CORRECTION DS n˚13 PCSI 2013-2014 Lycée de L’essouriau EXERCICE 1 - Calculs de déterminants 1. Via C1 ← C1 − C2 et C2 ← C2 − C3 puis en factorisant selon la première colonne par (a1 − a2 ) et selon la seconde par (a2 − a3 ) ont trouve : a1 (a1 − a2 ) a1 (a2 − a3 ) 1 + a1 a3 . . . 1 + a1 an a2 (a1 − a2 ) a2 (a2 − a3 ) 1 + a2 a3 . . . 1 + a2 an .. .. .. . . . det((1 + ai aj )16i,j6n ) = .. .. .. . . . an (a1 − a2 ) an (a2 − a3 ) 1 + an a3 . . . 1 + an an a1 a1 1 + a1 a3 . . . 1 + a1 an a2 a2 1 + a2 a3 . . . 1 + a2 an .. .. .. . . det((1 + ai aj )16i,j6n ) = (a1 − a2 )(a2 − a3 ) . .. .. .. . . . an an 1 + an a3 . . . 1 + an an Cette matrice admettant deux colonnes identiques, son déterminant est nul (sauf pour n = 1 ou 2) 2. Via les opérations élémentaires Li 1 2 −1 0 −1 −2 .. .. . . −1 −2 ← Li + L1 , on obtient une 1 2 3 3 . . . n 0 2 3 . . . n 0 . . . n = 0 0 3 .. .. .. .. . . . . . . . .. . −3 . . . 0 [n] 0 0 0 matrice triangulaire inférieure : . . . n (∗) = n! .. . . . . n[n] 3. On effectue C1 ← C1 − C3 puis L4 ← L4 − xL1 pour trouver : 3 1 x −1 x3 2 x −1 x3 2 x −1 x x 1 x x2 x x2 0 1 x x2 0 1 = = ∆= 3 x x 0 x3 1 1 x 0 x3 1 1 x x x2 −x 1 2x x2 −x 1 0 0 0 1 − x4 On effectue L3 ← L3 − x3 L2 pour trouver une matrice triangulaire : 2 x −1 x3 0 1 x x2 4 2 2 2 ∆ = 4 = 2(1 − x ) = 2((1 + x)(1 − x)(1 + x )) 0 0 1 − x x 0 0 0 1 − x4 4. On effectue un développement suivant la première ligne, puis selon la première colonne pour trouver : .. −2 −3 0 . . . 0 . 0 1 −3 0 . 1 −2 . . . . . . ... 0 −2 −3 . . . .. .. .. = −2∆n−1 + 3∆n−2 ∆n = 0 . . . . . . . . . 0 = −2∆n−1 + 3 .. . . . 1 0 .. .. .. .. .. .. .. . . . . −3 . . . −3 0 ... 0 1 −2[n] 0 0 0 1 −2[n−1] (∆n ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristique r2 + 2r − 3 = 0 admettant pour racines r1 = 1 et r2 = −3. Il existe donc (α, β) ∈ R tels que ∀n ∈ N, ∆n = αr1n + βr2n . Avec ∆1 = −2 = α − 3β et ∆2 = 7 = α + 9β, on trouve β = 43 et α = 14 . Finalement ∆n = 1 − (−3)n+1 4 . 1 PCSI 2013-2014 CORRECTION DS n˚13 Lycée de L’essouriau EXERCICE 2 - Matrice d’une application 1. Soient (M, M 0 ) ∈ M2 (R) et λ ∈ R, on a ϕ(λM +M 0 ) = A(λM +M 0 ) = λAM +AM 0 = λϕ(M )+ϕ(M 0 ). On en déduit que Φ est linéaire. Comme AM est une matrice carrée de dimension 2, Φ est un endomorphisme . a b a+c b+d 2. Soit M = ∈ Ker Φ, ceci équivaut à AM = 0 soit = 02 . c d a+c b+d a+c = 0 a b 1 0 0 1 Ou encore soit c = −a et d = −b et M = =a +b . b+d = 0 −a −b −1 0 0 −1 1 0 0 1 Soit finalement Ker Φ = Vect , . Ces deux matrices n’étant pas propor−1 0 0 −1 tionnelles, il s’agit bien d’une famille libre et génératrice, donc d’une base de Ker Φ. Le théorème du rang appliqué à Φ prouve que rg Φ =dim(M2 (R))− dim Ker Φ = 4 −2 = 2. a+c b+d 1 0 0 1 On remarque également que AM = = (a + c) + (b + d) soit a+c b+d 1 0 0 1 1 0 0 1 Im Φ = Vect , . 1 0 0 1 3. Dans la base canonique (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) de M2 (R), on obtient : Φ(E1,1 ) = E1,1 + E2,1 , Φ(E1,2 ) = E2,1 + E2,2 , Φ(E2,1 ) = E1,1 + E2,1 , Φ(E2,2 ) = E1,2 + E2,2 . 1 0 0 1 On en déduit que la matrice de Φ relativement à la base canonique de M2 (R) est 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 . 0 1 4. Ker Φ et Im Φ sont chacun de dimension 2 donc la somme de leurs dimensions vaut celle de M2 (R). Soit M ∈ Ker Φ ∩ Im Φ. a b . M ∈ Im Φ donc M = a b 2a 2b = 02 soit a = b = 0 et M = 02 . Mais M ∈ Ker Φ donc AM = 02 soit AM = 2a 2b Finalement Ker Φ ∩ Im Φ = {0E } et donc avec l’égalité des dimensions, on en déduit que : Ker Φ ⊕ Im Φ = M2 (R) . 2 CORRECTION DS n˚13 PCSI 2013-2014 Lycée de L’essouriau PROBLÈME 1 D’après Concours des Écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes - PCSI - 2000 Partie I - Étude d’une équation fonctionnelle 1. Soit f = kIdE une homothétie vectorielle de rapport k où k est un nombre complexe. On a (f + IdE )2n − IdE = (k + IdE )2n − IdE = P (k)IdE avec P = (X + 1)2n − 1. Donc f est solution de l’équation proposée si et seulement si k est racine de P , c’est à dire X + 1 est 2ikπ une racine 2n-ième de l’unité, donc il existe un entier k compris entre 0 et 2n − 1 tel que X + 1 = e 2n soit X = e ikπ n − 1 avec k compris entre 0 et 2n − 1 . 2. En utilisant le binôme de Newton, on a 2n = 2n X k C2n et 0 = k=0 2n X k C2n (−1)k . k=0 Or tout entier k compris entre 0 et 2n est soit de la forme 2l où l est un entier compris entre 0 et n soit de la forme 2l+1 où l est un entier compris entre 0 et n−1. En séparant dans les deux sommes précédentes les entiers pairs des entiers impairs, on a 2n = S + S 0 et 0 = S − S 0 , ce qui donne S = S 0 = 2n−1 . 3. Soit s une symétrie. s et IdE commutent dans L(E) donc (s + IdE )2n = 2n X k k C2n s . k=0 sk sk Or = IdE si k est pair et = s si k est impair car s ◦ s = IdE . On obtient (s + IdE )2n − IdE = (S − 1)IdE + S 0 s = (2n−1 − 1)IdE + 2n−1 s. Ainsi si s est une symétrie solution du problème posé s = 2n−1 − 1 IdE qui n’est pas une symétrie. 2n−1 Il n’y a donc pas de symétrie solution du problème posé. Partie II - Étude d’une équation matricielle 4. Notons C = M0,1 . Alors C et I3 appartiennent à G et G = {aI + bC, (a, b) ∈ C2 } = Vect(I, C). Donc G est un sous espace vectoriel de M3 (C) dont (I, C) est une famille génératrice. Si λ et µ sont deux complexes tels que λI + µC = 0 alors Mλ,µ = 0 donc λ = µ = 0. La famille (I, C) est libre. G est donc un sous vectoriel de M3 (C) de dimension 2 dont (I, C) est une base. Soit Ma,b et Ma0 ,b0 deux éléments de G. Alors Ma,b Ma0 ,b0 = aa0 I + (ab0 + ba0 )C + bb0 C 2 . Or C 2 = 2I + C donc C 2 appartient à G et Ma,b Ma0 ,b0 aussi. On a même plus précisément : Ma,b Ma0 ,b0 = (aa0 + 2bb0 )I + (ab0 + ba0 + bb0 )C = Maa0 +2bb0 ,ab0 +ba0 +bb0 5. det(M (a, b)) = a3 − 3ab2 + 2b3 = (a − b)(a2 + ab − 2b2 ) = (a − b)2 (a + 2b) . La matrice M (a, b) est inversible si et seulement si son determinant ne s’annule pas donc si et seulement si a 6= b et a 6= −2b La matrice Ma,b est inversible si, et seulement si, a 6= b et a 6= −2b, 6. Pour a 6= b et a 6= −2b, il suffit de chercher a0 , b0 tels que M (a, b) × M (a0 , b0 ) = M (aa0 + 2bb0 , ab0 + a0 b + bb0 ) = I. b b+a aa0 + 2bb0 = 1 soit b0 = a0 puis a0 = . 0 0 0 ab + a b + bb = 0 b+a (a − b)(a + 2b) b+a −b −1 Au final (M (a, b)) = M , . (a − b)(a + 2b) (a − b)(a + 2b) On en déduit que 7. On trouve en calculant u(e01 ) = (a + 2b)e01 . 3 CORRECTION DS n˚13 PCSI 2013-2014 Lycée de L’essouriau 8. Soit F = Ker(u − (a − b)IdE ). On a, puisque b 6= 0 : (x, y, z) ∈ F ⇐⇒ x + y + z = 0 Donc F = Vect(e02 , e03 ) avec e02 = (1, −1, 0) et e03 = (1, 0, −1) . De plus (e02 , e03 ) est libre donc c’est une base de F . 9. e01 = (1, 1, 1) ∈ / E2 car (x, y, z) ∈ F ⇐⇒ x + y + z = 0 et ici x + y + z = 3 6= 0. On en déduit que e01 n’est pas combinaison linéaire de e02 et e03 , ces deux derniers étant non colinéaires d’après la question précédente, on en déduit que (e01 , e02 , e03 ) est libre et maximale, c’est une base de C3 . 10. Comme u(e01 ) = (a + 2b)e01 , u(e02 ) = (a − b)e02 et u(e03 ) = (a − b)e03 , la matrice de u dans B 0 est : a + 2b 0 0 a−b 0 D= 0 0 0 a−b 1 1 1 11. On a P = 1 −1 0 . Soit (x, y, z) et (a, b, c) deux éléments de C3 : 1 0 −1 a+b+c x a x= 3 x+y+z =a x+y+z =a x−y =b 2x + z = a + b ⇐⇒ ⇐⇒ P y = b ⇐⇒ z = a + b − 2x = a+b−2c 3 L2 ←L2 +L1 z c x−z =c 3x = a + b + c y = a − x − z = a−2b+c 3 L3 ←L1 +L2 +L3 ce qui démontre que P est inversible et que P −1 12. 1 1 1 1 = 1 −2 1 . 3 1 1 −2 D’après la formule de changement de base M = P DP −1 . Si M est une matrice 3×3, on peut démontrer par récurrence sur n que M n = (P DP −1 )n = P Dn P −1 . Il suffit alors de calculer Dn (en élevant à la puissance n les coefficients de la diagonale) puis de multiplier à gauche par P et à droite par P −1 pour obtenir M n . 13. Alors : (M + I)n − I = (P DP −1 + I)n − I = (P (D + I)P −1 )n − I = P (D + I)n P −1 − I = P ((D + I)n − I)P −1 D’autre part, comme P est inversible, P N P −1 = 0 équivaut à N = 0. Donc, d’après le calcul précédent : (M + I)n − I = 0 ⇐⇒ (D + I)n − I = 0 A(a + 2b) 0 0 . 0 A(a − b) 0 14. Avec la matrice D de la question 10., (D + I)n − I = 0 0 A(a − b) Par suite, D est solution de (∗) si et seulement si a + 2b et a − b est racine de P (polynôme évoqué au 1.). De plus, comme b 6= 0, D est solution de (∗) si et seulement si il existe deux entiers p et q distincts ipπ iqπ compris entre 0 et 2n − 1 tels que a + 2b = e n − 1 et a − b = e n − 1. Ainsi D est solution de (∗) si et seulement si il existe deux entiers p et q distincts compris entre 0 et ipπ n iqπ ipπ iqπ + 2e n e n −e n −1 2n − 1 tels que a = − 1 et b = . 3 3 15. D’après la question 3., les matrices Ma,0 (matrices d’homothéties) solutions de (∗) sont les matrices M ipπ où p est un entier compris entre 0 et 2n − 1. e e n −1,0 D’après la question 14., les matrices Ma,b avec b 6= 0 solutions de (∗) sont les matrices Ma,b avec a= e ipπ n +2e 3 iqπ n − 1 et b = e ipπ n −e 3 iqπ n −1 où p et q sont deux entiers distincts compris entre 0 et 2n−1. 4 PCSI 2013-2014 CORRECTION DS n˚13 Lycée de L’essouriau PROBLÈME 2 D’après Concours des Écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes - MPSI - 1999 Partie I - Études d’endomorphismes données par leur matrice 1. (a) En notant C1 , C2 , C3 les trois colonnes de la matrice A, on remarque que : vC1 + uC2 = C3 . Les 3 colonnes de la matrice étant liées, elle n’est pas de rang 3, donc A n’est pas inversible et det(A) = det(f ) = 0 . C1 et C2 n’étant pas colinéaires, ceci prouve que rg(A) = rg(f ) = 2. (b) Le théorème du rang appliqué à f donne dim(R3 ) = dim(Ker f ) + rg(f ). Soit dim(Ker f ) = 3 − 2 = 1, Ker f est donc une droite vectorielle engendré par un unique vecteur. Via la relation vC1 + uC2 + C3 = 0, on trouve que Ker A = Vect(v, u, 1) . Soit Ker f = Vect(v + uX + X 2 ) . (c) rg(f ) = 2 donc Im(f ) est un plan vectoriel engendré par deux vecteurs non-colinéaires, par exemples ceux donc les coordonnées forment les colonnes C1 et C2 de la matrice A, c’est à dire Im A = Vect((−u, −2, 0), (v, 0, −1)) et Im f = Vect(−u − 2X, v − X 2 ) . 2. (a) Via l’ opération élémentaire L2 ← L2 − L1 , puis en développant suivant C1 , on −3 w w 0 0 0 0 −3 −1 − w −3 −1 2w 0 0 −1 − w 2w 0 = −3 −2 = det B = −2 1 3w 0 0 −2 1 3w 0 0 0 −1 3 0 −1 3 0 obtient : 2w 0 1 3w −1 3 Via l’ opération élémentaire C2 ← C2 + 13 C3 , puis en développant suivant L3 , on obtient : −1 − w 2w 0 −1 + w 2w 2 2 1 + w 3w = −9 det B = −3 −2 = −9(−w −2w −1+4w) = 9(w − 1) −2 1 + w 0 0 3 (b) Lorsque w = w 0 = 1, B n’est −3 1 0 −3 −1 2 On a ici B = 0 −2 1 0 0 −1 −3x + y = 0 −3x − y + 2z = 0 −2y + z + 3t = 0 −z + 3t = 0 plus inversible et alors lenoyau n’est plus réduit à 0E . x 0 y 0 . Posons X = et résolvons BX = 04,1 soit : z 3 t 3 x = 13 y x = t −3x − y + 2z = 0 −3t − 3t + 2.(3t) = 0 ⇔ ⇔ 2y = 6t y = 3t z = 3t z = 3t On obtient Ker B = Vect(1, 3, 3, 1) soit Ker g = Vect(1 + 3X + 3X 2 + X 3 ) = Vect((1 + X)3 ) . Partie II - Définition d’une application linéaire 3. Soient (P, R) ∈ R[X]2 et λ ∈ R, alors : ϕ(λP + R) = 2(λP + R)0 Q − n(λP + R)Q0 = λ(P 0 Q − nP Q0 = R0 Q − nRQ0 = λϕ(P ) + ϕ(R). ϕ est donc linéaire, prouvons qu’elle est à valeurs dans Rn [X], on sait déjà que par opérations sur les polynômes, ϕ(P ) est un polynôme mais attention au degré ! Si deg(P ) 6 n−1 alors deg(2P 0 Q) 6 n−2+2 = n et deg(−nP Q) 6 n−1+1 = n donc deg(ϕ(P )) 6 n. Remarquons alors la valeur de ϕ(X n ) = 2nX n−1 Q − nX n Q0 , or Q = aX 2 + bX + c. ϕ(X n ) = 2nX n−1 (aX 2 + bX + c) − nX n (2aX + b) = 2anX n+1 + 2bnX n + 2cnX n−1 − 2anX n+1 − 2bX n . Finalement ϕ(X n ) = 2b(n − 1)X n + 2cnX n−1 soit degϕ(X n ) 6 n. Par linéarité on en déduit que l’image de tout polynôme par ϕ est un polynôme de Rn [X]. ϕ est donc bien un endomorphisme de Rn [X]. 5 PCSI 2013-2014 CORRECTION DS n˚13 Lycée de L’essouriau 4. Soit u et v deux réels. On suppose dans cette question que n = 2 et que : Q = X 2 + uX + v. (a) Ici on obtient ϕ(P ) = 2P 0 (X 2 + uX + v) − 2(2X + u)P et donc : ϕ(1) = −2u − 4X ϕ(X) = 2(X 2 + uX + v) − 2(2X + u)X = 2X 2 + 2uX + 2v − 4X 2 − 2uX = −2X 2 + 2v ϕ(X 2 ) = 4X(X 2 + uX + v) − 2(2X + u)X 2 = 4X 3 + 4uX 2 + 4vX − 4X 3 − 2uX 2 = −2uX 2 + 4vX On remarque alors que la matrice de ϕ sur la base canonique de R2 [X] est 2A . (b) On se sert des résultats de la partie 1 : Ker ϕ = Ker f = Vect(v + uX + X 2 ) = Vect Q . 5. Soit w un réel. On suppose dans cette question que n = 3 et que : Q = X 2 + 2X + w. (a) Ici on obtient ϕ(P ) = 2P 0 (X 2 + 2X + w) − 3(2X + 2)P et donc : ϕ(1) = −6 − 6X ϕ(X) = 2(X 2 + 2X + w) − 3(2X + 2)X = 2X 2 + 4X + 2w − 6X 2 − 6X = −4X 2 − 2X + 2w ϕ(X 2 ) = 4X(X 2 +2X +w)−3(2X +2)X 2 = 4X 3 +8X 2 +4wX −6X 3 −6X 2 = −2X 3 +2X 2 +4wX ϕ(X 3 ) = 6X 3 + 6wX 2 On remarque alors que la matrice de ϕ sur la base canonique de R3 [X] est 2B . (b) D’après la partie 1 : Si w 6= 1, Ker ϕ = Ker g = {0E } et si w = 1, Ker ϕ = Ker g = Vect (1 + X)3 B. Étude du cas général 6. On suppose ici que Q = aX 2 + bX avec a 6= 0 et b 6= 0. (a) Pour k ∈ {0..n} :ϕ(X k ) = 2kX k−1 (aX 2 + bX) − nX k (2aX + b) = 2a(k − n)X k+1 + b(2k − n)X k . −bn 0 0 0 0 0 −2an b(2 − n) 0 0 0 0 . . 0 . 0 2a(1 − n) 0 0 La matrice de ϕ dans la base canonique est : . . . . 0 . . 0 0 0 . . . . 0 . . 0 0 0 0 0 0 0 2a(−1) bn (b) Le déterminant de cette matrice triangulaire inférieure vaut n Q b(2k − n). k=0 Si n est pair, le terme d’indice k = n2 est nul donc le déterminant aussi et Ker ϕ 6= {0Rn [X] }. Si n est impair, le déterminant est non nul et donc Ker ϕ = {0Rn [X] }. Si n est pair, la matrice de ϕ dans la base canonique de Rn [X] étant sous la forme triangulaire inférieure et n’ayant qu’un unique pivot non nul, on en déduit que le rang de ϕ vaut n. 7. On suppose maintenant que Q = aX 2 + bX + c admet une racine double réelle notée α. (a) La famille C = (1, X − α, (X − α)2 , . . . , (X − α)n ) est une famille libre (car échelonnée en degré) et maximale (car comportant n + 1 éléments) , c’est donc une base de Rn [X]. (b) Récrivons, en le factorisant, Q = aX 2 + bX = a(X − α)2 et calculons pour k ∈ {0..n} : ϕ((X − α)k ) = 2k(X − α)k+1 .a(X − α)2 − n(X − α)k .2a(X − α) = 2a(k − n)(X − α)k+1 . Plus particulièrement ϕ(X − α)n = 0. 0 0 0 0 0 −2an 0 0 0 0 0 2a(1 − n) 0 0 0 . La matrice de ϕ dans la base C de Rn [X] est alors : .. 0 0 0 0 . .. 0 0 0 0 0 0 0 0 −2a 0 0 0 0 0 0 (c) On en déduit que rang de ϕ est n car sa matrice comporte n pivots non nuls donc le théorème du rang nous donne que Ker ϕ est de dimension 1, c’est à dire une droite vectorielle et ϕ(X −α)n = 0 prouve que Ker ϕ = Vect((X − α)n ) . 6