Sommaire
Plusieurs auteurs ont analysé le phénomène du parricide (l'homicide de la mère ou du
père), notamment à partir
d'études
descriptives,
d'études
de comparaison et de vignettes
cliniques. Selon la littérature scientifique consultée, les individus ayant commis
un
parricide présentent dans la grande majorité
un
trouble psychotique. Le diagnostic retenu
est principalement la schizophrénie de type paranoïde (Campion, Cravens, Rotholc,
Weinstein, Covan & Alpert, 1985; Clark, 1993; Cravens, Campion, Rotholc, Covan &
Cravens, 1985; Green, 1981; Léveillée & Lefebvre, 2008 ; Marleau, Millaud & Auclair,
2003; Millaud, Auclair & Meunier, 1996; Singhal & Dutta, 1992). D'ailleurs, la plupart
des études portent sur
un
échantillon d'individus présentant
un
trouble de santé mentale
et qui sont reconnus non criminellement responsables. Par contre, ceux-ci ne
représentent qu'environ 47 % (Léveillée & Lefebvre, 2008) et ainsi, plus de la moitié
des parricides ne sont que très peu étudiées.
Nous
ne répertorions
qu'une
seule étude
portant sur les parricides reconnus responsables de leur délit et ayant une sentence
d'incarcération (Weisman & Sharma, 1997). Devant
le
peu
d'étude
sur cette population,
une évaluation du fonctionnement intrapsychique et symptomatologique est pertinente.
Au cours de cette étude, nous présentons trois cas de parricide incarcérés dans
un
pénitencier fédéral (Service Correctionnel du Canada). À travers les résultats au
Rorschach (test projectif), nous tenterons de faire ressortir les différences et les
similitudes au sein de cet échantillon. Nous tenterons également de mettre en lien ces
résultats avec ceux obtenus des études portant sur les individus ayant commis
un
homicide ou ayant passé à l'acte. Au niveau du fonctionnement
cognitif
de ses trois cas,