Sébastien Lavoie, économiste Le 23 mai 2007 Pandémie de grippe aviaire : événement imprévisible à risque faible et aux conséquences économiques importantes pour le Canada et pour le Québec Elle a duré environ un an, faisant de 30 000 à 50 000 victimes au Canada et de 20 à 40 millions de victimes dans le monde. Sommaire • La présente note consiste en une évaluation des conséquences potentielles d’une pandémie d’influenza sur les économies du Canada et du Québec. • Au moins 99,8 % de la population mondiale, canadienne et québécoise devrait survivre à la grippe aviaire. • En termes relatifs, l’effet néfaste de la pandémie serait plus important pour l’économie que pour la population. • • La grippe aviaire, ou grippe H5N1, est une maladie respiratoire infectieuse des oiseaux causée par certaines souches du virus de l’influenza. La souche du virus de la grippe aviaire est apparue en Asie au milieu des années 90. La pandémie de grippe aviaire s’est propagée chez les oiseaux dans une très grande proportion depuis quelques années, notamment dans le Sud-est asiatique. Une grippe pandémique pourrait occasionner des perturbations économiques dans le monde entier, surtout sur de petites économies ouvertes comme celles du Canada et du Québec. Mais tout comme il est difficile de prévoir la gravité d’une pandémie, il est difficile d’en prévoir avec exactitude les conséquences économiques. • La plupart des experts et des autorités de la santé estiment qu’une pandémie d’influenza est inévitable, même si personne ne peut prédire le moment où elle se déclarera. Elle pourrait avoir lieu l’an prochain, ou même seulement dans un siècle. La question n’est pas de savoir si la prochaine pandémie de grippe frappera, mais bien quand. • L’estimation de Recherche économique VMBL est que, selon sa gravité, la pandémie pourrait gruger de deux à cinq points de pourcentage de la croissance du PIB réel au Canada et au Québec. Par exemple, si le pays était frappé par une pandémie légère en 2008, le PIB réel ne progresserait que de 1 % plutôt que de 3 %. Une pandémie grave conduirait l’économie canadienne à une récession similaire à celle du début des années 90. Le PIB réel diminuerait alors de 2 % plutôt que de croître de 3 %. • • Au Québec, les effets seraient semblables à ceux que connaîtrait le pays dans son ensemble. La production réelle du Québec progresserait modestement de 0,5 % ou chuterait de 2,5 %, selon l’ampleur de la pandémie. Le virus ne peut se transmettre entre les humains aussi bien qu’entre les oiseaux. Des humains ne peuvent être infectés que s’ils sont directement exposés à des oiseaux malades ou morts, par exemple à des volailles. Pour que le virus H5N1 de la grippe aviaire occasionne une pandémie chez les humains, il faudrait d’abord que ses caractéristiques génétiques changent pour qu’il devienne transmissible entre humains. Le virus pourrait se propager plus facilement dans les pays en voie de développement, où les conditions d’hygiène et les conditions sociales sont plus précaires que dans les pays industrialisés. Par la suite, la pandémie se propagerait dans le reste du monde, y compris au Canada et au Québec. • En supposant que la grippe aviaire dure pendant toute l’année 2008, nous estimons que les économies canadienne et québécoise reprendraient en 2009 et en 2010. En 2011, l’activité économique serait revenue à la normale. • • L’estimation de Recherche économique VMBL doit cependant n’être vue que comme une suggestion. Les premières victimes humaines de la grippe H5N1 se sont déclarées en 1997, à Hong Kong. Au printemps de 2006, alors que la grippe aviaire suscitait le plus vif intérêt des autorités de la santé et des médias, on dénombrait 200 cas humains d’infection au virus H5N1. Même si la grippe aviaire ne fait plus la manchette en 2007, la maladie persiste et se propage. En avril 2007, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombrait 291 cas dans le monde, dont 172 décès, ce qui représente un taux de mortalité élevé de 59 %. Pandémie de menace réelle • grippe aviaire : une Par le passé, des pandémies se sont déclarées en trois vagues qui duraient chacune trois mois ou plus, totalisant une durée moyenne d’environ un an. Trois pandémies ont frappé le globe au XXe siècle. la grippe espagnole de 1918-1919, la grippe asiatique de 1957-1958 et la grippe de Hong Kong de 19681969. La grippe espagnole a été la pire de toutes. Carlos Leitao, économiste en chef Sébastien Lavoie, économiste Stéphane Martial, stagiaire Martine Bérubé, assistante de recherche 514-350-3000 514-350-2931 514-350-2881 514-350-3006 Taux de survie d’au moins 99,8 % chez les Canadiens, malgré les décès liés à la pandémie Pour pouvoir évaluer les effets économiques, il est important de tenir d’abord compte des conséquences pour la population. • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti qu’une pandémie occasionnerait au moins de 2 à 7 millions de décès dans le monde entier et que plus de 10 millions de personnes auraient besoin de soins médicaux. D’après les chiffres actuels sur la population mondiale (6,6 milliards de personnes), nous pouvons affirmer qu’au moins 99,8 % des humains devraient survivre. Les plus vulnérables seraient les personnes de 15 à 50 ans et les femmes enceintes. • Santé Canada estime que de 4,5 à 10,6 millions de Canadiens seraient déclarés cliniquement malades, c’est-à-dire qu’ils seraient incapables de se rendre au travail. Cela représente une proportion de 15 à 35 % de la population et ne comprend pas les personnes qui contracteraient le virus et se sentiraient malades, mais poursuivraient leurs activités habituelles. Santé Canada estime également que de 2,1 à 5,0 millions de personnes auraient besoin de soins en clinique externe, de 34 000 à 138 000 personnes auraient besoin d’être hospitalisées et de 11 000 à 58 000 personnes mourraient au Canada pendant une pandémie d’influenza. En comparaison, environ 8 000 Canadiens meurent chaque année de la grippe saisonnière. 58 000 personnes ne représentent que 0,2 % de la population canadienne (qui s’élevait à 31 612 897 personnes au recensement de 2006). En d’autres mots, au moins 99,8 % des Canadiens devraient survivre. • Comme environ 24 % de la population du Canada vit dans la province de Québec, nous pouvons déduire que de 2 600 à 14 000 Québécois pourraient mourir pendant une pandémie d’influenza. Le gouvernement du Québec a également défini son propre scénario : 2,6 millions de personnes seraient affectées sur huit semaines, soit près du tiers de la population de la province. Sur ces 2,6 millions, 1,5 million de personnes pourraient avoir besoin de soins médicaux, 34 000 personnes pourraient avoir besoin d’être hospitalisées. Cette estimation se situe environ au milieu de la fourchette de 2 600 à 14 000 que nous avions déduite à partir des chiffres de Santé Canada. • Recherche économique VMBL abonde dans le même sens que Santé Canada. Par exemple, supposons que l’épidémie se déclare en 2008 et dure toute une année. Suivant ces hypothèses, VMBL Recherche économique estime qu’en 2008, la population du Canada et du Québec se maintiendrait en cas de pandémie légère et fléchirait très légèrement en cas de pandémie grave. Par la suite, en 2009, la croissance démographique du Canada et du Québec reprendrait sa tendance normale, soit entre 1,0 % et 0,7 %, respectivement (voir tableau 1 en annexe). Carlos Leitao, économiste en chef Sébastien Lavoie, économiste Stéphane Martial, stagiaire Martine Bérubé, assistante de recherche Effets néfastes de la pandémie plus importants pour l’économie En termes relatifs, les effets néfastes de la pandémie seraient plus importants pour l’économie que pour la population. Les estimations des conséquences économiques sont sujettes à un haut degré d’incertitude, car elles sont fonction de la gravité et de la durée de la pandémie, ainsi que de la réaction des ménages, des entreprises, des gouvernements, etc. Cela dit, nous pouvons affirmer avec plus de certitude qu’une grippe pandémique perturberait l’économie dans le monde entier : Même si la pandémie se déclarait dans une seule région du monde, tous les pays seraient affectés, en raison de la mondialisation, des chaînes d’approvisionnement planétaires et du commerce international. Par conséquent, de petites économies ouvertes comme celles du Canada et du Québec seraient très touchées. Certains organismes ont tenté de quantifier les effets néfastes d’une pandémie sur l’économie. Ces études, menées depuis quelques années, se fondent sur différentes séries d’hypothèses et de méthodologies. La plupart en viennent à la conclusion qu’une pandémie de grippe freinerait considérablement la croissance du PIB réel durant toute la période de pandémie, suivie d’une reprise rapide. • D’après la Banque mondiale, une pandémie mondiale d’influenza chez les êtres humains entraînerait un fléchissement du PIB mondial de 2 % ou plus, soit l’équivalent de 800 milliards $US par an. Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré que l’économie mondiale connaîtrait un impact marqué mais de courte durée (pendant un ou deux trimestres) en cas de pandémie grave, et qu’elle reprendrait rapidement. • Le bureau du budget du Congrès américain (CBO) prévoit qu’une vague d’influenza pandémique pourrait faire chuter le PIB réel de 5 % au pire et, au mieux, elle ne créerait qu’une ride à la surface de l’économie (recul de 1,5 % de la croissance du PIB réel). Pour fins de comparaison, les récessions typiques que nous avons connues depuis la Seconde Guerre mondiale ont réduit la croissance du PIB réel américain de 4,7 %. Le CBO prévoit que l’économie américaine se remettrait de la pandémie, tout comme elle s’est remise des autres désastres naturels et des autres difficultés. Le CBO affirme également que les secteurs des loisirs, des arts et de l’hébergement seraient les plus touchés par la pandémie. • Le ministère fédéral des Finances du Canada, pour sa part, semble plus optimiste que tout autre organisme. Il prévoit que si une pandémie de grippe se propage au Canada, cela pourrait retrancher 14 milliards $ de l’économie du pays et que la croissance du PIB diminuerait de 1,2 point de pourcentage. 514-350-3000 514-350-2931 514-350-2881 514-350-3006 « Mécanisme de transmission » de la pandémie à l’économie » • Sur le plan budgétaire, les gouvernements seraient contraints d’accroître leurs dépenses, fournissant des soins de santé et de l’assistance financière aux particuliers et aux entreprises. Les revenus fiscaux risqueraient de chuter, par suite de l’affaiblissement de l’activité économique. En fin de compte, certaines provinces pourraient avoir de la difficulté à boucler leur budget (déficit zéro) durant la pandémie de H5N1, ce qui accroîtrait leur dette et leurs besoins de financement. • Les marchés financiers, pour leur part, devraient entrer dans une période baissière. Les investisseurs pourraient manifester de l’aversion pour le risque. Les actions et les obligations de sociétés perdraient du terrain. De plus, une pandémie pourrait déclencher une poussée de la demande des titres à faible risque, comme l’argent en espèce et les valeurs tangibles comme l’or. Le dollar américain bénéficierait probablement de son statut de monnaie-refuge. Le marché obligataire connaîtrait une forte hausse, car les banques centrales du monde entier, dont la Banque du Canada, assoupliraient leur politique monétaire. Les banques centrales baisseraient probablement leurs taux d’intérêt à de très faibles niveaux, même si nous estimons que l’effet sur l’économie serait mitigé au coeur de la pandémie. Le FMI indique également que les banques centrales devraient prévoir un approvisionnement adéquat de billets de banque et leur livraison aux institutions financières en temps utile pour veiller à ce que les banques à charte puissent répondre à une augmentation soudaine de la demande de liquidité. On peut s’attendre à une baisse des prix des matières premières, ce qui refléterait un affaiblissement de la demande globale, entraînant une dépréciation du dollar canadien. Cependant, d’éventuelles perturbations d’approvisionnement de produits de base comme le pétrole brut pourraient venir brouiller les cartes. Les estimations qui suivent révèlent de combien l’économie serait frappée. Il est cependant important de comprendre comment la pandémie de grippe se transmettrait à l’économie. • Premièrement, les pertes de main-d’œuvre seraient énormes en raison des décès et des personnes cliniquement malades. Le taux d’emploi, le nombre d’heures travaillées et le revenu disponible chuteraient de façon importante. Le ministère fédéral des Finances estime que les employeurs devraient prévoir un taux d’absentéisme total de 20 % à 25 % pendant la période pandémique de pointe, ce qui est bien supérieur au taux total moyen d’absentéisme pendant un hiver normal (8 %). • Les dépenses de consommation chuteraient. Premièrement, elles s’effondreraient parce que les gens s’éviteraient, craignant les contacts directs. De plus, la baisse des revenus d’emploi entraînerait une baisse des dépenses. Par conséquent, la demande de prêts bancaires aux particuliers chuterait. Dans l’ensemble, la richesse des ménages diminuerait sûrement. • Du côté des entreprises, celles-ci connaîtraient un important recul de la demande et de la rentabilité, des problèmes logistiques, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, de l’absentéisme, etc. La gestion des activités quotidiennes, de la production et des stocks deviendrait une tâche difficile. Il est donc probable que le nombre de faillites et de défauts de paiement augmenterait alors. Les banques à charte répondraient probablement en resserrant les conditions de crédit aux entreprises et aux consommateurs. • L’effet de la grippe aviaire ne serait pas ressenti de façon identique par tous les secteurs. Évidemment, les secteurs de la transformation des aliments et de l’agriculture (surtout l’élevage des volailles) seraient touchés. Les exportateurs seraient durement frappés par la baisse de l’activité commerciale et par les restrictions en matière de transport. Les activités liées au tourisme comme l’hébergement et la restauration plongeraient, de concert avec un recul massif du secteur des voyages. L’industrie des assurances sera touchée par la pandémie dans une mesure similaire à celle des événements du 11 septembre ou d’importants désastres naturels. Les transports publics, de même que les activités de loisir et de divertissement pourraient être relativement déserts. Le commerce de détail serait touché, car les consommateurs préféreraient rester à la maison. Cependant, aussi absurde que cela puisse paraître, une pandémie pourrait être une situation gagnante pour certains secteurs. Les soins de santé privés, les services médicaux, ainsi que certaines sociétés pharmaceutiques et technologiques pourraient connaître un élan d’activité et de rentabilité. Carlos Leitao, économiste en chef Sébastien Lavoie, économiste Stéphane Martial, stagiaire Martine Bérubé, assistante de recherche Une pandémie retrancherait de 2 à 5 points de pourcentage de la croissance du PIB réel au Canada et au Québec Recherche Économique VMBL estime qu’une pandémie modérée de grippe aviaire réduirait la croissance du PIB réel du Canada de 2 points de pourcentage, tandis qu’une pandémie grave la ferait fléchir de 5 points de pourcentage. Dans l’éventualité la plus probable qu’aucune pandémie ne se déclare à court terme, nous prévoyons que l’économie canadienne connaîtra une expansion d’environ 3,0 % en 2008, 2009, 2010 et 2011 (voir tableau 2 en annexe ou figure 1 ci-dessous). Par exemple, supposons maintenant que la pandémie se déclare en 2008 et dure toute une année. Suivant le scénario d’une pandémie légère, la perte annuelle de 2 points de pourcentage ferait alors descendre la croissance du PIB réel à un faible 1,0 %. En cas de pandémie grave, cela mènerait l’économie canadienne à une récession. En effet, la croissance du PIB réel fléchirait de 2,0 % (voir figure 1). 514-350-3000 514-350-2931 514-350-2881 514-350-3006 plus solide, à environ 4,5 %. En 2011, l’activité économique serait revenue à la normale (voir figure 1). Graphique 1: PIB réel -- Canada 6 5 4 (chang. annuel en % ) Au Québec, effets semblables à ceux du pays dans son ensemble Pas de pandémie Pandémie modérée en 2008 Pandémie sévère en 2008 3 2 1 0 -1 -2 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source: Recherche Économique VMBL, Statistique Canada Au Québec, les conséquences néfastes d’une pandémie de grippe seraient similaires aux effets que connaîtrait l’ensemble du Canada, compte tenu des similitudes de leur structure économique respective. Si la pandémie ne se déclarait pas, la croissance du PIB réel au Québec serait d’environ 2,5 % en 2008, 2009, 2010 et 2011 (voir tableau 2 en annexe ou figure 3 ci-dessous). Par conséquent, suivant le scénario d’une pandémie légère, le PIB réel du Québec progresserait modestement de 0,5 %. En supposant une grave propagation de la maladie, le PIB réel du Québec chuterait de 2,5 %. En 2009 et en 2010, nous estimons que l’économie du Québec connaîtrait une reprise rapide, avant de revenir à 2,5 % en 2011 (voir figures 3 et 4). Graphique 3: PIB réel -- Québec Graphique 2: PIB réel au Canada lors de périodes sélectionnées 5 (chang. annuel en % ) 4 pandémie modérée en 2008 1.0 ralentissement 2001 3 1.8 ralentissement 1996 1.6 (chang. annuel en % ) Pas d'épidémie Épidémie modérée en 2008 Épidémie sévère en 2008 2 1 0 pandémie sév ère en 2008 récession 1991 récession 1982 -2.0 -1 -2.1 -2 -3 -2.9 -4 -3 -2 -1 0 1 2 Source: Recherche Économique VMBL, Statistique Canada Bref, la contraction du PIB réel en cas de pandémie grave (-2,0 %) rappellerait la récession du début des années 90, mais serait moins forte que la récession du début des années 80 (voir figure 2). Suivant un scénario d’une pandémie légère, la croissance du PIB réel serait à peine plus faible qu’au cours du ralentissement économique de 1996 et de 2001 (voir figure 2). Cela dit, tant une pandémie légère qu’une pandémie grave auraient des conséquences plus douloureuses et plus persistantes sur l’économie canadienne que les événements du 11 septembre 2001, la crise du SRAS de 2003 et la saison des ouragans de 2005. En 2009 et en 2010, les deux années qui suivraient la pandémie, nous sommes convaincus que l’économie canadienne reprendrait rapidement de la vigueur. Si une pandémie légère survenait en 2008, la croissance du PIB réel remonterait à environ 4,0 % en 2009 et à 3,3 % en 2010, avant de revenir à 3,0 % en 2011. Si une pandémie grave survenait en 2008, le rétablissement en 2009 serait encore Carlos Leitao, économiste en chef Sébastien Lavoie, économiste Stéphane Martial, stagiaire Martine Bérubé, assistante de recherche 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source: Recherche Économique VMBL, Statistique Canada Graphique 4: PIB réel au Québec lors de périodes sélectionnées (chang. annuel en % ) pandémie modérée en 2008 0.5 ralentissement 2001 1.5 ralentissement 1996 1.0 pandémie sév ère en 2008 -2.5 récession 1991 récession 1982 -2.7 -3.6 -4 -3 -2 -1 0 1 2 Source: Recherche Économique VMBL, Statistique Canada 514-350-3000 514-350-2931 514-350-2881 514-350-3006 Une estimation suggérée Sources Il est important de mentionner que notre évaluation des conséquences économiques d’une pandémie de grippe aviaire ne constitue qu’une suggestion. Il est impossible de prévoir avec exactitude les effets réels d’une pandémie. Il serait cependant possible d’élaborer une série plus exhaustive de prévisions au moment de la pandémie, car nous disposerions alors de plus d’information. A Potential Influenza Pandemic: Possible Macroeconomic Effects and Policy Issues, Congressional Budget Office (CBO), décembre 2005. The Economic Impact of An Influenza Pandemic, ministère des Finances du Canada, Division de l’analyse et des prévisions économiques, février 2006. Annexe Table 1 : Impact d'une épidémie de la grippe aviaire sur la population Canada Scénario de base PIB réel % Pandémie modérée PIB réel % Pandémie sévère PIB réel % (en milliers) 2006 2007 31,613 31,929 1.0 1.0 31,613 31,929 1.0 1.0 31,613 31,929 1.0 1.0 Quebec Base-case scenario PIB réel % Pandémie modérée PIB réel % Pandémie sévère PIB réel % 2006 7,546 0.7 7,546 0.7 7,546 0.7 2007 7,599 0.7 7,599 0.7 7,599 0.7 The Global Economic and Financial Impact of an Avian Flu Pandemic and the Role of the IMF, Fonds monétaire international, février 2006. Santé Canada http://www.hc-sc.gc.ca/ 2008 32,248 1.0 32,237 0.97 32,190 0.82 2009 32,571 1.0 32,560 1.0 32,512 1.0 2008 7,652 0.7 7,642 0.57 7,631 0.42 2009 7,706 0.7 7,695 0.7 7,684 0.7 Agence de santé publique du Canada http://www.phac-aspc.gc.ca/ Gouvernement du Québec http://www.pandemiequebec.ca * hypothèse: grippe aviaire en 2008 pour une période de 1 an Source: Recherche Économique VMBL, Santé Canada, Statistique Canada Tableau 2: Impact d'une épidémie de la grippe aviaire sur le PIB réel (en milliards de dollars) Canada Scénario de base PIB réel % Pandémie modérée PIB réel % Pandémie sévère PIB réel % 2006 1,190 2.7 1,190 2.7 1,190 2.7 2007 1,218 2.4 1,218 2.4 1,218 2.4 2008 1,255 3.0 1,230 1.0 1,194 -2.0 2009 1,292 3.0 1,279 4.0 1,253 5.0 2010 1,331 3.0 1,322 3.3 1,297 3.5 2011 1,371 3.0 1,318 3.0 1,336 3.0 Quebec Scénario de base PIB réel % Pandémie modérée PIB réel % Pandémie sévère PIB réel % 2006 242.0 1.7 242.0 1.7 242.0 1.7 2007 242.0 1.5 242.0 1.5 242.0 1.5 2008 248.1 2.5 243.2 0.5 236.0 -2.5 2009 254.3 2.5 251.8 3.5 246.6 4.5 2010 260.6 2.5 258.8 2.8 254.7 3.3 2011 267.2 2.5 267.9 3.5 263.6 3.5 * hypothèse: grippe aviaire en 2008 pour une période de 1 an Source: Recherche Économique VMBL, Santé Canada, Statistique Canada Carlos Leitao, économiste en chef Sébastien Lavoie, économiste Stéphane Martial, stagiaire Martine Bérubé, assistante de recherche 514-350-3000 514-350-2931 514-350-2881 514-350-3006