Mises au point Mises au point Prise en charge du tabagisme chez les héroïnomanes en traitement de maintenance Mots-clés : Héroïnomanes, Dépendance tabagique importante, Comorbidité psychiatrique, Polyconsommations, Traitements de substitution nicotiniques, Varénicline, Nicotine Nicotine and varenicline among buprenorphine and methadone-maintained smokers Keywords : Heroin addicts, High tobacco dependence, Psychiatric comorbidity, Polyconsumptions, Nicotine replacement therapy, Varenicline, Nicotine. "Toute dépendance se nourrit des souffrances psychiques" (Jean Cocteau) Didier Touzeau*, Gilbert Lagrue** Le tabagisme est quasi constant chez les 120 à 150 000 sujets dépendants aux opiacés dans notre pays. Il constitue un facteur important de morbi-mortalité. Si ces sujets ne représentent que 1 % de l’ensemble des fumeurs, leur consommation est très élevée : toujours plus de 20 cigarettes par jour. Alors que les traitements de maintenance aux opiacés obtiennent de bons résultats, ceux pour le tabac sont trop rarement proposés. Ils se heurtent à la complexité des polyconsommations et des troubles psychiatriques associés, au scepticisme des équipes et, malgré un intérêt marqué par certains usagers, ils pâtissent de l’absence d’évaluation et de recherche. Tobacco addiction is almost constant among 120 on 150 000 opioid-dependent subjects in our country. It is an important factor of morbidity-mortality. If these patients represent only 1 % of all the smokers, their consumption is very high, always more of 20 cig/day. While the treatments of maintenance in opiates obtain good results, those for the tobacco are too rarely proposed. They collide with the complexity of polyconsomsumptions and associated psychiatric disorders, with the scepticism of the teams and in spite of an interest marked by some users, they suffer from the lack of evaluation and research. TOUJOURS PLUS DE 20 cigarettes PAR JOUR Chez les sujets dépendants aux opiacés, le tabagisme est très fréquent et ses caractéristiques ne semblent pas modifiées par la méthadone ou la buprénorphine. Toutes les études réalisées dans les centres de soins concordent (1-3) : la prévalence du tabagisme atteint 90 % et plus. Il y a très peu d’ex-fumeurs et, fait remarquable, pratiquement pas de sujets n’ayant jamais fumé. Les travaux de recherche explorent les liens étroits entre la dépendance tabagique et les systèmes opioïdes (voir encadré p. 12). Le tabac est consommé essentiellement sous forme de cigarettes industrielles ou roulées – toujours plus de 20 cigarettes par jour – avec une dépendance physique importante au questionnaire de Fagerström. Il s’y associe, dans plus de la moitié des cas, l’usage du cannabis et/ou de la cocaïne, et également des benzodiazépines. L’abus ou dépendance à l’alcool est également présente, variable selon les centres et parfois très élevé (4). Chez ces personnes, la cigarette a toujours été * Clinique Liberté, 92220 Bagneux. ** Centre d’addictologie, 94000 Créteil. la première "drogue" utilisée à un âge moyen de 13 ans, et parfois même dès 10-11 ans. Le cannabis a suivi une à deux années plus tard. Le début du l’usage de l’héroïne a, pour sa part, commencé vers 17-19 ans (2, 3). Le potentiel addictif et l’intensité des dépendances sont différentes d’une substance à l’autre. Le travail de G. Woody, fondé sur une quantification des critères du DSM chez des sujets ayant utilisé plus de six fois une substance psychoactive, l’a bien établi (tableau I). Les complications majeures de l’usage de l’héroïne sont plus rares avec les traitements actuels par la méthadone ou la buprénorphine, réserve faite de l’existence de l’hépatite C. Les complications somatiques d’un tabagisme Tableau I. Sévérité de la dépendance chez les usagers (5). Dépendance Héroïne Cocaïne Cannabis (%) (%) (%) Tabac (%) Absente ou faible 26 24 66 40 Moyenne 10 19 14 40 Forte 64 57 20 20 Tous les usagers ne deviennent pas dépendants (soldats américains au Vietnam). Aux États-Unis, beaucoup d'usagers d'opium restent dépendants (< 20 %) [5]. Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 12 prolongé commencent à apparaître et constituent un facteur essentiel pour le pronostic ultérieur : BPCO, cancer du poumon, affections vasculaires et cardio-vasculaires, tous risques aggravés par l’association avec le cannabis [1, 4]. Risques connus mais minorés Lors des entretiens avec ces fumeurs, la connaissance des risques du tabac existe, mais elle reste incertaine, lointaine : les dangers de la cigarette leur semblent mineurs par rapport aux autres drogues, en particulier l’héroïne et les problèmes sociaux que son usage implique. La cigarette est banalisée. En revanche, les effets positifs de la cigarette sont parfaitement décrits : plaisir, détente, gestion du stress et surtout convivialité, en particulier dans le cadre de la structure de soins (6, 7). Malgré cela, dans les différentes études publiées, les sujets manifestent un intérêt certain lorsqu’une offre de soins pour arrêt du tabac est proposée. Mais si l’on étudie la motivation réelle à l’arrêt en utilisant les stades de changement de comportement de Prochaska, les réponses, elles aussi, sont incertaines : 10 % au maximum sont au stade "action" et 10 % à celui de "maintenance" (6). Ainsi, dans l’étude de V. Wapf (8), sur 103 sujets dépendants à l’héroïne et traités par méthadone ou buprénorphine, il y a 93 fumeurs, 10 ex-fumeurs et aucun non fumeur. Les autres substances psychoactives utilisées sont le cannabis (60 %), la cocaïne (40 %) et l’alcool (40 %). Un état dépressif patent est présent dans 40 % des cas. Moins de 10 % d’entre eux sont prêts à une tentative d’arrêt, avec un taux de succès très faible (moins de 10 % à 3 mois). L’association des troubles psychopathologiques est fréquente. Ce sont essentiellement des troubles dépressifs uni- ou bipolaires. Leur symptomatologie est atypique, trompeuse, modifiée par l’usage des différentes substances psychoactives. Ces troubles dépressifs peuvent être secondaires, en particulier en cas de consommation de cocaïne. On constate plus rarement des troubles schizophréniques aggravés par les polyconsommations (1-4). Mises au point Mises au point En fait chez ces sujets très dépendants, l’usage des substances psychoactives est associé le plus souvent à une souffrance psychique antérieure, réalisant une tentative d’automédication. Rapidement, l’installation de la dépendance aux diverses substances aggrave les troubles psychologiques. Stratégies agonistes et antagonistes Les médicaments utilisés pour la double dépendance opioïdes-tabac sont des agonistes purs (méthadone-nicotine) ou des agonistes partiels (buprénorphine-varénicline) [9-11]. Les effets pharmacologiques des substances psychoactives dépendent essentiellement de leur vitesse d’absorption avec la voie respiratoire. La voie intraveineuse provoque un effet "pic", un "shoot" : plus l’absorption est rapide et aiguë, plus la réponse pharmacologique est intense, avec un renforcement important du comportement (4). Pour être efficace, le traitement agoniste doit utiliser une forme galénique (ou une substance voisine d’action analogue) ayant un profil d’absorption lent et régulier, afin d’obtenir une courbe de concentration "en plateau", de façon à réduire les symptômes de manque sans les effets psychoactifs "renforçants". Un agoniste pur vient prendre la place de la substance psychoactive sur les récepteurs, et induit ainsi une réponse identique à celle de l’agoniste naturel, permettant de supprimer le syndrome de manque, à condition d’être administré à doses suffisantes. Cela est obtenu en utilisant la méthadone (en remplacement de l’héroïne) ou la nicotine elle-même, essentiellement sous forme transdermique. Buprénorphine et varénicline sont des agonistes partiels (9, 11). Les modifications sous traitement dépendent alors de la présence ou non de l’agoniste naturel, selon le schéma de Stahl. 4 Si la substance psychoactive est encore consommée (l’héroïne ou la cigarette) l’agoniste partiel diminue l’ouverture du canal ionique. Il se comporte donc comme un antagoniste et réduit la réponse pharmacologique à la substance psychoactive, c’est-à-dire le renforcement positif. Cela peut entraîner une réduction de la consommation. C’est très net pour le tabac : au cours des premiers jours du traitement par la varénicline, si le fumeur n’a pas encore arrêté, la sensation de plaisir s’atténue dans la majorité des cas et le goût du tabac devient parfois même désagréable. La consommation diminue alors progressivement. Avec la buprénorphine, le mécanisme est sensiblement différent : la liaison avec les récepteurs mu est solide (la buprénorphine antagonise les récepteurs kappa), l’héroïne est chassée, ce qui provoque un syndrome de manque, et en cas de nouvelle prise d’héroïne, celle-ci ne provoque aucun effet euphorisant, les récepteurs étant déjà occupés par la buprénorphine. Si l’agoniste est absent (arrêt de la consommation), le canal ionique est fermé, la dopamine n’est plus libérée et il y a une sensation de manque. L’agoniste partiel va avoir une efficacité moindre que l’agoniste total, parfois insuffisante pour réduire totalement le manque en cas de forte dépendance. Pour le tabac, il faudrait alors, soit augmenter la dose de varénicline, soit surtout ajouter une médication nicotinique à dose suffisante pour réduire le manque. Mais ces modalités ne sont pas encore inscrites dans l’AMM. Dans notre expérience personnelle, sur des observations isolées, l’association de nicotine (timbre ou voie orale) s’est révélée efficace, très rapidement dès les premiers apports. Résultats des essais de traitement Tableau II. Traitement des fumeurs après mesure du CO dans l'air expiré (3). 383 fumeurs Posologies 1 Posologies 2 40 cig/j 42 mg (4 semaines) 35 mg (2 semaines) 21 mg-14 mg-7 mg (6 semaines) 20 cig/j 21 mg-14 mg-7 mg (12 semaines) À 12 semaines – abstinence déclarée – abstinence vérifiée (CO) 12 % 11 % À 6 mois – abstinence déclarée – abstinence vérifiée (CO) 6% 6% Tableau III. La moitié des cas diminue le nombre de cigarettes et le CO est peu modifié (2). 225 fumeurs Traitement Avec complication du tabac Avec troubles psychologiques 50 % 75 % 8 semaines TCC + timbres 21 mg (6 semaines) 14 mg (2 semaines) Récompense 10 dollars chaque 20 dollars fin de semaine traitement M. Stein et al. (3) rapportent les traitement gratuit résultats obtenus sur 383 fumeurs Abstinence 8 semaines 11 % 3 mois 5 % recevant gratuitement le traitement nicotinique par timbre pendant 12 senétiques, les deux substances n’ayant pas les maines : soit le schéma traditionnel (21 mg, mêmes voies métaboliques étant catabolisées 14 mg, 7 mg), soit des doses doubles pour les par des cytochromes différents) [12]. Au cours fumeurs à 40 cigarettes par jour. Les résultats d’une même journée, le patient peut faire l’ex(tableau II) paraissent médiocres. Ils monpérience des effets agonistes et de manque de trent qu’il est toujours nécessaire de valider chacune des substances, probablement davanl’arrêt par la mesure du CO dans l’air expiré, tage avec le tabac, surtout si la posologie de car la moitié des arrêts déclarés ne sont pas méthadone est suffisante. confirmés par la mesure du CO. Des résultats également décevants sont rapportés par M. Reid et al. sur 225 fumeurs avec Liens complexes entre la fourniture gratuite du traitement et une insubstances opiacées et citation financière en cas de succès, 10 dollars dépendance tabagique chaque semaine (2). Malgré cela le taux d’abstinence à 3 mois est de 6 % ! L’adjonction d’un Il existe des relations neurobiologiques étroites soutien psychologique avec thérapie cognitientre le système opioïde et la dépendance tavo-comportementale n’améliore que transitoibagique. Chez des souris mutantes privées rement les résultats (tableau III). du récepteur µ ou du gène codant pour l’enLes raisons de ces difficultés sont multiples : képhaline, la dépendance à la nicotine étudiée la connaissance des risques du tabac est inpar le modèle "préférence de place" ou par la certaine et a toujours été socialement minilibération de dopamine dans le noyau accummisée par rapport à celle des drogues dites bens n’apparaît pas. Il en est de même après "dures" ; la cigarette apporte des bénéfices injection de naloxone, un antagoniste spéciimmédiats : le plaisir, certes sans rapport avec fique des récepteurs µ. Chez des fumeurs décelui de l’héroïne mais néanmoins présent, pendants du tabac, on constate que l’existence facteur de détente et de convivialité, la gestion de certains allèles du gène des récepteurs µ du stress et l’effet cognitif psychostimulant s’accompagne d’une diminution des effets (tout cela explique que la motivation à l’arrenforçants de la cigarette et d’une meilleure rêt est toujours faible et peu solide). Il existe réponse au traitement par la nicotine avec une des interactions pharmacodynamiques entre atténuation de l’humeur dépressive. méthadone et nicotine (et non pharmacoci- 13 Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 Mises au point Mises au point À partir de là, différentes interactions sont possibles : les effets agonistes d’une substance interagissent avec les effets agonistes de l’autre ; les effets de manque de l’une interagissent avec ceux de l’autre ; enfin les effets de manque de l’une peuvent être influencés par les effets agonistes de l’autre. Une étude chez 40 patients (8) a montré que la méthadone et la nicotine ont en commun des effets positifs (euphorie, stimulation) et des effets négatifs (irritabilité, somnolence et dépression) en phase de sevrage, ce qui conduit a maintenir une consommation importante de cigarettes avec forte inhalation, notamment au moment des prises de méthadone et surtout dans les moments d’attente comme on peut l’observer en pratique quotidienne ! Enfin, les personnels de santé des centres apparaissent eux-mêmes peu motivés à s’impliquer dans une telle action contre le tabagisme pour de multiples raisons (1, 5, 16) : certains sont fumeurs eux-mêmes et il serait intéressant d’en connaître le nombre – les interdits ne sont pas appliqués. Les substituts ne sont pas fournis alors que la méthadone et la buprénorphine le sont. Les soignants n’ont pas reçu la formation nécessaire. La situation semble peu différente aux États-Unis où moins de 1 centre sur 3 offre une aide à l’arrêt (13). Les conditions de la réussite Cette prise en charge spécifique ne pourrait être réalisée que par une équipe pluridisciplinaire comportant : addictologues, psychiatres, psychologues, généralistes… Les deux dépendances, opioïdes-tabac, et leurs traitements agonistes apportent un enseignement réciproque avec le constat de stratégies d’utilisation proches : il faut utiliser des posologies adaptées idéalement modulées en fonction des concentrations sanguines de méthadone et de cotinine, marqueur principal des apports nicotiniques. Le traitement doit être très prolongé, car les arrêts trop précoces sont toujours suivis de rechutes. Les troubles psychiatriques associés sont fréquents et doivent être traités simultanément. L’utilisation de la varénicline, agoniste partiel, devrait être étudiée systématiquement (10), de même que celle du bupropion (14). En reprenant les idées de J.J. Déglon, il est possible de proposer une interprétation générale. Toute dépendance (ou addiction) est une maladie chronique dont il faut comparer la prise en charge à celle de l’hypertension ou du diabète. Elle est le plus souvent le témoin d’une souffrance psychologique ancienne et la plupart du temps méconnue : si la souffrance est moyenne, la cigarette et/ou l’alcool peuvent suffire. Si elle est forte, il y a en plus usage du cannabis ou d’autres substances psychoactives (cocaïne surtout). Si elle est très forte, il y en aura plusieurs, dont l’héroïne. La chronologie est presque toujours la même, la cigarette étant la première drogue utilisée dans les pays occidentaux, en raison de sa large disponibilité. Pour la dépendance à l’héroïne, la méthadone ou la buprénorphine corrigent les troubles et, dans certains cas, un Mieux appréhender les consommations, dévelopPer la recherche Chez les fumeurs, le risque est d’autant plus grand qu’il y a association fréquente (+ de 1 cas sur 2) de l’usage d’autres substances psychoactives, en particulier cannabis-alcool. Les recherches à entreprendre sont multiples : 4 Tout d’abord faire un état des lieux avec prévalence réelle de l’usage des substances psychoactives. 4 Analyser les données neurobiologiques concernant l’interaction des diverses substances psychoactives sur la dépendance avec une étude précise du tabagisme : intensité avec utilisation de marqueurs (CO-cotinine), comorbidités psychiatriques, motivation à l’arrêt. 4 Ces données étant recueillies, mettre en place un essai thérapeutique multicentrique : – en fournissant les médications nicotiniques et en adaptant les doses aux besoins réels en nicotine ; – en prenant en charge simultanément les troubles psychiatriques éventuels ; – en associant les thérapies cognitivo-comportementales et les entretiens motivationnels. 4 Essayer ponctuellement d’autres approches médicamenteuses, tout particulièrement la varénicline en association. 4 Utiliser la stratégie de réduction du risque tabagique en se servant systématiquement des médications nicotiniques sous la forme de timbres. traitement très prolongé (à vie ?) est nécessaire. Il en est peut-être de même pour la nicotine : certains ex-fumeurs utilisent de façon prolongée gommes, pastilles ou inhaleur, tels ceux atteints de BPCO dans la Lungh Health Study. Dans l’expérience de Créteil, ces exfumeurs ont le plus souvent des troubles anv xieux-dépressifs associés. Références bibliographiques 1. Baca CT, Yahne CE. Smoking cessation during substance abuse treatment: what you need to know. J Subst Abuse Treat 2009;36:205-19. 2. Reid M, Fallon B, Sonne S et al. Smoking cessation treatment in community-based substance abuse rehabilitation programs. J Subst Abuse Treat 2008;35: 68-77. 3. Stein M, Anderson B, Niaura R. Nicotine replacement therapy: patterns of use a quit attempt among methadone-maintained smokers. J Gen Intern Med 2006;21:753-7. 4. Messaadi N, Berckout C, Deneuville B, Leonard D, Goudemand M, Cottencin O. 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Imprimé en France - EDIPS - Quétigny - Dépôt légal 2e trimestre 2010 - © décembre 1998 - Edimark SAS (DaTeBe édition). Les articles publiés dans Le Courrier des addictions le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Le numéro spécial "Diplômes universitaires" est agrafé au centre de la revue. Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 14