L’Encéphale, 2012 ; 38 : 13-182 13
Posters
PO 001
PRISE VOLONTAIRE DE TOXIQUES ET SANTÉ
DES FEMMES À BAMAKO
HAMI H. (1), DIALLO T. (2), MAÏGA A. (2), MOKHTARI A. (1),
SOULAYMANI R. (3), SOULAYMANI A. (1)
(1) Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Scien-
ces, Université Ibn Tofail, KÉNITRA, MAROC
(2) Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomato-
logie, BAMAKO, MALI
(3) Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc,
RABAT, MAROC
Introduction : La présente étude vise à déterminer les princi-
pales caractéristiques des intoxications volontaires chez les
femmes dans la ville de Bamako, capitale du Mali.
Méthode : Une analyse rétrospective descriptive des cas d’intoxi-
cations volontaires enregistrés dans deux Centres Hospitalo-
Universitaires (CHU) et six Centres de Santé de Référence
(CSREF) à Bamako sur la période 2000-2010 a été réalisée.
Résultats : Durant la période de l’étude, 471 femmes ont été
hospitalisées pour une intoxication volontaire à Bamako, soit
43 cas en moyenne par an. Les victimes sont âgées en
moyenne de 21 ans. D’après les données recensées, les
motifs déclarés avoir été à l’origine d’intoxications sont les
tentatives de suicide (62 %) et les tentatives d’avortement
(37,4 %). Les produits les plus fréquemment cités sont les
médicaments (87,3 %). Les signes présentés par les femmes
victimes d’intoxication sont principalement hépato-digestifs,
neurovégétatifs, neurologiques, psychiques et respiratoires.
Les intoxiquées ont nécessité l’hospitalisation pour une durée
variant de quelques heures à plusieurs jours. Parmi les
470 femmes pour lesquelles on dispose de données sur
l’évolution, 25 sont décédées durant leur séjour à l’hôpital.
Les autres femmes ont survécu avec ou sans séquelles.
Conclusion : Le nombre réel des intoxications volontaires est
probablement sous-estimé du fait du nombre élevé de cas
non diagnostiqués et non déclarés « suicide et avortement
clandestins ».
PO 002
ESTIMATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE
DE LA DÉPRESSION CHEZ LES PATIENTS
DIABÉTIQUES DE TYPE II DANS LES CENTRES
DE SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES À ALEXANDRIE :
UNE ÉTUDE TRANSVERSALE
RADY A. (1), KHAIRY A. (2), AKL O. (2), ORFALI G. (3)
(1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
(2) Institute of Public Health, ALEXANDRIE, ÉGYPTE
(3) Primary Health Service – Ministery of Health, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
Contexte : Le diabète est l’un des principaux problèmes de
santé dans le Monde. Des estimations récentes de l’Organi-
sation mondiale de la Santé (OMS) prédisent que si les ten-
dances actuelles se poursuivent, le nombre de personnes
atteintes de diabète sera doublé passant de 176 à
370 millions de personnes en 2030.
En Égypte, le nombre total de personnes atteintes de diabète
diagnostiqué et non diagnostiqué devrait augmenter de
3,80 millions à 8,80 millions en 2025.
Ces rapports indiquent que plus de 25 % des patients atteints
de diabète manifestent une dépression, un taux beaucoup
plus élevé que dans la population générale. La comorbidité
du diabète et la dépression est associée à des conditions dia-
bétiques défavorables, comparativement à des patients dia-
bétiques non déprimés.
But du travail : Déterminer la prévalence de la dépression
chez les patients diabétiques de type II qui fréquentent les
centres de santé primaires à Alexandrie.
Matériel et méthode : Un échantillon de 303 cas de diabète
adulte de type II dans la catégorie d’âge 20-60 ans basé sur
une prévalence de 27 % de dépression chez les diabétiques,
le degré de précision de 5 % et le niveau de confiance de
95 %, a été sélectionné au hasard parmi les participants dans
les structures de santé étudiée. Deux jours de la semaine ont
été choisis au hasard pour visiter les populations des établis-
sements de soins de santé jusqu’à la taille de l’échantillon
prédéfinie.
Un questionnaire a été conçu pour l’évaluation de la dépres-
sion en utilisant l’échelle de dépression de Hamilton (HAM-
D) chez les patients diabétiques de type II.
Résultats : 40,18 % (n = 135) des patients diabétiques dans
notre étude ont montré une dépression modérée à sévère,
12,2 % (n = 41) ont montré une légère dépression alors que
47,62 % (n = 160) ont montré des valeurs normales sur
l’HAM-D. Une dépression modérée à sévère était présente
dans 39,1 % et 40,7 % chez les hommes et les femmes res-
pectivement.
PO 003
ÉVALUATION DES CONNAISSANCES SUR
LA DÉPRESSION CHEZ LES MÉDECINS DANS
LES CENTRES DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
DE DIABÈTE À ALEXANDRIE, ÉGYPTE
RADY A. (1), KHAIRY A. (2), AKL O. (2), ORFALI G. (3)
(1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXAN-
DRIE, ÉGYPTE
(2) Institute of Public Health, ALEXANDRIE, ÉGYPTE
(3) Primary Health Service – Ministery of Health, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
Contexte : Des estimations récentes de l’Organisation mon-
diale de la Santé (OMS) prédisent que si les tendances
actuelles se poursuivent, le nombre de personnes atteintes
de diabète passera de 176 à 370 millions de personnes en
2030.
En Égypte, le nombre total de personnes atteintes de diabète
diagnostiqué et non diagnostiqué devrait augmenter de
3,80 millions à 8,80 millions en 2025.
Ces rapports indiquent que plus de 25 % des patients atteints
de diabète montrent une dépression, un taux beaucoup plus
élevé que dans la population générale. La comorbidité du dia-
bète et la dépression est associée à des conditions diabéti-
ques défavorables, comparativement à des patients diabéti-
ques non déprimés.
Post
ers
de
PO
001
à PO
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Épid
émi
olog
ie
10e Congrès de l’Encéphale
14
But du travail : Évaluer les connaissances des médecins de
famille concernant la survenue, la détection précoce et la ges-
tion de la dépression chez les patients diabétiques de type
II qui fréquentent les centres de santé familiale à Alexandrie.
Matériel et méthode : Un échantillon de 303 cas de diabète
adulte de type II dans la catégorie d’âge 20-60 ans a été cons-
titué, à partir d’une estimation basée sur une prévalence de
27 % de dépression chez les diabétiques, un degré de pré-
cision de 5 % et un niveau de confiance de 95 %, parmi les
participants des installations de santé de la famille. Deux
jours de la semaine ont été choisis au hasard pour visiter les
établissements de soins de santé jusqu’à la taille de l’échan-
tillon atteinte.
Un questionnaire auto-administré a été conçu pour les méde-
cins de famille afin d’évaluer leurs connaissances sur la
détection précoce et la gestion de la dépression chez les
patients diabétiques de type II.
Résultats : L’analyse statistique montre une faible connais-
sance de la dépression chez les médecins de soins primaires
dans le service ambulatoire du diabète sucré.
PO 004
BURN-OUT CHEZ 308 MÉDECINS GÉNÉRALISTES :
FACTEURS DE RISQUES SOCIO-
DÉMOGRAPHIQUES ET PROFESSIONNELS
BOUJUT E. (1), ZENASNI F. (1), JAURY P. (1), RIGAL L. (1),
CATU-PINAUT A. (1), WOERNER A. (1), SULTAN S. (2)
(1) Université Paris Descartes, BOULOGNE BILLANCOURT,
FRANCE
(2) Université de Montréal, MONTREAL, CANADA
La littérature indique actuellement que les médecins généra-
listes sont de plus en plus soumis à des pressions, une symp-
tomatologie anxio-dépressive est plus fréquente qu’en popula-
tion générale et qu’ils sont plus concernés par le burn-out que
les spécialistes. D’après Maslach (1981), le burn-out s’évalue
selon trois dimensions : épuisement émotionnel, dépersonna-
lisation et réduction de l’accomplissement personnel. Les fac-
teurs environnementaux jouent un rôle important mais
l’influence de certaines variables (âge, genre, ancienneté, sta-
tut marital, charge de travail, durée des consultations…) sur le
burn-out n’est pas clair car les résultats divergent. Le burn-out
des médecins peut avoir d’importantes répercussions sur les
relations médecin-patient et la qualité des soins.
Objectif : Identifier les facteurs de risques socio-démographi-
ques et relatifs aux conditions de travail du burn-out chez les
médecins généralistes. 308 participants ont répondu à des
questions relatives à leurs caractéristiques socio-démogra-
phiques (genre, âge, statut marital, nombre d’enfants), à leur
profession (ancienneté, le fait d’être superviseur ou non, le
fait d’appartenir à un groupe Balint ou non) et à leurs condi-
tions de travail (nombre de consultations par semaine, le fait
d’être seul ou en groupe dans le cabinet et la durée moyenne
des consultations). Le MBI leur a été administré permettant
de connaître leurs scores aux trois sous-échelles du burn-
out. Des régressions logistiques binaires ont été effectuées
sur chaque dimension (score seuil considéré au 2e tertile
d’après Maslach et al. 2001).
Résultats : 11 % ont un score élevé d’épuisement émotion-
nel, 24,7 % ont un score élevé de dépersonnalisation et
17,3 % ont un score faible d’accomplissement personnel
(indiquant un burn-out). Les analyses multivariées ne mettent
en évidence aucun résultat significatif concernant l’épuise-
ment émotionnel après contrôle de toutes les variables. En
revanche, le fait d’être un homme, d’avoir des enfants, de ne
pas faire partie d’un groupe Balint et de faire des consulta-
tions de moins de 25 minutes constituent des facteurs de ris-
que de dépersonnalisation. Enfin, le fait d’appartenir à un
groupe Balint constitue un facteur de risque de diminution de
l’accomplissement personnel.
PO 005
MORBIDITÉ HOSPITALIÈRE PSYCHIATRIQUE DES
SUJETS ÂGÉS DANS LA RÉGION DE MONASTIR
ANES I., MRAD A., ECHEIKH HASSEN H., SOLTANI M.S.,
GAHA L.
CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Le vieillissement est un phénomène universel
dont la Tunisie n’est pas épargnée. Ce phénomène démo-
graphique s’associe à une transition épidémiologique mar-
quée par la diminution des pathologies infectieuses au profit
des pathologies neuropsychiatriques. Les sujets âgés sont
plus vulnérables tant sur le plan physique que psychologique
et par conséquent, la morbidité chez cette tranche d’âge est
à la fois somatique et mentale.
Objectif : Décrire le profil de la morbidité hospitalière psychia-
trique chez des personnes âgées.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive portant
sur l’ensemble des personnes âgées de 60 ans et plus,
hospitalisées pour un motif psychiatrique durant une période
de 5 ans. Le recueil des données était réalisé à partir du regis-
tre régional de la morbidité hospitalière, tenu par le service
de médecine préventive et épidémiologique du CHU de
Monastir.
Résultats : Nous avons colligé 119 hospitalisations. L’âge
moyen était de 67 ans. La répartition selon le sexe montrait
une prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,64.
L’admission était faite en urgence dans 83,2 % des cas. Le
mode de sortie était le retour à domicile dans 94,1 % des cas.
La durée moyenne de séjour était de 19 ± 1,5 jours. Les prin-
cipaux diagnostics étaient : troubles de l’humeur dans 42 %
des cas, schizophrénie dans 38,7 % des cas, autres troubles
psychotiques dans 10,1 % des cas, trouble de l’adaptation
dans 5 % des cas et trouble somatoforme dans 0,8 % des
cas.
Conclusion : Les troubles de l’humeur constituent la patho-
logie la plus fréquente chez nos patients. La vulnérabilité du
sujet âgé aux troubles thymiques a des fondements à la fois
psychiques et somatiques. En effet, le sujet âgé doit faire face
à des réajustements itératifs imposés par les pertes d’ordre
somatique, sensoriel ou affectif auxquelles il est nécessaire-
ment confronté. Par conséquent, cette tranche d’âge devrait
bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire afin de
réduire la morbidité somatique et psychiatrique.
Posters
15
PO 006
VALIDITÉ DE FACADE DU DÉFENSE STYLE
QUESTIONNAIRE À 40 ITEMS (DSQ-40)
DANS SA VERSION EN ARABE LITTÉRAIRE
BEN AICHA H., KHAMMOUMA S., BEN AMOR L., TRIFI M.,
HADJ AMMAR M., NASR M.
EPS-Mahdia, MAHDIA, TUNISIE
L’évaluation des mécanismes de défense (MD) constitue une
des difficultés de l’application de ce concept à la pratique clini-
que. L’objectif de ce travail était d’étudier la validité de contenu
de la version en arabe littéraire du Défense Style Questionnaire
à 40 items (DSQ-40) qui mesure les dérivés conscients de 20
MD regroupés en trois styles : mature, névrotique et immature.
La validité de façade du DSQ-40 traduit a été appréciée de
façon indépendante par une psychologue et cinq psychiatres
ayant une ancienneté dans la profession variant de 7 à 10 ans
à qui la version DSQ-40 traduite en arabe littéraire a été pré-
sentée accompagnée d’un tableau indiquant les MD supposés
être explorés sans les numéros des items correspondants en
leur précisant qu’ils pouvaient attribuer les items même à
d’autres MD ne figurant pas dans la liste du questionnaire.
Six items sur quarante, soit 15 % des items du DSQ-40 traduit
ont été jugés par au moins 4 évaluateurs sur 6 avoir une vali-
dité de façade faible. D’une manière générale, chacun de ces
items a été jugé mesurant ou bien un mécanisme en plus de
celui censé être exploré, un autre que celui supposé être
exploré ou un ne figurant pas parmi ceux de la liste du DSQ-
40 traduit. Pour les 34 items restants, la moyenne de fré-
quence avec laquelle ont été attribués aux mécanismes qu’ils
étaient censés explorer était de 4,8/6 (0,8) et donc leur validité
de façade était satisfaisante.
Ces résultats supportent les données de la littérature en la
matière et confirment que le DSQ-40 traduit dans sa version
en arabe littéraire mesure bien toutes les facettes importan-
tes du concept des MD.
PO 007
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE SANTÉ MENTALE
EN POPULATION GÉNÉRALE À ALGER,
AVANT ET APRÈS LE SÉISME
BENSAIDA M. (1), MARDACI M.C. (1), YAHIOUCHE A. (1),
FECIH G. (1), KACHA F. (2)
(1) Hôpital psychiatrique Errazi, ANNABA, ALGÉRIE
(2) EHS Mahfoud Boucebci Cheraga, ALGER, ALGÉRIE
Dans l’enquête santé mentale en population générale qui s’est
déroulée à Alger et qui a concerné une population de 900 per-
sonnes, 45 % ont été enquêtés avant le séisme survenu à
Alger et 55 % après le séisme. Les personnes évaluées dont
l’âge varie de 18 à 50 ans ont été souvent identifiées comme
ayant connu un trouble Mini après le séisme.
56 % ont déclaré souffrir d’une pathologie avant le séisme et
64 % après le séisme. Parmi les pathologies retrouvées, la
dépression, les troubles psychotiques, le problème de dro-
gues nocives, la prise d’alcool, les troubles anxieux sont pré-
gnants avec un pourcentage de 37,7 % avant le séisme et
47,7 % après le séisme.
Le trouble stress post-traumatique a augmenté de 6 % avant
le séisme à 19,4 % après le séisme. Le risque suicidaire a
connu une légère hausse après le séisme ainsi que les pro-
blèmes d’insomnie qui sont passés de 21,9 % avant le séisme
à 29 % après le séisme.
PO 008
FACTEURS ASSOCIÉS À LA SATISFACTION
VIS-A-VIS DES SOINS DANS LA SCHIZOPHRÉNIE
EN FRANCE : DONNÉES DE L’ÉTUDE
OBSERVATIONNELLE ESPASS
NORDON C. (1), ROUILLON F. (2), DILLENSCHNEIDER A. (3),
DEPRET-BIXIO L. (3), GASQUET I. (4), FALISSARD B. (1)
(1) INSERM 669 – Maison de Solenn, PARIS, FRANCE
(2) Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCE
(3) Bristol-Meyers Squibb, RUEIL-MALMAISON, FRANCE
(4) AP-HP, PARIS, FRANCE
Contexte : De nombreux facteurs pourraient intervenir dans
le niveau de satisfaction vis-à-vis des soins chez les sujets
ayant une schizophrénie et parmi ces facteurs, le type de neu-
roleptiques qui jouent un rôle encore central dans le traite-
ment de la pathologie.
Objectif : Déterminer quels sont les facteurs indépendam-
ment associés à la satisfaction vis-à-vis des soins chez des
sujets souffrant de schizophrénie.
Méthode : 5967 sujets adultes atteints de schizophrénie et
suivis en soins ambulatoires ou hospitaliers ont été inclus sur
la France entière entre janvier 2005 et avril 2006. Leur satis-
faction vis-à-vis des soins a été mesurée par un auto-ques-
tionnaire (PASAP) de 9 items, donnant un score compris
entre 0 et 36. Le type principal de neuroleptique (1re ou
2e génération) ainsi que d’autres informations socio-démo-
graphiques et cliniques ont été recueillies par le psychiatre
traitant. La gravité de la maladie était mesurée par les échel-
les CGI et IAQ. Les questionnaires remplis, au moins partiel-
lement, ont servi à déterminer les facteurs associés à la satis-
faction, à l’aide d’analyses bivariées puis linéaire multivariée.
Afin de minimiser le biais d’indication, un score de propension
à être traité par neuroleptique de 1re ou 2e génération était
pris en compte dans le modèle linéaire multivarié.
Résultats : Chez les sujets schizophrènes ayant rempli le
questionnaire (N = 3 864), le score moyen de satisfaction
était de 22,8 (e.t. = 7,5). Dans le modèle linéaire multiple, le
type de neuroleptique n’était pas associé à une meilleure
satisfaction vis-à-vis des soins (β = 0,31, ns). En revanche,
l’âge (β = 0,05, p < 0,0001), l’obésité (β = 1,37, p < 0,0001),
la sévérité des symptômes à la CGI (β = – 0,58, p < 0,01) et
l’IAQ (β = – 0,20, p < 0,0001), une meilleure autonomie
sociale (β = – 0,02, p < 0,01) ou la participation à un pro-
gramme de réhabilitation sociale (β = 0,64, p = 0,015) étaient
des facteurs associés à une meilleure satisfaction.
Conclusion : La satisfaction vis-à-vis des soins semble être
davantage déterminée par l’ensemble du dispositif de soins
que par le seul facteur « médicament ». Notamment, la par-
ticipation à un programme de réhabilitation sociale pourrait
améliorer la satisfaction des patients.
10e Congrès de l’Encéphale
16
PO 009
ÉTUDE DE FACTEURS INFLUENÇANT
LES PERFORMANCES DE MÉMORISATION CHEZ
DES ENFANTS MAROCAINS DE LA RÉGION
DU GHARB (NORD-OUEST MAROCAIN)
AZZAOUI F.Z. (1), HAMI H. (2), EL HIOUI M. (1),
AHAMI A.O.T. (1)
(1) Équipe de Neurosciences Cliniques, Cognitives et Santé,
Laboratoire de Biologie et Santé, Département de Biologie,
Faculté des Sciences, KENITRA, MAROC
(2) Laboratoire de Génétique et Biométrie, Département de Bio-
logie, Faculté des Sciences, KENITRA, MAROC
La plaine du Gharb est l’une des régions les plus importantes
du Maroc tant sur le plan agricole qu’industriel. Cependant,
cette dernière souffre, d’une part du faible niveau socio-éco-
nomique des familles ainsi que de l’augmentation des activi-
tés anthropiques polluantes qui nuisent à l’environnement et
à la santé de la population, spécialement infantile.
L’objectif de cette étude est l’évaluation des performances
de mémorisation chez des enfants scolarisés âgés de 6 à
8 ans (N = 129) et vivant dans des zones différentes de la
région du Gharb (NO Marocain), (zone urbaine, périurbaine
et rurale) par le subtest de mémoire « WISC III (Wechsler
Intelligence Scale for Children) » ainsi que l’étude des éven-
tuelles corrélations entre certains facteurs socio-économi-
ques et environnementaux en utilisant un questionnaire.
Les résultats obtenus ont montré que 21,05 % d’enfants
urbains, 47,06 % d’enfants périurbains et 66,67 % d’enfants
ruraux souffrent de troubles de mémorisation. En plus, des
corrélations significatives entre la diminution de ces perfor-
mances et le niveau d’éducation du père (p < 0,01), le revenu
des parents (p < 0,01), le type de construction (p < 0,05), la
source de pollution prêt de l’école (p < 0,05) et la consom-
mation des eaux du puits (p < 0,001) ont été enregistrées.
Les troubles de mémorisation enregistrés lors de cette étude
apparaissent en forte corrélation avec certains facteurs
socio-économiques ainsi qu’environnementaux. Toutefois, une
recherche approfondie couvrant d’autres paramètres qui pour-
ront affecter les performances de mémorisation reste à investir.
Mots clés : Enfants ; Environnement ; Facteurs socio-économiques ;
Maroc ; Mémoire.
PO 010
L’ÉTAT DE SANTÉ PSYCHIQUE D’UN ÉCHANTILLON
DE 227 POMPIERS LIGÉRIENS :
ÉTUDE TRANSVERSALE DESCRIPTIVE
BORDRON A., BILLARD S., GROSSELIN A., MASSOUBRE C.
CHU Saint-Étienne, SAINT-ÉTIENNE, FRANCE
De par leur profession qui les expose à des événements
stressants de façon plus importante que la population géné-
rale, les sapeurs pompiers pourraient être plus susceptibles
de développer un état de stress post-traumatique (ESPT). De
plus, le fait d’être exposé de façon itérative à des situations
stressantes pourrait favoriser le « burn-out ». Or, si cette
population particulière a fait l’objet de nombreuses études
après des événements précis, elle est très peu étudiée dans
sa pratique courante notamment en France. L’objectif prin-
cipal de cette étude est d’évaluer la prévalence de l’état de
stress post-traumatique et du « burn-out » dans un échan-
tillon de pompiers ligériens volontaires et professionnels.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive
transversale sur un échantillon de pompiers professionnels et
volontaires de la Loire avec un livret comprenant un question-
naire de données socio-démographiques et 4 auto-questionnai-
res : la PCLS, l’inventaire de dépression de Beck en 21 items
(BDI), l’échelle d’anxiété trait-état de Spielberger (STAI) et le
Burn Out Inventory de Maslach (BOI). À la suite d’une réunion
d’information, le livret a été présenté à 890 pompiers (376 pro-
fessionnels et 514 volontaires), répartis dans 11 casernes de la
Loire, l’anonymat étant garanti pour les participants.
Résultats : 227 pompiers ont participé à l’étude (soit 25,5 %
des pompiers ligériens) dont 77 volontaires et 149 profession-
nels. 3,96 % des participants présentaient un PTSD, une seule
personne présentait un score élevé aux trois composantes du
BOI, 7,49 % avaient un score élevé à deux composantes,
11,89 % à une seule composante soit un total de 19,82 % de
l’échantillon total. Aucun ne présentait un score > 18 à la BDI.
Discussion : La prévalence d’ESPT en population générale
selon l’étude Santé Mentale en Population Générale est de
0,7 % : il existe donc une proportion plus élevée de ce trouble
chez les sujets étudiés. Les scores de burn-out eux sont com-
parables à ceux retrouvés en population générale aux États-Unis
et au Canada qui sont de 20 %. Cependant, les résultats varient
selon le statut professionnel ou volontaire des participants. Les
résultats de cette étude permettront de réfléchir à la place de
l’accompagnement psychologique des pompiers de la Loire.
PO 011
VALIDITÉ POSTDICTIVE DE LA VIOLENCE RISK
APRAISAL GUIDE (VRAG)
BEN AICHA H. (1), KHAMMOUMA S. (1), BOUANENE I. (1),
RIDHA R. (2), HADJ AMMAR M. (1), NASR M. (1)
(1) EPS-Mahdia, MAHDIA, TUNISIE
(2) EPS Razi Tunis, TUNIS, TUNISIE
L’évaluation de la dangerosité criminologique revient à pronos-
tiquer et à calculer un risque de récidive d’une infraction ou d’un
acte violent. Parmi les outils développés la Violence Risk Aprai-
sal Guide (VRAG) aborde le risque violent selon une approche
actuarielle. Nos objectifs étaient d’évaluer le risque de récidive
criminelle et d’étudier la validité postdictive de la VRAG.
C’est une étude rétrospective sur une période de 4 mois por-
tant sur 103 malades admis aux services de psychiatrie de
Mahdia (hospitalisation d’office ordinaire HOo) et de psychia-
trie légale de Tunis (hospitalisation d’office médicolégale
HOml). L’évaluation consistait à la cotation de l’échelle VRAG
et de l’échelle PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised). Les
scores totaux sont classés selon 9 niveaux de probabilité de
récidive sur 7 ans allant de 0 à 100 %. La « Récidive crimi-
nelle, violente ou pas » définie par la présence au moins de
2 incarcérations dans les antécédents constituait le critère de
jugement rétrospectif. Des analyses ROC ont été réalisées
afin d’examiner dans quelle mesure la VRAG produisait des
Posters
17
degrés d’exactitude (accuracy) avec le critère de jugement
(outcome) autrement dit la validité postdictive.
Les scores à la VRAG variaient entre – 19 et 18 avec une
moyenne de – 6,55. Les malades en HOml avaient un score
moyen à la VRAG plus élevé que celui des malades en HOo
(– 3,79 ± 10,12 vs. – 8,96 ± 6,99 ; p = 0,003). 2/3 des cas
appartenaient à la 2e et à la 3e catégorie de risque de la VRAG
(probabilité de 8-12 %). Les malades en HOml se répartissaient
dans les catégories de risque de 1 à 7 (probabilité de 0-55 %)
tandis que ceux en HOo se répartissaient dans les catégories
de 1 à 6 (probabilité de 0-44 %) sans différences significatives.
La fréquence de la « récidive criminelle » était de 21,4 %. En
appliquant ce critère de jugement, le point d’inflexion de la
courbe ROC de la VRAG correspondait à un score cut-off de
8,5 avec une sensibilité de 0,77, une spécificité de 0,55 et
une bonne valeur postdictive : AUC = 0,72 (p = 0,001).
Bien que nous ne puissions pas parler du potentiel de pré-
diction de cette échelle, puisque la récidive criminelle a été
considérée sur une base rétrospective, nous sommes en
mesure cependant d’affirmer qu’il s’agit là d’un excellent
potentiel de discrimination.
PO 012
MALADES MENTAUX AUTEURS D’AGRESSIONS
SEXUELLES EN TUNISIE :
ÉPIDÉMIOLOGIE ET DIFFICULTÉS
MAAMRI A., GHAZALI I., BECHIKH D., RIDHA R.
Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIE
La délinquance sexuelle constitue une préoccupation
majeure de santé publique en raison de sa fréquence, qui est
en forte hausse, des risques de récidive.
Sans chiffres et sans base de données valables, on ne peut
guère avancer de réponses sur le profil de ces agresseurs
ou envisager des solutions novatrices visant à ouvrir « la
boîte noire » du traitement.
En Tunisie, les études concernant les agresseurs sexuels
restent un continent noir : en effet il n’y a ni chiffres de police,
ni de justice, ni de prisons.
Ceci est imputable au fait que plusieurs victimes choisissent
encore de ne pas porter plainte, que peu d’agresseurs
sexuels se dénoncent eux-mêmes et que les taux d’arresta-
tions et de condamnations sont aléatoires.
Les seules sources d’information sont soit les expertises péna-
les psychiatriques ou les dossiers des patients admis en HO
au service de psychiatrie légale suite à un non-lieu judiciaire.
Notre étude émane de notre souci de fournir une première
description d’une problématique à laquelle nous avons été
récemment confrontés, et ce à travers une étude rétrospec-
tive, descriptive auprès de 42 hommes ayant été hospitalisés
d’office selon l’article 29 de la loi 92-83 du 3 août 1992 modi-
fiée par la loi 2004-40 du 3 mai 2004, suite à un non-lieu pour
cause de démence au sens de l’article 38 du code pénal tuni-
sien, entre 1990 et 2010, dans le service de psychiatrie
légale de l’hôpital Razi pour agressions sexuelles.
Le taux d’agressions sexuelles évalué dans cette population
était estimé à 5,2 %.
Les difficultés affrontées sont liées à :
– une absence de bases de données épidémiologiques des
taux d’agressions sexuelles en général, et des malades men-
taux particulièrement
– une méconnaissance des taux de récidives
une absence de stratégie thérapeutique spécifique codifiée
ni légalement encadrée
– une non disponibilité des traitements pharmacologiques
une absence de formation des personnels de santé pour
la psychothérapie
Le terrain en Tunisie est encore vierge, d’où la nécessité d’un
état des lieux et d’une réflexion multidisciplinaire.
Certes, une prise en charge en articulation avec le système
judiciaire et pénitentiaire « encadrée par la loi » s’impose.
PO 013
PRÉVALENCE DU TROUBLE DYSPHORIQUE
PRÉMENSTRUEL EN CONSULTATION
PSYCHIATRIQUE
TOUHAMI M., OURIAGHLI F., LAFFINTY A., ABILKASSEM L.
Hôpital militaire Avicenne, MARRAKECH, MAROC
Introduction : L’incidence du trouble dysphorique prémens-
truel (TDPM) se situe autour de 3 à 8 % des femmes en âge
de procréer. Cette entité est rarement évoquée spontané-
ment par les patientes consultant pour d’autres troubles psy-
chiatriques, et elle est peu recherchée par les praticiens. À
la lumière de la littérature, peu d’études se sont penchées
sur les liens entre le TDPM et les antécédents ou la comor-
bidité avec les troubles psychiatriques.
Objectif : Évaluer la prévalence du TDPM chez une population
de patientes consultant pour d’autres troubles psychiatriques.
Méthode : Le diagnostic de TDPM a été recherché à travers
un entretien basé sur les critères du DSM IV-TR (annexe B),
chez une population de patientes suivies à l’hôpital, recrutées
au hasard sur une période de deux mois.
Résultats : Prévalence du TDPM : parmi les 48 patientes
incluses dans l’étude, 16 ont répondu aux critères diagnos-
tiques du TDPM, soit 33 %. Prévalence du TDPM selon le
diagnostic d’origine : trouble dépressif 45,80 % ; schizo-
phrénie 8,30 % ; trouble bipolaire 50 % ; trouble de person-
nalité borderline 66,6 %.
Discussion : Cette prévalence élevée par rapport à celle ren-
contrée en population générale, montre que ce trouble reste
largement sous estimé en milieu psychiatrique
PO 014
MORT SUBITE EN PSYCHIATRIE : ÉTUDE AUPRÈS
DE 90 PATIENTS
JRIDETTE S., ZALILA H., EUCHI L., BOUSSETTA A.
Service de psychiatrie D hôpital Razi Tunisie, MANNOUBA,
TUNISIE
Introduction : Une morbidité et une mortalité accrues par mort
subite, essentiellement cardiovasculaire, ont été identifiées
comme les raisons principales d’une espérance de vie
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