Sommaire
Cette thèse
de
doctorat compte un article scientifique qui présente les résultats d'une
étude rétrospective ayant pour but
de
démontrer
le
caractère taxinomique
du
comportement violent. L'objectif est
de
dégager des profils cliniques spécifiques chez
les individus violents souffrant d'un trouble mental grave, et
de
voir comment ces profils
peuvent s'appliquer au champ
de
l'homicide. Pour ce faire, deux types
de
comportements violents sont pris en compte, soient l 'homicide et la voie
de
fait.
L'échantillon comprend
157
participants, souffrant d'un trouble mental grave. Les
individus sont issus
de
différentes régions du Québec, recrutés selon différents statuts
légaux (condamnés, tenus non criminellement responsables pour cause
de
trouble
mental, mis sous garde en raison
du
risque
qu
'ils représentent pour eux-mêmes ou pour
autrui, ou hospitalisés
de
façon volontaire).
Ils
sont retenus sur la base d'une
condamnation antérieure pour un homicide ou une tentative
de
meurtre (n = 40) ou pour
une voie
de
fait (n = 117). Les diagnostics cliniques et les symptômes sont établis à
l'aide du SCID, tandis que l'impulsivité est évaluée à partir des items « impulsivité » et
« faible maîtrise
de
soi»
à la PCL-R. La plupart des études portant sur les troubles
mentaux graves et la violence sont réalisées selon une approche linéaire du
comportement violent, à partir
de
mesures
de
tendances centrales. Ici, l'objectif est
de
démontrer
le
caractère taxinomique
du
comportement violent, c'est-à-dire
de
démontrer
que l'homicide est différent des autres délits violents, telle la voie
de
fait. Pour
ce
faire,
une stratégie d'analyses non-linéaires a été privilégiée, c'est-à-dire une stratégie
d'analyses centrées sur la personne, plutôt que sur les variables, soit l'analyse des