PSI Les Ulis TD 1 CI9 : Energétique MACHINE DE DÉCHARGEMENT ET DE CHARGEMENT DE COMBUSTIBLE NUCLÉAIRE 1. LA MACHINE DE DÉCHARGEMENT – CHARGEMENT 1.1. Les modes de fonctionnement Afin d’assurer un fonctionnement optimal du réacteur nucléaire, on adopte un renouvellement du combustible par tiers. Cette opération s'effectue tous les ans en déchargeant le tiers du cœur correspondant à l’enrichissement le plus faible, en réarrangeant les deux–tiers restants et en apportant du combustible neuf à enrichissement fort dans les parties laissées vides. 1.2. Structure de la machine de déchargement La voie de roulement (0), constituée de deux rails parallèles fixés longitudinalement de part et d'autre de la piscine et supposés parfaitement fixes, permet de guider la (8) machine de déchargement – chargement qui est composée des éléments suivants : (3) (7) ▪ le pont (1) est en liaison glissière de direction x par rapport à la voie de roulement (0), (0) (2) ▪ l’ensemble chariot (2) + tour (3) est en liaison glissière de direction y par rapport au pont (1) (1), ▪ l’ensemble mat (4) + tube guide (5) est en liaison pivot d’axe vertical (direction z) avec (4) la tour (3) et indexable sur trois + positions (5) ▪ les éléments à guider verticalement (tubes combustible, grappe contrôle, grappe bouchon et perche télescopique (6) équipée de la caméra TV) notés (6) sont en liaison glissière de direction z avec l’ensemble z mat (4) + tube guide (5). y Figure 2 : Structure de la machine de déchargement et de chargement (M.D.C.) Sciences Industrielles pour l’Ingénieur x Page 1 sur 6 PSI Les Ulis TD 1 CI9 : Energétique 1.3. La montée / descente du combustible 1.3.1. Système de montée / descente Le système de montée et descente du combustible est constitué (voir figure 5) : - d’un tambour motorisé par un moteur à courant continu en série avec un réducteur à arbre creux - d’un système à moufle permettant de diviser par deux l’effort au niveau du moteur, - d’un compensateur de charge constitué de deux vérins montés en série et qui, selon leur alimentation, permettent de déplacer légèrement le câble dans un sens ou un autre pour récupérer les éventuels blocages : en fonctionnement normal, le compensateur est sous pression, ce qui permet de considérer que le point P de sortie du compensateur est aussi un point fixe. z0 (S1) Carter du système de levage fixé sur le pont O1 O0 A1 (S0) y0 G1 Poulie de renvoi A2 x0 O2 B2 (S2) Tambour motorisé + capteurs P Tambour d’enroulement (S1) Multiplicateur de vitesse + codeur optique absolu A3 O3 B3 Réducteur à arbre creux G1 (S3) Moteur à courant continu O1 x0 Compensateur de charge (bloqué en fonctionnement) Génératrice tachymétrique Combustible à lever S4 Palier Figure 4 : schéma du système de levée Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Page 2 sur 6 PSI Les Ulis TD 1 CI9 : Energétique La partie « Moteur + Charge » peut se modéliser sous la forme de la figure 4 : CR(p) Moteur + Charge UM(p) + + I(p) 1 L.p + RB kT CM(p) – E’(p) + 1 CE(p) JE.p ΩM(p) kE Figure 5 : schéma fonctionnel du moteur variable cR(t) L RB kT kE JE Désignation couple résistant rapporté à l’arbre moteur inductance de l’induit résistance du bobinage constante de couple constante de f.c.e.m. moment d’inertie équivalent rapporté à l’arbre moteur Valeur numérique et transformée de Laplace CR(p) = L [cR(t)] 3,6 mH 0,71 Ω 0,254 N.m.A-1 0,254 V.s.rad-1 à déterminer 1.3.2. Paramétrage et notations - - r r r Le repère R0 (O0 , x0 , y0 , z0 ) lié au carter du système de levage (S0), fixé sur le pont, est supposé galiléen. r r Le point O1 est tel que O 0 O 1 = −d.x 0 + a.y 0 r le rotor (Rot) du moteur d’entraînement est en liaison pivot d’axe (O 1, x 0 ) avec le stator fixé r sur le carter (S0) : sa masse est MR et son moment d’inertie par rapport à l’axe (O1, x 0 ) est JR ; r r r r r r r on lui associe le repère R R (O 1, x 0 , y R , z R ) tel que ( y 0 , y R ) = ( z 0 , z R ) = θ M . Les actions mécaniques exercées par le stator du moteur sur le rotor sont modélisables par le torseur : {T ( st → rt )}O 1 - - - - - r r r r R( st → rt ) = X st .x 0 + Yst . y 0 + Z st .z 0 = r r r r avec Cm = couple du moteur M (O1 , st → rt ) = C m .x0 + M st . y 0 + N st .z 0 O1 Le tambour moteur (S1) est de rayon R1 = 0,15 m, de masse M1, de centre d’inertie G1 tel que r r O 0 G1 = a.y 0 et de moment d’inertie J1 par rapport à l’axe (G1, x 0 ) . On lui associe le repère r r r r r r r R 1 (G1, x 0 , y 1, z 1 ) tel que ( y 0 , y 1 ) = ( z 0 , z 1 ) = θ . r r La poulie de renvoi (S2) est en liaison pivot d’axe (O 2 , x 0 ) tel que O 0 O 2 = −b.z 0 avec le carter (S0) du système de levage ; comme le compensateur de charge est bloqué par rapport au carter, la poulie de renvoi (S2) est fixe par rapport au repère galiléen La poulie de moufle (S3) est de rayon R3, de masse M3, de centre d’inertie O3 et de moment r r r r d’inertie J3 par rapport à l’axe (O 3 , x 0 ) . On lui associe le repère R 3 (O 3 , x 0 , y 3 , z 3 ) tel que r r r r ( y0 , y3 ) = ( z0 , z3 ) = Φ . r La charge (S4) est liée par une liaison pivot d’axe (O 3 , x 0 ) à la poulie de moufle (S3) ; on suppose que, pendant les phases de mouvement, elle reste parfaitement verticale ; sa masse est M4 et son centre d’inertie G4 est situé à la verticale du point O3 Toutes les liaisons sont supposées parfaites Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Page 3 sur 6 PSI Les Ulis - TD 1 CI9 : Energétique Le câble est de masse négligeable, inextensible et il n’y a pas de glissement entre le câble et les poulies Les brins A1B3 et A3B2 sont supposés parallèles et verticaux r On pose : z( t ) = O 0 O 3 .z 0 L’ensemble matériel (S) représente l’ensemble des pièces mobiles du mécanisme. Question 1 : Déterminer le gain B de l’enroulement (voir figure 6). Question 2 : Déterminer l’expression de l’énergie cinétique de l’ensemble matériel S par rapport au repère R0 . A l’aide des différents rapports cinématiques, présenter le résultat sous la forme 1 J E ω M (t ) . 2 JE représente le moment d’inertie équivalent rapporté à l’arbre moteur. Cette mise en forme permet de résumer les effets inertiels du mécanisme complet au niveau de l’arbre moteur afin d’élaborer le schéma bloc. Question 3 : Appliquer le Théorème de l’Énergie Cinétique à l’ensemble matériel S en mouvement par rapport à R0. A l’aide des différents rapports cinématiques, présenter le résultat de l’application du théorème de l’énergie cinétique sous la forme : d 1 J E ω M (t ) = cM (t )ω M (t ) − cR (t )ω M (t ) . dt 2 cR(t) représente le couple résistant équivalent rapporté à l’arbre moteur. Cette mise en forme permet de résumer les effets de charge statique du mécanisme complet au niveau de l’arbre moteur afin d’élaborer le schéma bloc. Question 4 : Exprimer cR(t) en fonction de M3, M4, g, R1 et δ . Pour toute la suite du problème, on prendra JE = 0,003 kg.m2 et cR = 1,5 N.m. 1.3.3. Asservissement de montée L’asservissement de la montée et descente de la charge se fait suivant le schéma bloc représenté figure 6 : CR(p) ZC(p) VPC(p) KC Adaptateur + – Ep(p) EVP(p) C(p) Correcteur + – EV(p) ΩM(p) UM(p) A M(p) Amplificateur Vω(p) Moteur + Charge ΘM(p) 1/p Θ(p) 1/δ Intégrateur Réducteur Z(p) B Enroulement Kω Capteur de vitesse Vθ(p) Kθ Capteur de position Φ(p) n Multiplicateur Figure 6 : asservissement de position avec boucle tachymétrique Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Page 4 sur 6 PSI Les Ulis TD 1 variable A KC Kω Kθ δ n zC(t) z(t) CI9 : Energétique Désignation Valeur numérique et transformée de Laplace à déterminer à déterminer 6 mV.s.rad-1 1 mV.rad-1 350 à déterminer ZC(p) =L [zC(t)] Z(p) =L [z(t)] gain de l’amplificateur gain de l’adaptateur gain du capteur de vitesse gain du capteur de position réducteur à arbre creux gain du multiplicateur de vitesse hauteur de consigne hauteur réelle atteinte On donne (voir figure 7) la courbe d’évolution de la vitesse de montée lors d’une phase d’accélération. La phase de décélération est identique et symétrique. Cette phase se décompose en six zones, correspondant à des accélérations ou des vitesses constantes : - entre t = 0 et t = t1 : accélération constante &z& = a = 0,01 m.s-2 - entre t = t1 et t = t2 : stabilisation pendant 5 s à la vitesse de z& = 0,6 m.min-1 = 0,01 m.s-1 - entre t = t2 et t = t3 : accélération constante &z& = a = 0,01 m.s-2 - entre t = t3 et t = t4 : stabilisation pendant 5 s à la vitesse de z& = 2,4 m.min-1 = 0,04 m.s-1 - entre t = t4 et t = t5 : accélération constante &z& = a = 0,01 m.s-2 - après t = t5 : stabilisation à la vitesse de z& = 6 m.min-1 = 0,1 m.s-1 jusqu’à la phase de décélération -1 Vitesse de montée selon z en m.min 6 2,4 5s 5s 0,6 0 Temps t en s t1 t2 t3 t4 t5 Figure 7 : graphe d’évolution de la vitesse de montée de la charge Question 5 : En déduire l’expression de cM(t) en fonction de cR(t), JE et d(ωM(t))/dt. Question 6 : À partir de la courbe fournie figure 7 et des données ci-dessus, tracer la courbe d’évolution du couple moteur cM(t) au cours du temps lors de la phase de montée de la charge. Question 7 : Le moteur choisi RS510L convient-il ? Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Page 5 sur 6 PSI Les Ulis TD 1 CI9 : Energétique Couple du moteur en N.m Courbe de fonctionnement limite sous tension d’alimentation 130 V 5 Zone de résistance thermique 1,9 -1 1,7 Vitesse maxi : 4800 tours.min Vitesse de rotation de l’arbre 0 4500 -1 moteur en tour.min Figure 8 : courbe de fonctionnement du moteur choisi Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Page 6 sur 6