BTIME – Éléments de nomenclature des processus pathologiques : lésions prénéoplasiques, tumeurs malignes et métastases
On cherche la présence d'une protéine pour ensuite donner un traitement ciblé.
Cependant, pour détecter une protéine mutée par un anticorps, il faut que l'épitope contienne la mutation, ce
qui est rare : en général, par immunohistochimie, on détecte des protéines sans savoir si elles sont mutées ou
pas.
Comment détecter la mutation de la protéine ?
Séquençage : on broie un morceau de tumeur pour récupérer de l'ADN qui sera ensuite séquencé.
FISH : on peut aussi utiliser des sondes (couplées à des marqueurs fluorescents) qui se fixent directement
dans les noyaux de cellules de coupes cytologiques ou biopsiques. La sonde est une séquence d'ADN
complémentaire de la séquence mutée à analyser. L'hybridation entre la sonde et l'ADN muté est détectée par
fluorescence.
CR : par exemple si l'anomalie est une translocation, la séquence de la sonde sera la même que celle de
d'ADN chimérique issu du réarrangement des chromosomes. Pour l'immunohistochimie, on peut déduire de
la morphologie de la tumeur quelles sont les protéines qui ont le plus de chance d'être mutées (parfois même
l'aspect de la tumeur suffit pour le diagnostic).
III. Analyse de clonalité
Enfin, on cherche à savoir si la tumeur est bénigne ou maligne : l'analyse de clonalité permet de distinguer
les tumeurs polyclonales (en général bénignes) des tumeurs monoclonales (en général des cancers). Il faut
détecter l'anomalie génétique commune au(x) clone(s).
Cependant, le profil monoclonal n'est pas une preuve formelle de cancer. Dans l'évolution de certains cancers
comme les lymphomes, la cellule mère, le lymphocyte, avec son anomalie génétique de départ (permettant
seulement la survie cellulaire, mais insuffisante pour créer un cancer) sort pour peupler les organes
périphériques : on a donc parfois des cellules circulantes avec des anomalies chromosomiques pas encore
cancéreuses.
Il faut distinguer les clones ayant des anomalies pré-cancéreuses ou cancéreuses.
CR : dans la population normale il y a des cellules circulantes avec des lésions précancéreuses chez 50% des
gens. Le nombre de cellules circulantes avec des anomalies génétiques augmente lors de l’exposition aux
pesticides (agriculteurs) qui ont alors plus de risques de développer un cancer.
C. Évolution clinique de la maladie
I. Cancer in situ, cancer invasif et dépistage
Considérons d'abord un épithélium, par exemple l'épithélium malpighien recouvre entre autres la peau, les
muqueuses ORL et génital. Il est constitué de plusieurs couches : cellules basales, kératinocytes prismatiques,
et enfin cellules beaucoup plus aplaties qui séparent de la surface.
Sous l'épithélium, on trouve la membrane basale sépare l'épithélium du tissu conjonctif.
Ce tissu conjonctif contient des cellules fusiformes et des vaisseaux sanguins.
On a d'abord une lésion de l'ADN dans une cellule de l'épithélium (à cause d'un virus, par exemple le
papillomavirus dans le cancer du col de l'utérus). Cette cellule va proliférer dans l'épithélium de façon
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