/rnl, I *on ajoute au mi­ de 7 mM de 3^5^AMPc, de 0,3 mM de 3^5'DBAMPc, de 1 mM de caféine, de 25 (J.M de sulfate de vinblastine, de lO mM de colchicine, ^ig/ml dans de 1 à 10 de cytocha I as Ine B. Les techniques biochimiques sont décrites dans les différents chapitres. Commentaires. conservent et En incubation, les tranches thyroïdiennes leurs principales propriétés, à savoir la différenciation. la stabilité Les fonctions spécifiques du tissu thyroïdien sont maintenues pendant plusieurs heures (5 à 6 heures)(Dumont et al., I97lb) buline, transport actif de endogènes, (T^, T^) endocytose de et réactivité à : synthèse de l'iodure, la colloïde, la |TSH. métaboliquement aussi actif que la thyroglo­ iodation des protéines sécrétion hormonale Le centre des tranches est la périphérie. Leur ultra- structure est parfaitement respectée après plusieurs heures d'incubation. Il obtenues (Nève et Dumopt,I970b) existe une très bonne concordance entre in vivo et et d'oxygène et pour 1967). in vitro pour les valeurs la consommation de glucose la formation du Iactate (Rocmans et al., 11 TECHNIQUES MORPHOLOGIQUES Microscopie photonique 1. La fixation des lobes thyroïdiens ou tranches thyroïdiennes est effectuée dans du Bouin refroidi a 4® C, La durée de la fixation est de 24 heures. 2. L ^ine I us i on se fait dans la paraffine. 3. Des coupes de 5 à 7 d'épaisseur sont réalisées a d'un microtome à glissière. Elles sont colorées à l'aide l'héma- toxyIine-éosine et au PAS (acide periodique-Schiff). Microscopie électronique à transmission 1. Fixation Pour le chien et à la l'homme, les prélèvements sont sectionnés lame de rasoir en morceaux de + 3 teur. Pour les cobayes, sous liquide fixa­ les lobes thyroïdiens sont de même divisés en 2-3 fragments. Liquides fixateurs Pour le chien et l'homme : glutaraIdéhyde 4,25 % dans un tampon phosphate 0,1 M pH 7,4 (Mi I Ionig, Pour le cobaye : 1962) . g I utara Idéhyde 3/5 % dans le même tampon. La fixation se fait à 90 minutes. la température de la pièce pendant Après fixation au glutaraIdéhyde, les fragments sont rincés au tampon phosphate 0,1 M sucré, puis découpés 3 sous tampon en fragments de 0,4 à 1 mm'^ à la lame de rasoir. Une post-fixation est pratiquée pendant 60 minutes dans une solution de tétroxyde d'osmium à 2 ^ dans 0,1 M additionné de 500 mg/I de sucrose. le tampon phosphate 12 2. Déshydratation - inclusion Les fragments sont déshydratés dans des concentrations croissantes d'alcool suivant Luft avant d'être (l96l). inclus dans l'Epon 8l2 Les coupes semi-fines et ultrafines sont pratiquées sur des u11ramicrotomes automatiques LKB et Porter Blum Sorvall recueillies sur MT-2A et MT-2B. Les coupes semi-fines lame de verre sont colorées par une solution aqueuse à 0,5 % de bleu de toluidine et soude à 60-70® sur plaque chauffante. 1 % de borate de Les coupes ultrafines recueillies sur grilles éIectroIytiques sont colorées à tate d'uranyle (Watson, (Reynolds, 1963). 1958)/ suivi Après carbonage, au microscope Siemens Elmiskop l'acé­ de citrate de plomb les grilles sont observées II. 3. Technique de détermination des phosphatases acides (Sabatini et al., 1963) Après fixation au glutara Idéhyde 4,5 % dans un tampon cacodylate 0,1 M à pH 7,4 pendant 2 heures, les tranches de thyroïde sont rincées 3 fois pendant 5 minutes dans du sucrose 7,5 ^ à 4® 0. Des coupes à congélation de 50 |J,m sont prati­ quées au cryostat, puis remises dans sucré. modifié Après une le tampon cacodylate incubation de 60 minutes dans du Gomori (utilisant : P-glycérophosphate), 25 % a-glycérophosphate Sigma, 75 % les coupes sont rincées au tampon tri- maléate (0,2 M pH 5) puis au tampon cacodylate sucré (7/5 %) 0,1 M. Après une post-fixation à l'acide osmique 2 % pendant 45 minutes à 4® C, la déshydratation et fectués comme pour la microscopie électronique à transmission habitueIle. l'enrobage sont ef­ 13 4. Technique autoradiographique en microscopie électronique à transmission (Salpeter et Bachmann, Les animaux ayant reçu de 15 kg)/ I ' 1 2c I 1964) ( 1 mC i par chien de les fixation, déshydration et enrobage à l'Epon s'ef­ fectuent comme pour la microscopie électronique à transmission. Des coupes ultrafinés, sont prélevées sur des vertès de celloidine appliquée. , et une émulsion lames recou- llford L4 y est Après une exposition de 3 semaines, le développe­ ment est pratiqué dans un bain révélateur (Kodak D-19B) pendant 2 minutes. Les coupes sont recueillies sur eau distillée et placées sur grille éIectroIytique. L'observation au micros­ cope électronique est effectuée après coloration à l'acétate d'uranyle et au citrate de plomb. Microscopie électronique à balayage Pour l'expérimentation in vitro, les tranches de thy­ roïdes sont fixées comme pour la microscopie électronique à transmission au glutaraIdéhyde (4^2 % dans un tampon phos­ phate 0,1 M pH 7/4)» rincées au tampon phosphate et post­ fixées au tétroxyde d'osmium. Pour l'expérimentation in vivo, l'élimination de colloïde par rinçage est effectuée en plaçant la les tranches pendant 5 minutes dans du sérum physiologique, du milieu KRB ou de la paraformaldéhyde (paraformaldéhyde 4 ^ dans un tam­ pon phosphate 0,065 M additionné de sucrose 7»5 %)(Holt et Hick, l96l) avant tampon la fixation au gIutaraIdéhyde (4 % dans un phosphate 0,1 M pH 7»4)« Une déshydration est pratiquée dans des solutions d'acé­ tone à concentrations croissantes, suivie d'une déshydratation au point critique (PCD) 1951; (Anderson, Boyde et Wood, 1969). Des déshydratations par congélation-dessication (freeze-drying) 14 ont également été pratiquées selon Boyde et EchI in la technique décrite par (l973)* Après déshydratation, les fragments sont collés sur porte-objets métalliques par de l'argent colloïdal et recouO verts d'une mince couche (100-400 A) métallique, selon les cas d'or, de carbone/or ou de carbone/palladium. L'observa­ tion se fait au microscope électronique à balayage Cambridge Stereoscan S4-10 (Cambridge S.A., Grande Bretagne). Commentaires 1. Les techniques de rinçage cules thyroïdiens riables. de la colloïde des folli­ in vivo nous ont donné des résultats va­ Le sérum physiologique et le KRB altèrent les pseudopodes apparaissent couchés sur la surface apicale. La paraformaldéhyde par contre élimine parfaitement loïde et avec des le gIutaraIdéhyde fixe les MV et la col­ les cellules donnant images comparables à celles obtenues après g|utaraldé­ hyde seul . 2. La déshydratation par le point critique et par congé­ lation-dessication suppriment les déformations occasionnées par le séchage à l'air ( Porter, 1972; Kete I bant-Ba lasse et al.,1973)- 3. Les diverses métallisations nous ont donné des résul­ tats comparables. Un carbonage préalable s'est avéré néces- sa i re pour supprimer lisation les charges caractéristiques d'une métal- inégale (EchIin, 1974)» 15 ORIGINE DES PRINCIPAUX PRODUITS UTILISES Anesthésigués Nembutal Ether : : Abbott S.A., Bruxelles. Merck, Darmstadt, BruxeI les). R.F.A. (fourni par Belgolabo, F i xateurs GIutaraIdéhyde : Pleuger, Wijnegem (Anvers). Tétroxyde d'osmium : Corrélative System Bruxelles. International, ParaformaIdéhyde : Merck, Darmstadt, R.F.A.(fourni Belgolabo,Bruxelles). par Déshydratât ion Acétone : Merck, Darmstadt, Acétate d'uranyle : Merck, R.F.A. (fournis par Darmstadt, R.F.A. BeI go Iabo,BruxeMes) Enrobage Epon : M i I I er-St ephenson-Chem ica I Paraffine : Company, Chicago, IM., USA. Hospithera, Bruxelles. Métal I isation Or : Johnson, Matthey et Pauwels S.A., Bruxelles. Milieux d'incubation Milieu de culture Parker 199 Sérum de veau : : Burroughs Wellcome, Grande Bretagne. Burroughs WeII corne,Londres, Londres, Grande Bretagne. 16 Hormones - analogues hormonaux Thyrotropar TSH : : Armour, Kankakee, (Ambinon), Organon, Calbiochem, USA. Bruxelles. 3'5'AMPc : Los Angeles, Californie, USA DBAMPc : Calbiochem, Los Angeles, California, USA (fournis par Boehringer-Pharma, Mannheim I nh ibiteurs Col ch ici ne : Sigma, CytochaI asine B ; Saint Louis, Missouri, Impérial Chemical Grande Bretagne. Vinblastine : Lilly, Bruxelles. Vincristine : (Oncovin), Lilly, USA. Industries, MaccIesfieI d. Bruxelles. PREMIERE PARTIE EXPERIMENTATION ANIMALE 18 CHAPITRE II : OBSERVATION DE LA SURFACE APICALE DES CELLULES thyroïdiennes du CHIEN INTRODUCTION Monroe et Braunsteîner et al. publièrent en 1953 les premières études en microscopie électronique à transmission de la cellule thyroïdienne de rat et de cobaye. les observations se succèdent. Peu après, Les principales revues sur ce sujet ont été publiées par EkhoIm (l964), Wisslg (1964)# Wetzel et al. (1968, 1975)- (l965), Lupulescu et Petrovici et Fujita La multiplicité de ces études u11rastructuraI es a permis de mieux connaître animales, (l968) la structure Fine des thyroïdes en particulier celle du rat. Irie (i960), Tashiro et Sugiyama (l970b) montrèrent que (l964), Nève et Dumont la glande thyroïde du chien ne diffère guère de celle d'autres espèces si ce n'est par de ses espaces interfoII leu I a I res et l'importance l'abondance des faisceaux de microfiIaments. La stimulation aiguë de la cellule thyroïdienne par l'hor­ mone thyréotrope (T5H) entraîne l'apparition de pseudopodes apicaux qui englobent des portions de colloïde constituant de la sorte des gouttelettes colloïdes (Wollman et al., 1965; 1964# EkhoIm et Smeds, l970b). Wetzel 1966; Intracytoplasmiques et al., Seljelid, 1965# 1967; Bauer et Meyer, Nève et Dumont, La disposition spatiale des pseudopodes n'a été ana­ lysée qu'Imparfaitement à l'aide de coupes sériées (Wetzel al., 1965); les étapes de leur formation restaient et ignorées. Nous avons observé la surface apicale des cellules thyroï­ diennes du chien en microscopie électronique à balayage dès avril 1972 (Balasse et al.); peu après, Wetzel et Wollman (abstract,1972) et Hansen ét Saaring (l973) ont étudié par la 19 même technique la thyroïde du pat normal. Dans ce chapitre, nous décrirons thyroïdes de chiens adultes ; stimulées de façon aiguë à 3'5*DBAMPc. normales, la TSH, mises au repos et au 3^5^AMPc et au Le microscope électronique à balayage nous a permis d'examiner la configuration, de répartition des pseudopodes. la formation et Thyroïdes de chien le mode Des études cinétiques et une évaluation quantitative complètent ces A. la surface apicale des Investigations. normales et thyroïdes de chien mises au repos MATERIEL ET METHODES Nos observations ont porté sur 15 chiens bâtards des deux sexes pesant environ 15 kg. et In vitro. L'étude a été effectuée In vivo Certains chiens ont été prétraités pendant 3 jours par des extraits thyroïdiens (300 mg d'extraits thyroï­ diens/jour) afin de freiner thyroïdes peuvent être (freinkel, tués 1964). la stimulation hypophysaire Les examens in vitro ont été toujours effec­ après 1 h d'incubation dans du milieu Parker 199 et de sérum de veau à 37 ° C dans une atmosphère de carbogène. niques de prélèvement, P ces considérées comme étant "au repos" milieu KRB additionné de glucose (5/6 mM) (10 : rinçage, fixation, Les tech­ ont été décrites I us haut. OBSERVATIONS 1. Chiens prétraités aux extraits thyroïdiens pendant 3 Aucune différence n'a été observée entre examinées au moment du prélèvement ou après à 4 h in vitro. jours les thyroïdes incubation de 1 / 20 Microscopie photonigue Les follicules sont séparés les uns des autres par de larges espaces contenant un tissu conjonctif abondant et de nombreux capillaires. Les cellules folliculaires sont aplaties ou cubiques (fÎ9- 3) et mesurent de 5 à 8 p,m de hauteur. une colloïde homogène fortement colorée par Il n'y a pas de gouttelettes PAS positives Elles entourent la méthode de PAS. intracytoplasmiques. Microscopie électronique à transmission Les cellules folliculaires/ aplaties ou cubiques (fig. 4) sont réunies latéralement par une zonula occludens située à leur bord apical et par plusieurs desmosomes. plasmatique latérale est Irrégulière avec plusieurs replis. Les MV apicales ont un aspect digitiforme; entre 140 nm et 440 nm. longitudinalement. leur longueur varie Elles contiennent des MF disposés Le noyau est rond ou ovalaire. chondries, assez nombreuses, sont Quelques ribosomes et polysomes sont éparpillés dans le cytoplasme. situé au-dessus du noyau, Les mito­ étroitement associées avec les membranes du réticulum granulaire. Goigi, La membrane est L'appareil de formé de citernes aplaties. La partie apicale de la cellule contient des vésicules de nombre et de taille variables (fig. de 100-300 nm à 25-30 nm. 5)» Leur diamètre varie Elles correspondent aux "vésicules apicales" ou "vésicules d'exocytose" et aux vésicules cropinocytose décrites par Seljelid et al, observation en TEM ne permet pas de (l970). de mi­ La simple les différencier avec certit ude. Les lysosomes, caractérisés par leur réaction positive aux phosphatases acides, sont de dimension variable et disper­ sés dand le cytoplasme. Quelques corps denses d'aspect hétéro­ gène correspondent à de la Iipofuscine. Les microfilaments sont nombreux : aux forts grossisse­ 21 ments, on en distingue deux populations morphologiquement différentes. Une première se disposant en faisceaux (fig. est dispersée dans tout le cytoplasme. Une autre, 5)» composée de MF plus minces et probablement plus courts, se présente comme un fin réseau occupant une grande partie de la région sous- corticale. de Ces MF paraissent s'attacher à la partie interne la membrane plasmatique apicale et être en étroite relation avec les MF intramicroviII ositaires. Des microtubules (fig. surtout autour du noyau, térale et parallèlement à ment, 5) sont dispersés dans le long de le cytoplasme, la membrane plasmatique la surface apicale. la­ Occasionnelle­ des radicelles striées associées à un centriole ont été retrouvées au voisinage de l'apex. A noter enfin, la présence de quelques herniations cytoplasmiques riches en polysomes et recouvertes d'une membrane plasmatique qui correspondent à la description des "blebs" (Price, 1967)» Microscopie électronique à balayage La section du parenchyme thyroïdien ouvre un ensemble de follicules qui sont vidés de au cours de l'incubation. leur colloïde par le rinçage ou Ils apparaissent comme des cupules de diamètre et de profondeur variable en fonction de l'endroit de section. Un faible grossissement (fig. 6) montre ces follicules et quelques vaisseaux reconnaissables a Seuls leur aspect les fonds des follicules sont observés, plan de coupe. La visualisation de certaines laires (fig. souligne l'aspect polygonal cale. 7) Cette surface est recouverte de MV, verticalement (fig. 8). de 12 à 20 par ^im . qui à distance du limites cellu­ la surface api­ se dressent Elles ont approximativement 500 nm de long et 75 à 150 nm d'épaisseur. 2 de rectiligne. Leur nombre diminue cale des cellules bombe dans 100 à On en trouve environ lorsque la surface api­ la lumière folliculaire. 22 Des "macrovillosités" (tig. 9» lO) d' environ 2 p.m de long et de 100 nm de diamètre se détachent de quelques cellules. Plus irrégulières que des cils (fig. parfois difficile de les distinguer, plus souvent au centre de 11, 12), elles se l'apex cellulaire. foisonnement de "macrovillosités" s'observe, tapis des MV (fig. ("blebs") 13, 14)* sont mêlées aux MV, intercelIulaires. dont il est localisent Parfois, le un surplombant le Quel ques boursouflures arrondies surtout au voisinage des I imites Ces "blebs" ont une forme hémisphérique. Leur taille est très variable (de 50 à 120 nm de haut)(flg. 2. Thyroïdes de chien non prétra itées observées 9). i n vi vo et in yitro Microscopie photonigue L'observation est sensiblement comparable à celle des chiens prétraités pendant 3 jours aux extraits thyroïdiens. Les cellules sont dans gouttelettes l'ensemble moins aplaties et de rares intracytoplasmiques PAS positives s'observent après un examen prolongé et attentif des coupes. Microscopie électronique à transmission L'ultrastructure des cellules thyroïdiennes est comparable aux observations précédentes si ce n'est la présence de quelques gouttelettes colloïdes Intracytoplasmiques et quelques pseudo­ podes saillant dans lumière folliculaire. la Microscopie électronique à balayage Le tapis de MV est plus hétérogène. tiformes, Mêlées aux MV dlgi- l'on observe des MV aux extrémités renflées en massues. Les pseudopodes sont peu nombreux. 23 B. Thyroïdes ~de ch i erv après stimulation aiguë MATERIEL ET METHODES Nos observations ont porté sur 20 chiens bâtards. Ceuxci ont été prétraités pendant 3 jours par des extraits thy­ roïdiens (300 mg/j). Pour l'expérimentation thyroïdien est réséqué et fixé. trôle. voie 15 U.I. Il in vivo, un lobe sert chaque fois de con­ de thyrotropI ne sont- ensuite admInistrés par intraveineuse. Le lobe thyroïdien restant est réséqué et fixé après 30 minutes et 1 heure. Pour l'expérimentation et coupée en tranches. Parker 199 ou KRB. lOO mU/ml In vitro, Celles-ci la thyroïde est réséquée sont incubées dans un mil ieu Après une préincubation d'une heure, 1 à de TSH bovine ou 7 niM de 3^5^AMPc ou 0,3 *nM de 3'5*DBAMPc sont ajoutés au milieu d'incubation.* Les tranches sont prélevées et fixées après des temps variables allant de 0. 5 â 250 minutes. fixation et Les détails techniques de prélèvement, inclusion ont été décrits dans le premier chapitre. OBSERVATIONS 1. Stimulation aiguë à la TSH in vitro Microscopie photonigue Comparé aux thyroïdes normales, cellules ne s'est guère modifié. l'aspect général des Une coloration au PAS met cependant en évidence la présence de plusieurs gouttelettes * L'addition au milieu d'incubation de caféine (inhibiteur des phosphodiestérases) s'est avérée nécessaire pour raIentir l'hy­ drolyse trop rapide du 3^5^AMPc. L'addition de caféine au 3'5'OBAMPc n'est pas nécessaire. La plus grande efficacité de ce dernier a été attribuée à sa meilleure pénétration intra­ cellulaire en raison de son caractère lipophile et à sa résis­ tance à l'hydrolyse par l'AMPc phosphodiestérase intracellul a i re (Dumont, l97l)« 24 \ colloïdes à la partie apicale des cellules. Leur diamètre varie de 0,5 à 2 p.m. Microscopie électronique à transmission Comparées au thyroïdes normales, les modifications suivantes sont observées : 1) La partie apicale des cellules présente des prolonge­ ments cytoplasmiques d'environ 1 pm de diamètre et de 3 à 5 de long (pseudopodes). Ceux-ci contiennent des ribosomes, un fin réseau de MF de 5 à 7 nm de (surtout à 2) leur base) (fig. large et rarement des MT 16, 17 ) o Des gouttelettes colloïdes apparaissent a apicale des cellules dès 5 minutes après Elles sont ovalaires ou rondes et unitaire (fig. 3) avec limitées par une membrane l8 ) . la partie apicale de la cellule où les gouttelettes colloïdes (comme WolIman, l'injection de TSH. 10 à 15 minutes après l'addition de TSH, migrent vers la partie les lysosomes i I s f us i onnent l'avait déjà décrit l97l)• Microscopie électronique à balayage Dès milieu, les premières minutes après de larges pseudopodes l'addition de TSH au font hernie dans folliculaire surplombant les MV (fig. forme est très variable, leur taille est de |j,m de long, 1 pm de diamètre et 0,1 19, 20, évolution peuvent être décrites de 2 2), 24). Leur I'ordre de 2 à 4 lis se limites cellulaires. Ils sont au nombre de un ou deux par cellule. les pseudopodes (fig. 23, lumière p.m d'épaisseur. localisent de préférence au voisinage des parfois 21, la Des MV bordent Les étapes de la façon suivante leur : la première modification apparaissant après stimulation aiguë à la TSH est la formation d'excroissances des limites ce I IuI aires (fig. 25, 26). lamellaires près Celles-ci augmentent 25 de taille, leurs bords se rapprochent se soudent (fi g. 30 , 31 )• (fi g. 27, 28, 29) et Le pseudopode se rétracte dans la 32), faisant a la surface cellulaire une zone cellule (fig. dénudée sans MV (fig. 33/ 34)- Les MV entourant podes ne paraissent pas modifiées en taille ni Toutefois, occasionnellement, après une en présence de TSH, les pseudo­ en nombre. incubation de 4 heures certaines cellules présentent une surface presque dépourvue de MV' (fig. 35). 2. Stimulation aiguë à In vivo, la TSH in vivo les prélèvements sont effectués 30 minutes et 1 heure après stimulation à la TSH. Les cellules thyroïdiennes contiennent des gouttelettes colloïdes apicales, au voisinage des lysosomes,et présentent des pseudopodes apicaux. ailleurs, comparé aux thyroïdes témoins, Par l'aspect général des cellules ne s'est guère modifié. Que Iques mitoses sont observées (fig.36, 3. 37). Relation de podes la dose de TSH avec la formation des pseudo­ in vitro Après addition de 1 mU/ml de TSH au milieu d'incubation, les premiers pseudopodes apparaissent dans quelques follicules endéans les 2 minutes. Après 7 à 10 minutes, vent de façon général isée dans tous l'hétérogénéité de réponse a la TSH, pendant les fol I icules. il 38). montrent que est possible d'étabi ir Des incubations plus 1 mil et lO mU/ml de TSH longues en présence de TSH le nombre de pseudopodes atteint son maximum (environ 1-2 par cellule) après une heure et diminue ment Malgré les dix premières minutes d'incubation des courbes dose-action aux taux de 0,3 mU, (fig. ils se retrou­ les heures suivantes (fig. 39). lente­ 26 4. Stimulation aiguë au !^'S*AMPc et au .?*5'DBAMPc In vitro, après incubation de tranches de thyroïdes de chiens en présence de 7 niU de 3^5*AMPc + caféine et de 0,3 mU de 3^5^DBAMPc pendant 1 heure, des pseudopodes caractéristiques en nombre et forme comparables à ce qui mulation aiguë à a été décrit après sti­ la TSH apparaissent au-dessus du tapis des MV (fig. 40). DISCUSSION 1. Thyroïdes de chien normales et thyroïdes de chien mises au repos Les structures différenciées du pôle apical de la cellule thyroïdienne doivent retenir tout particulièrement notre attention. Les MV apicales constituent une surface membranaire; importante réserve de leur modification de taille et de densité en fonction du bombement de la surface cellulaire qu'elles ne sont pas déstructurés permanentes. microviII ositaires mentanée. indique Les MF intra- leur donnent probablement une rigidité mo­ FoIIett et Goldman (l970), (l975) ont démontré que Trinkaus et Erickson l'étalement des cellules BKH21 en cul­ ture, est en grande partie due à une redi str ibut ion de la sur­ face membranaire et à l'utilisation de réserves que constituent les MV. Les "macroviIlosités” sont des projections cytoplasmiques comparables aux "filopodia" décrits au niveau de plusieurs types cellulaires en culture (macrophages,fibrobIastes, ...). Au niveau des macrophages, elles augmenteraient en nombre pendant la maturation et semblent de phagocytose (ParakkaI, 1974). intervenir dans le processus Ces "macrovillosités" ont 27 également été décrites au niveau de (Wetzel et Wollman, demeure inconnu. Les 1972). la thyroïde de rats Leur rôle dans la thyroïde I ebs” sont des formations f am i I i ères aux observa­ teurs de cellules en division. observèrent également veuses. le Costero et Pomerat (l95l) en long des dendrites des cellules ner­ Ils apparaissent a la surface des cellules C H 0 en culture, en nombre variable en fonction du stade du cycle cellulaire (Porter et al., 1973)» Ns sont formés d'une her- niation cytoplasmique riche en polysomes que recouvre brane plasmatique (Price, 1967; Porter et al., telles formations se retrouvent à Leur fonction est (observations personnelles ignorée. Tenant compte de la description de Wetzel (1972), il de celle de Hansen et Saaring (l973) et Wollman et des nôtres, ressort que la surface apicale des cellules thyroïdiennes normales du chien est sensiblement comparable à celle rat normal cules, : à noter chez le rat, et la petite taille des folli­ la grande densité microviI I ositaire. Thyroïdes de chien après stimulation aiguë L'apparition rapide de pseudopodes aiguë par liée à du la présence de cils qui n'ont pas été retrouvés chez le chien, 2. De la surface apicale des cel­ lules thyroïdiennes de rats normaux non pubiiées). 1973)- la mem­ la TSH est la sécrétion après stimulation la première modification morphologique (Nève et al., 1970, 1972). Elle constitue un excellent critère, plus précoce que l'apparition de goutte­ lettes colloïdes La SEM permet d'observer intracytoplasmiques. des surfaces étendues et d'effectuer ainsi tatives valables. Nos études cinétiques permettent de suivre toutes les étapes de leur formation et de démontrent des études quanti­ la rapidité de cette réponse de leur évolution, et la cellule thyroï­ 28 dienne à la stimulation aiguë à la TSH. sentent des déformations temporaires de Le mécanisme par lequel Les pseudopodes repré­ la surface cellulaire. se déclenche la phagocytose après stimulation par la TSH reste hypothét i que. dernières années, plusieurs arguments expérimentaux ont été proposés en faveur de l'hypothèse d'après des hormones exercent (Robison et al., Au cours des dix leur action par 1968). Au niveau de laquelle la plupart I ' intermédiaire du 3^5'AMPc la cellule thyroïdienne, de nombreux résultats plaident en faveur de cette hypothèse. L'apparition de pseudopodes, après stimulation aiguë par le 3'5*AMPc en présence de caféine et du 3^5*DBAMPc confirme rôle de second messager du système adényIcycIase-AMPc. le Ceci est conforme au troisième critère de Sutherland (l968) pour le parenchyme thyroïdien, à savoir que sont reproduits par le 3^5'AMPc et les effets de ses dérivés. En dehors du modèle de Sutherland, peuvent être envisagées pour expliquer la sécrétion thyroïdienne. tence de messagers Signalons l'action de la TSH sur la possibilité de l'exis­ le GMPc. le rôle d'autres nucléotides Enfin, le rôle du calcium dans mécanisme d'action de la TSH a fait études (Grenier et al., que d'autres hypothèses intercellulaires secondaires, tels par exemple les prostaglandines, cycliques comme la TSH 1974)• l'objet de plusieurs Certains auteurs ont suggéré le 3^5^AMPc pourrait avoir un rôle dans le contrôle de la contraction du tissu musculaire en stimulant de protéines kinases et donc, en induisant de certaines protéines contractiles. protéines modulerait le la phosphorylation La phosphoryIatIon de ces la régulation par contraction-reIaxation (England, l'activité le Ca du processus de 1975)* Au niveau de tranches de thyroïdes de chiens, la TSH stimule la phosphorylation d'une protéine contractile de poids molécu­ laire de 36.000 daltons. Cet effet de la TSH est médié par le 29 3'5^AMPc. Cette protéine correspond probablement a une pro téine voisine de la tropomyosine du muscle (Lamy et Dumont, communication personnelle). Par ailleurs, l'intervention des MF et des MT dans divers phénomènes de motilité cellu­ laire, dont recherches. la phagocytose, a été l'objet de nombreuses Les pseudopodes de la cellule thyroïdienne con tiennent un réseau de MF de 5 à 6 nm et quelques MT. était donc Il intéressant de rechercher au niveau de la cel­ lule thyroïdienne les modifications de l'endocytose en pré­ sence d'agents agissant plus ou moins électivement sur ces structures cytoplasmiques. suivant. Ceci fera l'objet du chapitre 30 CHAPITRE III : ACTION D'INHIBITEURS DE LA SECRETION THYROÏDIENNE INTRODUCTION Le perfectionnement des méthodes de fixation, l'utilisation du g I utara I déhyde et du laboratoire plutôt qu'à froid, de mettre en évidence des PI U.S diverses Rebhun, 1. (cf. 1972; 1966; 1973; I a tempérât une a permis à de nombreux auteurs MT et des MF dans Porter, Margulis, la fixation à notamment Dustin, Soifer, les cellules 1972, les 1974» 1975). Les microtubules Les MT sont des structures cylindriques visibles en microscopie électronique, caractérisées par un diamètre d'environ 25 nm. à leur largeur. Leur longueur est considérable par rapport Ils peuvent mesurer plus d'un mètre de au niveau des axones et dendrites (Weiss et Mayr, partie centrale des MT est l97l). le plus souvent claire. composés de^2 protéines très voisines, 1972). respectivement alcaloïdes de La Ils sont les tubulines a et p. Ces protéines se combinent en dimères (Feit et al., Bryan, long 1971» Ils ont des sites spécifiques où se fixent la colchicine (Bori sy et Taylor, 1967), les la pervenche (vincristine et vinblastine) (Marantz et al., 1969), de GTP (Shelanski une molécule de GDP et une molécule et Taylor, 1967» Berry et Shelanski, Ces dimères se disposent en triple hélice (Amos et chaque tour de celle-ci comprendrait 13 sous-unités 1966; 1974). Tilney et al., 1974; Erickson, 1972). Klug, 1974)» (Porter, Ta colchicine empêche la poIymérisation des tubulines à partir des sousunités (Borisy et Taylor, Weisenberg et al., 1968). 1967; AdeIman et al., 1968; 31 La vincristine et la vinblastine se combinent aux tubu- lines en faisant apparaître dans les cellules des inclusions paracristalIines particulières faites de réseaux de tubes parallèles de 30 nm de diamètre (Krishan et Hsu, 1969, Shelanski 1975). et Vent il la, cristaux résultent de avec 1970; Fujiwara et Tilney, Bensch et Malawista, (Bischoff et Holtrer, 1969). L'eau lourde (02®^ ® pour effet de stabil i ser ture des MT (Gross et Spindel, Tilney et Byers, 1969; i960; processus dynamiques (cf. 1973; Dustin, 1973) l97l-..). 1974," à Rebhun, intervention a été suggérée dans De 1972; la fois comme guides de mouvements cellulaires et comme soutiens de forme cellulaire (cytosquelette). 1969; interviennent dans divers 197^, Olmsted et Borisy, la struc­ Tilney et Gibbins, Ma I aisse-Lagae et al., nombreux travaux montrent que les MT Margulis, Ces l'assemblage de molécules de tubuline lesquelles ces drogues se combinent 1968; 1971; la Ces dernières années, leur les processus d'endocytose de nombreuses cellules. Les MT de la cellule thyroïdienne ont été décrits par Seljelid (l967b), et Wollman En Nève et al. : 70 ^ dépriment cellule thyroïdienne et empêchent inhibiteurs des MT bloquent 3^5^AMPc, ce qui le : la la phagocytose de colloïde. la sécrétion induite par le lieu d'action est situé après Williams et Wolff (l970, les mêmes observations. confirmées l'activité sécrétoire de démontre que leur lieu d'action du 3^5^AMPc. ont fait Nève Nève et al. ont démontré que les poisons des MT *2 —S 1 x lO” M, vinblastine : 25 x lO ^M, vincristine 2 X 10”^M, et D2O : Les (l970), (l97la)« 1970, (colchicine Larsen (l968), Ces études in vivo par Ekholm et al. de TSH semblent toutefois supprimer (l974). l'effet vinblastine sur la sécrétion (Ekholm et al., parition des structures paracrista I I I nés et l97l) in vitro ont été De fortes doses inhibiteur de la 1974) avec dis­ réapparition de 32 MT. Tout se passe comme si la TSH agissait sur l'intégrité serait nécessaire pour 2. les MT, dont la sécrétion thyroïdienne. Les microfilaments La plupart des cellules contiennent des MF cytoplasmiques, fibrilles de 5 à lO nm de diamètre. thyroïdiennes, Au niveau des cellules deux populations morphologiquement différentes ont été reconnues (Nève et al., 1972). mentaire paraît en continuité avec Plusieurs travaux ont suggéré que Ce réseau microfila- les MF des MV (de 5^7 nm) . les MF de 5 à 7 nm étaient responsables des processus de contraction intracytoplasmique (TiIney et Gibbins, . 1969; Wessel I s et al., d'une protéine voisine de l'actine a été mise en évidence au ni­ veau des MF de 1971) . diverses cellules(cf..Pollard et Welhing, 1974)* Récemment, l'actine a pu être démontrée par fibroblastes (Weber et al., Immunofluorescence dans des 1975)- Les MF peuvent se combiner à des molécules de méromyosine (Ishikawa et al., et Knipe, La présence 1973)» Cette réaction, semble confirmer spécifique de 1969; Goldman l'actine> la fonction contractile des MF. La détection de protéines "myosin-like" dans des cellules non musculaires en culture (Adelstein et Cont i , l'Intervention d'un système contractile type actomyosine. dans Un tel 1973) intracelIulaire de système est probablement les faisceaux de MF (Goldman et par ailleurs que PoIIard et suggère Kn ipe, 1973)- localisé A noter Korn (l973) ont mis en évidence des fibres protéiques "actin-Iike" attachées à des fractions isolées de membranes plasmatiques chez Acantamoeba. La cytochaI asine B (substance mycélienne découverte par Carter en 1967) a été utiI i sée dans dans les mouvements cellulaires : en effet agir sur l'étude du rôle des MF cette substance pourrait les MF cytoplasmiques en les dépolymérisant. 33 Estensen et al. (l97l) ont montré qu'elle modifiait également la membrane plasmatique. En l971f Williams et WoIff ont roïdienne avec la cytochalasine B. mèrent ces données. inhibé la sécrétion thy­ Nève et al. Dans ce chapitre, (l972) confir­ nous étudierons en mi­ croscopie électronique à transmission et à balayage des inhibiteurs des MT (colchicine, la cytochalasine B sur vinblastine, la phagocytose de l'action D2O) et de la colloïde. MATERIEL ET METHODES Notre étude est effectuée thyroïde de chien. Il in vitro sur des tranches de s'agit de chiens bâtards, d'environ 15 kg, dont la thyroïde est mise au repos par l'administration pendant 3 jours de triiodothyronine (75 |i9 per os par Jour) ou d'extraits thyroïdiens (300 mg par Jour). Les thyroïdes sont prélevées, les techniques sectionnées et incubées selon décrites précédemment. Les sont inhibiteurs de MT ajoutés au milieu d'incubation la colchicine (l x 10”^, lO”^, blastine (25«10 ^M) et 10~^ et 10”^M), l'eau lourde (70 %). B est utilisée aux doses de 1, 3» La TSH est Cinq types d'expé­ riences sont pratiquées (schéma page 35) I. Milieu KRB à 37® C. La cytochalasine 5 et 10 p.g/ml. ajoutée à des doses de 1 et 10 mU/ml. la vin­ : Préincubation d'une heure. Incubation pendant l ou 4 heures après addition de TSH au milieu II. d'incubation. Milieu KRB à 37® C. Préincubation d'une heure. Incubation pendant 4 heures. des MT (colchicine, dès le début de Addition des vinblastine) ou de la préincubation. inhibiteurs la cytochalasine B 34 III. Milieu KRB à 37® C. 4 heures. Incubation pendant l/2 heure et 4 heures. Addition des dès inhibiteurs des MT ou de le début de début de Pré i ncubat ion d'une heure et de la préincubation. la cytochaI asine B Addition de TSH au l'incubation. IV. Milieu KRB à 37® C. Préincubation d'une heure. incubation pendant 1 heure ou 4 heures après addition simultanée des B et de inhibiteurs des MT ou de la cytochaI asine I a TSH. V. Milieu KRB à 37® C. Préincubation d'une heure. Incubation pendant 1 heure ou 4 heures après addition de TSH. La cytochaI asine B est ajoutée à des moments variables par rapport à la TSH, en même temps que tion de TSH. la TSH, 5 et 10 et 5 minutes avant, lO minutes après l'addi­ 35 TSH (1ou10mU/ml) \ I ___ Préincub.lh |(p) |(p) Incub.1 ou 4 h Inhib.des MT ou cytochalasine n J1 i(p) 1 Préincub.lh 1 Incub. 4 h lnhib.des MT ou cytochalasine TSHlIoulOmll/ml) m' » 1 Préincub.1 h et 4h ;(p) i(p) 1 Incub. 1/2h et 4h TSH (1 ou lOmll/ml) Inhib. des MT ou cytochalasine 6 i IV. • iipi k I Préincub.1 h iip) -------------- 1 Incub.1 ou 4h Cytochalasine (1 à lOpg/ml ) -1h 1 _10_5 0 5 10 min nm TSH(lou10mU/ml) Y. i ^ 1 Préincub.lh 1 iipi 1 I ncub. 1 ou 4h i(p) 36 RESULTATS r 1. Action de la colchicine L'addition simul tanée de TSH colchicine (l x 10” M) (l ou lO mU/ml) et de au milieu d'incubation ne fait pas apparaître de pseudopodes ni de gouttelettes colloïdes. Aux doses de 1 x lO 10 ^ et 10”^M pseudopodes n'est pas complète. la disparition des L'addition de TSH ( 1 ou 10 mU/ml) après une préincubation de 4 heures en présence de colchicine, aux mêmes doses, donne des résultats semblables (fig. 4l). En TEM, après une préincubation d'une heure suivie d'une (lO —2 incubation de 4 heures en présence de colchicine m), les MT ont disparu (fig. 4l); les MF ne présentent pas de modifications morphologiquement décelables. 2. Action de la vinblastine Une préincubation d'une heure suivie d'une de 4 heures en présence de vi nb I ast i ne ,à fait disparaître les MT. de modifications. la dose de 25 piM, Les MF ne paraissent pas subir On observe par contre des paracristaIIinés typiques dispersées dans (fig. 43)* incubation inclusions la cellule L'addition simultanée de TSH et de vinblastine au milieu d'incubation ne fait pas apparaître de pseudopodes rendant compte de 3. Action de l'eau la rapidité d'action de cette drogue (fig.42). lourde L'addition de cette drogue au milieu d'incubation ne modifie pas l'aspect des MF ou des MT, mais l'apparition de pseudopodes et de gouttelettes colloïdes après stimulation aiguë est inhibée. 37 4> Action de la cytochaI asine B En TEM, à la dose de lO |ig/ml , l'on note densification des MF au niveau des limites (fig. 44) • Ni l'apparition d'une interceIIulaires pseudopodes, ni gouttelettes colloïdes ne sont observées en présence de TSH et de cytochaI asine B (fig.46). En présence de cytocha I as i ne B seule, certaines cellules montrent des herniations au voisinage des I imites intercel- lulaires en TEM (fig. 45) ef en SEM (fig. 47/ 48). Ces for­ mations contiennent quelques polysomes et ribosomes et, différence des "blebs", à la sont bordées de replis membranaires. L'addition simultanée de TSH et de cytochaI asine B ne fait pas apparaître de pseudopodes rendant compte à nouveau de rapidité d'action de ces drogues DISCUSSION I a inhibitrices. ET CONCLUSION Lorsque les tranches sont incubées en présence d'horI3l mone thyréotrope et d'inhibiteurs des MT, le taux de BE *^1 ne s'é I ève pas dans ^1 e milieu d'incubation 1970; Williams et Wolff, crétion s'expl ique par 1970). Cette le blocage de (Nève et al., inhibition de la sé­ la phagocytose de gout­ telettes colloïdes par des pseudopodes, comme cela avait été suggéré par les observations en TEM (Nève et al.,1970, L'inhibition de SEM; elle est 1972). la formation de pseudopodes est évidente en immédiate après addition simultanée de TSH et d'inhibiteurs de MT (vinblastine —2 colchicine : 10 M). La colchicine et : 25xlO ^M; D^O ^ : 70 %; la vinblastine ont en commun d'agir sur les MT en produisant des modifications morphologiques diffé­ rentes : blastine, la présence de formations cristal I ines avec la disparition des MT avec la vin- la colchicine (txlO” M) . Les modifications observées sont analogues à celles décrites dans d'autres systèmes (Ma I aisse-Lagae et al., I97l). Pour 38 la cytochaI asine B, nous n'avons pas de données morphologiques nous permettant d'affirmer son action sur les MF cytoplasmiques thyroïdiens à des doses de 1/ 3 et 5 pg/ml; |ig/ml la dose de 10 I'appar it ion d'une densification des MF au niveau des limites interceIIuI aires représente peut-être un reflet mor­ phologique de son action sur ceux-ci. en effet se Cette drogue semble lier à des protéines contractiles de type actine (Puszkin et al., 1973)« Pa»’ ailleurs, cytose des gouttelettes colloïdes et elle (l972) ont en effet montré qu'à de 1 pg/ml, la cytochaI asine B sécrétion induite par Cette action Inhibe la phago­ la sécrétion thyroïdienne. Nève et al. à à la concentration inhibe quasi complètement l'hormone thyréotrope ou par inhibitrice de le 3^5^AMPc. la cytochaI asine B est déjà marquée la concentration de 0,33 pg/ml . Les Inhibiteurs des MT et heureusement pas spécifiques. (l975) ont montré que l) déterminait une à la cytocha I as i ne B ne sont mal­ C'est ainsi que Grenier et al. la dose de l x tO” M, la coI chicine inhibition générale du métabol i sme thyroïdien et bloquait tous les effets stimulants de du 3^5^AMPc sur ce métabolisme. Or, la thyrotropine et dans notre expérimentation, nous avons été amenée à donner de telles doses pour obtenir une inhibition de la phagocytose, ce qui les effets de lacolchicine à une action spécifique sur bules. Grenier et al. vi nbl ast ine (25 |iM) active des pentoses phosphates et l'eau lourde inhibe mais ne modifie pas ne permet pas d'attribuer les microtu (l975) ont montré également que 2) la la le système générateur de H2O2/ l'oxydation du glucose en stimulant 3) la l'activité de la liaison de liaison de l'oxydation du Cl la voie l'iodure aux protéines; l'iodure aux protéines, glucose avec ou sans TSH; 4) la cytocha I as i ne B Inhibe le transport des hexoses et di­ minue la glycolyse et la captation d'iodure. Toutefois, l'action de cette drogue sur la glycolyse est partielle et ne peut expliquer l'inhibition de la phagocytose de la colloïde. 39 En fait, toutes ces substances, sécrétion, en dehors de la la dose de 1 X 10"^M), le métabolisme de la cellule Elles agissent à de sites métaboliques très différents et leur action (Nève et al,, 1972). commun d'action : phologique I i ée à inhibitrice est réversible Par ailleurs, l'autre, In vitro elles ont toutes un point la phagocytose, première modification mor­ la sécrétion, et ceci suggère donc que autres modifications métaboliques observées, drogue à inhiber —2 la colchicine (à n'altèrent pas fondamentalement thyroïdienne. utilisées pour n'interviennent pas dans les différentes d'une la suppression de la sécrétion thyroïdienne. L'intervention des MT et des MF dans pseudopodes thyroïdiens est suggérée par l) la présence de quelques MT à fin réseau de MF dans 3) les pseudopodes, la TSH (Lamy et Lecocq, tion personnelle), 4) thyroïdienne, 2) le 3^5*AMPc, 1975» la la lui-même stimulé Lamy et Dumont, communica­ la présence, au niveau de d'une substance de type tubuline 1974)» : la phosphorylation naire ou en contact étroit avec celle-ci Battacharyya, l'inhibition de Inhibiteurs des MT et la stimulation de d'une protéine "contractile" par par les faits suivants la base du pseudopode et d'un formation de ces derniers par les cytochaI asine B, la formation des la cellule intramembra- (Wolff et A noter en outre que dans le cytoplasme des macrophages, des MF sous-corticaux s'accumulent au moment de la phagocytose (Reaven et Axiine, 1973)* Ceci pourrait correspondre à une polymérisation réversible d'actine (Stossel, prime par 1975)- Enfin, signalons que la colchicine sup­ l'hétérogénéité de la surface membranaire Induite la phagocytose des poIynucIéaI res (Berlin et al., Malgré ces divers arguments, MT et former le mécanisme par lequel 1975)les les MF agissent sur la membrane plasmatique pour les pseudopodes reste hypothétique. agir comme support au réseau de MF, probablement l'appareil Les MT pourraient Ces derniers constituent musculaire de la cellule, car divers 40 éléments permettent de croire que les MF sont formés de protéines très semblables aux protéines contractiles du muscle squeIettique« la présence d'actine à leur niveau ayant été démontrée par diverses techniques (immunologiques, décoration par la méromyosine,...). étroit avec la membrane plasmique, Les MF, en contact déformeraient celle-ci par un ensemble de mouvements contractiles pour former lamellipode, l'enrouler et faire pénétrer « colloTde dans la cellule. le la gouttelette 41 CHAPITRE IV : RELATIONS ENTRE LE TAUX DU 3'5'AMPc ET L'APPARITION DES PSEUDOPODES INTRODUCTION Au cours de ces dix dernières années, données ont établi médiateur un grand nombre de que de nombreuses hormones avaient comme le 3^5^AMPc intracellulaire. tabolisme du 3^5^AMPc, La synthèse et le ca­ la sensibilité de ces métabolismes a différentes hormones et agents pharmacologiques, et les effets connus du 3^5*AMPc dans la cellule ont été discutés dans des revues d'ensemble de Robison et al. (1965, 1972), Dumont (l97l), Dans (l968), Dumont et al. le modèle de Sutherland (l968), un récepteur spécifique de fixation active (l973)l'hormone se fixe à la membrane plasmatique. l'adénylate cyclase qui du 3^5^AMPc au départ de Sutherland et al. l'ATP. catalyse les effets de Le 3^5^AMPc est hydrolysé en 5*AMP par une ou plu­ sieurs phosphodiestérases spécifiques inhibées par : celles-ci peuvent être les méthÿlxahthinés (thêophyIIiné, caféine). nombreux résultats plaident en faveur de modèle pour l'action de la TSH sur De la validité de ce la cellule thyroïdienne. Les critères énoncés par Sutherland (l968) satisfaits la synthèse Le 3^5^AMPc active différents enzymes et exprime plus ou moins directement l'hormone. Cette sont en effet : 1) L'hormone thyréotrope active I'adényIcycIase dans des sys­ tèmes acellulaires (Pastan et 1971; Pochet et al., Katren, 1967; WoIff et Jones, 1974). 2) L'hormone thyréotrope augmente la concentration de I'AMPc dans la cellule thyroïdienne Van Sande et Dumont, 1973)* intacte (Gilman et Rail, 1968; 42 3) Les effets de l'hormone thyréotrope sur des cellules in­ tactes sont reproduits par le 3^5*AMPc et par ses dérivés (Pastan et Wollman, 1967; Ahn et al., 1969; Rodesch et al., 1969). 4) Les effets de inhibiteurs l'hormone sur le taux du 3^5^AMPc doit bien entendu les réactions cellulaires. sommes fixé entre par des des phosphodiestérases, telfe la caféi ne ( Rodesch et al.,1969). L'effet de précéder l'hormone thyréotrope sont potentiel isés a été d'établir Le but que nous nous le temps de latence existant l'administration de TSH d'une part et de mentation du taux du 3^5^AMPc et A cet effet, l'apparition l'autre de pseudopodes. l'augmentation du taux du 3^5^AMPc et tion quantitative de l'aug­ l'activité pseudopo d i a I e l'estima­ ont été étudiées para IIèIement. MATERIEL ET METHODES Des tranches de thyroïdes de chiens, des extraits thyroïdiens pendant 3 jours, prétraitées par sont incubées dans du KRB tamponné additionné de glucose 8 mM et d'albumine 0/5 9/1 de dans une atmosphère de 95 % O2/ l'incubation, le 3^5^AMPc est mesuré dans tranches par la technique de Gilman 1973); 5 % 002» l'autre moitié est fixée a (Gilman, A la fin la moitié des 1970; la température de Van Sande, la pièce pour une étude au SEM. Toutes les observations en SEM ont été réalisées sans connaissance préalable du protocole expérimental. 14 expé­ riences ont été pratiquées en réal i sant 2 à 5 fois les mêmes conditions expérimentales. Nous avons compté le nombre de pseudopodes par unité de surface présents dans photographiés à un grossissement final les fo I I icules de 2.000 fois. licules ouverts ont été examinés au hasard. Ce travail lO fol­ a été 43 réal isé en col laboration avec Mme Van Sande qui les dosages de 3^5^AMPc (institut de Recherche a effectué Interdiscipli­ naire en Biologie Humaine et Nucléaire). OBSERVATIONS La surface apicale des cellules thyroïdiennes non stimu­ lées est recouverte de MV homogènes avec quelques rares"macro­ villosités. Il n'y a pas de pseudopodes. Après tranches thyroïdiennes en présence de 1 mll/ml incubation des de TSH, quelques pseudopodes apparaissent dans certains follicules endéans 2 minutes. Après 7 à 10 minutes, est généralisée. 1 minute après Parallèlement, les la présence de pseudopodes le taux du 3^5'AMPc augmente l'addition de TSH et ce taux a plus que doublé après 2 minutes. Le maximum est atteint après 10 minutes. L'abaissement de la température du milieu d'incubation de 37® C à 30® C permet de dissocier les deux variables : mentation du taux du 3^5^AMPc est à peine retardée alors que l'aug­ et moindre les pseudopodes n'apparaissent qu'après 8 à 20 mi­ nutes (fig. 49). DISCUSSION ET CONCLUSION Le taux du 3^5^AMPc représente une moyenne de tration dans toute la tranche et il faut un certain temps à TSH pour diffuser dans toute son épaisseur. par contre sont observés dans tact direct avec mente avant la TSH. la concen­ Les pseudopodes les fol I icules ouverts, Cependant, la en con­ le taux du 3^5^AMPc aug­ I'apparition des pseudopodes. La relation temporelle observée entre ces deux effets de la TSH est mieux mise en évidence à 30® C. tions, Dans ces condi­ les pseudopodes n'apparaissent que quand le taux du 44 3'5^AMPc a déjà atteint son plateau. En conclusion, le deuxième critère de Sutherland (l968) est satisfait, à savoir que l'accumulation du 3^5^AMPc précède la formation des pseudopodes. d'établir les relations et de la TSH, Nos données ont ainsi le temps qui existent entre l'augmentation du taux du 3^5^AMPc et signes morphologiques de la sécrétion. permis l'action les premiers 45 CHAPITRE V : STIMULATION CHRONIQUE PAR LA TSH DES THYROÏDES DE CHIEN ET DE COBAYE INTRODUCTION Il a été montré précédemment qu'après administration d'une dose de TSH la sécrétion thyroïdienne se faisait par un mécanisme de phagocytose de gouttelettes colloïdes à de pseudopodes. La formation de ceux-ci représente l'aide la pre­ mière modification morphoIogiquement décelable après stimula­ tion aigue à En 1970»Nève et Dumont ont la TSH. stimulé des thyroïdes de chien à la TSH pendant 6 jours à raison d'une injection de 15 U. I. par jour. lis furent frappés par petit nombre de gouttelettes colloïdes observées dans cellules hypertrophiées. les Observant en SEM des glandes thy­ roïdes de chien stimulées de façon répétée par 8 jours, le la TSH pendant nous avons rencontré des surfaces apicales presque dépourvues de pseudopodes ( Kete I bant-Balasse et al., La question qui mécanisme se faisait 1972). s'est posée était de savoir par quel la sécrétion de ces cellules hyperac- tives : 1) L'hormone synthétisée est-elle directement sécrétée sans passage dans la lumière folliculaire ? 2) Existe-t-il un autre mécanisme d'endocytose de 3) La phagocytose et la colloïde ? l'hydrolyse des gouttelettes colloïdes sont-elles particulièrement accélérées ? Dans ce chapitre, nous nous sommes proposée de rassembler un ensemble de données u11rastructuraI es et biochimiques sur stimulation chronique par la la TSH des thyroïdes de chien et de cobaye. Nous avons procédé en deux étapes 1) une 2) investigation effectuée uniquement une étude associant de ceci in vivo. l'expérimentation nous a permis de diversifier miques. : les in vivo et in vitro investigations biochi- 46 MATERIEL ET METHODES 1. Expérimentation in vivo Des chiens bâtards des deux sexes d'environ 15 kg et des cobayes mâles pesant 250-375 9 sont stimulés in vivo par une administration quotidienne de TSH pendant 6 à 9 jours. thyroïdes n'ont pu être stimulées à pour des raisons immunologiques, 1) Chiens témoins 2) Cob ayes témoins 26 la TSH étant d'origine bovine. : 15 U.l./j de TSH (Ambinon) : 4 U.l./j 6 Cobayes stimulés 40 La stimulation par est la TSH plus de 10 jours 3 Chiens stimulés I'iodure Les estimée de TSH (Ambinon) la TSH du turnover thyroïdien de in vivo chez un chien par de la captation thyroïdienne de I' 131. BE I sérique, lavé pour éliminer La captation thyroïdienne est I et par la mesure le dosage du l'iodure circulant. mesurée à l'aide d'un compteur de Geiger avec col I imateur et exprimée en % de dose d' I injectée par voie la intraveineuse. Le jour du prélèvement des glandes, une dernière injection de TSH est administrée à certains animaux 2 ou 3 heures avant 125 131 les prélèvements. De I' "'1 ou de I' *^1 est administrée aux chiens la veille du jour du prélèvement pour dosages biochi1 71 1 2^ m i ques (400 |iC d' *^^1 ou d' ^l) ou études autorad i ograph i ques 12 c 12^ (2 mC d' ^1 pour les chiens, 1 mC d' ^1 pour les cobayes). Les glandes sont prélevées pour des études en microscopie photonique, microscopie électronique à transmission avec étude histochimique des phosphatases acides et détermination autoradiographique de baIayage. I' I, et microscopie électronique à 47 2. Expérimentatioh in vitro Des chiens bâtards d'environ 15 kg sont stimulés de façon répétée à la TSH à raison de 15 U. I . par jour en sous-cutané pendant 7 jours. De l'^^^l miques; l'^^^l 1 ou 2 mC pour administré (400 |iC pour les études autoradiographiques) Au 7ème jour, Deux chiens les thyroïdes sont pré­ levées sous anesthésie (voir chapitre sont cose 5/6 mM, est injection de 250 mg de méthimazole 6 heures le prélèvement. Celles-ci les dosages biochi­ la veille du prélèvement des glandes. ont reçu une avant ou de l) et coupées en tranches. incubées dans un milieu KRB additionné de glu­ d'albumine bovine 10 mg/ml, de perchlorate de sodium (l mM), d'iodure de potassium (l pM) dans une atmosphère de carbogène. de chiens témoins sont de méthimazole (2 mM), Des tranches de thyroïdes incubées parallèlement. Après une préincubation d'une heure à 37® C pour éliminer la colloïde des follicules ouverts, quatre types d'incubation sont pratiqués à 37° C ou 2l® C : 1) 2 à 6 heures d'incubation de tranches témoins 2) 2 à 6 heures d'incubation après addition de TSH (5 mll/ml) 3) 2 à 6 heures d'incubation après addition de cytochaI as i ne (0,1 à 10 ^ig/ml) ou de vincristine (ix 4) 10~^ et 5 x 10”'^M) 2 à 6 h eures d'incubation après addition de TSH (5 mU/ml) et addition de cytochaI asine B (l et lO pg/ml) ou de vin­ cristine (l X 10~^ et 5 X 10~^M). En fin d'incubation, les tranches sont prélevées pour étude en TEM (+ autorad i ograph i e) et en SEM. Une détermina­ tion de la sécrétion thyroïdienne est également pratiquée. La sécrétion thyroïdienne l'iode rad i oact i f “de et al., I97l). in vitro est mesurée en dosant I'extra it but ano bisque du m i I i eu ( Dumont Cet extrait butanolique (BE^^^I comporte I'iodure, la triiodothyronine et ou BE^^^l) la thyroxine du B 48 milieu. Le lavage de ce BE glycine-HCI le butanol I ou BE 125 I à pH 3^0 élimine l'iodure. (NBEl) comporte iodotyrosinés. le BE^'^M l'îl à l'aide d'un tampon L'iode non extrait par la thyroglobuline et Le BE^^^l(ou le BE^^^Oet les éventuelles le BE^^^I lavé) sont exprimés en pourcent de lavé (ou la radioactivité totale des tranches et du milieu. Toute l'investigation biochimique a été réal isée par le Dr. in vivo et in vitro Rocmans (institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Nucléaire). OBSERVATIONS 1. Expérimentation in vivo A. Thyroïdes de chien stimulées chroniguement Microscopie photonigue Les cellules sont considérablement hypertrophiées et bordent des follicules de petite taille contenant peu ou pas de colloïde. L'on observe quelques mitoses , coloration au PAS ne met en évidence que de rares gouttelettes col loïdes.(f ig 50). Microscopie électronique à transmission Comme l'avait révélé la microscopie photonique, lules sont cylindriques et bordent une lumière de petite taille contenant peu ou pas de colloïde. tique basale est bombante, irrégulière. est recouverte de MV La membrane plasma­ La surface apicale des cellules, irréguiières, plus nombreuses et plus grandes que chez le chien normal (fi g. niations cytoplasmiques se projettent dans formations contiennent des polysomes, quelques citernes ergastopI asmiques. ovalaire. les cel­ 52). Des her- la colloïde. Ces quelques ribosomes et Le noyau est rond ou Les mitochondries sont plus nombreuses que norma- 49 lement, les citernes ergastoplasmiques sont dilatées et abon­ dantes (fig. 51/ 52, nement granulaire. 53)- fi­ Les ribosomes et polysomes sont nombreux et en étroite relation avec L'appareil Elles cont iennent un matériel de Goigi, est fort développé; les citernes ergastoplasmiques. situé au tiers supérieur de la cellule, les vésicules golgiennes sont abondantes. La partie apicale de la celIule est occupée par de nombreux corps denses correspondant à des taille {de 0,1 à 1 p,m)(fig. 53) • par leur réaction positive pour Les "vésicules malement. * lysosomes d'assez petite Leur nat ure est confirmée la phosphatase acide (fig.54)- ®P®^e sont pas plus nombreuses que nor­ Les gouttelettes colloïdes sont très rares et de taille variable. Les autoradiographies pratiquées avec de avant le prélèvement des glandes ont montré I ' 125 I injecté 24 h la présence marqué uniquement dans la Iumière folliculaire (fig. d'iode 59). Aucun 'grain d'argent n'a été observé au contact du cytoplasme des cellules stimulées chroniquement. injecte de la TSH 2 à 3 heures avant Par contre, lorsqu'on les prélèvements, des grains d'argent sont présents au niveau des gouttelettes colloïdes (fig. 60). Microscopie électronique à balayage Les surfaces apicales des cellules thyroïdiennes bombent et sont recouvertes de MV particulièrement abondantes, grande taille et irrégulières (fig. 55). de L'aspect digitiforme alterne avec des formations en palette ou en massue (fig. Les "blebs" sont nombreux ainsi que fréquemment sont bifurquées près de 58). 56). I es "macroviI losité^ qui leurs extrémités (fig.57/ Les pseudopodes sont peu nombreux (O - l/follicule sectionné). L'administration de TSH 2 ou 3 heures avant les prélève­ ments fait apparaître des pseudopodes et des gouttelettes col­ loïdes. Ces modifications morphologiques, obtenues en TEM et 50 SEM, sont semblables à celles observées après stimulation aiguë à la TSH de glandes au repos. Observations biochimiques Le turnover de l'iode in vivo est très accéléré. Il a été testé chez un chien avant et après stimulation a la TSH. 1T1 Avant l'administration de TSH, la captation de I' '^1 par la thyroïde atteint un plateau Sème jour. 0,5 % de Après Le à 50 % de la dose injectée I avé, p I asmat i que, atte i nt un plateau à la dose/litre en 8 jours. l'administration de TSH pendant 8 jours a le maximum de captation de en 8 heures : I' '^1 par a raison de 60 ^ de la dose. la dose. plasmatique, 10 heures dose/l itre) atteint un maximum en et tombe à 1,3 % de l'animal, la thyroïde est atteint duel le au 6ème jour est de 20 % de B. le L'activité ré si 1 O< Le lavé, la dose/l Itre (8 % de la le 4ème jour. Thyroïdes de cobayes témoins Microscopie photonigue Le parenchyme est homogène; les foI I icules sont d'assez grande taille, bordés d'un épithé I ium apIat i ; abondante et homogène (fig. 6l). la colloïde est Des gouttelettes colloïdes PAS positives rS'ont pas été observées. Microscopie électronique à transmission L'aspect uItrastructuraI (i960). a été décrit par Ekholm et al. La cellule thyroïdienne de cobaye est plus aplatie, moins riche en organites que celle du chien normal. part, les MF sont moins abondants, clairsemées. D'autre les MV sont petites et Les gouttelettes colloïdes sont rares (fig.62). 51 Microscopie électronique à balayage La surface apicale bombe peu; clairsemées; les limites surélevées (fi 9. 63» 64)* les MV sont courtes et intercellulaires sont fréquemment A noter par ailleurs, de cils uniques au milieu de la présence l'apex de quelques cellules et la présence de "blebs" et de rares pseudopodes. C. Thyroïdes de cobaye st i mulées chron i guement Les modifications morphologiques observées sont en tous points comparables à celles observées chez chyme est homogène, le chien. Le paren­ les follicules sont de petite taille. cellules sont hypertrophiées (fig. 65). Les La coloration au PAS ne met en évidence que quelques rares gouttelettes colloïdes. En microscopie électronique à transmission, les cellules cy­ lindriques ont une surface apicale recouverte de MV plus grandes que normalement. dilatées. Les citernes ergastoplasmiques sont Le noyau est ovalaire ou échancré. dries sont assez nombreuses ainsi localisent au tiers supérieur de Go I g i est fort développé. que les lysosomes qui la cellule. Les "vés i euI es» Les mitochon­ se L'appareil l 'apex de sont pas plus nombreuses que normalement. Des gouttelettes col­ loïdes n'ont pas été observées (fig. 66). En SEM, la surface apicale des cellules apparaît bombante et recouverte de MV irrégulières (fig. 67). Les "blebs" et"macroviII osités"sont retrouvés comme chez le chien. mais peu nombreux (fig. heures avant 68). Les pseudopodes sont présents L'administration de TSH, 2 ou 3 les prélèvements, fait apparaître des pseudo­ podes (SEM) et des gouttelettes colloïdes (TEM). 2. Expérimentation in vitro (chien) Les tranches de thyroïdes stimulées de façon répétée V I vo , incubées in vitro, gardent in les caractéristiques observées 52 in vivo. L'addition de TSH au milieu d'incubation entraîne l'apparition de pseudopodes et colloïdes. senté par Bien que le taux de sécrétion thyroïdienne (repréla décharge de BE^ ^l) l'état basal augmente la formation de gouttelettes de référence, soit 5 fois plus élevé que l'addition de TSH le taux de décharge de BE ''I de in vitro (5niU/ml) la même façon qu'au niveau de tranches de thyroïdes normales stimulées de façon aiguë à la TSH (fig. 69). La cytocha I as i ne B ou tine ajoutées au milieu d'incubation, 10 |ig/ml pour la vincris­ à un taux allant jusqu'à la cytocha I as i ne B et de 1 x et 5 X 10~^M pour la vincristine, ne modifient pas le tranches stimulées de façon répétée. largage de BE Mais I de l'addition de cyto- chalasine B ou de vincristine au milieu d'incubation en même temps que la TSH inhibe partiellement ou complètement la st i- mulation aiguë de la décharge de BE I induite par l'hormone. 125 Le BE I décroît exponentiellement quand la concentration des inhibiteurs (cytochaI asine B, milieu. De même, Cependant, malgré l'inhibition de des tranches témoins L'administration de méthimazole ne supprime pas cette sécrétion. in vivo et lieu de 37® C abaisse par contre de décharge de BE I moins de chien normal I' ^1 au niveau observé dans (fig. 70)- in vitro L'incubation de telles tranches à 2l® C au ques à la le taux de sécrétion des tranches stimulées de façon répétée reste plus élevé que celui in vivo. le l'on n'observe plus de pseudopodes et de gouttelettes colloïdes. phagocytose, vincristine) augmente dans les taux les branches té­ Des études autoradiographi- (injection 24 heures avant le prélèvement des glandes) ont été pratiquées sur des tranches de thyroïde sti­ mulées chroniquement avec et sans addition de TSH au milieu d'incubation. culaire. plasme. avant L'iode marqué se retrouve dans la lumière folli­ Aucun grain d'argent n'a été noté au niveau du cyto­ Par contre, lorsqu'on injecte de la TSH 2 à 3 heures les prélèvements, des grains d'argent sont observés au 53 niveau des gouttelettes colloïdes intracytopI asmiques. addition de cytochaI asine B au milieu d'incubation nas d'^^^l décelé au niveau des cellules. DISCUSSION ET CONCLUSION Les glandes stimulées pendant lO jours par une activité sécrétoire très élevée. il Après n'y a la TSH ont Elles sont comparables au point de vue morphologique aux greffes intraspIéniques de thyroïdes (Frédéric et al., communication personnelle) aux thyroïdes humaines hyperactives (Heimann, 1966; et Nève, 1975)» Malgré un taux sécrétoire élevé, et BaIasse les cel­ lules stimulées chroniquement phagocytent peu de gouttelettes colloïdes. A niveau sécrétoire égal (déterminé par le BE^ ^l)f le nombre de pseudopodes est moins grand qu'après stimulation aiguë par toire la TSH. intervient. et pendant Ceci suggère qu'un autre mécanisme sécré­ L'addition de méthimazole 6 heures avant l'incubation permet avec quasi l'existence d'un turnover accéléré de l'iode avec court-circuitâge de n'observe certitude d'exclure I'organification de la colloïde. Par ailleurs, l'on pas de thyroglobuline hydrolysée dans le milieu d'incubation par des enzymes largués des tranches (Rocmans, communication personnelle). La présence d' mière folliculaire et dans la persistance d'une vitro. La ^1 iodation intrafoIIiculaire également dans la la lu­ in vivo et in leucine tritiée additionnée au milieu d'incubation le chien stimulé chroniquement, dans la les gouttelettes colloïdes démontre in vitro, chez démontrant dans lumière folliculaire (travail la persistance du passage de lumière folliculaire. se retrouve en cours), la thyroglobuline Une phagocytose normale appa­ raissant après stimulation aiguë de ces glandes déjà hyperac­ tives, rend invraisembIabIe l'existence d'une phagocytose ac­ 54 célérée qui pourrait avoir échappé à l'observation. La stimulation aiguë des tranches stimulées de façon répétée, in vitro, la vincristine. loïde, dont est sensible à Elle correspond à 1971» la phagocytose de l'inhibition par la cytochaI asine B et tine est connue (Nève et al., 1970, la cytochaI asine B et à 1972; 1970, Wolff et Williams, 1972; la col­ la vincris­ Williams et Wolff, 1973)- Toutefois, cette inhibition n'empêche pas le taux sécrétoire des tranches de thyroïdes stimulées de façon répétée de rester nettement plus élevé que celui des tranches de référence. quer ces données, faut faire sécrétoire, tine, il insensible à différent de Pour expI i- intervenir un autre mécanisme la cytochaI asine B et à la phagocytose. I a vincris­ Ce mécanisme est arrêté par l'abaissement de la température du milieu d'incubation à 21® C, température à laquelle les processus enzymatiques ne sont pas inhibés. Wills et al., Plusieurs auteurs (Allison et al., 1972; Klaus, 1973) ont démontré que la phagocytose sans supprimer 1971; la cytocha- lasine B Inhibe cytose. La formation des vésicules de micropinocytose (Allison et Davies, 1974) au départ de la micropino­ la membrane cellulaire ne nécessitéra 11 pas l'intervention d'un système contractile. Seljelid (l970), avait démontré la présence d'une micro­ qui pinocytose au niveau de thèse que l'hypo­ la sécrétion basale de ces cellules se faisait par ce mécanisme. que la cellule thyroïdienne émit Enfin, Wollman et Loewenstein (l973) estimèrent la quantité de membrane plasmatique, apportée au niveau de la. surface cellulaire par les vésicules d'exocytose est beau­ coup plus grande que la quantité de membrane utilisée la résorption de gouttelettes colloïdes, ce querait une résorption de membranes d'endocytose qui qui lors de impli­ par un autre mécanisme pourrait être la micropinocytose. Le carac- 55 tère diffus de ce mode d'endocytose empêche probablement visualisation par autoradiographie. L'hypothèse qui être rejetée par notre expérimentation est thyrogIobuI ino Iyse dans immédiate de lules ou par et la sa ne peut la présence d'une lumière folliculaire avec sécrétion par simple diffusion au travers des cel­ les complexes jonctionnels dans les espaces inter cellulaires. A noter que les autoradiographies n'ont pas mis 125 en évidence d' "'I à ce niveau. En conclusion, la TSH, les états de stimulation répétée par deux mécanismes d'endocytose sont décelés. sensible à à dans la cytochaI asine B et à la phagocytose de colloïde,et chalasine B et a m icropinocytose. Le premier la vincristine, correspond l'autre, insensible à la cyto- la vincristine, pourrait correspondre à la DEUXIEME PARTIE : THYROÏDE HUMAINE 57 CHAPITRE VI : 1. thyroïde LA THYROÏDE HUMAINE humaine adulte normale I ntroduction Les premières études ultrastructurales de thyroïdes humaines normales ont Walthard (l955)# Nève, il en montre 1965» été réalisées par Noseda Irvine et Muir (l963) souligne et Greene et al.(l966). l'hétérogénéité des thyroïdes humaines les variations d'aspect des cellules de follicle à follicule et même au sein d'un même follicule. dans une étude de He i mann (l966) » la thyroïde humaine normale de 27 sujets âgés de 20 à 62 ans, décrit le plus souvent aplaties. varie en (l954)» fonction de les cellules thyroïdiennes comme L'abondance de leur hauteur. leurs organites Elles ressemblent forte­ ment aux cellules thyroïdiennes de cobaye avec en outre comme caractéristiques une grande hétérogénéité de taille et sence de gouttelettes lipidiques 1965; Heimann, 1966). En 1970, la pré­ intracytoplasmiques (Nève, Klinck et al. étudient la thyroïde humaine normale de 21 personnes de 14 à 74 ans. Leurs observations rejoignent celles d'Heimann Ces auteurs caractérisent les dépôts lipidiques plasmiques comme étant des granules de Des formations ciliées avaient copie photonique dans (Zimmerman). le foetus humain. (1969) et Klinck et été observées en micros­ (l968), humain dès Toujas et (l970) décrivent présence de cils sa i IIant intracyto­ l898 les avait observées en TEM chez Seman et al. al. de Nève. lipofuscine. le tissu thyroïdien Shepard (l968) et dans la également lumière Guelfi en TEM la foI I ieuI aire chez I'adulte. Dans un article consacré aux goitres, Lupulescu et Boyd 58 (1972) ont pubIié une micrographie illustrant apicale de cellules thyroïdiennes normales en La présente étude se rapporte à humaines adultes normalesa Cette la surface SEM. I'observâtion de thyroïdes investigation ne se veut pas complète car des prélèvements systématiques à différents âges n'ont pas été pratiqués. Matériel et méthodes Les tissus thyroïdiens prélevés ont été considérés comme normaux quand les patients^ sans goitre palpable, ne présen­ taient aucun signe clinique ou biologique d'hypo- ou d'hyper­ thyroïdie. Les prélèvements ont été pratiqués chez lO patients de 32 à 45 ans atteints de tumeurs du cou non thyroïdiennes. Seuls ont été retenus les prélèvements qui, à l'examen histolo­ gique, montraient des follicules remplis d'une colloïde homo­ gène, bordés d'un épithélium cubique avec absence de formations nodulaires ou d'infiltrats inflammatoires. a été étudié en microscopie photonique, mission et à balayage. Le matériel électronique à trans­ Les prélèvements ont été effectués en cours d'interventions chirurgicales en utilisant exposées précédemment. obtenu Notre étude s'est les techniques limitée aux cellules thyroïdiennes proprement dites. Résultats Microscopie photonioue Les tissus thyroïdiens examinés ont tous des follicules de taille très hétérogène. et séparés Les plus petits sont souvent les uns des autres par de fines bandes de tissu con­ jonctif riches en capillaires, veinules et lymphatiques. cellules thyroïdiennes sont aplaties ou cuboïdales; cules de grande taille sont aplaties. groupés Les les folli­ généralement bordés par des cellules Des gouttelettes PAS positives n'ont p>as été observées. 59 Microscopie électronique à transmission On retrouve culaires; l'hétérogénéité de taille des cellules 'Folli­ l'abondance de leurs organites varie fortement. cellules aplaties ont un cytoplasme qui lamelle (fig. nombreuses, 7l)« plus hautes, Les MV sont courtes (+ 0,1 la hauteur cellulaire. parfois un cil ainsi base de Ceux-ci se dis­ Les cellules montrent que de rares pseudopodes. le plus souvent digitiformes, et peu Les cellules cubiques, les thyroïdes animales. apical à 0,2 |i) Le noyau occupe sont plus riches en organites. posent comme dans renflée. s'étale en une mince les organites peu abondants. presque toute Les Les MV, présentent parfois une extrémité Elles contiennent des MF de 5 à 7 nm de diamètre. La la cellule repose sur une membrane basale de + 50 à 100 nm d'épaisseur, d'aspect fibrlMaire. Les limites inter- cellulaires sinueuses présentent de fréquentes TnterdigItôtIons. Les complexes jonctionnels ont roïdes animales. Le noyau est ovalaire ou Les mitochondries, avec l'aspect observé dans de grande taiIIe, le réticulum granuleux. Les Iégèrement échancré. sont en contact étroit lysosomes se férentiellement au tiers supérieur de de Goigi, situé au-dessus du noyau, aplaties et de quelques vésicules. d'exocytose et de micropinocytose, les thy­ localisent pré­ la cellule. est L'appareil formé de citernes Les "vésicule^' sont peu nombreuses. Les gouttelettes colloïdes sont exceptionnellement observées. ribosomes libres et en contact avec sont assez nombreux. long de MF, disposés en faisceaux, Des granules de le réticulum granuleux Les MT se retrouvent de préférence la surface apicale ainsi Les qu'un fin réseau de MF, sont dispersés dans le Les le cytoplasme. lipofuscine s'observent en nombre variable au tiers supérieur de la cellule. I aires se reconnaissent à Quelques cellules parafollicu- leurs grains sécrétoires. 60 Microscopie électronique a balayage L'hétérogénéité de taille des follicules se retrouve en SEM. La surface apicale des cellules thyroïdiennes bombe peu. Les MV recouvrant Un ciI l'apex sont courtes et clairsemées se retrouve à l'apex de chaque cellule d'un même follicule ou de façon cellulaires. Les limites (fi g. (fig.72). 73» 74) isolée sur quelques surfaces intercellulaires sont surélévées de quelques centaines de nm. *^macro V i I I os i t és" sont peu abondants. fréquemment Les "blebs" et A noter les la présence de quelques rares pseudopodes. 2. NODULES THYROÏDIENS AUTONOMES I ntroduction Les "nodules thyroïdiens autonomes" ou "nodules chauds" se caractérisent par un état d'hyperactivité contrôle neurohypophysaire (Vague et al., indépendant du 1974)» diagnostiqué par scintigraphie après administration d'iode radioactif. Des tests d'inhibition (par des antithyroïdiens, et la TSH) de stimulation (par mettre ces nodules en évidence. la T^) sont parfois nécessaires pour Ils sont connus depuis "fort longtemps en microscopie photonique en ou de : Plummer considérait déjà 1928 qu'un nodule thyroïdien peut devenir hyperactif par I Ui-même et être une cause d'hyperthyroïdie. (1974) rale, furent les premiers à en faire une étude He i mann(1966) Vague et al. uItrastructu- n'ayant observé que des goitres toxiques diffus. Matériel et méthodes Les prélèvements de nodules thyroïdiens autonomes et partie normale de âgées de la glande ont été effectués chez 9 19 à 48 ans. L'exérèse chirurgicale a d'une femmes été pratiquée 6l par les Drs. de repère. Jortay et Dor, Le taux du PB plus élevé que /lOO ml). la carte 127 I scintigraphique servant était dans 3 cas sur 9 nettement la moyenne (il, 9 et Le taux de captation de 7,7 P-g/lOO ml; I' '^^1 par N = M 6 pg la glande après 24 H était systématiquement plus élevé que normalement (N = M 44 % • valeurs obtenues al Iant de 60 à 78 %). techniques de prélèvement humaine normale et sont les mêmes que pour les techniques de fixation, Les la thyroïde enrobage, coupe et observation ont été décrites précédemment. Observâtions Microscopie photonique Les nodules thyroïdiens autonomes une tumeur bénigne, bien délimitée, épaisse. arrondie, (fig* de plusieurs cm de diamètre, entourée d'une paroi fibreuse plus ou moins Les follicules y sont de taille variable, l'ensemble petits et à dense. se présentent comme lumière arrondie. La colloïde est peu Leur épithélium est toujours cylindrique 75)- licule est Les cellules sont mais dans (de 10 à 25 |i) d'autant plus hautes que de petite taille. le fol­ Des gouttelettes PAS positives ne sont pas observées. Microscopie électronique à transmission Les cellules folliculaires sont cylindriques (fig. et bombent dans la lumière. La membrane basale est Les noyaux ronds sont situés à la base de mitochondries nombreuses gardent réticulum granulaire. Celui-ci et contient un matériel polysomes sont nombreux. finement sinueuse. la celIule. Les une étroite relation avec est dilaté de façon granuleux. L'appareil le inégale Les ribosomes et de Go I gi, est généralement situé au tiers supérieur de l'apex, 76,77) fort développé, la cellule. les "vésieu I esne paraissent pas plus nom­ A 62 breuses; les lysosomes, nombre. Les granules de dants que dans male de par contre, lipofuscine sont nettement plus abon­ les glandes normales et la thyroïde opérée. des vacuoles autophagiques l'on que dans la partie nor­ Dans quelques cellules, (fig. 78) à l'on et des formations myéliniques Novikoff, 1963). à 0,8 |i et sont (fig. 79) i rrégu I i ères. se projettent dans la lumière. lyso­ (Straus, Les gouttelettes colloïdes sont particulièrement nombreuses, ont note l'intérieur desquelles identifie des organites cellulaires (mitochondries, somes) MV, s'accumulent en grand 1963; rares. Les une hauteur de + 0,5 Des "blebs" et quelques cils Quelques pseudopodes sont décelés. Microscopie électronique à balayage La surface cellulaire est bombée et recouverte de MV denses et nettement plus grandes que dans normale (fig. constant et 80) . L'aspect digitiforme de celles-ci fréquemment leurs extrémités sont Quelques pseudopodes font saillie dans sont particul ièrement nombreux qui, la thyroïde humaine ainsi la renflées en massue. lumière. que n'est pas Les "blebs" les "macroviII osité^ partant d'une base commune, se bifurquent parfois a extrémités. des cils. l'apex, Il est difficile de distinguer Ces derniers, comme dans plus rigides, leurs I es "macro v i I I os i tés" se dressent au milieu de la thyroïde humaine normale. 3. GOITRE CONGENITAL AVEC HYPOTHYROÏDIE I nt roduct ion Les goitres non toxiques secondaires à un taire de la synthèse hormonale peuvent défaut hérédi­ s'accompagner de cliniques d'hypothyroïdie ou de crétinisme si le défaut signes n'est 63 pas compensé par l'augmentation de taille de (Stanbury et al., 1956). de goitre congénital Peu d'observations u11rastructuraI es ont été rapportées Nous avons pu étudier en TEM et génital avec hypothyroïdie dont (Lissitzky et al.,1973)* SEM un cas de goitre con­ les données seront comparées aux thyroïdes humaines normales et nodules chauds, la glande qui illustrent, comme les un état de stimulation thronique des cellules thyroïdiennes humaines (KeteIbant-Ba Iasse et al., H i stoire cI inique 1975) . (cas cl inique étudié par Gl inoër et al ., communication personnelle). Patient de 52 ans, de 9 à lO ans. zones de 6 ans, (calcifiées aux RX) la trachée. période à devint apparent. site morphologiques. pg/lOO ml; l'enfance, par et les : : l'âge et mental substitutif, régui ière- est arrêté 2 mois avant la investigations biochimiques et 1,2 pg/lOO ml; 105 jJ.U/ml; 63 % après 24 h; litre. la base du la trachée néces­ Les valeurs biologiques sont NBE^^^I avec : PB thyroxine 'I : iodée : taux plasmatique de TSH mesuré par dosage radio- immunologique 80 % le retard statural Un traitement thyroïdectomie et avant 1 visible à La compression partielle de la thyroïdectomie. |ig/lOO ml; est Ce goitre est connu depuis laquelle ment administré depuis 4fl et d'âge mental Un voIumIneux goitre multinodulaire, indurées cou et dévie d'aspect crétinoïde, captation de PB^^^I L'administration décharge d'I. Le techniques décrites dans TEM 24 h 1^1 *^^l : après 2 h 0,15 % de la : dose de perchlorate n'induit pas de goitre pèse microscopie photonique, après I' et 110 g. SEM Des prélèvements pour sont le chapitre I. pratiqués suivant la les 64 Observâtions Microscopie photonigue Le parenchyme est composé d'une multitude de petits fol­ licules de taille homogène en amas, isolés par de l'on note (fig. 8l). Ceux-ci sont groupés larges bandes de tissu conjonctif où la présence de quelques follicules kystiques. Les cellules folliculaires sont cylindriques et contiennent une grande quantité de pigment brun fluorescent en jaune-brun en lumière ultraviolette, à de la lipofuscine. Fontana positif (fig. Les 82) correspondant lumières folliculaires contiennent assez souvent des débris cellulaires. Microscopie électronique à transmission Les ceIIuI es foII ieuI aires ont un aspect assez hétérogène. Elles sont cylindriques et bordent des follicules de petite taille (fig. 83). Elles paraissent hyperactives. ergastoplasmiques et les vésicules golgiennes sont dilatées, les polysomes nombreux. noyau est vent Les citernes Les mitochondries sont normales; rond ou ovalaire. Les en grande quantité dans lysosomes se retrouvent le cytoplasme. Ils sont le sou­ de grande taille, irréguliers et contiennent de nombreux granules de (fig. des lipofuscine 84, 85). lysosomes normaux sans Toutefois, I ipofuscine, signes morphologiques d'hyperactivité, Les pseudopodes et L'aspect quelques cellules ont et en dehors des sont normales les gouttelettes colloïdes sont représenté par la fig. (fig.86). rares. 87 est exceptionnel. Microscopie électronique à balayage La surface apicale de Elle bombe et est l'ensemble des cellules est modifiée recouverte de nombreuses MV très hétérogènes, parfois digitiformes, parfois en massue ou en palette, hautes et plus denses que normalement (fig. 88). plus Des "macro- 65 V i I I os it és" se retrouvent fréquemment podes sont par contre rares (fig. Les pseudo­ 89). (+ 2 par demi-foII ieu Ie)(fig. 90) . 4. MYXOEDEME SPONTANE DE L^ADULTE Introduction Le myxoedème spontané de fort 1937; l'adulte a été décrit longtemps en microscopie photonique Bargmann, 1939; Bastenie et (Jaffé, Ermans, 1972). depuis 1928; Bastenie, Cette affec­ tion se caractérise par une fibrose plus ou moins abondante avec infiltration lymphoplasmocytaire du parenchyme. vestigations cliniques et (cf. Bastenie et "spontané" de Ermans, Les in­ Immunologiques de plusieurs auteurs 1972) démontrent que l'adulte est l'état terminal le myxoedème de thyroïdites asymptomatiques évoluant plusieurs années avec destruction progressive du parenchyme. toires, il existe des Comme dans infiltrats inflamma­ lésions des cellules thyroïdiennes. la thyroïdite chronique autoimmunita i re, transforment (Hurthie, A côté des fréquemment en oncocytes l894; Bastenie, 1937; elles se (ou cellules de Hurthie) Hamperl, 1950). Des études ultrastructural es de thyroïdites chroniques asymptomatiques ont été réalisées déjà depuis plusieurs années Muir, al., 1963; 1969; Binet et al., Reidbord et 1963; Fisher, Nève, 1966, 1969; I'étude ultrastructu- la thyroïde d'un adulte hypothyroïdien Balasse et Nève, Brandes et 1973)* Le présent chapitre est consacré à rale de (irvine et (Ketelbant- 1974)» H i stoire cI inique Il s'agit d'une femme de 72 ans souffrant d'angor depuis plusieurs années et admise pour décompensation cardiaque glo- 66 baie. Son aspect physique est typique du myxoedème et biologie confirme ces données : captation de l'^^^l après 24 h iode : 2%. thyréotrope du sérum selon Mc Kenzie (N : 1,4 fixée, moins d'une heure après niques décrites dans le chapitre |ig/lOO ml; Dosage d'activité (i960) : 17 mll/lOO ml)-î Peu après son admission, meurt bruta I ement d'un pneumothorax. et : la 33 mU/lOO ml la patiente La thyroïde est prélevée le décès suivant les tech­ I. Observât ions Microscopie photonigue La thyroïde, de taille normale, pèse 30 g. Cependant, parenchyme thyroïdien est réduit à quelques vestiges dans un abondant tissu fibreux (fig. petits et souvent vidés de 9l)« leur colloïde. Ils contiennent par­ rent InfIammatoires Les cellules bordantes sont cylindriques et vent à cytoplasme éosinophile, suggérant cocytaire (fig. isolés Les follicules sont fois des débris cellulaires ou quelques cellules mononucIéées. 92). Des cellules lymphoplasmocytaires entou­ les follicules et s'infiltrent parfois entre la fibrose ou adjacent sou­ une transformation on­ les cellules. Plusieurs cordons de cellules épithéliales s'observent dans le à des follicules cytoplasme de ces cellules est clair et (fig. 93)* isolés Le se colore en gris à I'hématoxyIine-éosine. Microscopie électronique à transmission 1. Les cellules folliculaires De nombreuses coupes semi-fines ont retrouver des vestiges thyroïdiens. été nécessaires pour La plupart ^ Le dosage d'activité thyréotrope du sérum a le Dr. M. Bonnyns (Laboratoire de Médecine des cellules été pratiqué par Expérimentale). 67 folliculaires ont un cytoplasme rempli corps denses sont granuleux et noyaux ont rares l'appareil un aspect (fi 9. de Goigi échancré. fibriMaire s'accumule entre lysosomes sont 94» refoulés à 95/ de mitochondries où 96, 97). Le réticulum sont peu développés; Occasionnellement, les mitochondries la partie apicale. les les un matériel (fig. 98). Les Quelques cellules thyroïdiennes ne présentent pas d'accumulation mitochondriale mais bien une dilatation du réticulum granuleux, polysomes, des lysosomes de dimensions variables. de nombreux Ces cellules bordent des follicules de petite taille contenant ou non de colloïde. Tous les i nterméd i a i res types cellulaires qui se retrouvent entre ces deux peuvent coexister dans un même follicule. On rencontre de rares "ce IIuI es colloïdes" qui par la se caractérisent l'existence de grandes zones hyaIopI asmiques homogènes, dont la structure est comparable à celle de la colloïde, dans lesquelles persistent quelques citernes ergastoplasmiques dila­ tées, quelques ribosomes et des citernes golgiennes peu déve- Ioppées (Nève et al., 1970). Q uelques follicules contenant une colloïde hétérogène sont bordés de cellules riches en fi­ brilles (fig. 99) (MF de 6 à 8 nm de large) et contiennent peu d'organites quelques mitochondries, rares : lysosomes apicaux, un appareil un noyau échancré, de Go I g I de rares citernes ergastoplasmiques dilatées. latérales présentent plusieurs peu développé et Leurs parois Interdigitations. La surface apicale est bordée de MV.courtes et cJ airsemées..Un„ciI parfois observé. Ces cellules se retrouvent de est . groupées en amas ou bordant des foII ieu I es de petite taille. Un même fol I ieu Ie peut présenter des cellules fIbriI I a I res. oncocytaires et On ne retrouve dans aucun type cellulaire des pseudopodes ou gout­ telettes colloïdes. rencont rée. Aucune cellule parafoI I icuI aire n'a été 68 2. Les ceI I UI es infIammatoires De nombreuses cellules conjonctif et entourent de lymphocytes, sent infiltrent les cellules thyroïdiennes. de pIasmatocytes, I a membrane basale entre retrouvent parfois dans 5. inflammatoires le tissu Il et de macrophages qui s'agit envahis les cellules folliculaires et la colloïde (fig. se 95) • ADENOME A CELLULES DE HURTHLE I ntroduction Les adénomes thyroïdiens formés de cellules a cytoplasme particulièrement (Chesky et al., éosinophile sont connus depuis 1951» Horn, 1954)» Ils ont été appel és adénomes à cellules de Hürthie ou adénomes oxyphiles. études U11rastructuraI es de ces tumeurs Heimam et al., 1973» Valenta et al., l'origine folliculaire des cellules, mitochondries. et al. (1972) A et longtemps Les quelques (Feldman et al., 1974) tendent à démontrer qui sont très riches en la différence des observations de de Heimannet al. ont également été frappés par 1972; (l973). Feldman Val enta et al. (l974) l'augmentation en nombre des Iysosomes. Nous rapportons ici un cas d'adénome à cellules de où sera mis plus particuI ièrement en évidence fibril laire des ceI IuI es oncocytaires et somiale de Hürthie la transformat i on I'accumul ât ion I ysô- lipofuscine. Histoire cl inique Patient de 62 ans qui présente un nodule thyroïdien décelé depuis quelques mois. tation et isotopique; Cette formation n'a pas de cap­ elle est considérée comme "nodule froid" l'exérèse en est pratiquée en salle d'opération. Les 69 prélèvements sont effectués selon les techniques décrites précédemment. Observâtions Microscopie photonigue Les cellules sont disposées de façon cordonale, séparées par d'étroites bandes de tissu conjonctif et capillaires (fig. lOO). De petits follicules contenant peu de colloïde se retrouvent Il isolés dans n'y a pas de mitoses, la masse tumorale (fig. d'aspect pycnotique et échancré. taille, le plus souvent m i crovacuo I a i re. ou foncés, Les cellules sont de lysosomes de grande à cytoplasme oxyph i I e La partie apicale, des cel Iules contient nombre particulièrement abondant de granules de et 102). pas de monstruosités nucléaires. Les noyaux sont clairs avec un gros nucléole, de 15 à 30 Lin», lOl, (fig. lOl, un Iipofuscine 102). Microscopie électronique à transmission Les follicules cellulaire. sont de petite taille, Les cellules bordantes, bordés d'une couche cylindriques ou cuboTdales sont bordées de MV courtes et peu nombreuses. mique basale est et sinueuse. de grande taille taille, 104)- envahissent corticale, (fig. 109). presque complètement Les et particulièrement 107). miques et lysosomes, sont très nombreux, L'appareil fortement échancrés Les mitochondries, Les crêtes sont bien développées, sont pas observés. 106) (fig. Les noyaux sont La membrane pbs- le cytoplasme de Golgl, (fig.103, les corps denses ne refoulés à la région sous- de taille variable riches en de grande granules de (fig. 105, Iipofuscine les citernes ergastoplas­ les polysomes sont peu abondants. Les lumières fol­ liculaires ne contiennent pas toujours de colloïde; trouve parfois des débris cellulaires (fig. IO8) on y ou un matériel 70 granuleux osmiophile. Des pseudopodes et des gouttelettes colloïdes n'ont pas été retrouvés. philes accumulent entre les mitochondries un matériel le i re plus ou moins abondant ont une matrice entièrement ques organites isolés. Certaines cellules oxy- (fig. IIO). fibril­ Quelques cellules fibriMaire où se retrouvent quel­ Ces cellules aux MV petites et clair­ semées peuvent border des follicules de petite taille qui contiennent un matériel débris ce I I u I a ires. hétérogène très dense et quelques Isolés ou groupés, on observe quelques cellules folliculaires ne présentant pas de transformat i on oncocytaire. Le RE y est particulièrement développé (fig.lll), les polysomes sont nombreux, lysosomes y sont abondant, les mitochondries normales. Les de taille variable et contiennent des granules de lipofuscine. L'appareil de Go I gi est normale­ ment développé, les MV apicales sont plus grandes qu'au niveau des cellules oxyphiles. 6. DISCUSSION Thyroïde humaine adulte normale L'aspect en TEM des thyroïdes humaines normales est tout point comparable aux descriptions de (Nève, 1965; ses grandes Heimann, 1966; lignes a Klinck, le chien et humaine et celles du cobaye Smeds, 1966). une grande ressemblance les cellules de (De Groot et la thyroïde Davies, l96l; Ekholm L'hétérogénéité de taille des follicules et des cellules est caractéristique de la présente correspond dans les MV plus courtes et clair­ le rat; ultrastructurale existe entre et Il littérature l'aspect des thyroïdes des Mammifères. Les cellules sont plus aplaties, semées que chez 1970). la en la thyroïde humaine et investigation en SEM confirme cette notion signalée 71 en microscopie photoTnique par Thomas ( 1934) # Bargmann (l939) (l970). La présence de cils suggérée par Lupulescu et et (l965) en TEM par Nève Petrovici (l968) et SEM. apicale et centrale est clairement de Kl inck et al . Leur établie. al . (1968), Seman Kl inck et confirmée par nos observations en quelques pseudopodes et et Bast en ie~( 1937) # (l970) est localisation La présence de de gouttelettes colloïdes témoigne Inexistence de ce mode d'endocytose des cellules thyroï­ diennes humaines. cuI ière a (l970), La présence de Iipofuscine la thyroïde humaine et comme est plus fréquente chez le semble parti- signale les sujets Kl inck âgés. Nodules thyroïdiens autonomes Les follicules sont beaucoup plus petits que dans thyroïde normale. Leur lumière ne contient que peu ou pas de colloïde. Les cellules sont bombe dans la hautes et lumière foI I ieu I aire. plus denses et plus la leur surface apicale Les MV sont plus grandes, irrégulières que dans la glande normale. Cette augmentation de surface cellulaire pourrait jouer un rôle dans à les processus d'iodation qui leur niveau (Stein et Gross, Tice et Wollman, Irrégulières et 1970). 1964; paraissent NakaI La présence d'un RE métabolisme cellulaire accru. observée dans (Wissig, 1965). 1970; dilaté à citernes L'augmentation en nombre des mitochondries peut être mise en tion avec Fujita, des ribosomes et polysomes nombreux plaide en faveur d'une synthèse pretéique accrue. Go I gi, et s'effectuer rapport avec'le L'hyperplasie de les nodules chauds, est l'appareil à mettre en de rela­ l'augmentation de production de thyroglobuline i960, Les 1963/ 1964; lysosomes, Nadler et al., 1964; Wetzel en nombre fortement accru, lisés au tiers supérieur de la cellule. breuses vacuoles autophagiques sont et al., loca­ La présence de nom­ indique un turn-over accru des 72 organites cellulaires. fuscine augmente avec de L'accumulation de granules de l'âge au niveau de différentes cellules l'organisme (Br unk et al ., 1973) • La cellule thyroïdienne n'échappe pas à ce processus 1965; Klinck et al., au niveau des lipo- 1970). L'accumulation de (Nève, lipofuscine "nodules thyroïdiens autonomes par rapport la partie normale de a la glande traduit peut-être un "vieillis­ sement" prématuré de ces cellules hyperactives. thyroïdiens autonomes caractérisés par Les nodules leur hyperactivité in­ dépendante du contrôle neurohypophysaire ont des aspects ultra structuraux très voisins des goitres toxiques diffus 1966). Ils sont comparables aux images de nique expérimentale observées chez rat, stimulation chro­ le chien, avec en outre une accumulation (Heimann, le cobaye, le importante de granules de Iipofuscine. Malgré l'hyperactivité cellulaire, toires augmentés, gère et les taux sécré­ la phagocytose est peu marquée, ce qui sug­ l'intervention d'un autre mécanisme sécrétoire (micropinocytose ?) . Goitre congénital avec hypothyroïdie L'aspect d'hyperactivité que présentent ces cellules cylindriques, plasmiques, à savoir la dilatation des citernes ergasto­ les nombreux polysomes, breuses MV hétérogènes, rappelle lysosomes et l'aspect chien et de cobaye stimulées de façon des thyroïdes de répétée et tions de nodules thyroïdiens autonomes. les nom­ Ici, les observa­ également, le petit nombre de pseudopodes et de gouttelettes colloïdes est caractéristique et sécrétoire que suggère la présence d'un autre mécanisme la phagocytose. Les données biochimiques con­ firment la présence d'une iodoprotéine anormale dans nageant (extrait la salin de glande) et dans le sur­ les fractions 73 subcellulaires obtenues par centrifugation différentielle et extraction à la digitonine des sédiments nication personnelle). Il (Glinoër et al., commu­ n'a pas été possible de mettre en évidence d'anomalie ultrastructurale caractéristique de ce déficit en iodoproté ine. Le NBE^^^I sente un taux anormalement sécrété par et élevé de matériel la glande thyroïde. l'accumulation de 1,2 |0.g/lOO ml a Iodé non hormonal Le grand nombre de llpofuscine font penser, des nodules thyroïdiens autonomes, a un repré­ lysosomes comme au niveau "vieillissement" accéléré de ces cellules chroniquement stimulées. Myxoedème spontané de l'adulte La glande du myxoedème adulte est essentiellement formée de tissu conjonctif où persistent de rares foI I ieu I es thyroï­ diens entourés d'éléments inf I ammatoires (Jaffé, 1928; Bastenie, 1939; et 1972). 1937; Leur aspect dans Bargmann, uItrastructuraI Bastenie est comparable a celui les thyroïdites chroniques autoimmunita I res. des cel Iules sont des oncocytes. ^ al,, La majorité El les se forment par trans- formation des cellules folliculaires normales. tion de ces cellules est mal observé connue. La significa­ PI usieurs études biochi­ miques suggèrent qu'elles ne secrétent plus d'hormones (Hamper I , 1950; Tremblay et 1966; Hübner et al., crites dans Pearse, i960; 1967)* selon Nève et al. actives ou en dégénérescence. Il Quel ques cellules colloïdes dé­ les thyroïdites autoimmunitaires ont été retrouvées. Elles représentent décelé. Harcourt-Webster and Stott, (l970) des cellules peu Un 4ème type cellulaire a correspond aux cellules à cytoplasme gris coloration hématoxyline-éosine), (à été la disposées en cordons ou bor­ dant des follicules à épithélium pIuristratifié. Ces cellules présentent un cytoplasme fibriMaire et peu d'organites cellu­ laires. Leur origine est obscure : elles pourraient résulter 74 d'ünè transformat ion des cel I ul ès oncocyta i res qui parfois un matériel fibriMaire. Par ailleurs, accumulent elles ressemblent aux cellules "U" décrites dans les formations dites "ultimobranchiales" des thyroïdes de rat Wollman, 1971; (Cal vert et WoIIman et Nève, Isler, 1970; Nève et l97l). Adénome a cellules de Hürthie Notre observation confirme le fait que les cellules oxy- philes des adénomes à cellules de Hürthie se développent à partir des cellules folliculaires et type cellulaire particulier. des mitochondries. accumulation et Feldman Par contre. ne représentent pas un Elles accumulent en abondance Notre étude montre en outre lysosomiale de granules de (l973) une Iipofuscine. (l974) observe dans 3 épithél iomas et adénomes à cellules de Hürthie une accumulation de L'accumulation Heimann n'ont pas observé de telles accumulations. Val enta caractérisés par importante lysosomes leur réaction aux phosphatases acides. intracytoplasmique d'un matériel abondant des cellules oxyphiles confirme bri Mai re de s cellules oncocytaires, fibriMaires représentant un fibriMaire la transformation état terminal. Les cellules fol­ tères morphologiques de cellules hyperactives. comparables aux cellules observées dans A fort abondants ainsi leur niveau, que les fi­ les cellules entièrement liculaires sans accumulation mitochondriale ont tous diens autonomes. 2 Elles sont les nodules thyroï­ lysosomes les granules de les carac­ sont également Iipofuscine. Les pseudopodes et gouttelettes colloïdes n'ont pas été observés. L'hypothèse qui pourrait être formulée est les cellules de Hürthie sont ou ont l'abondance des granules de dans notre cas, été hyperactives et Iipofuscine représente, les nodules thyroïdiens autonomes un de cescellules. que, que comme dans "vieillissement" prématuré 75 7. CONCLUSION Le microscope électronique à balayage observation tridimensionnelle de la a permis une surface apicale des cel­ lules thyroïdiennes humaines normales et pathologiques. Nos observations ont montré que dans des états de stimu­ lation nital chronique (nodules thyroïdiens autonomes, avec hypothyroïdie), la thyroïde humaine présente mêmes modifications morphologiques que de cobaye stimulée chroniquement; telettes colloïdes sont goitre congé­ rares, les la thyroïde de chien ou les pseudopodes et les MV hétérogènes. les gout­ La présence d'accumulations de granules de lipofuscine dans ces cas paraît être une conséquence de part, le myxoedème et mis d'observer cytaires. I'hyperactivité cel IuI aire. D'autre l'adénome à cellules de Hurthie ont per­ I a transformation fibriMaire des cellules onco­ Les aspects uItrastructuraux observés dans dème spontané confirment qu'il résulte de le myxoe­ la transformation d'une thyroïdite auto immunitaire évoluant plusieurs années avec destruction progressive du parenchyme 1972). (Bastenie et Ermans, 76 CONCLUSIONS GENERALES Nos observations en TEM et en SEM de gouttelettes colloïdes par stimulation aiguë à les cellules thyroidiennes la TSH, après les leurs pseudopodes apicaux. se présentent comme des projections membranaires d'aspect lamellaire qui s'enroulent sur elles-mêmes et les bords se soudent en englobant de sous forme de gouttelettes dans formés par une surélévation de sein de de chien, nous ont permis d'étudier différents stades de formation de Ceux-ci la phagocytose de laquelle le cytoplasme. pénètre Ils sont la membrane pIasmatique au l'on observe un 6 nm de diamètre. la colloïde qui dont fin réseau de MF de 5 à Quelques MT sont retrouvés à la base et ex­ ceptionnellement dans le corps du pseudopode. d'une phagocytose par les cellules thyroïdiennes au niveau des follicules ouverts dans La persistance le milieu d'incubation démontre que formation des pseudopodes peut se faire en la l'absence de col­ loïde. Connu depuis longtemps, faitement compris. Il ce mécanisme est encore nécessite très vraisembIabIement l'intervention de plusieurs facteurs dont tique, les MT, les MF et la glycolyse et Smith, 1. l969f I'ATP, la membrane plasma­ l'énergie étant les phosphorylations oxydatives 1971; impar­ Berberof- Van Sande et al., fournie par (Casley 1972). La membrane plasmatique La formation des pseudopodes paraît ment de la membrane plasmatique. Sur presque complètement disparu. des pseudopodes, de les pseudopodes, Au cours de étire­ les MV ont I 'intériorisation la membrane apicale est entraînée avec gouttelettes colloïdes dans calculée d'après résulter d'un la cellule. le nombre et Son étendue peut les être le diamètre de ces gouttelettes 77 (Wol I tnan et Loewenstein, 1973)» quantité de membrane entourant Ces auteurs estiment que les gouttelettes colloïdes après une heure de stimulation à équivalente à la TSH, la surface apicale. le rat, est : l'utilisation des réserves membranaires que constituent les MV 2) chez Cette perte membranaire peut être compensée par deux mécanismes 1) la (Trinkaus, 1975)» l'intervention d'une synthèse membranaire par thyroïdiennes sous la forme de "vésicules apicales" ou "vési­ cules d'exocytose", Goigi et qui fusionnent à thyroglobuline dans 1971). se forment au niveau de l'appareil la membrane apicale en déversant la lumière folliculaire Cette exocytose, 1975)» les cellules dépendante de (Ekholm et al,, la surface apicale des cellules thyroïdiennes qui pourrait compenser utilisé par la (Haddad et al,, la TSH représente un apport membranaire à de le matériel le pseudopode et expliquerait que nous n'ayons pu déceler une diminution notable de la taille et du nombre de MV au voisinage des pseudopodes. 2. Les microtubules semblent agir comme support des MF qui occupent en contact étroit celle-ci le par un lamellipode, avec 3. phagocytose 1971), est qui dépendante de (l96l), ont la phagocytose supprimée par les Cohn longuement Pour la former goultelette col­ (l966), étudié fournit la Cohn et Morse les besoins ont énergéti­ montré qu'elle glycolyse et était des phospho­ l'ATP mitochondrial; que 20 % de (i960), et Casley-Smith la cellule thyroïdienne, énergie métabolique vient de colyse aérobique ne I'ATP. du macrophage, inhibiteurs de rylations oxydatives. son déformeraient la cellule. Karnovsky et Wallach ques de la membrane plasmatique, l'enrouler et faire pénétrer dans (1969, Les microfiIaments, ensemble de mouvements contractiles pour loïde La le corps du pseudopode. au réseau 80 % de la l'ATP cellulaire, gly­ mais 78 semble jouer un tose et rôle de transport important de dans l'iodure. les processus La glycolyse la TSH (Berberof-Van Sande étal., 1972). d'endocy­ est stimulée L'ATP produit est ut i- Iisé pour toutes les réactions endergoniques cellulaires, et sert la à notamment à formation de 3^5^AMPc et par probablement la contraction des MF. Après stimulation chronique de thyroïdes de chien cobaye, malgré tine ou la cytochaI asine B, Et comme dent en il a l'inhibition de à la plusieurs arguments plai­ de la 1970) contiendraient de des MT et des MF. telles vésicules migreraient la colloïde (Allison I I a été passivement intervention des mouvements browniens 1966; Karnovsky, 1971; Petitpierre et al., 1968; Shea et al., 1975)* Nos observations en SEM de roïdiennes ont sont le plus la et Karnovsky, Cas Iey-Smith, 1969/ 1974)* et les MV apicales. de hauteur variable, digitiformes au niveau de thyroïdes mises Lorsque traitement aux extraits thyroïdiens, la glande n'est des extrémités en massue. ces conditions, Davies,1974)/ surface des cel Iules thy­ diamètre assez constant grande dans forme­ simple diffusion (Shea également permis d'étudier souvent se Ce processus d'endocytose est au repos. rement se suggéré que de par 1969; et et inhibé à basse température (Allison et Davies, de thyroglobul ine Les vésicules de micropinocytose qui comme dans d'autres systèmes Celles-ci, vincris­ surface apicale des cellules thyroïdiennes indépendamment et haut, la de sécrétoire persiste. faveur d'un processus de captation (Seljelid, raient, un processus été exposé plus par micropinocytose. forment la phagocytose avec et pas inhibée par un pré­ les MV présentent Leur hétérogénéité est particul iè- les états d'hyperactivité chronique. les MV digitiformes alternent en massue ou en palettes. parfois Les MV ne sances membranaires mobiles qui se sont forment que et avec Dans des aspects des excrois­ disparaissent 79 1970) . Les MF donnent probablement aux MV une rigidité momentanée. Le rôle des MV au niveau de la ( Fo I I ett et Goldman, cellule thyroïdienne reste comme nous l'avons vu précédemment, utilisable pour compenser servée pendant varie en hypothétique. une Elles réserve membranaire I' i ntériorisation la phagocytose; leur représentent, membranaire ob­ hauteur et leur densité fonction du bombement cellulaire permettant mouvements de la membrane ap ica le. leur surface suggère que fait à ce niveau (Strum et La présence l'iodation Karnovsky, tend à se confirmer avec toutefois d'iodation de ainsi de peroxydase à la thyroglobuline l97l). exister se Cette notion l'idée qu'un autre intracellulaire pourrait les site (Rodesch et al., 1968). Nos thyroïdes humaines normales et pathologiques sont fort comparables aux thyroïdes expérimentales. de quelques pseudopodes de gouttelettes colloïdes témoignent l'existence d'un processus de phagocytose roïdes normales. TSH et dans des thy­ Les états de stimulation chronique a (goitre congénital autonome La présence avec (nodules chauds) hypothyroïdie) révèlent la ou d'hyperact i v i t é les mêmes changements ul- trastruct uraux que ceux observés dans des thyroïdes de chien ou de cobaye stimulées chroniquement. passe comme si, nisme sécrétoire à côté de Ici la phagocytose, intervenait. humaine. un tout se deuxième méca­ L'accumulation de lipofuscine dans des glandes chroniquement représente une particuIarité de aussi, granules de hyperactives la cellule thyroïdienne 80 RESUME L'étude comparée en TEM et en SEM nous a permis d'observer les modifications tridimensionnelles de cellules thyroïdiennes en rapport avec toire, la surface apicale des leur activité sécré­ dans diverses conditions expérimentaI es. 1. Dans repos par la thyroïde du chien, les ce I IuI es, l'administration de thyroxine, sont mises au recouvertes de MV digitiformes parmi lesquelles on voit quelques villosités de plus grande taille ("macrovillosités") souflures cytoplasmiques ("blebs"). et quelques bour­ Parfois, un cil isolé est situé au centre du pôle apical. 2. Après stimulation aiguë de l'hormone thyréotrope, soit la thyroïde du chien par in vivo, soit in vitro, des pseudopodes de grande taille font rapidement apical. la colloïde et jouent -Ils se projettent dans rôle dans sa résorption. suivre toutes 3. Elle est niveau L'observât ion en SEM permet les étapes de des MF présents dans en effet des MT liée à de l'intégrité les cel Iules thyroïdiennes. inhibée par divers agents qui (colchicine, un leur évolution. La formation de ces pseudopodes est des MT et saillie au pôle vincristine, eau agiraient lourde) au ou des MF (cytochaI asine). 4. La formation des pseudopodes sous l'hormone thyréotrope est dans les cellules, in vitro, 5. liée au taux du 3^5^AMPc présent et peut être simulée par du 3^5^AMPc, messager de l'influence de confirmant I'administration, que celui-ci agit comme l'hormone. Lorsque des thyroïdes de chien ou de cobaye soumises à une stimulation chronique par l'hormone thyréotrope la sécrétion se fait sans par un mécanisme qui correspond probablement à cytose de sont intervention notable des pseudopodes, la thyroglobuline. la micropino­ 8l 6. La thyroïde humaine montre en SEM des images compa­ rables à celles observées chez l'animal. 7. Dans des états d'hyperactivité - "nodules thyroï­ diens autonomes" - ou d'hyperstimulation chronique - goitre congénital De plus/ sont avec hypothyroïdie - on retrouve peu de pseudopodes. les cellules thyroïdiennes stimulées chroniquement souvent le siège d'une Importante accumulation de I ipo- f useine. 8. Dans le myxoedème, on observe une transformation microfibriI I aire du cytoplasme des cellules thyroïdiennes. Une modification analogue est rencontrée dans un adénome cellules de Hürthie (oncocytes). à 82 REFERENCES ADELMAN M R, BORISY G G, SHELANSKI R C et a I. Cytoplasmic filaments and tabules. Fed. Proc. 2/ : Il86-ll93» 1968. ADELSTEIN R S, CONTI M A. The characterization of contractile muscle protein from platelets and fibroblasts. CoId Spring Harbor Symp, quant. Biol. 37 : 599-605» 1973» AHN C S, ATHANS J C, ROSENBERG I N. hormone by dibutyryl cyclic-AMP. 224-230, 1969. Stimulation of thyroid Endocrino Iogy 85 : ALEXANDER N M. Studies on amino acid activating enzymes thyroid glands. Endocrino Iogy 74 ! 273-278, 1964. in ALLISON A C, DAVIES P, de PETRIS S. Rôle of contractile mi­ crofilaments in movement and endocytosis. Nature new Biol. 232 : 153-155, 1971. ---------, --------Interactions of membranes, microfilaments and microtubules in endocytosis and exocytosis. 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